Commercialisation de café

Après les indépendances, dans les pays en voie de développement, les pouvoirs publics interviennent sur le marché des produits agricoles, principalement par les offices des commercialisations et des caisses de stabilisation. Depuis 1900, les Comores exportaient plus de 80 tonnes de café sec. Or, ce dernier connait depuis plus d’une décennie un véritable bouleversement sur le marché mondial. En 2002, une forte crise menaçante la filière du café a montré que la moyenne des cours enregistrés a chuté respectivement pour le café Arabica et le Robusta . A partir de cette crisse, les exportations du café aux Comores ont chuté d’une manière que les institutions commerciales du pays n’arrivent pas à cerner le volume réel du café vendu à l’échelle international.

Le café occupe une place primordiale dans les économies nationales des pays producteurs. Différemment de la Grande Comore, l’ile d’Anjouan et celle de Mohéli disposent encore aujourd’hui d’importantes surfaces en vergers caféiers constitués de Robusta et Arabica, ce qui corrobore l’aptitude à cette production selon les paramètres climatiques. Cependant, leurs teneurs en matière organique diminuent d’année en année par l’effet des modifications des cultures sans restitution d’aucune sorte. Cette diminution est encore accentuée sur les sols en pente du fait de l’entrainement des éléments fins ce qui réduit d’autant plus la fertilité originelle de ces sols. A cela s’ajoutent les contraintes liées à la production en rapport avec le prix de vente du café qui ne cesse de chuter d’année en année et le manque de décorticage. Dans l’île d’Anjouan, compte tenu de l’importante déforestation, de la pression foncière, de la forte demande en produits vivriers et du développement des cultures de rente ylang-ylang et giroflier, la relance de production de café ne peut être que très risquée.

EVOLUTION DU MARCHE DU CAFE AUX COMORES

Présentation des Comores

Situé dans l’hémisphère Sud, à l’entrée nord du Canal du Mozambique au nord-ouest de Madagascar, l’archipel des Comores est composé de quatre îles d’origine volcanique : Ngazidja ou la Grande Comore (1025 km²), Ndzouani ou Anjouan (424 km²), Mwali ou Mohéli (211 km²) et Maore ou Mayotte (374 km²) avec une superficie totale de 2236 km². La plus grande distance séparant les deux îles ne dépasse pas 75 km. Les trois premières îles forment l’Union des Comores vaste de 1660 km² (accession à l’indépendance en 1975). Mayotte est sous administration française.

La capitale de l’archipel des Comores est Moroni qui se trouve sur la Grande Comores. Cet archipel se compose de quatre îles à savoir Grande Comores (Ngazidja), Mohéli (Mwali) Anjouan (Ndzouani) et Mayotte (Maore qui redeviendra un département français d’outre-mer en 2011). Ces quatre îles s’étendent sur 270 kilomètres, la plus grande distance séparant deux îles n’excède pas soixante quinze kilomètres.

L’histoire du peuplement est mal connue (selon les archives nationales au Ministère de la culture de l’Union des Comores). Les Comores ont d’abord été peuplées par des populations métissées d’Africains et d’Indonésiens ; ces derniers ont introduit la pirogue à balancier, la riziculture de brûlis et développé la culture du cocotier et de la banane plantain.

Le fond de peuplement est cependant constitué de Bantous, assujettis et islamisés par des minorités arabes venues, du Xe siècle au XVIe siècle, du sud de l’Arabie et de Zanzibar. Ces « nobles » créèrent de petites villes côtières; des esclaves cultivaient leurs domaines, alors qu’une partie des premiers occupants se réfugiait dans les Hauts. Unifié à Anjouan et à Mohéli, le pouvoir était, à la Grande Comore, morcelé entre douze sultanats sans cesse en conflit. Vers le XVIIIe siècle, des Arabes originaires du Yémen, se déclarant les descendants du Prophète, s’allièrent aussi aux familles comoriennes nobles et contribuèrent ainsi à l’établissement de nouveaux lignages matrimoniaux, surtout à la Grande-Comore et à l’île d’Anjouan. C’est de cette époque que datent les documents écrits et les manuscrits en langue arabe, en swahili ou en comorien, le tout présenté en alphabet arabe. Pendant quelques siècles, les îles de Mayotte et de Mohéli ont été traditionnellement sous la domination des chefs politiques d’Anjouan. En 1841, les Français prirent le contrôle de l’archipel; un traité officialisa en 1843 le rattachement de Mayotte aux possessions françaises de l’océan Indien. De 1865 à 1886, la France établit son protectorat sur l’archipel. Les planteurs de plantes à parfum (jasmin, ylangylang) possédaient près de la moitié de la Grande Comore, 40 % d’Anjouan, 20 % de Mohéli. Peu à peu, beaucoup de terres furent rétrocédées.

Environnement macroéconomique

Les politiques économiques ont des impacts majeurs sur la pauvreté. Elle affectent directement les conditions dans lesquelles s’opèrent les choix des entreprises et des ménages en termes d’allocation de leurs ressources‚ de création de valeur ajoutée et de distribution des revenus dans les activités de production‚ de transformation‚ de commercialisation et de consommation de biens et de services. Au niveau agrégé‚ elles affectent les grands équilibres macroéconomiques et le taux de croissance économique. Le gouvernement est convaincu qu’un environnement macroéconomique stable est une condition nécessaire à la réduction de la pauvreté car il affecte directement la performance des entreprises‚ le niveau de vie des individus et donc‚ la croissance économique et la distribution des revenus. En 2010, la répartition du PIB par secteur d’activité est comme suit : secteur primaire 52,7%, secteur secondaire 11,3% et le secteur tertiaire 36,00% .

