Classification TNM 2009 du cancer de la prostate

Tรฉlรฉcharger le fichier pdf d’un mรฉmoire de fin d’รฉtudes

Rapport interne de la prostate

La prostate entre en rapport ร  lโ€™intรฉrieur avec :
– Lโ€™urรจtre prostatique qui la traverse de haut en bas de faรงon verticale.
– Le Veru montanum qui est une saillie longitudinale dans la paroi urรฉtrale il prรฉsente au sommet lโ€™ouverture de lโ€™utricule prostatique et les canaux รฉjaculateurs.
– Le sphincter lisse qui est en continuitรฉ avec le dรฉtrusor.
– Lโ€™utricule prostatique qui est un conduit mรฉdian postรฉrieur ร  lโ€™urรจtre.
– Les voies spermatiques qui sont formรฉes par les ampoules des canaux dรฉfรฉrents et les vรฉsicules sรฉminales qui sโ€™unissent dans la prostate pour former les canaux รฉjaculateurs [7].

Vascularisation de la prostate

Vascularisation artรฉrielle et veineuse

La vascularisation artรฉrielle est assurรฉe principalement par lโ€™artรจre vรฉsicale infรฉrieure qui est une branche de lโ€™iliaque interne.
Les veines forment un plexus qui entoure les faces antรฉrieures et latรฉrales de la capsule prostatique. Ces veines reรงoivent les branches de la veine dorsale de la verge et communiquent avec le plexus honteux et vรฉsical et se drainent dans la veine iliaque interne. [4]

Drainage lymphatique

Le drainage lymphatique de la glande prostatique forme un rรฉseau pรฉri prostatique et sโ€™unit ร  plusieurs pรฉdicules principaux pour gagner les ganglions iliaques internes, iliaques externes, obturateurs et prรฉ sacrรฉs [4].

Innervation

La prostate et les vรฉsicules sรฉminales reรงoivent une innervation mixte sympathique et parasympathique ร  partir des plexus pelviens.

Rappel histologique (Figure 4, Figure 5)

La prostate est une glande tubulo-alvรฉolaire rรฉalisant grossiรจrement un aspect de ยซ fougรจre ยป. Elle est constituรฉe de [8] :
– Un contingent รฉpithรฉlial glandulaire organisรฉ en cavitรฉs et en acini, ร  disposition tubulo-alvรฉolaire. A lโ€™intรฉrieur des cavitรฉs, on peut observer les sympexions. La structure histologique des canaux et acini est identique, composรฉe de cellules sรฉcrรฉtoires et de cellules basales.
Les cellules sรฉcrรฉtoires qui bordent la lumiรจre sont de forme cylindrique ou cubique haute, ร  cytoplasme pรขle et un petit noyau en position basale dans la zone pรฉriphรฉrique et la zone de transition. Dans la zone centrale, le cytoplasme est sombre, granuleux ; le noyau est volumineux, situรฉ ร  des hauteurs variables dans la cellule.
Ces cellules รฉpithรฉliales sรฉcrรจtent lโ€™Antigรจne Spรฉcifique de la Prostate(PSA), la Phosphatase Acide Prostatique et les Cytokรฉratines de faible poids molรฉculaire.
En pathologie, cโ€™est ร  partir des cellules sรฉcrรฉtoires que naissent les adรฉnocarcinomes [9,10].
Les cellules basales sont des cellules รฉpithรฉliales aplaties, parallรจles ร  la membrane basale. Le noyau est allongรฉ et sombre, le cytoplasme est peu visible.
En immuno-histochimie, les cellules basales expriment la kรฉratine 930 qui est une kรฉratine de haut poids molรฉculaire.
En pathologie, cette assise basale reprรฉsente une couche cellulaire de sรฉcuritรฉ permettant dโ€™identifier des glandes bรฉnignes : elle disparait totalement dans les nรฉoplasies malins [9].
-Un contingent stromal fait essentiellement de muscle lisse.

Rappel physiologique

Le dรฉveloppement de la prostate

La prostate reste lโ€™une des glandes les moins connues du corps humain. Elle secrรจte un liquide alcalin qui neutralise la sรฉcrรฉtion acide du vagin, elle assure aussi le dรฉclenchement de la coagulation grรขce ร  laquelle le sperme reste dans le vagin aprรจs le retrait du pรฉnis [6].
Les principales hormones qui interviennent sont: les androgรจnes et les ล“strogรจnes ainsi que les hormones hypothalamo-hypophysaires (la prolactine et la LH).

Les androgรจnes

Il est admis aujourdโ€™hui que la testostรฉrone par le biais de son mรฉtabolite intercellulaire, la dihydro-testostรฉrone (DHT) joue un rรดle essentiel dans le mรฉtabolisme prostatique. Sans cette hormone, la prostate est incapable de maintenir son dรฉveloppement, sa diffรฉrenciation, son volume normal et sa fonction [12].

Les ล“strogรจnes

Les ล“strogรจnes endogรจnes semblent jouer un rรดle synergique vis-ร -vis des androgรจnes sur la prostate [12].

Rรดle de la prostate

Rรดle exocrine

La prostate est une glande ร  sรฉcrรฉtion externe et son fluide reprรฉsente environ 30% du volume dโ€™un รฉjaculรขt. Il se prรฉsente sous la forme dโ€™un fluide dโ€™aspect laiteux et lรฉgรจrement acide (ph = 6,5) en raison des fortes concentrations de citrate (375 mg / 100 ml). Elle sert de vรฉhicule nutritif aux spermatozoรฏdes dans le sperme
-Composition de lโ€™รฉjaculat [13]
Le volume de lโ€™รฉjaculat humain varie de 2 ร  6 cc, composรฉ principalement de spermatozoรฏdes et du liquide sรฉminal.
Le liquide sรฉminal est formรฉ par les secrรฉtions des organes sexuels secondaires tels que les รฉpididymes, les vรฉsicules sรฉminales, la prostate, les glandes de Cowper et de Littrรฉ.
Les vรฉsicules sรฉminales contribuent de 2-2,5cc contre 0,5-1cc pour la prostate dans la composition du liquide sรฉminal.

Rรดle mรฉcanique

Le sphincter striรฉ, qui se trouve sous la prostate et autour de lโ€™urรจtre, aide en se contractant ร  la vidange des glandes ; la prostate contient รฉgalement un muscle qui aide ร  expulser le sperme pendant lโ€™รฉjaculation.

Les protรฉines de sรฉcrรฉtion prostatique Antigรจne spรฉcifique de la prostate (PSA)

La phosphatase acide prostatique(PAP): Elle reprรฉsente (25%) de la sรฉcrรฉtion prostatique [14]. Les autres protรฉines de sรฉcrรฉtion prostatique : Il s’agit de lโ€™albumine, lโ€™a-1 glycoprotรฉine, le Zn a-2 glycoprotรฉine.

Les affections prostatiques

Cancer de la prostate

Epidรฉmiologie

Le cancer de la prostate est l’un des cancers masculins les plus frรฉquents.
Il se manifeste exceptionnellement avant 50 ans.
Il est nรฉanmoins variable selon les continents et les ethnies. Une forte incidence est retrouvรฉe dans les populations des Etats-Unis en particulier dans la population noire amรฉricaine mais รฉgalement en Europe de l’Ouest. Elle est beaucoup plus faible en Asie et en Europe de l’Est.
En France, elle est de 36,5 pour 100000, 95% des cas sont compris entre 57 et 88 ans. L’รขge mรฉdian est de 73 ans [15].
Environ 20% des autopsies rรฉalisรฉes chez les personnes de plus de 45 ans de sexe masculin retrouvent des lรฉsions cancรฉreuses prostatiques (80% chez les hommes de plus de 80 ans).
La prรฉvalence du cancer de la prostate est รฉlevรฉe avec une lenteur d’รฉvolution responsable de la latence clinique ce qui rend difficile le diagnostic avant les premiรจres manifestations cliniques.
En effet le cancer de la prostate reste la deuxiรจme cause de mortalitรฉ chez l’homme par cancer et est la premiรจre cause aprรจs 70 ans.
Le risque de dรฉcรจs par cancer de prostate est de 3% (seul 30% des hommes atteints d’un cancer ร  un stade clinique dรฉcรจdent de leur cancer), ce qui le place au septiรจme rang dans l’ordre de gravitรฉ des cancers aprรจs celui du poumon, du sein, du colon, du rectum, de l’estomac et du pancrรฉas.
Il existe probablement une prรฉdisposition gรฉnรฉtique ร  dรฉvelopper ce cancer(le gรจne PCA3 en serait responsable). Le risque est de deux ร  trois fois plus รฉlevรฉ chez les sujets avec un antรฉcรฉdent familial (apparentรฉ au premier degrรฉ) de cancer de la prostate [16,17, 18,].
En Afrique il y a eu quelques รฉtudes qui rapportent 4,5/100.000 au Sรฉnรฉgal contre 11,5 / 100.000 au Liberia [19]. Il n’y a pas de facteurs favorisants connus de son association avec lโ€™HBP, mais il est probable qu’il existe un phรฉnomรจne d’occidentalisation du comportement de vie.
Le facteur de risque principal connu aujourd’hui reste donc l’รขge [19,20]. L’introduction dans cette derniรจre dรฉcennie de nouveaux moyens de diagnostic.
(PSA, Echographie endo-rectale) dans le bilan du cancer de la prostate fait que sa dรฉcouverte au stade prรฉcoce (qui est curable) est assez frรฉquente.

