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Modèle à une masse
Dans le cas des grandes éoliennes, l’arbre lent du dispositif d’entraînement peut être considéré comme parfaitement rigide. Le modèle à deux masses décrit au paragraphe précédent peut alors se ramener à un modèle à une masse; constitué d’une seule iner-tie [19], [24] et d’un seul coefficient de frottement regroupant tous les coefficients de frottements externes, moyennant certaines hypothèses:
– les arbres de transmission sont parfaitement rigides,
– le multiplicateur de vitesse est idéal,
– l’inertie de la génératrice Jg peut être négligée devant celle de la turbine Jr ou ramenée du côté de l’arbre lent.
En effet, l’inertie du multiplicateur et celle de la génératrice peuvent êtres, en première approximation, négligées devant celle du rotor. Elles représentent en moyenne entre 5% et 10% de l’inertie de la turbine [65]. Selon Leithead [40], cette conception peut omettre certaines propriétés du couplage mécanique, car elle ne prend pas en compte la flexibilité du dispositif d’entraînement.
– Modèle à une masse ramené sur l’arbre lent
Dans la plupart des modèles à une masse, l’inertie de la turbine est ramenée sur l’arbre lent [13], [19], [24], [66].
En considérant que l’arbre lent est infiniment rigide (i.e. Bls infini), alors µt = µls et !t = !ls ; la relation (1.15) s’écrit maintenant ng = Tls = !g = µg ; (1.17).
Validation du modèle à une masse
Afin de procéder à la validation de ce modèle mathématique en vue de la détermination des lois de commande, on a réalisé deux tests : l’un avec comme entrée un profil de vent d’une vitesse moyenne de 7 m/s, l’autre avec une vitesse moyenne de 20 m/s. On compare les réponses en sortie des deux simulateurs d’éoliennes, avec la sortie du modèle à une masse. Les paramètres utilisés sont fournis en Annexe B.
Pour le premier test, le couple de la génératrice est fixé à 15 kN.m et l’angle de calage des pales à 1 –. Dans le second test, ces deux grandeurs valent respectivement 150 kN.m et 12 –.
Pour les vitesses de vent faibles, on observe que les réponses (fig. 1.8) sont très voisines. L’écart entre les sorties du modèle mathématique et des simulateurs augmente légèrement pour les fortes vitesses du vent (fig 1.9 ). Cette augmentation est due à la non prise en compte de phénomènes aérodynamiques qui interviennent dans cette zone comme l’influx dynamique et la nature turbulente de l’écoulement de l’air [20]. En dépit de cela, ces résultats montrent que le modèle mathématique adopté permet de reproduire de façon suffisamment fidèle les phénomènes physiques qui nous intéressent dans le comportement de l’éolienne (interaction entre le rotor et le vent).
Commande en dessous de la puissance nominale
Ce chapitre est consacré à l’élaboration de lois de commande permettant, lorsque les vents sont faibles, d’atteindre l’objectif de maximiser l’énergie capturée et donc l’énergie produite par l’éolienne.
Comme mentionné dans l’introduction générale, les commandes classiques du type PI, PID sont les plus utilisées au plan industriel, mais néanmoins elles ne permettent pas d’atteindre les résultats escomptés. Dans une première étape, nous avons synthétisé une commande LQG. Celle-ci s’est avérée insuffisante au regard des performances demandées, nous avons alors élaboré, dans une seconde étape, des commandes non linéaires par retour d’état statique et dynamique, en considérant dans ce chapitre que la vitesse du vent v est accessible. Même si ces lois de commande sont aujourd’hui connues, leur application dans le domaine de l’éolien, voire celui des énergies renouvelables, est à notre connaissance tout nouveau. Le cas de la vitesse du vent non accessible est traité au chapitre 4.
Objectifs de commande
Dans le domaine de fonctionnement d’une éolienne à vitesse variable, on distingue deux régions: en dessous et au dessus de la vitesse nominale du vent. Il est alors important d’étudier le rôle et les effets du système de commande en fonctionnement à charge partielle, c’est à dire en dessous de la puissance nominale.
Dans cette zone de fonctionnement, la commande a pour principaux objectifs de maximiser l’énergie capturée du vent et de minimiser les efforts subis par le dispositif d’entraînement. Comme mentionné dans le chapitre précédent, le coefficient de puissance Cp(‚;fl) est une fonction non linéaire de la vitesse spécifique ‚ et de l’angle de calage
fl. Cette fonction possède un seul maximum Cpopt = Cp(‚opt;flopt) (figure 2.1). Le rotor fournit donc une puissance aérodynamique maximale uniquement à la vitesse spécifique ‚opt.
