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LA TECHNOLOGIE : APPUI A L’EDUCATION
L’éducation suscite une interaction entre un éducateur et un ou des apprenants et même entre les apprenants eux-mêmes. Mais ce qui tesà la base de toute interaction humaine, c’est la communication. En effet, la communication consiste à établir une relation avec une personne ou un groupe de personnes afin de transmettre une information au moyen d’un code.
Généralement, divers modes de communications sont ssociésa dans un processus d’enseignement pour aider à bien assimiler un cours : la langue orale, les écrits ou encore les images.
La naissance de la technologie a permis l’évolution de la communication d’où les technologies de l’information et de la communication en éducation. L’utilisation d’un rétroprojecteur au lieu du tableau noir est un exemple simple de cette évolution.
La technologie apporte beaucoup d’avantages à l’éducation puisqu’elle peut être utile au niveau des fournisseurs de services éducatifs et auniveau des récepteurs de ces services.
En effet, bien que ce ne soit pas vraiment reconnu, les technologies de l’information et de la communication constituent un réel appui aux éducateurs ne serait-ce que dans la gestion et l’administration de leurs tâches. Une bonne organis ation chez les éducateurs leur rend plus efficaces dans leur travail. En effet, les bases et entrepôts de données électroniques leur permettent de stocker et d’extraire leurs documents au moments où ils en auront besoin ce qui leur permet de ne pas être désordonnés, d’avoir moins de stress d’où plus d’efficacité. Les TIC sont d’une grande aide et aux enseignants et aux apprenants.
Les TIC à l’appui des enseignants :
Les TIC, comme on l’a dit, sont très utiles aux enseignants. Dans cette partie, nous parlerons, en premier lieu, de la contribution des TIC à l’amélioration de la formation générale et professionnelle des éducateurs mais aussi à l’amélioration de la qualité de leur enseignement en second lieu.
TIC : Promotrices de la formation des enseignants
La formation des enseignants est indispensable pour améliorer leur compétence et qualité professionnelles. Pour cela, il existe en Afrique et dans la plupart des pays du monde, des écoles ou programmes destinés au perfectionnement des enseignants. Mais, dans les pays africains, malheureusement, ils sont de moindre qualité. De ce fait, la nécessité de trouver un moyen efficace de formation et de perfectionnement des enseignants s’impose. La solution la plus adéquate relative à ce problème, c’est l’enseignement à distance et les TIC lesquels, en perspective, permettent de :
◊ Stimuler certaines aptitudes au moyen d’une petite récapitulation par exemple ou encore à l’aide d’une visualisation de démonstrations (faites par d’autres éducateurs) enregistrées sur vidéocassette lors d’une conférence.
◊ Distribuer des programmes de formation transmis à l a radio ou à la télévision ou étudiés sur ordinateur.
◊ D’avoir des formation à tout moment et à tout endro it grâce aux technologies comme l’audiocassette, la vidéocassette, le CD-ROM.
◊ De compléter, de renouveler, d’actualiser la formation originelle d’un enseignant ce qui signifie que son savoir et l’enseignement qu’il va distribuer à ses étudiants devraient prendre en compte des éventuels changements et dans le temps et dans l’espace.
◊ De s’accommoder à la technologie à force de l’utili ser.
Généralement, le niveau des étudiants dépend de qualitéla des enseignants et c’est aussi une des raisons qui nécessite la formation des enseignants.
TIC : Innovatrices de l’apprentissage
Il s’agit ici de former l’enseignant ou plutôt de l ui faire assimiler l’utilisation des matériels technologiques afin qu’il puisse les introduire dans ses prestations de service. De cette façon, il sera plus facile pour lui de facili ter la transmission de son message aux apprenants et d’aider ces derniers à capter plus ra pidement.
En bref, on a vu deux faits distincts mais qui sont tout de même complémentaire : l’utilisation des TIC pour la formation des enseignants et la formation des enseignants dans leur utilisation des TIC dans l’apprentissage.
