CLINIQUE, STRESS ET PSYCHOTRAUMATISME

Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes

OUTILS SPECIFIQUES DE LA PSYCHIATRIE TRAUMATIQUE

ร‰valuation : Les outils psychomรฉtriques

Diffรฉrentes รฉchelles dโ€™รฉvaluation de la symptomatologie psychotraumatique ont รฉtรฉ รฉlaborรฉes par diffรฉrents auteurs. Les plus reconnues sont :
โ€ข La Clinical Administered PTSD Scale ou CAPS de D. BLAKE et al., 1995 (27) : cette รฉchelle dโ€™hรฉtรฉroรฉvaluation est construite sur les critรจres du DSM-IV (6). Elle mesure la frรฉquence et lโ€™intensitรฉ de chaque symptรดme de maniรจre standardisรฉe sur le mois prรฉcรฉdent. Ses qualitรฉs psychomรฉtriques ont รฉtรฉ largement explorรฉes. Cโ€™est lโ€™instrument de rรฉfรฉrence pour la recherche et lโ€™expertise en matiรจre de diagnostic du PTSD.
โ€ข La Posttraumatic Check List Scale ou PCL-S, validรฉe en franรงais par V. VENTUREYRA et al. en 2002 (213) : il sโ€™agit dโ€™une รฉchelle dโ€™autoรฉvaluation de la sรฉvรฉritรฉ du stress post-traumatique sur le dernier mois pouvant aussi รชtre divisรฉe en trois sous-รฉchelles correspondant aux dimensions de rรฉpรฉtition, dโ€™รฉvitement et dโ€™hyperactivitรฉ neurovรฉgรฉtative. Il existe un seuil qui permet de poser le diagnostic de PTSD, fixรฉ le plus souvent ร  44 sur 85. Elle est prรฉsentรฉe en figure 13, page 67.
โ€ข Lโ€™Echelle dโ€™Impact de lโ€™Evรฉnement Rรฉvisรฉe ou IES-R de Horowitz, rรฉvisรฉe en 1997 par D. WEISS et C. MARMAR (219), est une รฉchelle dโ€™autoรฉvaluation validรฉe en franรงais, de bonne qualitรฉ psychomรฉtrique. Elle explore la sรฉvรฉritรฉ de trois groupes de symptรดmes que sont les intrusions, lโ€™รฉvitement et lโ€™hyperactivitรฉ neurovรฉgรฉtative, sur les sept derniers jours. Elle ne permet pas de poser un diagnostic mais peut รชtre utilisรฉe aussi bien pour la symptomatologie du PTSD que pour celle de lโ€™ ร‰tat de Stress Aigu. Elle est prรฉsentรฉe en figure 14, page 68.
Il existe dโ€™autres types dโ€™รฉchelles moins utilisรฉes, et parmi celles non-spรฉcifiques du psychotraumatisme, citons le module PTSD de la Structured Clinical Interview for DSM ou SCID รฉlaborรฉ par M. FIRST et al. en 1996 (82), puis le module L du Mini International Neuropsychiatric Interview ou MINI avec la version franรงaise de Y. LECRUBIER et al. en 1997 (132).

