Classification des solvants
Le solvant joue un rรดle primordial dans le principe de sรฉparation liquide-liquide, il faut indiquer sous ce rapport que de nombreuses classifications des systรจmes dโextraction peuvent รชtre proposรฉes, ร savoir lโextraction simple de molรฉcules, lโextraction aprรจs crรฉation dโagrรฉgats dโions et lโextraction aprรจs crรฉation de complexes molรฉculaires[2], mais ce qui peut nous mettre en lumiรจre, pour cette รฉtude, concerne le systรจme dโextraction aprรจs crรฉation de complexes molรฉculaires. Ainsi, lโutilisation frรฉquente de ce systรจme dโextraction est celle de sรฉparation des รฉlรฉments mรฉtalliques en solution aqueuse (eau naturelle, liqueur dโ attaque, fluide biologiqueโฆ), lโextraction aprรจs crรฉation de complexes molรฉculaires, dโune part, met en oeuvre lโextraction de complexes simples dโanions organiques. Certains acides organiques, principalement les acides carboxyliques et sulfoniques, y donnent avec les cations mรฉtalliques des complexes extraits par les solvants organiques. Plus de 60 รฉlรฉments peuvent รชtre extraits dโune solution aqueuse chlorhydrique par lโacide dodรฉcanesulfonique. Cependant, les acides carboxyliques permettent des sรฉparations comme celles de Co(II) et Ni(II) en milieu sulfate et celle de Zn(II) et Cd(II).
Par ailleurs, ce systรจme met aussi en รฉvidence lโ extraction des chรฉlates ; ร ce propos, rappelons que dโautres composรฉs organiques surtout solubles dans les solvants organiques possรจdent un atome dโhydrogรจne mobile remplaรงable par un mรฉtal dโune part et dโautre part, un groupement donneur dโรฉlectrons. Par consรฉquent, ces composรฉs libรจrent des anions pouvant sโunir aux cations mรฉtalliques par plus dโune liaison, donnant ainsi des complexes cycliques trรจs stables appelรฉs chรฉlates[2]. Dans ces complexes, lโรฉlรฉment mรฉtallique est liรฉ ร chaque anion organique chรฉlate par deux liaisons. Il perd donc une grande partie de ses molรฉcules dโeau dโhydratation. Lorsque le nombre de coordination du cation Mn+ est inferieur ou รฉgal au double de sa charge n, le chรฉlate MRn formรฉ nโest plus hydratรฉ et est trรจs bien extrait par tous les solvants. Tel est le cas de nombreux cations mรฉtalliques : Be(II), Al(III), La(III), Cr(III), Fe(III), Co(III), Pd(II), Ge(IV), Ni(II), Ti(III), etc [2]. Le tableau suivant regroupe les diffรฉrents types de solvants les plus employรฉs pour lโextraction des mรฉtaux [3] ;
Type de lixiviation La technique de lixiviation est communรฉment utilisรฉe dans le secteur minier pour rรฉcupรฉrer des mรฉtaux de valeur, ร partir de matรฉriaux gรฉologiques. Les trois techniques de lixiviation appliquรฉes dans l’industrie miniรจre sont :
– la lixiviation en tas,
– la lixiviation en cuve,
– la lixiviation in situ [6].
La lixiviation in situ (ou ISL pour In Situ Leaching, parfois dรฉnommรฉe rรฉcupรฉration in Situ ou ISR pour In Situ Recovery) est un procรฉdรฉ visant ร dissoudre des mรฉtaux directement dans le gisement. A l’aide d’une sรฉrie de puits injecteurs et producteurs, une circulation de solution lixiviante est รฉtablie, permettant l’attaque du minerai [7]. La solution est ensuite rรฉcupรฉrรฉe pour la phase de traitement. On arrive mรชme ร confirmer le principal avantage de cette technique, celui de rรฉcupรฉrer des mรฉtaux ou des minรฉraux de valeur, sans avoir recours aux techniques miniรจres traditionnelles impliquant forage, explosion, dรฉcouverture ou couteuses infrastructures souterraines. Par consรฉquent, il n’y a qu’une faible emprise en surface et aucune verse stรฉrile. Pour appliquer la lixiviation in Situ, le gisement doit รชtre suffisamment permรฉable pour permettre une bonne circulation de la solution lixiviante.
