COLLAGRID: Environnement Collaboratif à base de GRID

Potentialités de GRID

       Des recherches récentes [2, 3, 4] favorisent l’usage de l’approche orientée service de la technologie GRID dans tous les contextes, notamment quand la collaboration humaine est exigée (e-learning, e-government, e-health, e-business, e-science). En fait, GRID a beaucoup d’aspects intéressants pour le développement des environnements collaboratifs et peut être motivé par de nombreux facteurs, parmi les quels :
• L’infrastructure GRID offre un environnement sûr, fiable et robuste dans lequel les utilisateurs peuvent importer de nouveaux services et introduire de nouveaux utilisateurs selon leur besoin.
• GRID apporte une nouvelle dimension dans la conception des applications. A travers les réseaux à très haut débit comme Geant au niveau européen, il devient possible d’envisager des applications capables d’exploiter de nombreuses ressources dispersées géographiquement (supercalculateurs, bases de données, instrument scientifiques).
• Usage efficace et bien réparti des ressources physiques en fonction de leur disponibilité, il s’agit de virtualiser les ressources et les restituer sous forme de services afin de pouvoir les assembler et les désassembler en fonction des besoins.
• Collaboration flexible en deux modes synchrone et asynchrone grâce aux services à état.
• Génération dynamique des services au moyen du couple générateur – instance de service. Ceci implique l’existence de mécanismes de réservation et de libération des ressources.
• Création dynamique des environnements d’exécution des services où ils disposent de leurs propres ressources.
• Services accessibles sur le WEB à travers des interfaces et des protocoles normalisés conformes aux standards des services Web.

CAliF

      La plateforme collaborative CAliF Multimédia [19] permet de concevoir des applications coopératives multimédia pour différents domaines sans avoir à se soucier des problèmes liés aux communications des membres coopérants, à la gestion de la cohérence des données et à la diffusion des média continus (vidéo, voix …). Cette plate-forme repose sur un bus CORBA [20] qui gère les problèmes d’hétérogénéité, d’interopérabilité, de portabilité et d’accès aux ressources. Elle est composée de trois services principaux [21]:
(i) le service Communication de groupe permet aux membres d’une application coopérative de diffuser les informations (uniquement sous forme de média discrets : texte, dessin…) qu’ils produisent. Tous les objets générés et modifiés par un utilisateur sont transportés vers les autres membres du groupe .Il doit permettre d’assurer la cohérence de la topologie du groupe ainsi que l’intégrité et l’ordre des messages. (ii) Le service Cohérence permet de maintenir la cohérence de la mémoire partagée distribuée, c’est à dire d’assurer que tous les objets de l’application coopérative, qui sont répliqués sur tous les sites soient identiques chez chaque utilisateur. (ii) Le service Audio/Vidéo permet de transporter des flux continus (audio, vidéo). Les bus compatibles à la norme CORBA 2 ne gèrent pas efficacement la diffusion de ces média continus. Pour fournir cette fonctionnalité, il a été développé le service Audio/Vidéo de CAliF Multimédia pour la standardisation du transport des flux. Cette plateforme a été utilisée pour la télé-maintenance (projet PROTEUS) et les applications de télé-médecine (projet de TENECI).