Les rรฉponses รฉtatiques

Une des premiรจres difficultรฉs liรฉes spรฉcifiquement ร  la psychiatrie traumatique est la temporalitรฉ de la prise en charge (post immรฉdiate), gรฉnรฉralement dans les 24 ร  48 heures suivant lโ€™intervention. โ€™รฉtat participe trรจs activement ร  cette prise en charge, en effet les CUMP (Cellule dโ€™Urgence Mรฉdico-Psychologique) sont crรฉรฉs en 1995 et deux circulaires sont mises en place, lโ€™une le 28 Mai 1997 et lโ€™autre le 20 Mai 2003.
Il sโ€™agit dโ€™une responsabilitรฉ lourde, en effet il est indiquรฉ sur le site du ministรจre de la santรฉ : ยซ Lorsque survient un รฉvรฉnement psycho-traumatisant, lโ€™intervention rapide de mรฉdecins psychiatres, de psychologues et dโ€™infirmiers prรฉalablement formรฉs et intรฉgrรฉs aux unitรฉs dโ€™aide mรฉdicale urgente doit garantir une prise en charge immรฉdiate et post-immรฉdiate satisfaisante des victimes et permettre dโ€™รฉviter lโ€™installation des troubles de stress post-traumatique. ยป
Le cadre rรฉglementaire de lโ€™urgence mรฉdico-psychologique a รฉtรฉ renforcรฉ pour optimiser notamment la prise en charge des blessรฉs psychiques lors dโ€™urgences collectives comme les attentats. Le dรฉcret du 6 octobre 2016 relatif ร  lโ€™organisation de la rรฉponse du systรจme de santรฉ en situations sanitaires exceptionnelles (ยซย plan ORSANย ยป) et au rรฉseau national des cellules dโ€™urgence mรฉdico-psychologiques pour la gestion des situations sanitaires exceptionnelles crรฉe le volet mรฉdico-psychologique dans le dispositif ORSAN pour rรฉpondre aux besoins des victimes.
Dans ce cadre, lโ€™Agence Rรฉgionale de Santรฉ (ARS) organise le dispositif de lโ€™urgence mรฉdico-psychologique et sโ€™assure quโ€™il couvre lโ€™ensemble du territoire rรฉgional, il sโ€™agit donc dโ€™un dispositif finement grillagรฉ sur les rรฉgions et les dรฉpartements.
Lโ€™ARS รฉlabore le volet dโ€™urgence mรฉdico-psychologique dispositif ORSAN avec lโ€™appui de la CUMP rรฉgionale. Ce volet est destinรฉ ร  assurer la mobilisation des CUMP de la rรฉgion au bรฉnรฉfice dโ€™une CUMP dรฉpartementale impactรฉe par un รฉvรฉnement dรฉpassant ses capacitรฉs propres de rรฉponse lorsque le cas se prรฉsente.
La CUMP repose sur des professionnels de santรฉ volontaires (psychiatres, psychologues, infirmiers) qui sont sollicitรฉs en situation de besoin pour une urgence mรฉdico-psychologique. Afin de consolider ce dispositif basรฉ sur le volontariat, lโ€™ARS dรฉtermine les รฉtablissements de santรฉ siรจges de SAMU, dotรฉs de personnels financรฉs dans le cadre dโ€™une mission dโ€™intรฉrรชt gรฉnรฉral dรฉdiรฉe.
Elle se subdivise dโ€™une part de la CUMP dite ยซย rรฉgionaleย ยป, constituรฉe dans lโ€™รฉtablissement de santรฉ siรจge de SAMU dรฉsignรฉe par lโ€™agence.
La CUMP dite ยซย renforcรฉeย ยป, quant ร  elle, est constituรฉe dans les รฉtablissements de santรฉ siรจges de SAMU dรฉsignรฉs par lโ€™ARS sur les critรจres suivants :
โ€ข le dispositif mis en place ne permet pas de rรฉpondre aux besoins spรฉcifiques de la rรฉgion ;
โ€ข la prรฉsence, dans le dรฉpartement, de risques liรฉs ร  des dangers spรฉcifiques ;
โ€ข lโ€™importance de lโ€™activitรฉ de lโ€™urgence mรฉdico-psychologique au sein du dรฉpartement.
En cas de situation sanitaire exceptionnelle, la cellule mรฉdico-psychologique zonale est chargรฉe de coordonner la mobilisation des cellules dโ€™urgence mรฉdico-psychologiques de la zone de dรฉfense.
ร€ la notion de ยซย catastropheย ยป dรฉfinie page 42 vient sโ€™ajouter, comme nous le verrons page 57, un dysfonctionnement des services de lโ€™รฉtat : ainsi par exemple la saturation des appels tรฉlรฉphoniques, les routes impraticables, le manque dโ€™un matรฉriau peuvent crรฉer des complications supplรฉmentaires par rapport aux problรจmes dรฉjร  prรฉsents.

ASPECTS CLINIQUES, MOYENS PSYCHOTHร‰RAPEUTIQUES

Nous citerons successivement ร  travers un spectre large plusieurs psychothรฉrapies qui ont รฉtรฉ รฉtudiรฉes, sur diffรฉrentes phases du troubles, puis nous verrons lโ€™รฉtat des connaissances actuelles en matiรจre de pharmacologie pour la prise en charge du psychotraumatisme.

Le ยซย debriefingย ยป psychologique

Il sโ€™agit du type de prise en charge dont bรฉnรฉficient le plus les patients aujourdโ€™hui, et ce de trรจs loin. Il allie un aspect pratique, une reproductibilitรฉ, une disponibilitรฉ, et des bienfaits ร  la fois nรฉcessaires et confirmรฉs.
Comme nous lโ€™avons vu, la prise en charge post-immรฉdiate est dรฉsormais gรฉnรฉralement assurรฉe par le rรฉseau des CUMP qui rรฉalise un tri, un ยซย defusingย ยป (ยซย dรฉchocageย ยป ร  chaud : terme utilisรฉ par les Canadiens francophones pour parler dโ€™un entretien de ยซย dรฉsamorรงageย ยป dont bรฉnรฉficient les victimes, les incitant ร  verbaliser leurs รฉmotions).
Cette approche permet รฉgalement un repรฉrage prรฉcoce qui ne peut รชtre binaire, considรฉrant que les patients sont soit traumatisรฉs, soit non traumatisรฉs, mais dans un continuum avec une multitude de symptรดmes qui peuvent รชtre dโ€™intensitรฉ variable. Elle prรฉvoit, avec une certaine incertitude malgrรฉ tout, les cas oรน les troubles pourraient perdurer et laisser sโ€™installer un syndrome psychotraumatique.

Thรฉrapie cognitivo-comportementale

La Thรฉrapie Cognitivo-Comportementale (TCC) a dรฉmontrรฉ son efficacitรฉ dans plusieurs รฉtudes en ce qui concerne le PTSD. Selon le guide de recommandations cliniques nยฐ26 du NICE ou National Institute of Clinical Excellence, de 2005 (160), une TCC individuelle centrรฉe sur le trauma devrait รชtre proposรฉe dans le mois qui suit le traumatisme ร  tous les patients prรฉsentant une symptomatologie post-traumatique ou un PTSD sรฉvรจre. Toutefois certains auteurs comme SERVANT et HEROUIN prรฉcisent en 2003 (192) que si la TCC amรฉliore les symptรดmes et la qualitรฉ de vie des patients, elle ne garantit pas une rรฉsolution psychologique du traumatisme. Il sโ€™agit dโ€™une thรฉrapie brรจve, donc limitรฉe dans le temps : 8 ร  12 sรฉances ร  raison de deux sรฉances hebdomadaires. Le traitement comporte plusieurs composantes dont une phase initiale dโ€™information sur la rรฉponse normale au stress aigu, une autosurveillance des symptรดmes, ainsi quโ€™une phase dโ€™exposition prolongรฉe dont le principe est dโ€™apprivoiser le souvenir traumatique en se remรฉmorant la scรจne, tout en traitant le souvenir, ce afin de diminuer lโ€™anxiรฉtรฉ associรฉe. Lโ€™exposition est graduelle, elle commence par lโ€™imagination ou le rรฉcit et va jusquโ€™ร  la confrontation rรฉelle ร  des situations, des lieux ou des objets plus anxiogรจnes pour le patient, tout en y associant des techniques anxiolytiques, comme la relaxation. Cette dรฉsensibilisation vise principalement la dimension dโ€™รฉvitement du syndrome psychotraumatique. La thรฉrapie par exposition prolongรฉe prรฉsente un intรฉrรชt dรจs la phase dโ€™ร‰tat de Stress Aigu, mais peut รชtre