Cohérence des données de la distance psychologique et des intentions comportementales

Procédure

Lorsque le sujet a cliqué sur le lien du questionnaire, le participant devait donner son accord pour que ses données soient utilisées pour la présente recherche. Pour commencer, il était invité à regarder une des trois vidéos sur l’évolution du climat. Après le visionnage, il était demandé au sujet s’il a vu la vidéo en entier puis il donnait son avis sur celle-ci, il s’agit de la mesure de la crédibilité du message. Le participant complétait ensuite l’échelle de la distance psychologique perçue du changement climatique, puis l’échelle de capacité d’action perçue et enfin, il lui était demandé de remplir les deux échelles d’intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Elles étaient présentées à la suite sans séparation. Le questionnaire se terminait en demandant des informations personnelles telles que l’âge, le sexe, le code postal, la catégorie socio professionnelle du participant (cf. annexe VII).

Plan expérimental

Nous avons ici une variable indépendante à trois modalités qui correspondant au visionnage d’une vidéo sur l’évolution du climat et ses conséquences. La modalité 1 concerne l’évolution du climat et ses conséquences de 2005 à aujourd’hui, la modalité 2 concerne l’évolution du climat et ses conséquences d’aujourd’hui à 2035 et la modalité 3 concerne l’évolution du climat et ses conséquences d’aujourd’hui à 2050.
Nous avons trois variables dépendantes qui mesurent la distance psychologique perçue du changement climatique, l’intention comportementale d’atténuation et l’intention comportementales d’adaptation au changement climatique.
Nous avons également une variable potentiellement modératrice qui correspond à la mesure de la capacité d’action perçue entre le visionnage de la vidéo et les intentions comportementales.
Pour finir, nous avons une variable contrôle qui correspond à la mesure de la crédibilité du message.

Les dimensions de la distance psychologique

Rappelons que l’échelle de la distance psychologique était composée de quatre dimensions : temporelle, hypothétique, sociale et spatiale. Nous avons donc réalisé une analyse de variance pour chaque dimension et un effet significatif est apparu entre la variable indépendante et la dimension sociale de la distance psychologique, F(2,199) = 4.972 ; p < .01, η² = 0.048. Nous avons effectué des tests post-hoc de Tukey afin de comparer les moyennes pour les trois groupes. Nous avons obtenu une différence significative entre le groupe message passé (M = 4.269 ; ET = 0.815) et le groupe message futur proche (M = 3.789 ; ET = 1.030) avec une valeur de p inférieure à .01, l’écart est moyen (d = 0.514). Les tests post-hoc n’ont pas révélé d’autres effets significatifs de la VI sur les dimensions de la VD distance psychologique. Néanmoins, nous observons une tendance entre le message futur proche (M=3.789 ; ET = 1.030) et le message futur lointain (M = 4.125 ; M = 0.852), avec un score de p à 0.08. Bien que le seuil de significativité pour les autres dimensions ne soit pas atteint, nous avons une tendance entre la VI et la dimension hypothétique, F(2,199) = 2.502 ; p = .084. Nous avons réalisé des ANOVA à un facteur pour chaque item de l’échelle de la distance psychologique, deux révèlent un effet significatif de la VI. Le premier est « le changement climatique est susceptible d’avoir un impact sur les gens comme moi », F(2,199) = 4.713 ; p < .01, η² = 0.045. Le second est « il est incertain que les effets duchangement climatique aient réellement lieu », F(2,199) = 7.383 ; p < .001, η² = 0.069 (cf.Annexe IX pour les tests post-hoc de Tukey).

Messages temporels et intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation

Nous avons émis l’hypothèse selon laquelle le message passé sur l’évolution du climat et ses conséquences aura plus tendance à activer des intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation au changement climatique que le message futur proche et le message futur lointain. Concernant les intentions d’atténuation, le groupe message futur proche (M = 3.344 ; ET = 0.846) a obtenu une moyenne supérieure aux groupes message passé (M = 3.169 ; ET = 0.777) et futur lointain (M = 3.184 ; ET = 0.896). Nous avons effectué une ANOVA à un facteur et nous observons aucun effet de la variable indépendante sur la variable dépendante d’intentions comportementales d’atténuation, F(2,199) = 0.853 ; NS. Concernant les intentions d’adaptation, le groupe message futur proche (M = 3.256 ; ET = 0.815) a obtenu une moyenne supérieure aux groupes message passé (M = 3.193 ; ET = 0.721) et futur lointain (M = 3.126 ; ET = 0.761). Nous avons effectué une ANOVA à un facteur et nous observons aucun effet de la variable indépendante sur la variable dépendante d’intentions comportementales d’adaptation, F(2,199) = 0.531 ; NS.
Nous pouvons donc rejeter les petits b et c de l’hypothèse 1 ainsi que ceux de l’hypothèse 2.
Notons tout de même que l’alpha de Cronbach de l’échelle d’intentions comportementales d’atténuation est satisfaisant (σ =0.87), ainsi que celui de l’échelle d’intentions comportementales d’adaptation (σ =0.75).