PlaceWare

      Ce système a été récemment racheté par Microsoft et intégré dans l’environnement de travail Office, sous le nom de Microsoft Office Live Meeting [25] (il fait partie intégrante de la version 2003 d’Office). Il s’agit d’un applet qui contient un environnement collaboratif dans lequel il est possible de partager des documents natifs Office, et qui comprend un certain nombre d’outils de communication, tel qu’un tableau blanc partagé et un chat. Quelques unes des caractéristiques principales de cet environnement sont présentées ci-dessous :
• Visionneuse PowerPoint : elle permet à plusieurs utilisateurs de visualiser de manière synchronisée des présentations PowerPoint, y compris les animations qui peuvent être contenues dans ces présentations. L’affichage peut se réaliser en plein écran ou dans une fenêtre dédiée.
• Visionneuse de documents : elle permet à plusieurs utilisateurs de visualiser de manière synchronisée tout type de document imprimable.
• Partage de bureau : il permet de contrôler l’exécution d’applications à distance. Le contrôle du bureau partagé peut être passé dynamiquement d’un utilisateur à l’autre.
• Outils interactifs : des outils tel qu’un gestionnaire de questions permettant à des utilisateurs de visualiser et de répondre à des questions de façon individuelle ou collective. D’autres outils interactifs permettent de gérer des votes en temps réel, des indicateurs d’humeur, des chats, des annotations, des tableaux blancs partagés, etc.
• Intégration avec Outlook et Messenger : Microsoft Office Live Meeting permet la planification de réunions à partir de différents outils Microsoft dont Outlook, Word, Excel, PowerPoint, Project, et Visio, ou par l’intermédiaire d’outils de communication instantanée, tels que Messenger et MSN Messenger ;
• Intégration avec Lotus Notes : il est possible de planifier des réunions par utilisation de Lotus Notes, en vérifiant la disponibilité des participants et en réalisant un suivi des traces de leurs confirmations ;
• Diffusion audio sur Internet : c’est une alternative à l’audio conférence qui permet aux utilisateurs d’envoyer des flux audio sur l’Internet ;
• APIs de Live Meeting : cette API permet d’intégrer Live Meeting à d’autres applications ; Meeting Lobby : c’est un lieu ne nécessitant pas de réservation où il est possible de rencontrer d’autres utilisateurs ;
• Live Meeting Replay : c’est une facilité qui permet d’enregistrer une présentation faite au moyen de Live Meeting pour pouvoir la reproduire ultérieurement ;
• Politiques de sécurité: le chiffrement des mots de passe est une caractéristique primordiale dans ce type de système. Il est également possible de définir des dates d’expiration pour certaines des ressources disponibles.

Les Service Web

      Le terme “services Web” (de l’anglais Web services) est très souvent utilisé à l’heure actuelle et il présente différentes définitions dans la littérature. Une définition plus précise est fournie par W3C (World Wide Web Consorcium) [33] qui représente le comité de coordination responsable de l’architecture et de la standardisation des services Web. La définition du W3C est la suivante:
Définition 1: «A Web Service is a software application identified by a URI, whose interfaces and binding are capable of being defined, described and discovered by XML artifacts, and which supports direct interactions with other software applications using XMLbased messages via Internet-based protocols» [33]. Plus informellement, nous pouvons dire que les services Web sont des applications qui définissent un ensemble d’interfaces, s’appuyant sur XML (eXtensible Markup Language [34]), et qui peuvent interagir dynamiquement entre elles et avec d’autres applications grâce à l’échange de messages basés sur XML utilisant les protocoles de transport Internet disponibles.
Définition 2: « Web Services are software applications that can be discovered, described, and accessed based on XML and standard Web protocols over intranets, extranets, and the Internet. »[35]
Définition 3 : « Un service Web est une application accessible à partir du Web. Il utilise les protocoles Internet pour communiquer et utilise un langage standard pour décrire son interface » [36]. Cette définition nous semble la plus générale et la plus complète puisqu’elle souligne les aspects clés qui donnent à toute application en ligne un accès généralisé et permet une interopérabilité systématique. Ainsi, comme pour le World Wide Web, l’un des principaux facteurs de succès des services Web réside dans l’utilisation d’une pile simple de protocoles s’appuyant sur des normes ouvertes. De plus, les services Web partagent une architecture commune qui a pour fondement le concept d’architecture orientée service (Service-Oriented Architecture ou SOA [37]). Il s’agit de répartir une application en petites unités fonctionnelles ou services. Une architecture orientée service doit se concentrer sur la façon dont ces services sont décrits et organisés pour supporter leur découverte, leur utilisation et leur dynamique [37].