Typiquement, les minerais contenus dans des formations sรฉdimentaires permรฉables tels les grรจs ou les roches trรจs fracturรฉes, sont potentiellement exploitables par ISL [7]. De plus, les minerais doivent รชtre confinรฉs entre des couches relativement impermรฉables, appelรฉes aquitards, afin de canaliser la solution lixiviante dans la zone minรฉralisรฉe et d’รฉviter les fuites. Ces derniรจres entraรฎnent une contamination de l’environnement et rรฉduisent l’efficacitรฉ de la mรฉthode, puisqu’une partie de la solution d’attaque est perdue. Concernant la lixiviation en tas, le principe est le mรชme que celui de la lixiviation in situ, mais, cette fois, le minerai est extrait, concassรฉ et mis en tas sur un sol รฉtanche muni dโun systรจme de collecte des eaux dโinfiltration. Cette opรฉration peut รชtre rรฉalisรฉe sur une aire naturelle si le milieu sโy prรชte ou sur une aire recouverte dโun revรชtement รฉtanche. La durรฉe de la lixiviation est trรจs longue (plusieurs mois) et variable selon la nature du minerai ; les rendements dโextraction varient entre 50 et 90 %.
Le procรฉdรฉ de sรฉparation liquide-liquide est une opรฉration fondamentale ร faible coรปt direct. Sa sensibilitรฉ ร un grand nombre de facteurs n’en permet pas l’application sans รฉtude prรฉalable d’optimisation, Lโexistence de plusieurs domaines dโutilisation de ce procรฉdรฉ, ne sโapplique pas seulement au domaine de mรฉtallurgie, mais elle sโรฉtend aussi sur la sรฉparation de mรฉlange avec des points dโรฉbullitions similaires, la sรฉparation de produits thermosensibles ( ex : antibiotiques), la sรฉparation de produits ayant un haut point dโรฉbullition et une faible concentration dans des solutions aqueuses et la sรฉparation de mรฉlanges azรฉotropiques. Une รฉtude bibliographique montre la possibilitรฉ de separation des mรฉtaux par le procรฉdรฉ de sรฉparation liquide-liquide, dans le cas de la sociรฉtรฉ SHERRITT ( Moramanga), aprรจs une lixiviation acide, lโobtention des produits finis sous forme de poudre dโoxyde de nickel et de cobalt passe par deux opรฉrations de separation liquide-liquide diffรฉrentes. Tout au long du procรฉdรฉ, malgrรฉ le recyclage dโune partie de ses rejets, des solutions liquides contenant ยซ diffรฉrentes impuretรฉs mรฉtalliquesยป et des rรฉsidus solides sont produites. Parallรจlement ร cela, la deuxiรจme partie de ce travail renforce sur lโanalyse et le traitement des effluents contenant des mรฉtaux lourds.
Choix de la source lumineuse
Les raies d’รฉmission mais aussi les profils d’absorption ne sont pas discrets. Ils ont une certaine largeur. Lโidรฉal serait d’utiliser une raie monochromatique avec la longueur d’onde correspondant au maximum du profil d’adsorption. Mais pour obtenir une telle raie, il faudrait des monochromateurs de trรจs haute qualitรฉ, cela rend l’appareil trรจs cher. Les monochromateurs utilisรฉs habituellement ont une bande passante beaucoup plus large que celle dans laquelle un atome absorbe. Avec une telle source de lumiรจre ยซย continueย ยป, une mesure est possible, mais la sensibilitรฉ est trรจs basse car seule une trรจs faible partie de l’intensitรฉ est absorbรฉe par les atomes. Pour รฉviter ce problรจme liรฉ ร une trop grande largeur de la bande passante du monochromateur, on utilise des lampes ร cathode creuse. Les lampes ร cathode creuse fournissent des raies trรจs fines de la longueur d’onde, des raies d’รฉmission des atomes la constituant [11]. Pour obtenir le maximum d’intensitรฉ ร la longueur d’onde au maximum d’absorption de l’รฉlรฉment ร doser, on utilise une cathode constituรฉe d’atomes de cet รฉlรฉment. La tempรฉrature et la pression y รฉtant plus basses que dans la flamme, le spectre รฉmis par la lampe est plus fin que le spectre d’absorption, la lampe ร cathode creuse fournit des conditions expรฉrimentales permettant une bonne sensibilitรฉ. Cette mรฉthode marche trรจs bien pour la plupart des atomes. Un problรจme peut, cependant, survenir si le spectre d’รฉmission de la cathode prรฉsente une raie parasite dans la rรฉgion d’absorption utilisรฉe, la loi de Bรฉer-Lambert [11] (utilisรฉe pour relier l’intensitรฉ au nombre d’atomes absorbant) montre une perte de sensibilitรฉ et une courbure qui peuvent รชtre importantes.