Relation entre la distance psychologique et les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation

Nous avons également émis l’hypothèse selon laquelle les sujets avec un score élevé à la distance psychologique vont déclarer plus d’intentions comportementales d’adaptation et d’atténuation que les sujets avec un score faible à la distance psychologique. Afin de comparer les scores faibles et les scores élevés nous avons défini deux groupes, ceux avec un score compris entre 4 et 5 et ceux avec un score compris en dessous de 4. Nous avons créé deux groupes puisque seulement deux personnes ont un score inférieur à 3 soit 0.8% des sujets de l’étude. Avant de procéder au test de Student, rappelons qu’un score élevé à cette mesure correspond à une distance psychologique faible et inversement pour un score faible. Nous avons réalisé un test de Student pour échantillon indépendant entre la variable distance psychologique et la variable intentions comportementales d’atténuation. Ce test révèle qu’une personne avec un score faible à moyen à la distance psychologique déclare moins de comportements d’atténuation (M = 3.007 ; ET = 0.862) qu’une personne avec un score élevé à la distance psychologique (M = 3.296 ; ET = 0.861), t(200) = -1.966, p < .05.
La taille d’effet est petite (d = 0.335). Nous avons également réalisé un test de Student entre la variable distance psychologique et la variable intentions comportementa les d’adaptation, nous n’observons aucune différence significative. Bien que le test n’atteint pas le seuil de significativité, il s’avère tendanciel. Il semble qu’une personne avec un score faible à moyen à la distance psychologique (M = 3.007 ; ET = 0.810) déclare moins de comportement d’adaptation qu’une personne avec un score élevé à la distance psychologique (M = 3.240 ; ET = 0.750), t(200) = -1.797; p = .073860. Ceci va dans le sens de notre hypothèse mais nous pouvons que partiellement valider l’hypothèse 5.

Détails des résultats concernant les variables complémentaires : la capacité d’action perçue, la crédibilité du message et le genre

Capacité d’action perçue et intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation

L’hypothèse 3 est donc rejetée étant donné qu’il n’existe pas d’effet de la variable indépendante sur les variables dépendantes d’intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation, nous ne sommes pas en mesure d’analyser le potentiel modérateur de cet effet.
En revanche, les données obtenues à la variable capacité d’action perçue ont fait l’objet de statistiques inférentielles. Seulement 9.9% de la population ont un score à la capacité d’action perçue inférieur à 3. C’est pourquoi, nous avons défini deux groupes, les participants avec un score inférieur à 4 et ceux avec un score compris entre 4 et 5. Nous avons procéder à un test pour échantillon indépendant entre la variable capacité d’action perçue et la variable intention comportementale d’atténuation. Le test révèle que les personnes avec une capacité d’action perçue plus faible (M = 3.062 ; ET = 0.840) déclarent moins d’intentions comportementales d’atténuation que ceux avec une capacité d’action perçue plus forte (M = 3.407 ; ET = 0.864). t(200) = -2.878, p < .01. L’écart entre les deux moyennes est faible (d = 0.405). Le test de Student pour échantillon indépendant entre la variable capacité d’action perçue et la variable intentions comportementales d’adaptation révèle une différence significative. Les personnes avec une faible capacité d’action perçue (M = 3.020 ; ET = 0.741) déclarent moins d’intentions comportementales d’adaptation que les personnes avec une forte capacité d’action perçue (M = 3.363 ; ET = 0.760). t(200) = -3.253, p < .001. L’écart entre les deux moyennes est faible (d = 0.458).
L’Annexe X récapitule les résultats selon les hypothèses.

Discussion

Cette étude avait pour objectif de manipuler une distance faible ou élevée par rapport à la dimension temporelle de la distance psychologique et ce grâce à trois vidéos : passé, futur proche et futur lointain. Elle cherchait donc à évaluer les conséquences de ces trois vidéos sur la distance psychologique perçue du changement climatique ainsi que sur les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation. Notre étude a également pris en compte la crédibilité du message ainsi que la capacité d’action perçue des sujets face au changement climatique. Nous allons donc discuter de nos principaux résultats, en les mettant en lien avec la littérature scientifique.