Les TIC à l’appui des apprenants :
Du coté des apprenants, les TIC, par le billet des ressources didactiques, sont extrêmement utiles dans l’amélioration de leurs acquis. Grâce à la technologie, la distribution de ces ressources devient facile et de plus en plus abordable.
Les technologies permettant aux apprenants d’obtenir ces ressources sont les manuels ainsi que les autres documents imprimés, la télévision etla radio ainsi que les enregistrements y afférents, les ordinateurs multimédia et l’Internet.
L’insertion de Madagascar dans l’économie mondiale :
Ces dernières années, décennies même, ont marqué révolutionla de la technologie. Tout le monde s’est rendu compte que les TIC jouent un rôle de plus en plus important dans le développement social et économique des pays africains et surtout dans un contexte de société du savoir (ou société d’information) pour laquelle le développement, la croissance et le progrès sont possibles dans une économie où les conaissances, les idées et les informations sont accessibles.
L’énorme pression que provoque la concurrence sur le marché mondial devrait alors pousser Madagascar à maîtriser les TIC pour assurer la croissance économique ou en d’autres termes, la création de richesses car tout l’intérêtdes TIC repose sur leurs usages et les services qu’elles permettent de développer.
Puisque l’effet des TIC est inévitable et également celui de la mondialisation, Madagascar ainsi que tous les pays en développement (PED) doivent mettre en place des solutions pour en pouvoir tirer profit et en procurer divers avantages.
En conséquence, pour promouvoir l’intégration de Madagascar au sein de l’économie mondiale, le savoir joue un rôle très important et que l’introduction des TIC dans l’éducation pourrait être source d’amélioration de celle-ci quise trouve à un niveau assez faible à cause entre autres, de la fuite des cerveaux (émigration du capital humain qualifié et compétent malgache à l’étranger), des faibles niveaux de scolarité et d’alphabétisation dont on verra les détails plus tard.
En outre, la capacité à maîtriser les TIC au niveau d’un pays dépend beaucoup de la capacité de s’en servir en éducation mais une question très pertinente se pose sur ce propos :
Bien que chacun s’accorde à reconnaître que les tec hnologies de l’information et de la communication jouent un rôle efficace en éducation et d’en d’autres domaines, la mesure de cette efficacité reste souvent mal-cernée puisqu’ilexiste encore peu d’études qui analysent précisément l’importance de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour le développement .
En fait, la plupart des pays en développement (PED) et surtout les pays africains comme Madagascar, se demande s’il est nécessaire ou non d’investir dans les TIC en matière d’éducation et si cela pourrait aboutir au développement économique. En effet, investir dans les TIC coûte très cher aux gouvernements alors que des millions de personnes souffrent de la pauvreté en Afrique ; autant alors dépenser de l’argent pour procurer du bien-être à ces personnes.
Quelques arguments en faveur de l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en général et pour l’éducation :
Un fossé numérique existe entre pays développés payset en développement (PED). Le fossé numérique est interprété comme étant l’écart important existant entre les pays développés et les pays en développement (PED) en matière d’infrastructures technologiques. Autrement dit, les TIC sont très inégalement reparties entre ces pays.
En conséquence, Madagascar, accuse actuellement d’un important retard en matière de développement économique par rapport à plusieurs pays, développés et en développement. D’après la théorie de FUTARDO, le rattrapage des pays développés par les pays en développement n’est qu’un mythe.
Illustrons par l’exemple ci-après : Supposons une population de quatre milliard de personnes et un produit intérieur brut (PIB) inférieur à 600$ par tête dans les pays en développement et pour les pays développés, huit cent million d’habitants et un PIB s’élevant à plus de 10000$ par tête. Rattraper le retard signifie que les pays en développement auront un PIB supérieur à 10000$ ce qui est physiquement impossible car il n’y a pas suffisamment de ressources sur la planète pour fournir à tous ses habitants un tel niveau de conso mmation. En d’autres termes, le seul développement possible doit passer par une réduction de consommation de la part des pays développés.
Si l’on ne pense qu’à cet exemple, on peut conclure que les pays en développement ne parviendraient jamais à rattraper leur retard.