dรฉbutรฉe jusquโ€™ร  5 mois aprรจs le traumatisme sans perte de chance pour le patient selon une รฉtude israรฉlienne de A. SHALEV en 2012 (195). La TCC comprend aussi des techniques de gestion de lโ€™anxiรฉtรฉ visant plus spรฉcifiquement lโ€™hyperactivation neurovรฉgรฉtative, comme la relaxation, lโ€™affirmation de soi ou la rรฉgulation respiratoire. Enfin, la restructuration cognitive est une part importante de la TCC. Elle consiste ร  modifier les schรฉmas de pensรฉes inadรฉquats, comme la culpabilitรฉ ou la dangerositรฉ excessive du monde, renforcรฉs par le traumatisme.
Au sein de la TCC peuvent รชtre dรฉcomposรฉes des catรฉgories, cโ€™est notamment ce que font Bryant et al. dans leur รฉtude de 2008 (45) sรฉparant la Thรฉrapie dโ€™Exposition prolongรฉe (TE), et la Thรฉrapie par Restructuration Cognitive (TRC)
Comme le montrent les figures 16 et 17 page suivante, cette รฉtude randomisรฉe compare lโ€™apparition des PTSD selon que lโ€™on choisisse la prise en charge de lโ€™ESA par TE ou par TRC au sein des TCC, et elle met en รฉvidence un risque de prรฉsenter un PTSD fortement rรฉduit si lโ€™on applique la TE.
Cette รฉtude en revanche ne fait pas mention dโ€™une amรฉlioration symptomatologique immรฉdiate, la principale limite de la thรฉrapie รฉtant son acceptabilitรฉ par le sujet, et la recrudescence anxieuse quโ€™elle engendre. Les auteurs expriment cependant un taux dโ€™abandon ou de tolรฉrance similaire, quโ€™elle soit de type TE ou TRC (45).
Lโ€™รฉtude de GOETTER et al. en 2015 (99) montre que les taux dโ€™abandon pour les patients suivis en psychothรฉrapie sont majeurs. Cette รฉtude ne diffรฉrencie pas rรฉellement les taux dโ€™abandon selon le type de thรฉrapie, mais dโ€™autres, comme celle de FEDUCCIA et MITHOEFER en 2018 (78), รฉvoquent toujours une limite dans lโ€™association entre abandon du traitement et thรฉrapie dโ€™exposition prolongรฉe.
Cette derniรจre รฉtude concerne principalement lโ€™intรฉrรชt de potentialisation par traitement mรฉdicamenteux, ici la MDMA, qui semble donner des rรฉsultats fiables avec des tailles dโ€™effets trรจs importants. Nous y reviendrons dans la partie sur la pharmacopรฉe.
Une explication physio-pathologique de cette diffรฉrence concernerait le travail de fond, la thรฉrapie par exposition prolongรฉe travaillant sur le lien direct entre le souvenir traumatique et lโ€™anxiรฉtรฉ, alors que la thรฉrapie par reconstruction cognitive travaillerait sur des mรฉcanismes dโ€™adaptabilitรฉ propre au syndrome dโ€™รฉvitement, ร  lโ€™hypervigilance anxieuse et autres symptรดmes engendrรฉs prรฉcisรฉment par les consรฉquences de cette anxiรฉtรฉ exacerbรฉe dรฉcoulant de ce lien trauma-anxiรฉtรฉ. Cette thรฉrapie incite le patient ร  ยซย vivre avecย ยป, plutรดt que ยซย vivre sansย ยป.