Retour sur les résultats

Distance psychologique

Nous supposions que le message passé comparé aux messages futur proche et lointain allait diminuer la distance psychologique perçue du changement climatique. Nos résultats valident partiellement notre hypothèse, entre la condition message passé et la condition message futur proche. De plus, nous avions émis l’hypothèse que le message futur proche allait davantage diminuer la distance psychologique que le message futur lointain. Selon nos résultats, cette hypothèse ne peut pas être validée. Nous observons un effet significatif de la variable indépendante (message temporel) seulement sur la distance sociale et ce pour les messages passé et futur proche. Concernant la distance psychologique, nous remarquons un effet du genre, c’est-à-dire que les femmes ont une plus faible distance psychologique perçue du changement climatique comparé aux hommes. Nous avions également émis l’hypothèse selon laquelle les sujets avec une distance psychologique faible vont déclarer plus d’intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation que les sujets avec une distance psychologique élevée. Notons que notre population globale affiche majoritairement une distance psychologique faible et que cette variable, prise dans sa globalité, explique l’adoption d’intentions comportementales d’atténuation mais pas d’adaptation. Cependant, nous observons une tendance, les personnes avec une distance psychologique faible déclarent davantage d’intentions comportementales d’adaptation que les personnes avec une distance psychologique plus élevée. Nous pouvons donc valider partiellement cette hypothèse.

Intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation

Nous supposions que les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation allaient être liées positivement entre elles et nos résultats prouvent bien cette corrélation entre ces deux variables. Par ailleurs, nous présumions que le message passé comparé au message futur proche allait activer plus d’intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation face au changement climatique ; et le groupe avec le message futur lointain allait en activer le moins. Les analyses ne montrent aucun résultat significatif en lien avec ces variables, nous pouvons donc rejeter cette hypothèse. Nous n’avons pas pu analyser l’effet modérateur de la capacité d’action perçue sur la variable indépendante et les intentions comportementales. Toutefois, nos résultats montrent que la capacité d’action perçue est une variable explicative des intentions comportementales. En effet, une forte capacité d’action perçue va amener à plus d’intentions comportementales que ce soit d’atténuation ou d’adaptation ; et inversement pour une capacité d’action faible à moyenne. Ce résultat vient corroborer la théorie du comportement planifié d’Ajzen (1991).

Les impacts de la manipulation de la distance psychologique

Utilisation novatrice du message passé et dominance de la distance sociale

La différence de la distance psychologique entre le message passé et le message futur proche vient renforcer l’idée qu’une communication basée sur des éléments antérieurs peut venir concrétiser le concept du changement climatique et ainsi le rendre moins abstrait et lointain. Cependant, nos résultats concernant l’absence de différence sur les autres messages (passé/futur lointain ou futur proche/futur lointain) sont difficiles à concilier avec les théories existantes. Peu d’éléments sont présents dans la littérature scientifique concernant l’effet d’une communication passée du changement climatique. Toutefois, l’absence de résultats significatifs entre le message futur proche et le message futur lointain peut s’expliquer par un écart temporel peu important. En effet, nous avions fait le choix de prendre une différence de 15 ans entre chaque condition, selon l’étude de Tonn et al. (2006), mais il aurait été intéressant d’élargir l’écart entre les conditions afin de regarder si des différences significatives apparaissent. De plus, la recherche d’informations concernant l’évolution du climat d’ici à 2035 a été plus complexe, ce qui peut expliquer que la vidéo peut paraître plus abstraite pour les sujets. Selon McDonald, Newell et Chai (2015), les impacts majeurs peuvent être perçus comme distants et les impacts mineurs comme plus proches. Si nous rapportons cela à notre étude, nous pouvons penser que les informations de la vidéo d’aujourd’hui à 2035 sont considérées comme davantage majeures que ceux à venir dans les trente prochaines années ou ceux qui ont déjà eu lieu depuis 2005.
Les résultats montrent que la dimension sociale de la distance psychologique est la seule à être influencée par le message communiqué. L’échelle de la distance psychologique, de notre étude, est tirée de la thèse de Guillard (2019), dans celle-ci elle crée différentes échelles dont une traduite de l’étude de Jones et al. (2017). Cet outil ne différencie pas la distance sociale de la distance temporelle. Ainsi, ces deux dimensions peuvent être considérées ensemble, ce qui expliquerait que lorsque la dimension temporelle est manipulée, la dimension sociale s’en trouve impactée. Nous pouvons alors se demander si nous avions choisi l’échelle traduite de Jones et al. (2017) quel aurait été l’impact sur les items communs à la dimension temporelle et sociale. Notons que nos résultats ont montré que les quatre dimensions de la distance psychologique étaient corrélées entre elles, nous n’aurions pas pu conclure la même chose en prenant en compte une échelle qui ne dissocie pas deux dimensions. La corrélation positive des quatre dimensions de la distance psychologique vient donc confirmer les résultats de Bar-Anan et al. (2007). Ainsi, le changement climatique est perçu comme plutôt proche sur les quatre dimensions. De plus, selon une étude de Van Laere (2018) la manipulation de la dimension sociale a fonctionné dans le scénario sur le réchauffement climatique en parlant de l’élévation de la température mais pas dans d’autres scénarios relatant d’autres problèmes environnementaux. La manipulation des autres dimensions n’a pas fonctionné pour exposer le réchauffement climatique. Pour exemple, la dimension temporelle a fonctionné dans le scénario sur les déchets. Selon ce constat, il serait intéressant de communiquer sur les conséquences de l’accumulation des déchets en manipulant la dimension temporelle et regarder ainsi les conséquences sur les quatre dimensions de la distance psychologique.

L’absence d’effet des messages temporels sur les intentions comportementales : un choix trop large de comportements

Concernant les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation, nous nous sommes inspirés des échelles de Brügger et al. (2015) et nous les avons adaptées à la population française ainsi qu’avec les remarques du pré-test. Notre étude affirme que les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation sont liées. Ces résultats confortent l’idée selon laquelle les individus étant prêts à réaliser des comportements d’atténuation sont également prêts à s’engager dans des comportements d’adaptation (Brügger et al., 2015). La manipulation des messages temporels sur l’évolution du climat et ses conséquences n’a pas eu d’impact significatif sur les intentions comportementales. Nous avons pourtant décidé de ne pas mélanger les comportements individuels et collectifs ainsi que de ne pas mélanger ceux d’atténuation et d’adaptation (Brügger et al., 2015). Dans notre étude, seuls les comportements individuels sont considérés cependant nous ne nous sommes pas focalisés sur un seul type de comportement. Nos items sont plutôt cohérents entre eux mais nous aurions pu choisir uniquement les comportements majeurs associés à une atténuation du changement climatique que sont les comportements liés aux transports et à la consommation d’énergie. Pour les comportements d’adaptation nous aurions pu choisir deux types de comportements tels que la recherche d’information et les actions préparatoires (Van Valkengoed & Steg, 2019).

Les limites de l’étude

Pourquoi obtenons-nous des résultats élevés sur nos différentes mesures ?

Nos sujets ont des scores élevés à nos différentes mesures et ce constat peut s’expliquer de trois façons. La première par le fait que les participants sont des personnes déjà consciencieuses des problèmes engendrés par le changement climatique. En effet, nous avons publié notre questionnaire sur le réseau social Facebook et il est probable que les personnes qui ont souhaité répondre étaient celles déjà sensibles et intéressées par ce sujet.
La deuxième raison est l’utilisation du support de la vidéo qui semble être un outil impactant et crédible afin de communiquer sur le changement climatique. La dernière raison, notamment concernant les scores élevés à la distance psychologique, peut se trouver dans la construction de l’outil. En effet, l’échelle de la distance psychologique de Guillard (2019), traduite de l’étude de Spence et al. (2012), s’avère peu discriminante. Nous constatons qu’un très faible taux de personnes ont eu un score faible à cette échelle, c’est -à-dire avec une distance psychologique élevée. Nous pouvons penser que l’outil n’a pas une sensibilité interindividuelle puisqu’il ne permet pas de différencier les individus.

Intentions comportementales et comportements effectifs

Les modèles sociocognitifs, tels que la théorie du comportement planifié (Ajzen, 1991), prédisent correctement l’intention comportementale mais peu les comportements effectifs (Kaiser & Scheuthle, 2003). Kollmuss et Agyeman, (2002) montrent qu’il peut être difficile de passer de l’intention à l’action ; ainsi avoir l’intention d’agir ne prédit pas qu’un comportement sera réalisé. Bien que l’intention soit un déterminant immédiat à l’action nous ne pouvons pas dire que notre étude a pu avoir un quelconque impact sur les comportements effectifs.

