Classification des épilepsies et des syndromes épileptiques
Le traitement anti – épileptique
Le choix d’un traitement anti – épileptique repose sur le diagnostic précis du type de crises et, si possible, sur celui du syndrome épileptique. Le thérapeute devra aussi évaluer le type, la tolérance, l’efficacité, le coût, le contexte social et psychologique dans lequel évolue le patient épileptique (1). Le traitement de l’épilepsie repose sur 4 produits majeurs : le phénobarbital, la phénytoïne, la carbamazépine et le valproate de sodium. Les nouveaux antiépileptiques, représentés par la vigabatrin, la lamotrigine, l’oxcarbazépine, le topiramate, la gabapentine, le progabide, la tiagabine, le lévétiracétam, ont été développés pour trouver une alternative thérapeutique aux formes d’épilepsie pharmaco résistantes souvent rencontrées avec les anciens produits, et aussi pour réduire les effets secondaires. Les modes d’action s’appuient sur les découvertes récentes des mécanismes biochimiques responsables de l’hyperexcitabilité neuronale. Ces nouvelles molécules ne sont pas souvent accessibles dans les Pays En Développement en raison de leurs coûts élevés. Au Maroc, jusqu’en Avril 2007 on ne compte que la lamotrigine, l’oxcarbazépine, la gabapentine et le lévétiracétam. La conduite pratique du traitement anti-épileptique : Les antiépileptiques sont avant tout
des anti convulsivants, en limitant la genèse de propagation d’une crise. Avant de prescrire un traitement, il faut préciser le type de crises, crise isolée ou crises récurrentes, analyser les facteurs déclenchant la crise (alcool, sevrage médicamenteux, intoxication, manque de sommeil…). Enfin, la prise en charge doit être globale : information sur la maladie, conseils d’hygiène de vie, vie familiale, vie socioprofessionnelle (loisir, conduite automobile, travail autorisé….). Le traitement doit toujours commencer par une monothérapie adaptée au syndrome épileptique sans oublier l’age et certaines situations particulières, comme la grossesse (afin d’utiliser les moins tératogènes comme la lamotrigine et l’oxcarbazépine).
La prise en charge de l’épilepsie dans les pays en développement
Il serait illusoire de vouloir comparer les résultats des pays industrialisés à ceux des études faites dans certains pays en développement. En effet dans ces pays, l’exhaustivité des systèmes d’information sanitaire n’est pas garantie, l’évaluation des coûts des pathologies est rarement faite, la couverture sanitaire ainsi que l’assurance maladie sont insuffisantes. La prise en charge des malades épileptiques est précaire dans les pays en développement, parfois même inexistante, Dans certains cas, cette prise en charge, si elle existe, se réduit à l’administration d’anti-épileptiques, généralement le phénobarbital.
Les conséquences sociales de l’épilepsie peuvent varier d’un pays à l’autre ou d’une culture à l’autre, mais il est certain que partout dans le monde, elles sont souvent plus difficiles à supporter que les crises elles-mêmes. L’épileptique en Afrique est dépendant de sa famille et est souvent exclu de la vie socio-économique du pays et représente une charge importante pour les familles et les collectivités.
Les estimations ont montré que près de 90 % des épileptiques se trouvent dans les pays en développement et seulement 10 % se trouvent dans les pays développés, et paradoxalement, 80 % des ressources pour la santé reviennent aux pays développés et 20 % aux pays en développement (19). La distribution des médicaments anti-épileptiques obéit au même schéma (19; 16). La quantification des bénéfices du traitement de l’épilepsie est très difficile a établir dans la grande majorité de ces pays ; le chômage dont souffre la population y compris celle en bonne santé, la sous estimation des capacités de personnes malades à pouvoir mener une vie proche de la normale, et l’impact de la prise en charge familiale tous doivent être pris en compte lors de l’estimation du bénéfice du traitement anti épileptique. L’interaction avec les médicaments contre la cysticercose, le paludisme et la tuberculose qui sont souvent prescrits pour les patients résidant dans les pays tropicaux ajoute une autre dimension à ce problème.
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Table des matières
INTRODUCTION CONTEXTE Généralités définitions physiopathologie classification des crises épileptiques classification des épilepsies et des syndromes épileptiques épidémiologie des épilepsies étiologies des épilepsies le traitement anti-épileptique- l’impact de l’épilepsie sur le plan socio-économique le coût de l’épilepsie la prise en charge de l’épilepsie dans les pays en voie de développement La santé et défis du développement au Maroc caractéristiques démographiques niveau d’instruction niveau socio-économique engagement pour la santé préstations des services de santéIII. l’épilepsie au Maroc épidémiologie aspects cliniques étiologies des épilepsies NOTRE TRAVAIL Objectifs patients et méthodes estimation des coûts résultats caractéristiques sociodémographiques des patients le sexe l’âge l’origine le niveau d’études la profession le type de crises le preneur en charge et accompagnant le preneur en charge l’accompagnant calcul du coût de l’épilepsie le coût direct le coût direct médical le coût des médicaments le coût des bilans le coût des hospitalisations le coût de consultation le coût direct non médical le coût du maraboutage le coût du déplacement le coût indirect tableaux récapitulatifs DISCUSSION. Evaluation du coût global de l’épilepsieII. Evaluation du coût direct de l’épilepsie coût des médicaments coût des bilans coût des hospitalisations coût des consultations et du déplacement coût du maraboutage Evaluation du coût indirect de l’épilepsie Le coût intangible Epilepsie et assurance maladie CONCLUSION : DEDUCTIONS ET RECOMMANDATIONS RESUMES REFERENCES
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