Classification et aspects reglementaires des produits cosmetiques

La cosmétique est un art, un savoir-faire ancestral, connue depuis la nuit des temps. Elle permet d’embellir les choses sans en transformer la nature intrinsèque. Ainsi les produits cosmétiques modifient l’apparence avec des substances dont les caractéristiques donnent aux produits cosmétiques sa valeur ajoutée. Cette valeur ajoutée suit l’évolution des connaissances humaines mais également la mode et la réputation souvent non justifiée de certains produits. Utiliser un produit cosmétique nécessite donc pour le scientifique une démarche rigoureuse pour se départir de ce qui est dit sans fondement scientifique. Parmi la multitude de produits qui sont souvent cités pour leurs propriétés cosmétiques et qui sont bien aimés par les populations, on retrouve entre autres au Sénégal, l’huile de coco. C’est une huile à qui on attribue plusieurs propriétés comme hydratante, blanchissante pour les dents, bon pour les cheveux, etc [36]. Cette huile est obtenue à partir des noix de coco dont la production a atteint 50 millions de tonnes dans le monde. Cette noix peut être transformée en huile (62% de la production), lait, crème, boissons rafraîchissantes et alcoolisées.

DEFINITION D’UN PRODUIT COSMETIQUE

D’après la directive 76/68 /CEE, la Commission européenne a proposé de simplifier et d’uniformiser la législation européenne sur les produits cosmétiques en un seul et unique règlement européen : le règlement 1223/2009/CE stipulant qu’un produit cosmétique est : « Une substance ou un mélange destiné à être mis en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain (épiderme, systèmes pileux et capillaire, ongles, lèvres et organes génitaux externes) ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou d’en corriger les odeurs corporelles ». Une version légèrement différente se retrouve à l’article L. 5131-1 du Code de la Santé publique : « on entend par produit cosmétique toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain, notamment l’épiderme, les systèmes pileux et capillaire, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue, exclusivement ou principalement, de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles ».C’est de cette définition que découle celle de la commission européenne remplaçant le terme préparation par mélange. L’objectif d’un produit cosmétique peut paraitre futile mais ne l’est pas, il procure beauté, bien être et plaisir.

CLASSIFICATION DES PRODUITS COSMETIQUES

Les cosmétiques peuvent être classés en deux catégories en fonction de l’origine de leurs ingrédients et de leurs utilisations.

Classification selon l’origine des ingrédients

Cosmétiques synthétiques
Un cosmétique conventionnel ou synthétique est formulé à partir d’ingrédients de synthèse issus de l’industrie pétrochimique [31].Des actifs « naturels » sont le plus souvent revendiqués, dans ces produits. Mais ceux-ci figurent en fin de liste avec une proportion plus qu’infime dans le produit fini de l’ordre de 0,01 % voir moins [4]. D’après la nomenclature internationale des ingrédients cosmétiques (INCI), plus on descend dans la liste moins l’ingrédient est dosé. Très souvent le premier ingrédient de la liste est Aqua (Eau). Les 4 premiers ingrédients de la liste INCI sont fréquemment ceux qui constituent majoritairement le produit.

Cosmétiques Labélisés Bio ou Eco
Il n’existe pas de définition officielle des produits cosmétiques biologiques. Ce que l’on appelle communément les « cosmétiques bio » désigne une famille de produits composés d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle (en proportion plus ou moins importante selon les marques), contrairement aux produits cosmétiques «classiques» fabriqués en grande majorité à partir d’ingrédients synthétiques [26]. L’appellation cosmétique Bio ne peut se faire qu’à travers un Label. Le label garantit aux consommateurs la composition en substances naturelles. Chaque label donne des pourcentages et une origine des cosmétiques sur lesquels il appose son Logo.

