Comment l’album authentique peut-il permettre aux enfants de découvrir un dialogue interculturel dans l’apprentissage de l’anglais ?

« Qui dit homme dit langage, et qui dit langage dit société. » (Claude Lévi-Strauss, Tristes Tropiques, Plon, 1955.) .

L’acte de langage a permis à l’homme de représenter le monde qui l’entoure. Mais pour valider ses représentations, il lui a fallu entrer en communication avec un autre individu, autrement dit interagir par l’intermédiaire d’un code, la langue, et cela dans un contexte propre à chacun. L’homme participe donc à un processus intellectuel qui permet de développer ses facultés et d’évoluer vers autrui. Son savoir, son savoir faire et son savoirêtre tendent ainsi à être normés à partir du moment où il entre en contact avec l’autre. L’interaction par le langage accroit le processus intellectuel alors en marche et fait entrer l’homme dans un groupe social plus large.

Plus concrètement, chaque langue possède une organisation et apprendre une langue étrangère à la sienne, demande un effort de réorganisation dans la réalisation d’une communication linguistique. Une langue est, certes définie par des mots et des règles grammaticales, mais elle fonctionne surtout grâce à des usages sociaux qui sont des référents culturels.

Cette mise en perspective amène la pédagogie des langues à chercher des méthodes pour faciliter l’apprentissage d’une langue vivante étrangère. En effet, l’entrée dans l’apprentissage d’une langue étrangère se fait par l’imitation du langage d’autrui, par l’écoute et la répétition mais ce qui n’est pas évoqué c’est ce qui se rapporte à la culture, ce qui fait que la langue existe grâce à un partage de valeurs.

Ma réflexion s’inspire de la pédagogie que je peux, en tant qu’enseignante, mettre en œuvre pour solliciter la motivation de mes élèves à comprendre ce qui est attendu d’eux dans l’apprentissage d’une langue vivante étrangère et plus précisément l’anglais.

Au début de l’année scolaire, les enfants se montraient peu réceptifs aux consignes formulées en anglais, à la lecture d’albums en anglais, cette langue étrangère semblait les agresser et ils exprimaient spontanément leur incompréhension.

Le climat scolaire de la classe étant difficile, j’ai fait le constat qu’ils avaient peu d’empathie les uns pour les autres. Ils étaient très moqueurs entre eux, communiquaient sans empathie pour l’autre et ce quelles que soient les disciplines travaillées, les situations proposées. Le groupe classe ne fonctionnait pas.

Les seuls moments où la cohésion de classe était présente et où les enfants étaient en position d’écoute, étaient les moments de lecture offerte. Ils s’appliquaient à écouter, observer les illustrations, exprimer leur point de vue, leur ressenti tout en s’écoutant.

Ce nouveau constat m’a amenée à prendre en compte l’importance que présentaient manifestement le texte, les illustrations pour rassembler, mais aussi la place de chacun dans le groupe. Il y avait un véritable partage lors de ces moments et un enrichissement réciproque. Il m’a paru donc essentiel de leur transmettre la culture de l’autre en les encourageant à comprendre que chacun est différent et que la prise de conscience de ces différences réduit les obstacles rencontrés. Ils ne percevaient que la différence dans l’apprentissage de l’anglais, l’inconnu, l’incompréhensible, un langage compliqué, un autre monde que le leur.

L’anglais est devenu la langue de communication commune dans le monde entier, d’où une incidence sur son enseignement. Les apports culturels ne concernent plus seulement les îles britanniques, mais également d’autres régions du monde où l’on est susceptible de parler anglais. S’ils sont soigneusement sélectionnés, les ouvrages de littérature peuvent contribuer à cet enrichissement culturel.

J’ai toujours été séduite par la littérature jeunesse et je suis convaincue de sa grande valeur, de son rôle dans les apprentissages. Les enfants prennent beaucoup de plaisir à apprendre d’eux et des autres et ce dès leur plus jeune âge grâce à ce support. Mais au-delà des compétences linguistiques, il s’agit de développer des compétences disciplinaires et transversales, en prenant appui sur des valeurs socio culturelles, des connaissances, une sensibilité littéraire, des comportements citoyens. J’ai donc choisi deux mots clés pour mener ma réflexion : culture et album. La culture est ce que les enfants ne perçoivent pas, ce qui se cache derrière leurs représentations. L’album est un support authentique, riche par ses textes et ses illustrations, aimé des enfants.

Le CECRL est un outil pour répondre à l’objectif général du Conseil de l’Europe qui est de « parvenir à une plus grande unité parmi ses membres » grâce à « l’adoption d’une démarche commune dans le domaine culturel » . Il apparait clairement une volonté de réfléchir à un ensemble cohérent qui permet à l’Europe de s’ouvrir à la mondialisation et de lutter contre l’ethnocentrisme.

Cette démarche se manifeste par l’affirmation d’une compétence unique, la compétence « plurilingue et pluriculturelle ». Elle est évaluée à chaque étape de l’apprentissage d’une langue par l’apprenant. Plus précisément, elle se définit comme « la compétence à communiquer langagièrement et à interagir culturellement d’un acteur social qui possède, à des degrés divers, la maîtrise de plusieurs langues et l’expérience de plusieurs cultures » . L’apprenant est un locuteur par son acte de langage et un acteur social parce qu’il agit au sein d’un groupe social dans lequel il est reconnu. Il est amené inévitablement à élargir son groupe social, dans le contexte de mondialisation qui est le nôtre aujourd’hui et donc à s’ouvrir à d’autres langues que sa langue maternelle ; ces langues sont interdépendantes de cultures inhérentes.

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Table des matières

Introduction
PREMIERE PARTIE : APPORTSTHEORIQUES
1- Un cadre européen
1.1. Le CECRL
1.2. Le SCCCC
2- Les programmes
2.1. L’enseignement des langues à l’école
2.2. L’interdisciplinarité
3- La didactique des langues
3.1. Les apports de la didactique fonctionnelle et des neurosciences
4- La notion d’empathie
5- Mon cheminement
DEUXIEME PARTIE : APPROCHE PRATIQUE
1- L’album de jeunesse
1.1. Le choix d’un album comme support d’apprentissage
1.2. L’album comme objet culturel
1.3. L’illustration
1.4. Etablir une progression à partir d’albums
2- La position de l’enseignant
2.1. Les difficultés rencontrées
2.1.1. La formation
2.1.2. Construire une progression linguistique et culturelle
2.2. Un support d’enseignement : l’album. Comment le choisir et quels
objectifs viser ?
3- Du côté de l’élève
3.1. Sa perception de l’apprentissage d’une Langue Vivante Etrangère
3.2. La motivation
TROISIEME PARTIE : ANALYSE
1- Analyse générale
1.1. Quelle approche ?
1.2. Croisement entre les disciplines
2- Retour sur les projets de séquences
Conclusion

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