Limite de représentativité : un contexte contraignant

Cette étude a été lancée lors de la crise sanitaire liée au Covid-19, nous n’avions d’autre alternative que de réaliser un questionnaire en ligne. Cette méthode comporte des avantages tels que la rapidité de collecte des données ou un moindre biais de la désirabilité sociale. Cependant, le grand désavantage du questionnaire en ligne est l’échantillonnage (Bigot, Croutte & Recours, 2010). Il est difficile de contrôler l’échantillonnage et les résultats sont donc limités puisque le questionnaire s’adresse qu’aux personnes connectées au réseau social Facebook, certaines catégories de la population sont donc sous-représentées.
Les répondants aux sondages en ligne sont habituellement des utilisateurs d’Internet ce qui impact sur le type d’échantillon. Dans cette étude nous avons des personnes plus jeunes, la médiane se trouvant à 27 ans et nous avons plus de femmes que d’hommes. Nos résultats montrent que les femmes ont une plus faible distance psychologique que les hommes concernant le changement climatique. De plus, les femmes ont une distance psychologique plus faible en condition message passé qu’en condition message futur proche. Nous pouvons donc nous interroger sur les résultats de notre étude et sa représentativité sur l’ensemble de la population française. Il serait intéressant de réaliser une étude, du même genre, pour voir si des différences de résultats apparaissent en élaborant un plan d’échantillonnage plus strict.

Une première expérience avec l’utilisation d’une vidéo et des échelles comportementales

La vidéo a été spécialement créée pour cette étude, il aurait été judicieux de pouvoir la faire pré-tester sur un large panel de sujets afin de pouvoir comprendre leur ressenti face à cette vidéo. Les émotions jouant souvent un rôle important lors du visionnage d’une vidéo.
De plus, ce support n’ayant fait l’objet que d’une seule étude, elle pourrait être utilisée dans d’autres contextes afin de juger de son réel impact sur la population française.
La traduction des deux échelles d’intentions comportementales n’a pas fait l’objet de tests de fiabilité et de validité de l’outil. En outre, certains items ont été supprimés ou modifiés pour notre population d’étude. Ainsi, nos résultats auraient pu s’en trouver différents avec des outils plus fiables et valides.

Conclusion

Le but de cette étude était de mettre en évidence les conséquences d’une manipulation de la distance temporelle concernant l’évolution du climat et ses conséquences sur la distance psychologique et les intentions comportementales d’atténuation et d’adaptation. Nous cherchions également à montrer la pertinence d’une communication basée sur les éléments passés. Nos résultats montrent que la condition passée permet de réduire la distance psychologique perçue du changement climatique comparée à la condition future proche. Il apparaît donc que la communication s’appuyant sur des événements passés tendrait à avoir un impact positif sur la perception du changement climatique. Nos résultats ont permis de montrer que les personnes avec une distance psychologique faible tendent à déclarer plus d’intentions comportementales d’atténuation. Ainsi, la distance psychologique peut être considérée comme un levier pour encourager les comportements d’atténuation.
Les constats du GIEC sont alarmants, il est donc nécessaire que le désengagement des citoyens soit levé et compris des communicants. En effet, les campagnes de communication devraient s’intéresser à la littérature sur ce sujet afin de rendre plus concret le changement climatique. Ce qui permettrait de créer des communications influençant de manière efficace les comportements. Nos résultats nous permettent de dire qu’il serait intéressant de continuer à étudier la dimension temporelle passée sur le changement climatique en jouant sur les écarts temporels. Notre étude pourrait s’étendre sur d’autres enjeux environnementaux de notre siècle, tels que la pollution des sols ou les déchets, et venir nourrir la littérature scientifique, tout en vérifiant la pertinence d’inclure la distance temporelle passée, dans les supports de communication. Ce qui permettrait également de comparer les impacts et l’efficacité d’une telle communication sur différents risques environnementaux.