Label Ecocert 

Ecocert a été le tout premier organisme de certification à développer un référentiel pour les « Cosmétiques écologiques et biologiques ». Pour garantir un produit cosmétique respectueux de l’environnement, le référentiel Ecocert impose l’utilisation d’ingrédients issus de ressources renouvelables et transformés par des procédés respectueux de l’environnement. Ecocert vérifie donc :
● L’absence d’OGM, de parabens, de phénoxyéthanol, de nanoparticules, de silicone, de polyéthylène glycol (PEG), de parfums, de colorants de synthèse, et d’ingrédients provenant d’animaux sauf ceux produits naturellement par eux : lait, miel… ;
● Le caractère biodégradable ou recyclable des emballages.

Un seuil minimum d’ingrédients naturels et issus de l’agriculture biologique à atteindre pour obtenir la certification est fixée ; dans tous les cas 95% minimum du total des ingrédients doivent être naturels ou d’origine naturelle.

Label AB (Agriculture biologique) 

Il s’agit du label officiel en France depuis 1985. Pour recevoir ce label, les produits doivent être composés d’au moins 95 % d’ingrédients issus du mode de production biologique, ne comporter ni colorant chimique, ni arôme artificiel, ni additifs de synthèse, ni agent de conservation chimique et ne pas avoir été irradiés. Étant le label officiel, il est réglementé par la loi française. Par volonté européenne d’harmonisation des labels « bio », il prend en compte la réglementation européenne depuis le 1er janvier 2009.

Ecolabel

L’Ecolabel de Cosmebio atteste que le produit contient :
– Au minimum 95% d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle
– Au minimum 50 % des ingrédients végétaux sont issus de l’Agriculture Biologique
– Au minimum 5 % de l’ensemble des ingrédients sont issus de l’Agriculture Biologique.

Le référentiel autorise une quantité minime, voire négligeable, de produits de synthèse, qui sont encore indisponibles sous forme naturelle. Ces ingrédients doivent répondre aux exigences d’une liste positive très restrictive excluant les PEG (polyéthylène glycol), les silicones, les dérivés pétrochimiques. Les organismes génétiquement modifiés (OGM) et les nanoparticules ne sont pas autorisés. Les procédés d’obtention ne doivent pas être polluants, et les emballages et suremballages doivent être biodégradables ou recyclables.

Classification selon l’utilisation

Les produits cosmétiques se classent en plusieurs catégories. Ils existent sous forme de soins, de parfums, de produits pour embellir notre apparence etc…

Produits d’hygiène

Il s’agit des produits d’hygiène capillaire et pilaire tels que les shampoings, les produits de rasage, les produits après rasage, les produits d’hygiène du visage comme les laits, les lotions maquillantes, les huiles et savons. On y trouve aussi les produits d’hygiènes du corps tels que les savons, déodorants, produits moussant pour bains et douche et les dentifrices et solutions buccales comme produits d’hygiène buccale.

Produits de soins
Il s’agit des produits de soins du corps représentés par les hydratants, les bronzants, les produits pour soins des mains, les produits solaires…

Mais également on y retrouve les produits de soins de visage comme les antirides, les hydratants et les produits nourrissants, ainsi que les produits de soins capillaires entre autres représentés par les masques, les lotions, les colorations et décolorations, et les produits pour frisage et défrisages.

Produits parfumant
Il s’agit des parfums, des eaux de toilette, des eaux de Cologne, des eaux florales et des huiles essentielles.

Produits de maquillages

Ils regroupent les produits pour les yeux comme les mascaras, les crayons pour contour des lèvres, les produits pour le teint avec les fonds de teint, poudres, anticernes, fards, les produits pour les lèvres tels que le rouge à lèvre et brillants à lèvre et enfin les produits pour les mains avec les vernis, les dissolvants, et les durcisseurs.

Cette classification n’est pas absolue, il existe d’autres types de classifications mais dans tous les cas, il y a la nécessité de se conformer à la réglementation des produits cosmétiques.

REGLEMENTATION

Le cadre réglementaire régissant les produits cosmétiques découle d’un scandale lié à un tragique incident industriel. En 1972, la France est sous le choc avec l’affaire du talc Morhange qui vient de provoquer la mort de nourrissons et de nombreux cas d’intoxications. L’hexachlorophène, un conservateur antimicrobien, s’est retrouvé accidentellement surdosé dans des lots de produits mis sur le marché. Cet accident dû à un mauvais respect des règles de fabrication au cours des manipulations, va donc être à l’origine d’un bouleversement concernant la réglementation des cosmétiques dans le monde. La règlementation des produits cosmétiques diffère d’un continent à l’autre.