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Table des matières

Chapitre 1 : Introduction Générale
1.1. Introduction
1.2. Potentialités de GRID
1.3. Problématique
1.4. Structure du mémoire
Première Partie : Etat de l’art
Chapitre 2 : Environnements collaboratifs sur le Web
2.1. Introduction
2.2. Travail collaboratif
2.2.1. Définition
2.2.2. Domaine pluridisciplinaire
2.2.3. Catégorie des systèmes collaboratifs
2.2.3.1. Les collecticiels
2.2.3.2. Le Workflow
2.3. Environnements collaboratifs sur le Web
2.3.1 Environnements collaboratifs simples
2.3.1.1 Colab
2.3.1.2 Wiki Wiki Web
2.3.1.3 CAliF
2.3.1.4 Platine
2.3.2 Environnements collaboratifs intégrés
2.3.2.1 TIXEO
2.3.2.2 NetDIVE
2.3.2.3. PlaceWare
2.3.2.4. WebEx
2.3.2.5. Sametime
2.3.2.6. WebCT
2.3.2.7. Sakai
2.3.2.8. Moodle
2.4. Bilan et positionnement de notre proposition
2.5. Conclusion
Chapitre 3 : Principes fondamentaux des services Web & GRID
3.1. Introduction
3.2. Architecture Service Web
3.2.1. Informatique orientée service
3.2.2. Les Service Web
3.2.3. Architecture des services Web
3.2.3.1. Principaux concepts de l’architecture
3.2.4. Technologies Standards des services Web
3.2.5. Cycle de vie des services Web
3.2.6. Avantages des Services Web
3.2.7. Limites des services Web
3.3. GRID
3.3.1. Concepts clés du GRID
3.3.1.1. Partage des ressources
3.3.1.2. Accès sécurisé
3.3.1.3. Utilisation des ressources
3.3.1.4. Abolition de la distance
3.3.1.5. Normes ouvertes
3.3.2. Qu’est-ce qu’un GRID informatique
3.3.2.1. Couches de GRID
3.3.3. L’anatomie de GRID
3.3.3.1. La couche FABRIC
3.3.3.2. La couche connectivité
3.3.3.3. La couche ressource
3.3.3.4. La couche collectivité
3.3.3.5. La couche application
3.3.4. Boite à outils Globus
3.3.5. Les services GRID
3.3.5.1. Cycle de vie de service GRID
3.3.6. L’architecture Service GRID OGSA
3.3.6.1. Evolution d’OGSA
3.3.7. Une méthodologie de mise en place
3.3.8. Projets et applications GRID
3.3.8.1. Applications
3.3.8.2. Projets
3.3.9. Evolution de GRID
3.3.9.1. GRID sémantique
3.3.9.2. GRID de connaissances
3.3.9.3. GRID learning
3.4. Conclusion
Deuxième partie : Contributions
Chapitre 4 : Architecture proposée
4.1. Introduction
4.2. Architecture proposée
4.2.1. Couche Ressources Distribuées
4.2.2. Couche Virtualisation
4.2.2.1. Partage des ressources
4.2.3. Couche Services Collaboratifs Synchrones & Asynchrones
4.2.3.1. Service à état
4.2.3.2. Service Collaboratif Synchrone
4.2.3.3. Service Collaboratif Asynchrone
4.2.4. Couche Services Collaboratifs
4.2.4.1. Eléments clés
4.4 .5. La couche Bureaux partagés
4.3. Modèle intégré
4.4. Conclusion
Chapitre 5 : Expérimentation
5.1. Introduction
5.2. Turbine à Gaz
5.2.1. Description
5.2.2. Principe de fonctionnement
5.3. Ontologie
5.3.1. Notion
5.3.2. Contenu d’une ontologie
5.3.3. Pourquoi développer une ontologie ?
5.3.4. Classification des ontologies
5.4. Outils utilisés
5.4.1. Protégé2000
5.4.2. Compendium
5.5. Le Scénario
5.5.1. Etape Préliminaire
5.5.2. Etape de construction de l’ontologie
5.6. Conclusion
Conclusion Générale & Perspectives
6.1. Conclusion
6.2. Perspectives
Références Bibliographiques

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