Cette analyse parait donc être pertinente mais ce n’est pas le cas puisqu’elle présente un grand défaut : ne pas avoir considéré latechnologie. En effet, d’autres théoriciens, comme SCHUMPETER, prônent une croissance économique par le biais de la technologie, croissance qui conditionnerait le développement économique et donc une possibilité de réduire l’écart.
Le développement n’est donc pas un mythe puisque les partisans de cette théorie n’ont pas considéré la technologie. Par conséquent, la éorieth de FUTARDO n’est valable qu’à court terme mais à long terme on peut avoir un développement économique avec l’évolution de la technologie ce qui fait au final que le rattrapage est bien possible.
En outre, parmi les peu de chercheurs analysant l’impact des TIC au développement, certains auteurs comme OSIN ou encore POTASHNIK prô nent, dans leurs ouvrages, l’utilisation des TIC en éducation puisque cette dernière peut être une source d’amélioration de la condition de vie de la population et donc de développement social et économique.
Selon OSIN, l’élévation du niveau de scolarité serait la seule manière de résoudre les problèmes socio-économiques liés à la pauvreté et ueq l’introduction de la technologie est faisable en matière d’éducation dans les pays en développement.
POTASHNIK, à son tour, exprime qu’un pays ne devrait pas attendre qu’il ait attein t un quelconque niveau de développement économique ou éducatif pour introduire les TIC dans le domaine de l’éducation.
Par conséquent, investir dans les TIC en éducationest une bonne chose car il permet d’augmenter le niveau d’éducation conduisant vers une société du savoir qui sache comment faire pour augmenter son bien-être donc pour amener son pays à un développement économique propice. Au niveau d’un pays, il est essentiel d’avoir des g ens qui aient certaines compétences et connaissances des TIC et qui sachent en quoi les TIC peuvent être un réel atout dans le développement économique.
C’est justement du fait que les TIC constituent un atout dans le développement économique que les entreprises malgaches se sont décidées à les utiliser. Cependant, si l’utilisation des TIC prend du terrain à Madagascar , le secteur privé semble avoir pris de l’avance par rapport au secteur public. Selon les chiffres sortis par l’Institut national de la Statistique (INSTAT), toutes les entreprises qui emploient plus de 100 personnes utilisent des ordinateurs. Un peu plus de la moitié des petites unités en disposent contre 9/10 des entreprises qui emploient entre 50 et 100 personnes. Pour plus d’informations, toujours d’après les chiffres de l’INSTAT, dans le secteur privé, la finance ainsi que la comptabilité et le secrétariat sont les principaux domaines qui exploitent des matériaux informatiques. 33,6% des entreprises disposent d’un site web et 66,7% d’ entre elles utilisent la messagerie électronique. Concernant le secteur public, le tauxd’accès à l’ordinateur est de 21% dont sur 459 personnes enquêtées, seuls 4,1% ont accès au courrier électronique et 6,1% peuvent accéder au Web.
Cependant, l’accessibilité aux TIC, pour Madagascar (et pour les pays en développement –PED- en général), se heurte sur deux obstacles majeurs : un faible niveau d’éducation et un faible accès matériel.
VIH/SIDA : Une cause du faible niveau éducatif
La pandémie de VIH/SIDA qu’on a déjà entamé plus haut est, en effet, un des facteurs qui empêche les enfants d’accéder à l’éducation. Cesont les jeunes, en particulier les enfants, qui subissent en premier les effets du VIH/SIDA, soit parce qu’ils sont atteints de cette maladie, soit parce qu’ils sont devenus orphelins et parallèlement chefs de famille à la mort de leurs parents. Selon AINSWORTH, BEEGLE et KODA (2002), le statut d’orphelin, surtout d’orphelin de mère, avait une conséquence funeste sur le taux d’inscription à l’école primaire.
Néanmoins, un aspect plus positif de cette étude est qu’elle a montré que les enfants qui ont perdu un parent et qui fréquentaient déjà l’école vant, n’avaient pas tendance à quitter celle-ci.