Les objectifs macroéconomiques du gouvernement dans le cadre de la SCRP concernent principalement le respect des grands équilibres économiques‚ en particulier au niveau du budget de l’État et de la balance des paiements‚ et l’obtention d’une croissance économique forte et durable. Les politiques économiques concernées sont les politiques budgétaires et fiscales‚ la politique monétaire‚ la politique de taux de change et le cadre institutionnel (institutions politiques‚ système judiciaire‚ etc.).

Consommation de l’Union des Comores 

L’Indice des prix à la consommation (IPC) des ménages du mois de mars, publié le 15 avril par l’Institut national de la statistique et des études économiques et démographiques (INSEED), est en hausse de 0,6%, après une baisse de 2,3% en février 2014. Pour le même mois en 2013, cet indice avait augmenté de 0,3%. Comparé à celui des mois de décembre et mars 2013, l’IPC en mars 2014 enregistre respectivement des hausses de 1,3% et 3,8%.

La publication annonce un accroissement des prix des «articles d’habillement et articles chaussants» (+0,2%) en liaison avec celui des «tissus d’habillement» (+1,5%). On note, par ailleurs, une hausse des prix des biens et services relatifs au «logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles» (+0,1%) sous l’effet de celle des «combustibles solides» (+0,7%). Un repli des prix de «transport» (-0,2%) est enregistré en lien avec le recul des prix des «pièces détachées» (-2,4%). Cette tendance touche également les prix des «biens et services divers» (-0,1%) consécutive à celle des «articles pour les soins personnels» (-0,2%). Une quasi stabilité des prix au niveau des autres fonctions de consommation est enregistrée et l’inflation annuelle atteint ce mois +3,8 % après s’être située à +3,6% au mois précédent.

La population de référence de cette enquête est constituée de l’ensemble des ménages résidant dans tous les coins des Comores et le panier de la ménagère comprend 180 produits suivis dans plus de 200 points d’observation repartis sur toute la capitale touchant l’ensemble de types de points de vente soit plus de 1.500 relevés de prix effectués chaque mois par les enquêteurs de l’INSEED.

Échanges commerciaux de l’Union des Comores au cours des dix dernières années 

Au cours de ces dix dernières années, la structure par produit du commerce extérieur des Comores n’a pas subi d’importantes modifications : exportations basées uniquement sur les quatre produits de rente que sont la vanille, le café, le girofle et l’ylang-ylang, et importations essentiellement composées de produits de consommation courante. L’origine des importations a par contre évolué, l’Europe perdant sa première place au profit du MoyenOrient, plus particulièrement des Émirats Arabes Unis, compétitifs notamment en matière de coûts d’assurance, de fret et de délais de livraison. Le degré d’ouverture de l’économie est resté stable au cours de la période, à environ 30 % du PIB.

Pour les produits de rente exportés, la part de marché des Comores est relativement faible par rapport à celle des principaux concurrents du pays, à l’exception de l’ylang-ylang dont les Comores demeurent le premier producteur mondial . Le pays subit de ce fait les fluctuations des prix déterminées par l’évolution des marchés internationaux. Les exportations ont connu trois périodes d’évolution significatives entre 1996 et 2006. La première période (1996-1999) a été caractérisée par une augmentation progressive de la valeur nominale des exportations, grâce, d’une part, à une reprise notable des ventes de vanille sous l’effet d’une demande soutenue et, d’autre part, à une évolution favorable des cours du dollar américain. Les quantités moyennes exportées se sont élevées à 142 tonnes pour la vanille et à 1 042 tonnes pour le girofle. La deuxième période (2000-2003) a été marquée par une forte augmentation de la valeur des exportations.

Celle-ci était imputable à une hausse des cours de la vanille et du girofle due notamment à la réduction de l’offre mondiale, les cyclones à Madagascar et les incendies en Indonésie ayant détruit de nombreuses plantations. Les quantités moyennes exportées se sont élevées à 109 tonnes pour la vanille et à 1 721 tonnes pour le girofle. La troisième période (2004-2006) a été caractérisée par une chute des exportations, en liaison avec le retournement des cours internationaux du girofle et surtout de la vanille, accompagné d’un effondrement de la production intérieure.

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Table des matières

Introduction
Partie I : Analyses des opportunites d’affaires aux comores
Chapitre I : Evolution du marche du cafe aux comores
Section 1 : Présentation des comores
Section 2 : Environnement macroéconomique
Section 3 : Analyse de la filiere café et présentation du projet
Chapitre II : Cadre logique du projet de collecte et de commercialisation du café
Section 1 : Methodologie d’échantillonnage
Section 2: Etudes de marche du café
Section 3 : Politiques et strategies marketing du café
Section 4 : Cadres logique et institutionnel du projet
Partie II : Etude de faisabilité du projet
Chapitre III : Etude de faisabilité technique et organisationnelle du projet
Section 1 : Processus de production de café
Section 2 : Analyses organisationnelles de l’entreprise
Chapitre IV : Etude et evaluation financieres
Section 1 : Scénario sur les investissements
Section 2 : Scénario sur les etats financiers prévisionnels
Section 3 : Evaluations et impacts du projet
Conclusion
Bibliographie
Annexes

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