CLIMATOLOGIE DU BASSIN VERSANT

CLIMATOLOGIE DU BASSIN VERSANT

Introduction
Le bassin versant Ouergha s’étend vers le Sud du domaine Rifain interne. La géologie du bassin versant est un facteur primordial des écoulements superficiels. Lorsque le bassin versant est caractérisé par des formations très perméables, en plus d’une couverture végétale contenue, automatiquement la densité du drainage sera faible ce qui explique une meilleure infiltration des eaux superficielles. Par contre, si les formations géologiques du bassin versant sont imperméables et meubles, avec une végétation moyenne, cela favorise l’érosion et par la suite la densité du drainage sera élevée, donc le ruissellement des eaux superficielles l’emporte sur l’infiltration.

Géologie de la chaîne du Rif

La chaîne rifaine appartient au système des chaînes alpines de la Méditerranée occidentale (Fig.11). Elle se prolonge vers l’Est dans le tel Algérien avec lequel elle forme les maghrébides (Auboiun et Debelmas, 1980 ; Durant et Delga, 1980 ; In Frizon et al. 1991). Dans cette orogenèse, on distingue du Nord au Sud trois grands domaines :
Les zones internes, les zones externes et les rides sud rifaines. Les zones internes (Dorsale calcaire, Ghomarides paléozoïques, Sebtides métamorphiques) font partie d’un terrain d’Alboran qui se prolonge au-delà du détroit de Gibraltar dans les Cordillères bétiques (Malaguides, Alpujarrides). Ces zones qui forment le socle de la mer d’Alboran sont communes aux deux chaînes (Frizon et al, 1991). Elles sont constituées d’un empilement de nappes où deux grands ensembles litholo-structuraux sont distingués ; le complexe Sebtide et le complexe Ghomaride auquel sont associés la dorsale calcaire (Didon et al. 1973). L’articulation entre le domaine externe et interne montre un dispositif structural particulier : les Ghomarides et la dorsale calcaire sont verticalisées et reposent sur les unités externes (Favre, 1995).
Le domaine externe représente la marge téthysiènne du continent africain. Ces séries sédimentaires d’âge cénozoïque sont subdivisées en trois unités : les unités intra-rifaines méso-rifaines et pré-rifaines. Il est considéré depuis longtemps (Suter, 1967) comme un empilement de nappes de charriage à vergence Sud. On peut citer les nappes des flyschs situées entre les zones internes au Nord et les unités intra-rifaines de Tanger-Kétama au Sud (Suter, 1980), la nappe de Senhadja (Hottinger et Suter, 1961), la nappe d’Ouazzane (Suter, 1967) et la nappe de Temsamane et nappe d’Aknoul. Les structures développées au Jurassique subissent une inversion tectonique du Crétacé, où les failles normales jurassiques ont joué en chevauchement, ensuite elles sont reprises en décrochements NE-SW et NW-SE (Asebry et al. 1987). Des observations récentes, litho-stratigraphiques et tectoniques, effectuées dans le rif central montrent que les affleurements jurassiques, situés dans le secteur méridional du domaine subrifain, comme le coeur d’anticlinaux sont parautochtones et ont une structuration tortoniènne qui s’est achevée par le jeu de chevauchement au cours du Messinien (Asebriy et al, 1992).

Aperçu sur la géologie du bassin versant versant de l’Ouergha

Trois ensembles d’unités morpho-structurales sont distingués dans le bassin versant de l’Ouergha. De l’amont vers l’aval (Fig.12), on distingue les formations post – orogéniques, les unités intra rifaines et les unités méso-rifaines.

Les dépôts post-nappe

Les dépôts post-nappe correspondent à des formations autochtones du Miocène déposées pendant la transgression tortonienne. Ils sont formés par des sédiments grossiers conglomératiques à la base. Au sud de Taounate, cette formation molassique montre un pendage fort vers le SE justifiant ainsi une déformation tectonique récente. Ces formations deviennent plus fines en haut donnant des grés puis une série épaisse des marnes argileuses bleues. Ces formations marneuses sont surmontées par des roches sédimentaires continentales déposées dans deux systèmes structuralement distincts. Il s’agit d’un ensemble de bassins de subsidence qui se sont mis en place au Tortonien suite à un effondrement de la partie nord de la chaîne Moyen Atlasique et qui ont formé des bras de mer dans la région. Le plus important de ces bras de mer est celui du Sillon Sud-rifain.
Dans la région d’étude, deux bassins de ce type sont séparés par la ride mésorifaine de Taounate, le bassin de Taounate au Sud situé entre Aïn Aïcha et la partie sud de la ville de Taounate et celui de Tahar Souk au Nord.