En raison des taux élevés de transmission mère-enfant du VIH (un problème particulièrement aigu lorsque les installations de soins de santé sont déficientes), les pays d’Afrique subsaharienne, dont fait partie Madagascar, montrent aussi des niveaux alarmants d’enfants séropositifs pour le VIH. En fait, grand nombre des personnes séropositives au VIH appartiennent au groupe d’âge 16-35 ans et l’on prévoit qu’on perdra un grand nombre d’enseignants au cours de la décennie à venir alors que ces derniers sont déjà en pénurie ce qui ne permettrait pas d’atteindre l’objectif de l’ Education Pour Tous (EPT) prévu par l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD). Les systèmes éducatifs dépendent de la disponibilité d’enseignants, de gestionnaires scolaires et d’employés de soutien bien formés. En 2002, d’après les chiffres de l’UNESCO (United Nation Education Scientific and Cultural Organization), des 59 millions d’enseignants que compte le secteur de l’enseignement officiel dans le monde, seulement deux millions se trouvent en Afrique sub-saharienne.
En bref, la fébrilité de l’éducation malgache peutêtre expliquée par plusieurs facteurs. En annexe, on peut voir d’autres statistiques, nécessaires pour appréhender les éducations primaire, secondaire et tertiaire à Madagascar, aut res que tout ce qu’on vient de voir.
Avec un contexte socioéconomique défavorable et l’impact du VIH/SIDA, l’accès à l’éducation, un droit humain fondamental, malgré certains progrès, a été refusé à un grand nombre à Madagascar. On en conclut donc que l’éducation à Madagascar présente diverses difficultés causant un retard au niveau de l’éducation et la déficience des matériels technologiques a aussi sa part de responsabilité dans ce retard.
L’infrastructure des TIC à Madagascar :
Dans un contexte technologique mondial très changeant, Madagascar, comme beaucoup d’autres pays en développement, s’adapte à l’utilisation des TIC dans son processus de développement. Cependant, le problème est que Madagascar accuse d’un certain retard dans ce domaine. Dans cette partie donc, on va étudier les infrastructures utilisées généralement dans le pays ainsi que celles utiliséeen éducation.
La structure des infrastructures technologiques à Madagascar :
Certes, Madagascar est en retard en matière de TIC mais des progrès sont quand même palpables.
Voyons cette évolution en comparant deux tableaux,le premier (tableau 10) présentant une ancienne situation des TIC avant 2002 et le second (tableau 11), la situation d’après 2002.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 : TIC, EDUCATION et DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
CHAPITRE 1 : L’IMPORTANCE DE L’EDUCATION
CHAPITRE 2 : LA TECHNOLOGIE : APPUI A L’EDUCATION
2-1 Les TIC à l’appui des enseignants
2-2 Les TIC à l’appui des apprenants
CHAPITRE 3 : COMBINAISON DE L’EDUCATION ET DES TIC POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE
3.1 L’insertion de Madagascar dans l’économie mondiale
3.2 Quelques arguments en faveur des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) en général et en éducation
PARTIE 2 : PERSPECTIVE DE LA MODERNISATION DE L’EDUCATION A MADAGASCAR
CHAPITRE 4 : LES REALITES DE MADAGASCAR
4-1 Réalités socio-économiques
4-2 Contexte éducatif
4-3 L’infrastructure des TIC à Madagascar
CHAPITRE 5 : LES PROBLEMES ET DIFFICULTES ASSOCIES A L’INTEGRATION DES TIC DANS LE DOMAINE EDUCATIF MALGACHE
5-1 Difficulté matérielle et cognitive
5-2 Faiblesse du réseau de connexion
5-3 Difficulté méthodologique
5-4 Difficulté pédagogico-culturelle
CHAPITRE 6 : L’INTEGRATION DES TIC A L’EDUCATION : POSSIBLE MALGRE LES DIFFICULTES
6-1 Perspectives générales
6-2 Universités et Perspectives
CHAPITRE 7 : LE PARADIGME SCOLAIRE DE HADDAD ET DRAXLER
BIBLIOGRAPHIE
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