Rรจgle de Bohr : Dans le cas particulier de l’absorption atomique, on travaille sur des atomes libres ร l’รฉtat fondamental (Wi = 0): ils peuvent absorber des photons et passer ainsi ร leurs diffรฉrents รฉtats excitรฉs peu nombreux ร cause des rรจgles de sรฉlection interdisant le nombre total de combinaisons rรฉalisables entre les รฉtats excitรฉs et l’รฉtat fondamental [11]. Pour un atome, donc l’absorption sur les raies qui correspondent au passage รฉtat fondamental โ รฉtats excitรฉs est possible, mais avec une sensibilitรฉ diffรฉrente liรฉe aux coefficients d’Einstein variant ร chaque niveau excitรฉ. Ces raies sont dรฉnommรฉes raies de rรฉsonance bien que quelquefois cette appellation soit rรฉservรฉe ร la plus sensible d’entre elles. Les photons absorbรฉs รฉtant caractรฉristiques aux รฉlรฉments absorbants (voir quantification des niveaux d’รฉnergie), et leur quantitรฉ รฉtant proportionnelle au nombre d’atomes d’รฉlรฉment absorbant, l’absorption permet de mesurer les concentrations des รฉlรฉments ร doser. Le schรฉma suivant montre lโinteraction rayonnement-matiรจre [11] : La rรจgle de Bohr est insuffisante pour rendre compte des observations. En effet, on peut lโajouter pour interprรฉter la largeur de raie dโabsorption et dโรฉmission de telle maniรจre que celle-ci soit dรฉterminante pour choisir la technique utilisรฉe, particuliรจrement au niveau de la source lumineuse.
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Table des matiรจres
REMERCIEMENTS
TABLE DES MATIERES
LISTE DES ABREVIATIONS
GLOSSAIRE
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
INTRODUCTION GENERALE
Partie I: ETUDES BIBLIOGRAPHIQUES DU PROCEDE DE SEPARATION LIQUIDE- LIQUIDE
INTRODUCTION
Chapitre I : ETUDE MICROSCOPIQUE DE SEPARATION
I.1. GENERALITES
I.2. PRINCIPE
I.3. SOLVANT
I.3.1. Choix du solvant
I.3.2. Classification des solvants
I.4. COEFFICIENT DE DISTRIBUTION
I.4.1. Dรฉfinition
I.4.2. Effets de la nature du solvant sur D
I.5. EXTRACTEURS LIQUIDE-LIQUIDE
Chapitre II : ETUDE MACROSCOPIQUE DE SEPARATION
II.1. REPRESENTATION DโEQUILIBRE
II.1.1. Diagramme dรฉcrivant totalement lโรฉquilibre
II.1.1.1. Diagramme triangulaire
II.1.1.2. Diagramme de JANECKE
II.1.2. Diagrammes ne dรฉcrivant pas totalement lโรฉquilibre
Chapitre III : APPLICATION DU PROCEDE DE SEPARATION LIQUIDELIQUIDE DANS LE DOMAINE DE LโHYDROMETALLURGIE
III.1. Introduction
III.2. Gรฉnรฉralitรฉs
III.3. Lixiviation
III.3.1. Principe
III.3.2. Type de lixiviation
III.4. Exemple dโextraction de minerais de nickel par le procรฉdรฉ de lixiviation acide sous pression ou procรฉdรฉ LASP
III.4. 1. Exemple dโextraction des mรฉtaux divalents
III.4.2. Gisements de minerais de nickel