Règlementation Européenne

La réglementation des produits cosmétiques en France découle de la tragique affaire du talc Morhange en 1972. Suite à ce drame, une prise de conscience s’est faite conduisant à l’adoption de la première loi française relative à la fabrication, au conditionnement, à l’importation et à la mise sur le marché des produits cosmétiques et d’hygiène corporelle du 10 juillet 1975. Cette loi n° 75- 604 du 10 juillet 1975 s’applique aux « produits cosmétiques et d’hygiène corporelle ». Par produits cosmétiques, il faut entendre « toutes les substances ou préparations autres que les médicaments destinées à être mises en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain ou avec les dents et les muqueuses en vue de les nettoyer, de les protéger, de les maintenir en bon état, d’en modifier l’aspect, de les parfumer ou d’en corriger l’odeur ». Ainsi dèsl’origine, le législateur en France a défini les produits cosmétiques par exclusion du champ des médicaments.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CLASSIFICATION ET ASPECTS REGLEMENTAIRES DES PRODUITS COSMETIQUES
I. DEFINITION D’UN PRODUIT COSMETIQUE
II. CLASSIFICATION DES PRODUITS COSMETIQUES
II.1. Classification selon l’origine des ingrédients
II.1.1. Cosmétiques synthétiques
II.1.2. Cosmétiques Labélisés Bio ou Eco
II.1.2.1. Label Ecocert
II.1.2.2. Label AB (Agriculture biologique)
II.1.2.3. Ecolabel
II.2. Classification selon l’utilisation
II.2.1. Produits d’hygiène
II.2.2. Produits de soins
II.2.3. Produits parfumant
II.2.4. Produits de maquillages
III. REGLEMENTATION
III.1. Règlementation Européenne
III.2. Règlementation Américaine
III.3. Règlementation Japonaise
III.4. Réglementation des produits cosmétiques au Sénégal
DEUXIEME PARTIE : GENERALITES SUR L’HUILE DE COCO
I. COCOTIER
I.1. Aspects botaniques
I.2. Distribution géographique, écologie et culture
II. PRODUCTION DES HUILES DE COCO
II.1. Types d’huile de coco
II.2. Production de l’huile de coco
II.2.1. Production de l’huile de coco vierge
II.2.2. Production de l’huile de coprah
II.2.3. Production de l’huile de coco à partir du lait de coco
II.2.4. Raffinage de l’huile
III. CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES DE L’HUILE DE COCO
IV. COMPOSITION CHIMIQUE DE L’HUILE DE COCO ET PROPRIETES DES COMPOSANTS
IV.1. Composition de l’huile de coco
IV.1.1. Composition en acide gras de l’huile de coco
IV.1.2. Composition en insaponifiables de l’huile de coco
IV.2. Propriétés des substances retrouvées dans les différentes huiles
IV.2.1. L’acide laurique
IV.2.2. L’acide caprique
IV.2.3. L’acide caprylique
IV.2.4. L’acide palmitique
TROISIEME PARTIE : POTENTIEL COSMETIQUE DE L’HUILE DE COCO
I. UTILISATION LIEE A LA PRESENCE DE L’ACIDE LAURIQUE
II. PRODUCTION DE LA COCO-BETAINE
III. PRODUCTION DE LA COCO-GLUCOSIDE
IV. PRODUCTION DE LA COCO-CAPRYLATE
V. PRODUCTION DE LA COCO-CAPRYLATE/CAPRATE, PRODUCTION DE LA COCO-HYDROXYSULTAÏNE, COCO-SULTAINE ET AU COCOAMIDOPROPYL HYDROXYSULTAINE
VI. PRODUCTION DE L’AMMONIUM COCO-SULFATE
VII. PROPRIETES LIES A LA VITAMINE E
CONCLUSION
REFERENCES

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *