Comment la littérature jeunesse permet-elle l’apprentissage du vocabulaire ? 

L’apprentissage du vocabulaire à l’école

Comment définir le vocabulaire ?

Le vocabulaire est dans les programmes officiels un des enseignements les plus importants. Pourtant, régulièrement nous confondons dans le langage courant la notion de vocabulaire et de lexique, et avons tendance à les associer comme synonymes. Sur le site Eduscol, les deux termes cohabitent, nous pouvons lire au sein du même paragraphe « accompagner l’apprentissage du lexique » et « le travail régulier sur le vocabulaire… », or ce sont deux notions distinctes. Ainsi, avant même de commencer notre étude, il est nécessaire de revoir la définition de cette notion.
Selon le CNRTL (centre national de ressources textuelles et lexicales), le vocabulaire se définit comme « l’ensemble des mots que possède une personne », « ensemble de mots regroupés dans un dictionnaire » ou encore « l’ensemble de mots spécifiques propres à une science, une technique, un art, une profession ». En résumé, le vocabulaire, ne constitue pas un ensemble de mots qui existe dans un e langue mais seulement un ensemble de mots spécifiques à une personne ou à un thème. Alors que la définition du lexique est la suivante : « l’ensemble de tous les mots faisant partie de la languefrançaise »qu’aucun dictionnaire n’a jamais rassemblés.
Grâce à ces deux définitions, nous pouvons mieux comprendre les notions, le vocabulaire fait partie du lexique. L’immensité du lexique suit une hiérarchisation précise : on classe les mots en fonction de leur utilisation ou de leur utilité face à diverses situations. Pour enseigner le lexique, il faut alors faire un choix et ce dernier se limite au vocabulaire que les élèves seront capables de mémoriser et de réutiliser dans la vie quotidienne.
L’impossibilité d’apprendre aux élèves tous les mots existants de la langue française du lexique impose à l’enseignant de se recentrer sur l’usage du vocabulaire en sélectionnant des mots à apprendre durant l’année scolaire.

L’engagement de l’éducation nationale dans l’acquisition et le développement du vocabulaire

L’éducation nationale a mis depuis quelques années l’enseignement du vocabulaire au cœur des programmes. Pour les chercheurs et spécialistes, la maitrise du vocabulaire est un élément essentiel dans la langue française orale et écrire pour exprimer et partag er sa pensée. Le vocabulaire s’inscrit également dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture dans les 5 compétences du socle.
En effet, c’est un enseignement pluridisciplinaire obligatoire s’inscrivant dans chaque matière. Utile pour s’exprimer à l’oral comme à l’écrit en langue française, le vocabulaire permet de décrire une expérience en science, ou encore pour résumer des règles du jeu en sport et pour préciser son geste artistique dans les arts plastiques et par conséquent de communiquer et d’exprimer sa pensée.
L’enseignant doit alors porter son attention sur la qualité et l’efficacité du langage oral des élèves et aux interactions verbales.
La BO spécial n°3 du 5 avril 2018 se focalise sur le vocabulaire comme étant le domaine fondamental en langue française favorisant l’émancipation des élèves. Il rattache le vocabulaire à d’autres domaines du français comme l’orthographe et la syntaxe. Grâce au vocabulaire nous comprenons le sens mais pas que, nous retenons également son orthographe et les relations entre les mots. Apprendre un mot convient à comprendre la morphologie du mot.
Enfin, concernant l’enseignement du vocabulaire, on privilégie un enseignement régulier et explicite qui rompt avec la fameuse liste de mots à apprendre p ar cœur. L’enseignement doit avoir une progression structurée qui touche tous les domaines d’enseignement.

Le cycle 1

A l’école maternelle, le vocabulaire est un enjeu fondamental, nous pouvons lire dans le guide fondé par l’état de recherche que l’école maternelle a pour rôle « d’enrichir le langage de l’élève, de systématiser l’étude du lexique et de la langue, pur développer sa capacité de dire le monde et de lutter contre l’inégale maitrise de la langue par les élèves ». Chaque enfant enrichit son vocabulaire à travers les divers échanges, en effet, l’école maternelle est désignée comme la première phase de socialisation de l’enfant. Et le rôle de l’enseignante est d’atténuer au maximum les inégalités entre les enfants disposant d’un vocabulaire riche provenant de leur environnement familial et ceux qui au contraire ne parlent pas beaucoup (élèves allophones par exemple). L’enseignante doit avoir une exigence sur la précision du langage, l’enfant doit pouvoir formuler des situations, des sentiments ou désirs avec précision.
Dans le bulletin officiel de juin 2021, on peut lire que l’école maternelle doit offrir « à tous les enfants de nombreuses occasions de découvrir des champs lexicaux variés ». Ce vocabulaire doit s’acquérir au travers de différentes activités telles que les interactions entre pairs, les rituels, les jeux, les situations vécues mais aussi les activités de lecture. On précise également que l’enseignant doit être vigilantaux mots sélectionnés mais aussi à leur prononciation et à leur mise en réseau. C’est à lui de faire émerger chez les enfants une manière d’hiérarchiser les mots dans notre cerveau. Chaque mot doit être vu en contexte soit à l’intérieur de phrases ou de textes.

Le vocabulaire actif et le vocabulaire passif

Selon de nombreux spécialistes, l’acquisition du vocabulaire s’opère tout au long de notre vie.
Une estimation du nombre de mots connus en fonction de l’âge est récapitulée dans le tableau ci dessous.
En outre, selon Micheline Cellier, maitre de conférences en langue et littérature particulièrement spécialisée dans le vocabulaire et l’orthographe, nous commençons dans notre vie à produire 10 mots puis nous nous approchons à l’âge adulte des 20 000 à 30 000 mots. Micheline Cellier met en garde également contre l’amalgame fait entre le nombre de mots produits et le nombre de mots connus par l’enfant, dans son étude de bâtes et All, et qu’elle désigne respectivement par le vocabulaire actif et le vocabulaire passif.
Par définition, le vocabulaire actif correspond à des mots que l’on comprend et qui nous viennent à l’esprit au moment de dire sa pensée en production écrite et orale. On parle de vocabulaire « produit ».
Ce qui équivaut aux mots utilisés au quotidien, c’est un stock dynamique de mots dans notre mémoire.
Par conséquent, le vocabulaire actif s’avère moins conséquent que le vocabulaire passif mais on peut l’aisément l’augmenter en manipulant des mots, en mettant des mots en relation…
Tandis que le vocabulaire passif comprend les mots que l’on connait et que l’on comprend mais que l’on ne produit pas à l’écrit ou à l’oral. Ce sont les mots « produits ». Comme nous n’utilisons pas ces mots constamment, ils sont dits en « attente » dans notre cerveau. On peut décrire le vocabulaire passif comme un stock de mots disponibles et susceptibles d’être utilisés. Selon des recherches scientifiques, le vocabulaire passif non employé depuis longtemps peut être perdu définitivement si nous n’employons pas assez ces mots.
D’après Michelle Cellier (conférence de 2021 « Pour un enseignement structuré du vocabulaire à l’école »), le vocabulaire actif contient environ 3000 mots alors que le vocabulaire passif pour un adulte en contiendrait 20 000 à 40 000 mots en fonction des personnes. Nous avons donc plus de vocabulaire passif que de vocabulaire actif. Le vocabulaire passif est apporté par l’environnement de l’enfant soit l’adulte, le passif de lecteur, les situations de vie et les autres enfants. Les enfants comprennent ces mots en fonction du contexte dans lequel ils sont employés mais ils sont en incapacité de les réutiliser. Selon son étude, seulement 15 % de ces mots rencontrés lors d’une lecture ou d’une écoute seraient enregistrés et mémorisés dans notre cerveau. On estimerait également que pour que ces mots soient utilisés il faut que les enfants les rencontrent environs 10 fois et qu’ils puis sent les manipuler dans diverses activités. Plus spécifiquement, il faudrait qu’un mot soit vu une dizaine de fois pour qu’il puisse être mémorisé et il ne sera mémorisé que durablement si ce mot est réutilisé usuellement. En effet, il y a toujours un risque que les mots faiblement utilisés repassent du vocabulaire actif au vocabulaire passif.
Selon les programmes de 2016, les enseignants doivent privilégier le vocabulaire actif de l’enfant. Même si le vocabulaire passif n’est pas à négliger car il est d’une grande aide lors de la compréhension d’un texte, les enseignants doivent veiller à développer le vocabulaire actif de l’enfant pour qu’il puisse utiliser ces mots et les produire dans une production orale et écrite. On cherche à ce que l’enfant s’approprie le lexique.
L’école peut jouer un rôle majeur dans la réduction des inégalités (le niveau de langage employé à la maison, la socialisation, la présence de livres, la catégorie socio-professionnelle) liées au vocabulaire pauvre en donnant une chance à tous les élèves d’obtenir un stock de mots en vocabulaire actif varié. En résumé, l’institution scolaire donne la possibilité à chaque enfant de s’exprimer le plus correctement possible.

Le stockage des mots en mémoire

Tout d’abord, la mémoire humaine au singulier n’existe pas, par un souci de précision, il serait plus juste de dire « les mémoires ». En effet, la mémoire fonctionne tel un système complexe qui se multiplie et s’organise en sous-systèmes autonomes mais interconnectés entre eux. La mémoire utilise trois mécanismes chronologiques responsables de l’acquisition du vocabulaire :
– Apprentissage des informations nouvelles,
– Conservation des informations dans l’espace-temps
– Récupération de ces informations nouvelles au moment opportun.
Ces trois processus peuvent se dérouler dans notre cerveau de manière inconsciente ou pleinement consciente au contraire.
Le challenge dans l’apprentissage du vocabulaire à l’école est de faire passer les mots du vocabulaire passif au vocabulaire actif.
Nous savons que le cerveau se structure autour de connexions de neurones, par exemple, un enfant 5 ans produit 700 à 1000 connexions à chaque seconde.

L’importance de l’environnement sur l’acquisition du vocabulaire

Selon Céline Alvarez, dans son écrit intitulé Les lois naturelles de l’enfant (2016 édition Arènes), nos capacités intellectuelles ne sont pas déterminées uniquement par la génétique mais par l’environnement qui nous entoure. Le milieu est un facteur majeur dans le développement de l’enfant et ses acquisitions. A la naissance, l’enfant nait avec une organisation cérébrale qui tend à se développer à l’âge adulte. Tout enfant se prédestine à communiquer, à avoir un langage oral, à mémoriser, à penser, à imaginer… L’importance de l’environnement intervient à ce stade puisque l’enfant venant de naitre est voué à savoir parler mais il est projeté dans le monde sans avoir accès à la parole. Céline Alvarez emploie l’expression « prématuré », nous viendrions tous au monde prématuré soit sans avoir terminé notre formation cérébrale complète.
Le cerveau de l’enfant va donc gagner en maturité avec son environnement ce qui l’influencera positivement ou négativement. Cette information semble positive puisque cela veut dire que tout enfant à l’origine peut développer des compétences en vocabulaire et donc qu’il n’y pas de fatalité. A l’inverse, un environnement non propice au développement aura une influence défavorable sur ces compétences et en résultera un impact négatif.
Prenons l’objet de notre étude en exemple : le vocabulaire. L’enfant à sa naissance est prédisposé à construire un langage structuré et soutenu par un lexique riche. Il possède toute la pré organisation nécessaire. Cependant, si l’enfant est plongé dans un environnement qui ne facilitera pas son développement, si son milieu ne lui offre pas la possibilité de construire un vocabulaire riche et varié, cela limitera son accès à un langage soutenu et structuré. Pour qu’il puisse y arriver, il faut que l’enfant côtoie au quotidien depuis sa petite enfance, de sa naissance à ses 3 ans, un environnement langagier oral ou écrit par le biais du livre car c’est une période cruciale pour le développement du langage.
Le manque de simulation, par le biais du langage oral ou par le biais du langage écrit soit par la littérature, entrainera une faiblesse du vocabulaire de l’enfant.
Une étude a d’ailleurs été menée pour prouver ces propos, il s’agit de Hart, B & Risley T.R en 2003 intitulé « the Early Catastrophe : the 30 millions world Gap by age 3 ». Les deux chercheurs ont enregistré dans quarante-deux familles provenant de classes sociales différentes des centaines d’heures d’interactions entre les enfants et les adultes. Les enfants sélectionnés avaient entre 7 mois et ils ont été suivis jusqu’à leur trois ans. Ces deux chercheurs ont constaté que les mots utilisés par un enfant de 3 ans provenaient de leurs parents de 86 % à 98 %. Les enfants emmagasinent le vocabulaire de leurs parents mais également les structures langagières et les expressions. Cette étude fait émerger l’inégalité dans l’environnement familial des enfants. Les enfants provenant de milieu favorisé possédaient trente millions de mots de plus que les enfants de milieux défavorisés. Céline Alvarez désigne ce décalage dans l’apprentissage par l’expression « malnutrition mentale ».
Pour conclure, dans notre étude mais également dans tous les domaines scolaires en général, il est important de réduire les inégalités liées aux environnements notamment en milieu scolaire en mettant en place conjointement des outils d’apprentissage avec par exemple le réemploi du vocabulaire des lectures réalisées en classe à la maison et en resserrant le travail avec les familles. On peut également avec des enfants en difficultés sur le lexique promouvoir les bienfaits du livre et de la lecture, les orien ter vers la bibliothèque de la ville. L’enjeu de notre mémoire va donc de faire acquérir à l’enfant des outils pour acquérir du vocabulaire en passant par la littérature tant dans le milieu scolaire que dans le milieu familial.

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Découvrir du vocabulaire à l’aide du contexte

L’acquisition par le contexte du sens d’un mot est l’une des méthodes le plus rapides et les plus efficaces.
Selon Jocelyne Giasson (1994). La lecture et l’acquisition du vocabulaire. Québec français, (92), (37 –39), il existerait quatre types de contexte. En fonction des contextes, le sens d’un mot s’avère plus ou moins difficile à trouver.
Nous avons en premier lieu le contexte explicite dans lequel le sens du mot nouveau semble clairement indiqué, le contexte général où nous ne pouvons donner qu’un sens global au mot, le contexte vague qui ne donne aucune indication sur le sens d’un mot et enfin le contexte trompeur qui oriente le lecteur vers une fausse conception du mot. Selon elle, pour que les enfants arrivent à tirer profit du contexte pour donner un sens à des mots inconnus, il faut que l’enseignant explicite sa propre méthode pour dégager le sens d’un mot en contexte. L’enseignant doit montrer toutes les étapes nécessaires. Jocelyne Giasson nous partage la méthode suivante : il faut décortiquer le mot (regarder ce que nous indique les suffixes, les préfixes, la racine), ensuite on demande à l’enfant de faire appel à ses propres connaissances et enfin il faut regarder autour du mot. On regarde le milieu général o ù s’inscrit le mot pour en dégager le thème, les champs lexicaux puis on regarde plus précisément la phrase où s’inscrit le mot pour trouver des indices. On peut parfois trouver dans le milieu proche des mots : des synonymes, des comparaisons, des oppositions, des exemples. Il faut montrer que plus on est proche du mot, plus les indices sont utiles.
En effet, même si cet exercice parait instinctif et facile, pour un élève cette tâche se veut nouvelle et fait appel à un nouvel apprentissage.
En revanche, Jocelyne Giasson émet un avertissement sur l’élucidation du sens d’un mot par un contexte. En effet, même si la lecture permet d’acquérir du vocabulaire, elle permet rarement de dégager le sens approfondi d’un nouveau mot. Elle précise que pour donner un s ens de plus en plus complexe à un mot, il faut rencontrer ce mot plusieurs fois dans différentes lectures et dans différents contextes. Or tous les types de textes ne se prêtent pas à l’utilisation du contexte.
Elle nous donne pour exemple une comparaison entre le vocabulaire de deux types de texte : le vocabulaire des textes dits imaginaires et le vocabulaire des textes dits utilitaires. Elle les compare selon trois points : le lien entre la compréhension du mot nouveau et la compréhension du texte, la fa miliarité avec les concepts et enfin le degré de relation entre les mots.
En effet, dans un texte imaginaire, même si l’enfant ne connait pas un mot, celui-ci comprendra toujours l’intrigue de l’histoire et les différentes actions. A l’inverse dans un texte scientifique, le vocabulaire
nouveau va correspondre à un concept majeur et central. Ex : si on ne comprend pas œsophage, il est difficile de le lier au système digestif. De plus, concernant la familiarité des concepts, dans les textes imaginaires, les nouveaux mots sont reliés à des concepts déjà connus (par exemple l’enfant peut comprendre le mot belliqueux, s’il connait déjà le concept de « batailleur », « querelleur »). Dans un texte utilitaire, les nouveaux mots sont souvent non rattachés à des concepts connus (par exemple pour le mot démocratie, l’enfant va avoir du mal à comprendre ce terme car il a peu de connaissances sur les types de gouvernement).

Le rôle de l’enseignant dans la transmission du vocabulaire par la littérature jeunesse

L’enseignant dans la transmission du vocabulaire par la littérature jeunesse joue trois rôles importants en trouvant le bon support qui favorisera la mémorisation de termes usuels, en travaillant l’explicitation du mot en contexte (ce que nous avons vu précédemment) et en diffusant un plaisir de lire à travers la lecture et à travers l’autonomie.
La première mission de l’enseignant est alors de trouver le bon support pour faire acquérir du vo cabulaire à ses élèves. Il faut choisir un livre qui sera bénéfique au vocabulaire tout en prêtant attention au niveau de difficulté du livre : on privilégie un degré de difficulté modéré. Le livre doit contenir des mots inconnus mais il ne doit pas en être surchargés. Si l’élève est confronté à un trop grand nombre de mots inconnus, le contexte ne lui sera d’aucune utilité et il n’arrivera pas à acquérir des mots supplémentaires. L’enfant peut alors se sentir en échec ce qui entrainera une baisse de confiance mais également une envie d’abandon. À l’opposé un texte facile n’actionnera pas un effort de recherche. Par exemple, si le texte comporte un seul mot inconnu, l’enfant curieux va essayer de déduire le sens du mot mais d’autres profils d’enfants vont simplement l’ignorer car il ne sera pas vu comme essentiel pour la compréhension du texte.
On va privilégier des mots usuels et non rare que l’enfant va pouvoir utiliser au quotidien. En effet, nous avons vu auparavant qu’un mot ne pouvait être mémorisé à long terme que dans la mesure o ù il va être utilisé à l’oral et à l’écrit. Or quoi de mieux pour utiliser un mot que l’environnement du quotidien : les discussions avec les copains, les échanges en famille…

L’impact d’un manque de lecture sur l’acquisition du vocabulaire

On associe souvent la lecture et l’acquisition du vocabulaire, en postulant que plus nous lisons plus nous connaissons et emmagasinons du vocabulaire. Selon une étude américaine intitulé « the Early Catastrophe: the 30 millions world Gap by age 3 », un enfant manquant de vocabulaire à cause d’un environnement langagier pauvre serait impacté sur le plan de l’intelligence globale. En effet, un enfant en contact avec un langage soutenu et varié possède un quotient intellectuel plus élevé qu’un enfant baignant dans une pauvreté lexicale. Les performances de l’enfant à l’école élémentaire sont également perturbé es, puisque le niveau de langage à 3 ans prédestine l’acquisition de la lecture en CP et la compréhension de textes développée au cycle 2, 3 et 4. En résumé, une maitrise d’un voca bulaire riche en fin de maternelle est un facteur déterminant pour sa réussite scolaire et en particulier dans la compréhension orale et écrite.
L’étude Sénéchal en 2017 (Monique Sénéchal, professeure de psychologie du développement de l’enfant à l’Université Carleton) met en évidence que les enfants ayant un contact régulier avec le livre de manière autonome ou par le biais de l’adulte développe un vocabulaire précis. Pour limiter cet impact et veiller à ne pas créer de discrimination avant même l’entrée au CP, la préconisation de l’enseignement précoce du lexique en maternelle est soutenue pour tenter de vaincre les inégalités.
Selon les programmes, il faut travailler sur l’étendue du lexique soit le nombre de mots connus par l’enfant et sur la qualité du vocabulaire. Alain Bentolila, linguiste (2007) indique que « Lorsque les mots précis manquent aux élèves, c’est le sens qu’ils tentent de donner au monde qui s’obscurcit. ». On propose alors des activités ludiques pour acquérir du vocabulaire mais aussi pour le réinvestir afin d’inscrire les mots dans le vocabulaire actif de l’élève.

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Table des matières
Remerciements
Résumé
Abstract
Table des matières
Liste des tableaux 
Liste des figures 
Liste des annexes 
Introduction 
I. Partie théorique 
I.1. L’apprentissage du vocabulaire à l’école
I.1.1. Comment définir le vocabulaire ?
I.1.2. L’engagement de l’éducation nationale dans l’acquisition et le développement du vocabulaire
Le cycle 1
I.1.2.1.1. Le cycle 2
I.1.3. L’acquisition du vocabulaire : qu’est-ce que c’est ?
Le vocabulaire actif et le vocabulaire passif
Le stockage des mots en mémoire
L’incidence sur les élèves de la motivation de l’enseignant
L’importance de l’environnement sur l’acquisition du vocabulaire
I.2. Comment la littérature jeunesse permet-elle l’apprentissage du vocabulaire ?
I.2.1. Découvrir du vocabulaire à l’aide du contexte
Le rôle de l’enseignant dans la transmission du vocabulaire par la littérature jeunesse
I.2.2. Apprendre du vocabulaire grâce à la richesse langagière de la littérature jeunesse
I.2.3. L’intérêt pour l’acquisition du vocabulaire de l’album de littérature de jeunesse
I.2.4. L’impact d’un manque de lecture sur l’acquisition du vocabulaire
I.3. La lecture est-elle le moyen le plus efficace pour acquérir du vocabulaire ? une question en débat
I.3.1. La lecture est un don de vocabulaire important
I.3.2. La lecture est, au contraire, un vecteur d’inégalité dans l’acquisition de vocabulaire
I.3.3. La lecture n’est pas la voie unique pour acquérir du vocabulaire
II. Partie méthodologique 
II.1. Présentation de la problématique et des hypothèses de recherche
II.1.1. Les questions et l’hypothèse de recherche
II.1.2. Le protocole de recherche
II.2. Outils de recueil des données
II.2.1. Méthodologie de recueil des données
II.2.2. Grilles d’observations
II.3. Les sondages des parents
II.3.1. Le sondage en maternelle
II.3.2. Le sondage en élémentaire
III. Partie théorique 
III.1. Les résultats de la recherche
III.1.1. Le nombre de mots mémorisés
III.1.2. La fixation des mots dans le vocabulaire actif
III.1.3. Les résultats du sondage
III.1.4. L’observation en classe des pratiques de lecture des élèves
III.2. Analyse et interprétations des résultats
III.2.1. Les différences dans les deux classes : dans quelle classe l’hypothèse a le mieux fonctionné et pourquoi
III.2.2. La méthode « narramus » est-elle une méthode efficace pour l’acquisition du vocabulaire en maternelle et en élémentaire ?
III.2.3. L’influence de la littérature jeunesse sur l’acquisition vocabulaire
III.2.4. Discussion et limites de l’étude
III.2.5. Retour sur les gestes d’enseignant
Mes gestes d’enseignante
Autocritique et remédiations de mes gestes d’enseignant
Conclusion 
Bibliographie
Annexes

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