Physiopathologie

La division cellulaire est nรฉcessaire pour l’รฉquilibre et la survie de l’organisme ; mais les mรฉcanismes du dรฉclenchement de cette division cellulaire restent mystรฉrieux [21]
L’hypothรจse suivante permet d’expliquer la survenue du cancer de la prostate : lorsque les mรฉcanismes rรฉgulateurs de la division cellulaire sont intacts, l’interaction entre les diffรฉrents facteurs de la division (androgรจnes, ล“strogรจnes, facteurs de croissance oncogรจne) est coordonnรฉe afin que la rรฉponse ne dรฉpasse les besoins de l’homรฉostasie.
Mais lorsqu’il y a une atteinte des mรฉcanismes de division cellulaire, la prolifรฉration cellulaire dรฉpasse les besoins.
Ainsi, lorsque les mรฉcanismes de la diffรฉrenciation ne sont pas atteints, on ร  une tumeur bรฉnigne, dans le cas contraire on obtiendra un cancer de la prostate.
L’รฉtiologie de l’atteinte de ce mรฉcanisme est inconnue ; toutefois, il semblerait que l’oncogรจne Ras 21p (de transmission gรฉnรฉtique) soit incriminรฉ [22].

Etiopathogรฉnie

Les travaux de Catalona [15] et Scote (1986) รฉnoncent les causes majeures du cancer de la prostate, en particulier les facteurs gรฉnรฉtiques, hormonaux, environnementaux et infectieux.

Facteurs liรฉs ร  l’hรดte

Facteurs gรฉnรฉtiques

Une incidence รฉlevรฉe a รฉtรฉ constatรฉe chez les parents des patients porteurs de cancer de prostate [18, 19].

Facteurs hormonaux

Le rรดle supposรฉ d’imprรฉgnation oncogรฉnique est la stimulation et l’activation de l’รฉpithรฉlium prostatique vers une transformation maligne chez l’homme รขgรฉ [15].

Facteurs immunologiques

Lโ€™รขge avancรฉ et le liquide sรฉminal ont un effet dรฉpresseur sur lโ€™immunitรฉ tumorale [14].
Les stimuli immunologiques catalyseurs et inhibiteurs sont alors ร  la base du dรฉveloppement et de la prolifรฉration tumorale. Ainsi la rรฉaction de blocage immunitaire et lโ€™action possible de Ras p21 de cellules normales en cellules tumorales pourraient expliquer la croissance rapide et la prolifรฉration des cellules rรฉsistantes [23].

Espรฉrance de vie

Witmore (1984) souligne dans son travail, que l’augmentation de l’espรฉrance de vie chez l’homme de plus de 50 ans, conduit ร  une augmentation de ses risques ร  dรฉvelopper le cancer [23].

Facteurs alimentaires

Des facteurs alimentaires ont รฉtรฉ rรฉcemment inclus dans les facteurs de risque du cancer. Le taux de survenu est รฉlevรฉ chez les hommes dont lโ€™alimentation est riche en calcium et en graisses principalement animales [24,25].
Le soja joue un rรดle protecteur ; ce qui expliquerait le faible taux rencontrรฉ au Japon oรน lโ€™alimentation est principalement ร  base de soja.

Facteurs liรฉs ร  la profession [24]

Lโ€™exposition au plomb et au cadmium crรฉe des dommages oxydatifs au niveau de la prostate pouvant รฉvoluer vers des lรฉsions malignes. Des รฉtudes ont montrรฉ que 40% des agriculteurs dรฉveloppent le cancer de la prostate.

Diagnostic

Diagnostic clinique

Circonstances de dรฉcouverte [16, 27]

La dรฉcouverte se fait en gรฉnรฉral devant:
– Symptรดmes urinaires : dysurie, pollakiurie, impรฉriositรฉ mictionnelle, rรฉtention complรจte dโ€™urine, hรฉmaturie macroscopique typiquement initiale, hรฉmospermie.
-Douleurs : osseuses en rapport avec les mรฉtastases rรฉvรฉlatrices.
– Autres : compression mรฉdullaire ou radiculaire et/ou รฉpidurite mรฉtastatique, altรฉration de lโ€™รฉtat gรฉnรฉral, asthรฉnie, amaigrissement, ล“dรจme des membres infรฉrieurs (OMI) [20].

