Le Commerce International
Dans la coutume, les exportations et les importations constituent ce que l’on appelle les échanges extérieurs et leur influence sur la croissance économique dépend du degré d’ouverture du pays. Les flux d’échanges entre nations ainsi que leur avantage à la spécialisation s’expliquent par les théories du commerce international. Plusieurs théories ont été avancées sur la manière dont le commerce internationale fonctionne dans le monde. D’habitude en Commerce International, on parle toujours de gains de l’échange. Mais ici, étant donné qu’on étudie la relation entre le commerce et la finance, deux théories permettent d’appréhender cette relation : la théorie Ricardienne et la théorie d’HecksherOhlin-Samuelson. Ce sont des théories traditionnelles (ou classiques) de l’échange qui sont fondées sur les différences entre pays : différences de technologie pour les théories ricardiennes, différences dedotations en capital et en travail (qualifié et non qualifié) pour la théorie Hecksher-OhlinSamuelson (HOS). Ces théories délivrent le message commun que le commerce est favorable à toutes les parties qui échangent même si la théorie HOS suggère que certaines sous-populations peuvent perdre à l’échange. Ces théories nous permettent d’éclairer certains débats comme la relation du commerce avec certains domaines de l’économie.
Modèle HOS
Pour le modèle d’ Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS), les motivations de l’échange réside dans les différences de dotations factorielles entre les pays : en effet, d’autres pays disposent de plus de capital tandis que d’autres disposent de plus de main d’œuvre qualifiée. Aussi, les pays dotés en capital vont exporter des biens dont la production nécessite des machines quant aux pays dotés de plus de main d’œuvre, ils vont plus concentrer leur production dans les segments intensifs en travail. Ce modèle est un prolongement du modèle Ricardien. Dans le modèle HOS, nous avons pour hypothèses : 2 facteurs de production mobiles au niveau national, immobiles au niveau international, technologies identiques entre les pays. Ici, la concurrence est parfaite sur les marchés de biens et des facteurs, et il y a liberté de mouvement des facteurs d’un secteur à l’autre à l’intérieur du pays mais immobilité des facteurs sur le plan international. L’avantage comparatif y est déterminé par : la dotation relative en facteurs selon le théorème d’Ohlin, la relation entre prix du produit et rémunération réelle des facteurs selon le théorème de Stolper-Samuelson (1941)). Dans l’égalisation des prix relatifs des biens, il y a l’égalisation relative et absolue des prix des facteurs (théorème d’Heckscher-Ohlin-Samuelson). Le commerce international de produits est représenté comme l’échange de services de facteurs de production. L’évolution de la dotation factorielle est appréhendée par la déformation de la spécialisation du pays en direction du bien intensif dans le facteur qui augmente (c’est le théorème de Rybczynski (1955)).
Les Nouvelles Théories du Commerce Internationale : KRUGMAN
Initiés par Paul Krugman, elles ont vu le jour dans les années 80 sous les hypothèses de concurrence imparfaite, de rendements d’échelle croissants et de différenciations de produit. Les apports de ces nouvelles théories consistent ainsi au fait que les avantages comparatifs évoluent selon les opportunités d’échelle qu’apportent l’échange entre les pays qui poussent à diversifier les produits échangés, ce qui apportent également un gain de productivité sans y sacrifier les biens déjà disponibles. A cela s’ajoute la différenciation des produits qui se portent soit sur la qualité, soit sur les caractéristiques du produit, en effet les ménages d’un pays peuvent décider de consommer un bien importé plutôt qu’un autre produit localement même s’ils sont de la même catégorie, on tient compte ici des préférences du consommateur (condition de la Demande). Ces nouvelles théories tiennent compte de l’évolution des firmes multinationales et leurs activités qu’elles délocalisent en raison de l’abondance des facteurs de production dans les autres pays (exemple : une firme de production automobile peut produire ses pièces en Chine, ses moteurs en Australie, ses carrosseries en France etc.), quand un marché étranger représente un marché potentiel pour une entreprise, cette dernière peut y délocaliser sa production au lieu d’exporter ce qui pourrait réduire ses coûts de production. Ces nouvelles théories mettent alors en valeur les opportunités apportées par le développement des échanges commerciaux.
Effets de l’ouverture commerciale
L’ouverture commerciale représente le fait qu’un pays s’ouvre aux échanges commerciaux avec d’autres pays. C’est par cette notion d’ouverture que naît les différentes théories du commerce international car si le pays vit en autarcie (échange nulle), on dit que le pays a une économie fermée. Dans le cas d’une économie ouvert aux échanges commerciaux, plusieurs théories peuvent être prises en compte afin d’appréhender les conséquences des différentes conjonctures qui peuvent survenir dans le monde sur l’économie d’un pays. Les pouvoirs publics disposent alors de différents choix de politiques selon les objectifs à tenir en compte (croissance, plein emploi, équilibre de la Balance de Paiement ou stabilité des prix). Ce qui caractérise également l’économie de nos jours ce sont les chocs économiques qui affectent l’offre et la demande agrégée, ils s’expliquent par les fluctuations économiques de court et moyen terme. Il s’agit alors de tenir compte de la courbe de l’offre agrégée et de la demande agrégée.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : COMMERCE INTERNATIONAL ET DEVELOPPEMENT FINANCIER
CHAPITRE 1 : APPROCHES THEORIQUES
Conclusion du premier chapitre de la première partie :
CHAPITRE 2: Revue de littérature sur la relation entre développement financier, ouverture commerciale
Conclusion première partie
PARTIE II: COHERENCE ENTRE DEVELOPPEMENT DU SECTEUR FINANCIER ET COMMERCE INTERNATIONAL CAS MADAGASCAR 1960 à 2014
CHAPITRE1 : APERCU DE LA SITUATION COMMERCIALE ET FINANCIERE A MADAGASCAR
CHAPITRE 2: VERIFICATION EMPIRIQUE POUR MADAGASCAR CONCLUSION
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