Zone Intra-Rifaine

Cette zone formée par deux nappes de charriage ; les unités de Ketama et de Tanger. Ce sont des formations mobiles, para-autochtones constituées par des éléments allant du Trias jusqu’au Tortonien inférieur.
Unité de Ketama:
Elle affleure essentiellement dans le Rif oriental, mais elle touche la patrie amont du bassin versant de l’Oued Amzazelle et elle comporte un flysch schisto-gréseux du Crétacé inférieur épais de quelques kilomètres.
Unité de Tanger:
Cette unité affleure dans la partie occidentale du Rif. Elle est considérée comme la couverture plus ou moins décollée de l’unité de Ketama. Elle est formée par un Crétacé moyen et par un Crétacé supérieur de schistes et de calcaires.
N.B : les nappes rifaines constituent la couverture décollée des unités de Ketama-Tanger.
Zone Méso-Rifaine:
Les terrains de cette unité sont constitués dans la zone d’étude par les marnes surmontées par une formation molassique composée de conglomérat et de grés.

Tectonique:
Le Rif est découpé en blocs cristaux séparés par des failles actives. L’unité intra-rifaine de Ketama-Tanger est chevauchée vers le Nord par des nappes de flyschs et elle-même chevauche vers le Sud des unités méso-rifaines (Andrieux, 1971).
Le méso-rif est constitué par des séries jurassico-crétacées (Suter et Marçais, 1966). Ses unités sont souvent en position structurale anticlinale qui correspond à des fenêtres en position d’autochtone relatif sous les nappes rifaines (ou d’origine Intra-Rifaine).
La nappe rifaine d’Ouezzane est une nappe de glissement qui a été mise en place jusque dans le Prérif externe.
Ce canevas structural est responsable en grande partie de l’orientation du réseau hydrographique de la région.

Facies Litho stratigraphie

Les formations secondaires
 Trias : Le trias se situe au Sud de l’oued de l’Ouergha. Il est imperméable, salée et gypsifère. Les argiles du Trias contribuent fortement à rendre inutilisable les nappes qui circulent à leurs contacts. Leur action se fait sentir également sur les eaux superficielles et les nappes alluviales qui leurs sont liées. Les pensées gréseuses ou conglomératiques sont toujours de faible importante et le peu d’eau qu’ils peuvent contenir est toujours salée.
 Lias : Les calcaires et les dolomites du Lias des causses constituent un important aquifère dont l’alimentation est d’origine salée et météologique. Sur la périphérie du causse émerge de nombreuses sources qui sont à l’origine de plusieurs oueds. Le Lias affleure entre le Nord et le Sud de l’oued de l’Ouergha.
Le Crétacé:
Les formations crétacées affleurent dans l’ensemble du bassin versant de l’oued de l’Ouergha.

Les formations tertiaires et quaternaires

– Le Miocène transgressif est venu se déposer sur la Causse depuis le Jurassique, érodé, plissé et fracturé. Il s’est moulé sur les structures anciennes, qu’il les a fossilisées, avant d’être à son tours plissé par des mouvements tardifs de faible importance.
-Le Miocène Supérieur est qualifié de post nappe. Il est concordant sur le Miocène inférieur ou, discordant sur n’importe qu’elle série antérieure. IL est formé par d’épaisses séries transgressives et comble les bassins effondrés du moyen et haut Ouergha.
-Le Miocène inférieur, qualifié d’anti-nappe, est constitué par une série marno-gréseuse détritique. Il affleure largement dans le secteur de Rhafsai, Tafrant et relativement moins dans le secteur de Taounate.
– Le Pliocène repose sur le Tortonien et débute par une série détritique, caractérisée par un gonflement de base surmonté directement d’un calcaire tufeux. Le bassin versant du bas Ouergha offre peut de dépôts pliocènes.
Les dépôts quaternaires sont essentiellement représentés par les glaciés et des terrasses fluviatiles.

Table des matières

Résumé
Dédicace
Remerciements
Table des matières
Liste des figures
Liste des tableaux
INTRODUCTION GENERALE 
Chapitre I : PRESENTATION DU BASSIN VERSANT
I. Introduction
II. Situation géographique 
III. Les caractéristiques physiques du bassin versant
1. La forme
2. Le relief
a) Carte hypsométrique
b) Courbe hypsométrique
3. Le rectangle équivalent
4. Les caractéristiques d’altitudes
a) Altitudes minimale et maximale
b) L’altitude moyenne
c) Altitude médiane
5. Etude de la pente
a) La réalisation de la carte des pentes
b) Pente moyenne du bassin versant
c) Indice de pente global
IV. Le réseau hydrographique 
1. La densité du drainage
V. Conclusion 
Chapitre II: CADRE GEOLOGIQUE
I. Introduction 
II. Géologie de la chaîne du Rif 
III. Aperçu sur la géologie du bassin versant versant de l’Oued l’Ouergha 
1. Les dépôts post-nappe
2. Zone Intra-Rifaine
3. Unité de Ketama
4. Unité de Tanger
5. Zone Méso-Rifaine
IV. Tectonique
V. Facies Litho stratigraphie
1. Les formations secondaires
2. Le Crétacé
3. Les formations tertiaires et quaternaires
VI. Conclusion 
Chapitre III : CLIMATOLOGIE DU BASSIN VERSANT
I. Introduction 
II. Précipitation 
1. Variation temporelle des précipitations
a) Précipitations annuelles
b) Précipitations saisonnières
c) Précipitations moyennes mensuelles
2. Evaluation de la lame d’eau moyenne tombée sur le bassin
a) Méthode arithmétique
b) Méthodes des polygones de Thiessen
c) Méthode des isohyètes
3. Estimation de la moyenne de la lame d’eau calculée par les trois méthodes
III. Etudes des températures 
1. Température moyenne mensuelle
2. Relation température et précipitation
a) L’indice Xérothermique de Gaussen
b) L’indice d’aridité annuelle de De Martonne et les indices mensuelles d’aridité
c) Quotient pluviométrique d’Emberger
IV. Evapotranspiration
1. L’évapotranspiration potentielle
2. Evapotranspiration réelle
a) Méthode de Turc
b) Méthode de coutagne
c) Méthode du bilan de Thornthwaite
3. Bilan hydrique
V. Conclusion 
Chapitre IV : ETUDE HYDROLOGIQUE
I. Introduction
II. Etude du régime du débit
1. Débits annuels
a) Variation des débits annuels par la méthode des écarts à la moyenne
b) L’irrégularité interannuelle des débits par la méthode du simple cumul
c) Coefficient et indice de la variabilité des débits
2. Débits moyens mensuels
a) Module mensuel
b) Coefficient mensuel des débits
3. Débits journalières
a) Débit journaliers d’une année humide
b) Débit journaliers d’une année moyenne
c) Débit journaliers d’une année sèche
III. Relation entre les débits et les précipitations 
1. Relation entre les débits et les précipitations mensuels
2. Coefficient de ruissellement
3. Bilan Hydrologique
a) Ecoulement total
b) Le ruissellement
c) Infiltration
IV. Etudes des crues 
1. Etude des débits maxima instantanés annuels
2. Puissance des crues
3. Analyse fréquentielle des crues maximales annuelles
4. Donnés et méthode d’analyse
a) Test d’homogénéité de Mann whitney
b) Test d’indépendance de Wald Wolfowitz
c) Test de stationnarité (Kendal)
5. Statistique de base
a) Résultats de statistique de base
b) Histogramme de fréquence
c) Ajustement aux lois statistiques
6. Comparaison aux ajustements aux lois statistiques
a) Quantiles estimés pour différentes périodes de retour
V. Conclusion
CONCLUSION GENERALE 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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