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Table des matières
INTRODUCTION 
CADRE THEORIQUE
I. LA THEORIE DES NIVEAUX DE CONSTRUIT (TNC) ET LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE 
I. 1 LA THEORIE DES NIVEAUX DE CONSTRUIT (TNC)
I.2. RELATION ENTRE DISTANCE PSYCHOLOGIQUE ET NIVEAUX DE CONSTRUITS
I.3. LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
I. 4. LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
II. LES COMPORTEMENTS D’ATTENUATION OU D’ADAPTATION AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
II.1. DES COMPORTEMENTS EN REPONSE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
II.2. DETERMINANTS DES COMPORTEMENTS
II.3. RELATION ENTRE CES COMPORTEMENTS
III. DIMENSION TEMPORELLE ET COMMUNICATION DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
III.1. LE CARACTERE TEMPOREL DU CHANGEMENT CLIMATIQUE
III.2. LES MESSAGES TEMPORELS DU CHANGEMENT CLIMATIQUE : CONTRADICTION DES ETUDES ET IMPORTANCE DES ELEMENTS PASSES
III.3. PRESENTE RECHERCHE : PROBLEMATIQUE, OBJECTIFS ET HYPOTHESES GENERALES 
METHODOLOGIE
I. POPULATION
I.1. CARACTERISTIQUES DES PARTICIPANTS
II. MATERIELS 
II.1. LES VIDEOS
II.2. MESURES
II.3. PRE-TEST
III. PROCEDURE 
IV. PLAN EXPERIMENTAL
V. HYPOTHESES OPERATIONNELLES
RESULTATS 
I. COHERENCE DES DONNEES DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE ET DES INTENTIONS COMPORTEMENTALES
II. DETAILS DES RESULTATS CONCERNANT NOS TROIS ECHELLES 
II. 1. MESSAGES TEMPORELS ET DISTANCE PSYCHOLOGIQUE PERÇUE
II.2. LES DIMENSIONS DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
II.3. MESSAGES TEMPORELS ET INTENTIONS COMPORTEMENTALES D’ATTENUATION ET D’ADAPTATION
II.4. RELATION ENTRE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE ET LES INTENTIONS COMPORTEMENTALES D’ATTENUATION ET
D’ADAPTATION
III. DETAILS DES RESULTATS CONCERNANT LES VARIABLES COMPLEMENTAIRES : LA CAPACITE D’ACTION PERÇUE, LA CREDIBILITE DU MESSAGE ET LE GENRE 
III.1. CAPACITE D’ACTION PERÇUE ET INTENTIONS COMPORTEMENTALES D’ATTENUATION ET D’ADAPTATION
III.2. MESSAGES TEMPORELS ET CREDIBILITE
III.3. VARIABLE DU GENRE ET DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
DISCUSSION 
I. RETOUR SUR LES RESULTATS 
I.1. DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
I.2. INTENTIONS COMPORTEMENTALES D’ATTENUATION ET D’ADAPTATION
II. LES IMPACTS DE LA MANIPULATION DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
II.1. UTILISATION NOVATRICE DU MESSAGE PASSE ET DOMINANCE DE LA DISTANCE SOCIALE
II.2. L’ABSENCE D’EFFET DES MESSAGES TEMPORELS SUR LES INTENTIONS COMPORTEMENTALES : UN CHOIX TROP
LARGE DE COMPORTEMENTS
II.3. QUELS EFFETS LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE A SUR LES INTENTIONS COMPORTEMENTALES ?
III. LES LIMITES DE L’ETUDE 
III.1. POURQUOI OBTENONS-NOUS DES RESULTATS ELEVES SUR NOS DIFFERENTES MESURES ?
III.2. INTENTIONS COMPORTEMENTALES ET COMPORTEMENTS EFFECTIFS
III.3. LIMITE DE REPRÉSENTATIVITÉ : UN CONTEXTE CONTRAIGNANT
III.4. UNE PREMIERE EXPERIENCE AVEC L’UTILISATION D’UNE VIDEO ET DES ECHELLES COMPORTEMENTALES
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
ANNEXE I : AGE DES PARTICIPANTS
ANNEXE II : REPARTITION DES FEMMES ET DES HOMMES
ANNEXE III : ECHELLE DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
ANNEXE IV : ECHELLES D’INTENTIONS COMPORTEMENTALES
ANNEXE V : QUESTIONS SUR LA CAPACITE D’ACTION PERÇUE
ANNEXE VI : QUESTIONS SUR LA CREDIBILITE DU MESSAGE
ANNEXE VII : PROCEDURE DE L’ETUDE
ANNEXE VIII : CORRELATIONS DE PEARSON ENTRE LES QUATRE DIMENSIONS DE L’ECHELLE DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
ANNEXE IX : LES TESTS POST-HOC DE TUKEY POUR LES ITEMS DE LA DISTANCE PSYCHOLOGIQUE
ANNEXE X : RECAPITULATIF DES RESULTATS AUX HYPOTHESES
LIEN POUR LES DONNEES BRUTES
RESUME 
ABSTRACT 

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