Le rapport de stage ou le pfe est un document dโ€™analyse, de synthรจse et dโ€™รฉvaluation de votre apprentissage, cโ€™est pour cela chatpfe.com propose le tรฉlรฉchargement des modรจles complet de projet de fin dโ€™รฉtude, rapport de stage, mรฉmoire, pfe, thรจse, pour connaรฎtre la mรฉthodologie ร  avoir et savoir comment construire les parties dโ€™un projet de fin dโ€™รฉtude.

Table des matiรจres

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE GENERALITES
1. RAPPELS
1.1. RAPPEL ANATOMIQUE
1.1.1. Description de la prostate
1.1.1.1. Description selon Gill Vernet et Mac Neal
1.1.1.2 Situation et description macroscopique de la prostate
1.1.2. Rapport prostate et loge prostatique
1.1.2.1. Fixitรฉ de la prostate
1.1.2.2. Rapport interne de la prostate
1.1.3. Vascularisation de la prostate
1.1.3.1. Vascularisation artรฉrielle et veineuse
1.1.4. Drainage lymphatique
1.1.5. Innervation
1.2. Rappel histologique
1.3. Rappel physiologique
1.3.1. Le dรฉveloppement de la prostate
1.3.1.1. Les androgรจnes
1.3.1.2. Les ล“strogรจnes
1.4. Rรดle de la prostate
1.4.1. Rรดle exocrine
1.4.2. Rรดle mรฉcanique
1.4.3. Les protรฉines de sรฉcrรฉtion prostatique
1.5. Les affections prostatiques
1.5.1.1. Epidรฉmiologie
1.5.1.2. Physiopathologie
1.5.1.3. Etiopathogรฉnie
1.5.1.3.1. Facteurs liรฉs ร  l’hรดte
1.5.1.3.1.1. Facteurs gรฉnรฉtiques
1.5.1.3.1.2. Facteurs hormonaux
1.5.1.3.1.3. Facteurs immunologiques
1.5.1.4. Espรฉrance de vie
1.5.1.5. Facteurs alimentaires
1.5.1.6 Facteurs liรฉs ร  la profession
1.5.1.7. Diagnostic
1.5.1.7.1. Diagnostic clinique
1.5.1.7.1.1. Circonstances de dรฉcouverte
1.5.1.7.1.2. Examen physique
1.5.1.7.2. Diagnostic para clinique
I.5.1.7.2.1. Biologie
1.5.1.7.2.2. Imagerie mรฉdicale
1.5.1.7.2.3 Anatomie pathologique
1.5.1.7.2.3.1 Les diffรฉrents types de prรฉlรจvements
1.5.1.7.2.3.2. Examens anatomopathologiques
1.5.1.7.2.3.2.1. Les variรฉtรฉs histologiques
1.5.1.8. Classification
1.5.1.8.1. Classification TNM 2009 du cancer de la prostate
1.5.1.8.2. Scoring du patient avec des mรฉtastases vertรฉbrales
1.6 Rappels thรฉrapeutiques
1.6.1 Buts
1.6.3. Prostatectomie radicale
1.6.4. Traitements palliatifs
1.6.4.1. Hormonothรฉrapie
1.6.4.2. Traitements focaux
1.6.4.2.1. Corticothรฉrapie
1.6.4.2.2. Radiothรฉrapie
1.6.4.2.3. Curiethรฉrapie
1.6.4.2.4. Chimiothรฉrapie
1.6.4.2.5. Ultrasons focalisรฉs de haute frรฉquence
1.6.5. Traitements adjuvants
1.6.6. Indications
1.6.6.1.Thรฉrapie du cancer de la prostate mรฉtastatique
1.6.6.2 Thรฉrapie du cancer de la prostate rรฉsistant ร  la castration
1.6.7. Suivi du traitement
1.6.8. Impact du traitement sur la qualitรฉ de vie des patients
1.7. Evolution/Pronostic
DEUXIEME PARTIE
1. PATIENTS ET Mร‰THODE
2. Rร‰SULTATS
2.1 L’รขge
2.2 Aspects cliniques
2.2.1 Antรฉcรฉdents
2.2.2 Signes cliniques :
2.2.3 Aspects paraclinigues
2.3. Traitement
2.3.1. Traitement symptomatique
2.4. Evolution
3. DISCUSSION
3.1. ASPECTS ร‰PIDร‰MIOLOGIQUES
3.2 ASPECTS CLINIQUES
3.3. ASPECTS PARACLINIQUES
3.3.1. Imagerie mรฉdicale
3.3.1.1. Radiographie standard
3.3.1.2 Scanner du rachis
2.3.1.3 Biologie
2.4. Traitement
2.5. Evolution
CONCLUSION
REFERENCE

Tรฉlรฉcharger le rapport complet

Tรฉlรฉcharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiรฉe. Les champs obligatoires sont indiquรฉs avec *