Hypnose thรฉrapeutique

ร€ la suite de BREUER et FREUD en 1889 (37), et JANET en 1895 (107), qui ont remarquรฉ les liens entre hypnose, dissociation, et traumatisme, considรฉrant que le sujet se plaรงait dans un รฉtat hypnoรฏde au moment de lโ€™รฉvรจnement, lโ€™hypnose sโ€™est rรฉvรฉlรฉ un outil efficace dans le champ du traumatisme psychique.

Neurophysiologie Aspect psychodynamique

Mรชme si lโ€™hypnose aujourdโ€™hui a changรฉ et appartient au champ des thรฉrapies stratรฉgiques brรจves (HALEY J., 1973 (102)) sa conceptualisation comme phรฉnomรจne naturel et protecteur autant que comme outil thรฉrapeutique par Milton Erickson trouve sa justification dans ses parentรฉs cliniques avec lโ€™ESPT (LYNN S.J. et CARDENA E., 2007 (138)).
En effet, dans la confrontation au traumatisme comme dans lโ€™รฉtat hypnotique, on retrouve de nombreux รฉlรฉments cliniques utiles dans la thรฉrapie comme par exemple la modification de lโ€™รฉtat de conscience, lโ€™altรฉration de la perception du temps, la suspension de la conscience, la dissociation physique et psychique, la focalisation de lโ€™attention, les troubles de la mรฉmoire et de la perception.
Lโ€™hypnose utilisรฉe dans la pathologie psychotraumatique est focalisรฉe sur le trauma en ce quโ€™elle vise la stabilisation et la rรฉduction des symptรดmes, le traitement des souvenirs traumatiques et le travail sur la personnalitรฉ et son contexte.
Lโ€™objectif principal du travail thรฉrapeutique est de ยซย casser le monolitheย ยป que reprรฉsente le trauma en entrant avec prudence dans la bulle hypnotique qui sโ€™est constituรฉe (laissant le patient fixรฉ ร  lโ€™รฉvรจnement traumatique) pour pouvoir ponctuer la crise psychique, apprendre au patient lโ€™autohypnose et lui offrir des suggestions spรฉcifiques concernant le contexte et le vรฉcu du trauma. (COTTENCIN.O et al, 2002 (57)) Aspect neurobiologique
Comme indiquรฉ en partie sur la figure 18, lโ€™imagerie fonctionnelle, quโ€™il sโ€™agisse de lโ€™IRM ou de la TEP, permet certaines constatations lors de lโ€™exploration par imagerie dโ€™un รฉtat hypnotique. Des points communs ressortent rรฉguliรจrement, quel que soit le protocole :
โ€ข une activation de lโ€™aire sollicitรฉe (comme lโ€™aire visuelle pour des hallucina-tions visuelles, auditives pour des hallucinations auditives), ainsi que des hyper activations ou hypo activations qui vont de pair avec notre comprรฉhension de la neurophysiologie humaine actuelle (par exemple la dรฉsactivation du cortex cin-gulaire antรฉrieur pour une hypnose analgรฉsique, afin de dรฉsactiver le vรฉcu รฉmo-tionnel dรฉsagrรฉable de la douleur) ; ces activations ยซย spรฉcifiquesย ยป, ยซย activitรฉ – dรฉpendantesย ยป sont visibles sur la figure 18 car les aires activรฉes corres-pondent aux exercices proposรฉs, mais ne font pas partie dโ€™un processus repro-ductible propre ร  lโ€™hypnose en soi ;
โ€ข une hyper activation du cortex prรฉ frontal dorso latรฉral, processus rรฉgulateur permettant une inhibition globale de lโ€™ensemble dโ€™autres zones pour diminuer une forme de ยซย bruitย ยป cรฉrรฉbral et favoriser une mise en transe oรน lโ€™individu est dรฉconnectรฉ des stimuli ;
โ€ข une hypo activation des amygdales qui dรฉcoule logiquement du point prรฉcรฉdent, permettant de diminuer les connotations รฉmotionnelles anxieuses des souvenirs et donc lโ€™anxiรฉtรฉ globale ;
โ€ข enfin, le prรฉcunรฉus, servant ร  lโ€™imagerie mentale, est totalement dรฉsactivรฉ et lโ€™รฉlectrooculogramme rรฉvรจle des mouvements des yeux impossibles ร  simuler ร  lโ€™รฉtat de veille ordinaire.
Le fait que le prรฉcunรฉus (imagination) soit dรฉsactivรฉ pendant l’hypnose et que, pourtant, la personne vive une expรฉrience intรฉrieure trรจs vive en images, en pensรฉes et en รฉmotions tendrait ร  dire, pour certains, que lโ€™hypnose mobilise ยซย lโ€™inconscientย ยป, de maniรจre plus globale. Il reste probablement un travail ร  faire pour une meilleure comprรฉhension de ce phรฉnomรจne.
ร€ la suite de MENON en 2011 (144), indiquons une brรจve dรฉfinition des rรฉseaux concernรฉs :
โ€ข le ยซย Default mode networkย ยป (ou ยซย rรฉseau par dรฉfautย ยป) reprรฉsente les voies cรฉrรฉbrales actives lorsquโ€™un individu ne fait rien de particulier, il est spรฉcifiquement dรฉsactivรฉ lors de la rรฉalisation de tรขche. Il comprend le cortex cingulaire postรฉrieur, le precuneus, le cortex temporal lateral et les rรฉgions prรฉfrontales mรฉdiales. Il favorise un รฉtat dโ€™introspection, le cerveau est au repos mais actif ;
โ€ข le ยซย Central executive networkย ยป (ou ยซย rรฉseau central รฉxecutifย ยป) reprรฉsente la rรฉalisation dโ€™une tรขche prรฉcise nรฉcessitant une activation des zones concernรฉes et une inhibition des zones non pertinentes ;
โ€ข le ยซย Salience networkย ยป (ou ยซย rรฉseau de saillanceย ยป) a pour rรดle de sรฉlectionner les stimuli, pertinents ou non, reprรฉsentant un รฉtat de transition et de bascule entre le rรฉseau par dรฉfaut et le rรฉseau central exรฉcutif.

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

INTRODUCTIONย 
PARTIE I โ€“ PSYCHOTRAUMATOLOGIEย 
A. UN PEU Dโ€™HISTOIRE
1. Les de buts de la psychiatrie de lโ€™avant
2. Vers le Post-Traumatic Stress Disorder
3. Cheminements du mode le
3.1 Lโ€™ ยซย historical group debriefingย ยป de S. Marshall
3.2 Le ยซย critical incident stress debriefingย ยป de J.Mitchell
3.3 Le ยซย debriefingย ยป a la franรงaise
B. CLINIQUE, STRESS ET PSYCHOTRAUMATISME
1. E pide miologie et pre vention
1.1 E ve nement traumatoge ne et taux dโ€™exposition
1.2 Re partition et caracte ristiques de mographiques
1.3 Pre valence
1.4 Chronicite
1.5 Complications et pathologies associe es
2. Les variables cliniques
2.1. Le psychotraumatisme.
2.2. Le stress adaptatif physiologique
2.3. Les situations de stress de passe
2.4. Lโ€™e tat de stress aigu
2.5. Lโ€™e tat de stress post-traumatique
C. E TIOPATHOGE NIE DE Lโ€™E TAT DE STRESS AIGU
1. Aspect psychodynamique
2. Aspect neurobiologique
2.1. Neuro-anatomie fonctionnelle
2.1.1 Le Cortex pre frontal
2.1.2 Lโ€™amygdale
2.1.3 Le syste me cortex pre frontal/amygdale ce re brale
2.2. Les neurotransmetteurs
2.2.1 La dopamine
2.2.2 La noradre naline
2.2.3 ESA et court-circuit
2.3. Neuromodulation et axe cortisolique
2.4. Ge ne tique et PTSD
2.4.1 Cate cholamines
2.4.2 Polymorphisme du promoteur du ge ne codant pour le transporteur de la se rotonine
2.4.3 Exemples de ge nes candidats des voies dopaminergiques et noradre nergiques
24.4.4 Exemples de ge nes candidats dans la re gulation des glucocorticoรฏ des
PARTIE II : PRISE EN CHARGE POST-IMMร‰DIATE
A. OUTILS SPECIFIQUE DE LA PSYCHIATRIE TRAUMATIQUE
1. Evaluation : Les outils psychome triques
2. Les re ponses e tatiques
B. ASPECTS CLINIQUES, MOYENS PSYCHOTHE RAPEUTIQUES
1. Le ยซย debriefingย ยป psychologique
2. The rapie cognitivo-comportementale
3. Hypnose the rapeutique
3.1 Neurophysiologie
3.2 Re sultats actuels
3.3 Limites
4. The rapie par mouvements horizontaux oculaires
4.1 Neurophysiologie
4.2 Re sultats actuels
5. The rapie pleine conscience
5.1 Neurophysiologie
5.2 Re sultats actuels
5.3 Limites
6. Approche psychanalytique
C. ASPECTS CHIMIQUES ET PHARMACOLOGIQUES
1. Les alpha-bloquants
1.1 La prazosine
1.2 La guanfacine
2. Les bรชta-bloquants : Le propranolol
3. La 3,4-Mรฉthylรจnedioxymรฉthamphรฉtamine
4. Les benzodiazรฉpines
5. La buspirone
6. Les anticonvulsivants
7. Les opioรฏdes
8. Lโ€™hydrocortisone
9. Neuroleptiques et antipsychotiques
D. TRAITEMENT SOCIAL ET JURIDIQUE
1. Re ponse sociale : la me diatisation
2. Re ponse sociale : lโ€™indemnisation
3. Re ponse sociale : La judiciarisation
DISCUSSION
CONCLUSION
LEXIQUE
BIBLIOGRAPHIE

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *