Comment évaluer l’anxiété et la motivation
Données complémentaires
Un second questionnaire (Annexe 2), toujours anonyme, comportant trois questions sur l’utilisation des quiz a été distribué en classe trois semaines après l’arrêt de la phase expérimentale. Le délai de trois semaines devait permettre aux élèves de prendre du recul. Ces nouvelles questions servent à recueillir leurs avis et leurs ressentis et à obtenir ainsi des informations plus qualitatives sur les quiz. Le questionnaire étant destiné à des élèves, il semblait important qu’il ne soit pas trop long ni trop complexe. Dans le cas contraire, cela risquerait d’ennuyer les élèves et potentiellement fausser les résultats. Pour ce questionnaire, les mêmes nombres et lettres de référence ont été utilisés que pour le QASAM modifié ; ce qui donne la possibilité de récolter des données quantitatives et qualitatives sur un même sujet. Pratiquement, le questionnaire comprenait trois affirmations et les élèves devaient donner leur degré d’accord ou de désaccord à l’aide d’une échelle de Likert allant de 0 à 5. Suite à chaque affirmation les élèves étaient invités à développer leur choix et à exprimer en quoi ils avaient trouvé utile ou pas ces quiz. Le premier item demande leur avis sur l’utilité des quiz. Le deuxième oriente les sujets sur leurs apprentissages et un potentiel lien avec les quiz. Enfin, la dernière affirmation leur demande de réfléchir à l’effet de cette phase expérimentale sur les évaluations. 26 Les données qualitatives ainsi recueillies ont été assemblées par thématiques ; c’est-àdire que les divers mots présents dans les réponses ont tous été regroupés dans une seule catégorie dont le titre représentera son contenu. Par exemple, les mots « se remémorer », « se rappeler » et « se souvenir » ont pu tous être réunis sous le terme « se souvenir » qui serait donc comptabilisé à quatre reprises. Il existe de nombreux outils gratuits sur internet permettant de créer un nuage de mot. Dans le cas présent, le site https://www.nuagesdemots.fr/3 a été utilisé. Il offre une grande liberté de choix visuel et présente l’avantage de pouvoir insérer des phrases dans le nuage et pas uniquement des mots. Cette façon de procéder par classification permet de créer une image pour illustrer les déclarations récurrentes des élèves. Dans ce nuage, la taille de la police d’un terme reflète son nombre d’occurrences dans les réponses obtenues. Les mots qui sautent aux yeux sont donc les plus présents dans les justifications des élèves. Les termes apparaissant moins de deux fois n’ont pas été pris en compte dans le logiciel et sont donc absents dans cette représentation
L’échantillon
Le but de cette recherche étant d’examiner l’hypothèse selon laquelle les quiz hebdomadaires réduiraient l’anxiété et augmenteraient la motivation des élèves, un échantillon assez conséquent semble nécessaire pour essayer d’en retirer une tendance générale. Le contexte fait que l’enseignant dispose de trois classes de sciences pour mener son expérimentation. Il se pose donc en praticien-chercheur. Avec trois classes « sous la main », il est jugé opportun d’introduire les quiz seulement dans deux classes, et de conserver un enseignement dit « traditionnel » (sans quiz) dans la troisième. Cette dernière fera donc office de groupe de référence. Cela devrait permettre d’interpréter plus objectivement les changements éventuels perçus dans les deux classes expérimentales. Au total, l’échantillon se compose de 59 élèves suivant les cours de sciences en 9H. Parmi eux, 37 personnes (groupe expérimental) testent l’apport des quiz dans l’enseignement des sciences de la nature et 22 (groupe de référence) suivent les mêmes cours mais sans quiz. Les élèves ont tous entre 12 et 13 ans et ils proviennent tous de l’enseignement primaire de la région de Neuchâtel. L’échantillon est donc assez homogène. Le groupe de référence est constitué de dix garçons et de 12 filles. Le groupe test, quant à lui, comprend 21 garçons et 16 filles. S’il a été choisi de tester deux classes sur trois c’est également pour s’assurer d’avoir un maximum de sujets participant à l’étude, tout en conservant une masse suffisante d’élèves dans le groupe de référence. La classe remplissant ce dernier rôle a donc simplement été définie sur la base du nombre d’élèves qui la compose. C’est en effet la plus grande des classes de l’échantillon. Pour suivre le cours de sciences de la nature, les trois classes sont réparties en demigroupes dont le nombre de participants varie de huit à douze élèves. Ils assistent tous au même cours qui est dispensé par un seul et même enseignant. L’enseignement des sciences de la nature en 9H n’est pas une branche à niveaux, les classes sont donc très hétérogènes. Elles comprennent des élèves ayant plus ou moins de facilité et ce quelle que soit la matière abordée.
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Table des matières
1 Introduction
2 La problématique en lien avec les notions théoriques
2.1 Les notions clés
2.1.1 L’évaluation
2.1.2 L’anxiété
2.1.3 La motivation
2.1.4 Le testing effect
2.2 Comment évaluer l’anxiété et la motivation
3 Méthodologie
3.1 La récolte des données
3.1.1 Données sur l’anxiété et la motivation
3.1.2 Données complémentaires
3.2 L’échantillon
3.3 Les quiz
3.4 Chronologie
4 Présentation des résultats et interprétation
4.1 Anxiété
4.1.1 Le groupe de référence et le groupe expérimental.
4.1.2 Evolution individuelle
4.2 Motivation
4.2.1 L’utilité
4.2.2 La compétence
4.2.3 La contrôlabilité
4.3 Questionnaire complémentaire
5 Discussion
5.1 Le dispositif
5.2 L’anxiété
5.3 La motivation
5.3.1 L’utilité
5.3.2 La compétence
5.3.3 La contrôlabilité
5.4 Questionnaire complémentaire
5.5 Apport de la recherche
6 Conclusion
7 Références Bibliographiques
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