III.4. 2. Portรฉ de lโetude bibliographique sur lโextraction des minerais de nickel, pour le cas de la societรฉ SHERRITT( Moramanga)[9]
III.5. CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
Partie II ANALYSES ET TRAITEMENTS DES EFFLUENTS CONTENANT DES METAUX LOURDS
INTRODUCTION
Chapitre IV : CARACTERISATION DES EFFLUENTS PAR SPECTROMETRIE DโABSORPTION ATOMIQUE
IV. 1. GENERALITES
IV. 2. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
IV. 2. 1. Mise en oeuvre
IV. 2. 1.1. Sources
IV. 2. 1.2. Cellules de mesures
IV. 2.2. Processus physico chimique
IV. 3. FONDEMENT DES METHODES DE MESURE PAR ABSORPTION ATOMIQUE
IV. 3. 1. Choix de la source lumineuse
IV. 3. 2 .Rรจgle de Bohr
IV. 3. 3. Importance de lโatomisation
IV. 3. 4. Principe de mesure
IV. 3. 4. 1. Loi de Bรฉer Lambert
IV. 3. 4. 2. Expression de la loi
IV. 4. RESULTATS DES MESURES
IV. 4.1. Conditions opรฉratoires et mรฉthodologie
IV. 4.2. Expression des rรฉsultats
IV. 4.3. Interprรฉtations et discussions
IV.5. CONCLUSION DU CHAPITRE IV
Chapitre V : ESSAI DE RECUPERATION DES METAUX LOURDS PAR ELECTROLYSE
V.1. GENERALITES
V.2. PRINCIPE
V.3. ELECTROLYSE ร POTENTIEL CONTRรLร
V.3.1. Choix de l’รฉlectrode de travail et du milieu
V.3.2 Choix du potentiel d’รฉlectrolyse.
V.3.2.1 Rรฉduction d’un cation mรฉtallique sous forme d’amalgame.
V.3.2.2 Rรฉduction d’un cation mรฉtallique Mn+ sur une รฉlectrode constituรฉe de
V.3.2.3. Potentiel รฉlectrique des cations
V.3.2.4 Sรฉparation de plusieurs espรจces
V.4. Durรฉe de l’รฉlectrolyse
V.5. รLECTROLYSE A INTENSITE IMPOSรE
V.6. ESSAI DE RECUPERATION DES METAUX LOURDS DANS
LโECHANTILLON PAR LโELECTROLYSE SIMPLE
V.6.1. Conditions opรฉratoires et mรฉthodologie
V.6. 2. Rรฉsultats
V.6. 3 Interprรฉtations et discussions
V.7. CONCLUSION DU CHAPITRE V
Chapitre VI : ESSAI DE RECUPERATION DES METAUX LOURDS PAR LA TECHNIQUE DE PRECIPITATION
VI.1. GENERALITES
VI.2. NOTION DE PRECIPITATION
VI.2.1. solubilitรฉ
VI.2.2. Produit de solubilitรฉ
VI.2.3. Condition de prรฉcipitation
VI.2.3.1. Gรฉnรฉralitรฉs
VI.2.3.2. Domaine dโexistence de prรฉcipitรฉ
VI.3. MODELE DE SEPARATION ET DE RECUPERATION DES METAUX PAR
LA TECHNIQUE DE PRECIPITATION
VI.3.1. Considรฉration thรฉorique
VI.3.2. Conditions dโopรฉrations
VI.3.2.1. Concentration des mรฉtaux dans lโรฉchantillon
VI.3.2.2. Donnรฉes cinรฉtiques pour quelques hydroxydes mรฉtalliques de
lโรฉchantillon
VI.3.2.3. Ordres de prรฉcipitation des hydroxydes mรฉtalliques de lโรฉchantillon
VI.3.2.4. Mรฉthodologie et rรฉsultats
VI.3.2.5. Interprรฉtations et discussions
VI.4. CONCLUSION DU CHAPITRE VI
Chapitre VII : ETUDES COMPARATIVES DES PROCEDES
CONCLUSION GENERALE
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