Pour maximiser la capture de l’énergie du vent, ces deux variables doivent êtres main-tenues à leurs valeurs optimales afin d’assurer la valeur maximale de Cp. On fixe donc l’angle de calage à sa valeur optimale. La vitesse spécifique définie par ‚ = (!tR)=v dé-pend à la fois de la vitesse du vent v et de la vitesse de l’aéroturbine !t. Comme la vitesse du vent est une entrée non commandable, !t doit varier constamment pour suivre les
fluctuations de v afin de maintenir le rapport ‚ = (!tR)=v à sa valeur optimale ‚opt. Un exemple de courbe Cp(‚;flopt) est reporté sur la figure 2.1.
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Table des matières
Introduction générale
Partie I Modélisation et stratégies de commande: aspects méthodologiques
Chapitre 1 Modélisation d’une éolienne à vitesse variable
1.1 Conception d’une éolienne
1.2 Aérodynamique
1.3 Dispositif d’entraînement
1.3.1 Modèle à deux masses
1.3.2 Modèle à une masse
1.3.3 Validation du modèle à une masse
1.4 Linéarisé tangent du modèle de l’éolienne
1.4.1 A vents faibles
1.4.2 A vents forts
1.5 Conclusion
Chapitre 2 Commande en dessous de la puissance nominale
2.1 Objectifs de commande
2.2 Configuration de la commande
2.3 Commande LQG
2.4 Commande non linéaire par retour d’état statique
2.4.1 Modèle à deux masses
2.4.2 Modèle à une masse
2.5 Commande non linéaire par retour d’état dynamique
2.5.1 Modèle à deux masses
2.5.2 Modèle à une masse
2.5.3 Résultats de simulation
v2.6 Conclusion
Chapitre 3 Commandes indirecte en vitesse et par retour du couple aérodynamique
3.1 Commande indirecte en vitesse (CIV)
3.1.1 Principe de la méthode
3.1.2 Modèle à deux masses
3.1.3 Modèle à une masse
3.2 Commande par retour du couple aérodynamique (CRCA)
3.2.1 Modèle à deux masses
3.2.2 Modèle à une masse
3.3 Conclusion
Chapitre 4 Commande à vents faibles avec estimateur
4.1 Introduction
4.2 Estimation du couple aérodynamique
4.2.1 Estimation par filtrage de Kalman
4.2.2 Modèle à deux masses
4.2.3 Modèle à une masse
4.3 Estimation de la vitesse du vent
4.4 Commande non linéaire par retour d’état statique avec estimateur
4.4.1 Modèle à deux masses
4.4.2 Résultats de simulation
4.4.3 Modèle à une masse
4.4.4 Résultats de simulation
4.5 Commande non linéaire par retour d’état dynamique avec estimateur
4.5.1 Modèle à deux masses
4.5.2 Résultats de simulation
4.5.3 Modèle à une masse
4.5.4 Résultats de simulation
4.6 Comparaison des performances entre les différentes stratégies de commande
4.7 Conclusion
Chapitre 5 Commande multivariable à vents forts
5.1 Introduction
5.2 Commande à calage fixe et vitesse variable
5.2.1 Modèle à deux masses
5.2.2 Résultats de simulation
5.2.3 Modèle à une masse
5.2.4 Résultats de simulation
5.3 Commande multivariable en couple et en pitch
5.3.1 Modèle à deux masses
5.3.2 Résultats de simulation
5.3.3 Modèle à une masse
i5.3.4 Résultats de simulation
5.4 Comparaison des différentes stratégies de commande
5.5 Conclusion
Partie II Validation à l’aide de simulateurs d’éoliennes
Chapitre 6 Validation à vents faibles
6.1 Commande indirecte en vitesse (CIV)
6.2 Commande par retour du couple aérodynamique (CRCA)
6.3 Commande non linéaire par retour d’état statique avec estimateur
6.4 Commande non linéaire par retour d’état dynamique avec estimateur
6.5 Comparaison des commandes
6.5.1 Avec le simulateur SymDyn
6.5.2 Avec le simulateur FAST
6.6 Conclusion
Chapitre 7 Validation à vents forts
7.1 Commande non linéaire en couple
7.2 Commande multivariable en couple et en pitch
7.3 Comparaison des commandes à vents forts
7.4 Conclusion
Conclusion générale et perspectives
Annexes
Annexe A Aérodynamique de l’éolienne 143
A.1 Puissance aérodynamique
A.2 Linéarisation du couple aérodynamique
Annexe B Paramètres de l’éolienne CART 147
B.1 Éolienne CART
B.2 Coefficients de puissance et de couple de l’éolienne CART
B.3 Modèle à deux masses
B.4 Modèle à une masse
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