Classification des edentements

Ces dernières années, l’odontologie a connu une évolution sans précédent en particulier dans le domaine de la prothèse notamment avec l’essor de l’implantologie et de la conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO). Face à l’augmentation accrue du nombre d’édentés, une nécessité de restauration par prothèse conjointe, prothèse adjointe partielle ou prothèse implanto-portée s’impose. Les indications de la prothèse conjointe concernent des édentements de faible étendue, bordée par des dents d’indices parodontaux élevées. L’implantologie permet de réaliser une prothèse fixée dans des cas où seule la prothèse amovible pouvait être envisagée auparavant. Le contexte économique et social des pays en voie de développement ne permet pas souvent des moyens d’investigations dans des restaurations fixées car couteuses de ce fait la prothèse amovible partielle (PAP) reste d’actualité [52]. La PAP est donc indiquée dans de nombreux cas d’édentements et assure non seulement un remplacement des dents mais également la conservation des dents présentes dans un environnement parodontal sain tout en restaurant les fonctions buccales et l’esthétique [13]. Elle permet également une amélioration de la qualité de vie selon l’indice GOHAI (Global Oral Health Assessment Index) [33]. La prothèse amovible partielle métallique dans ce contexte rend d’énormes services car renforce les avantages de la PAP et est plus que jamais une discipline d’avenir. Cependant, la qualité de conception du châssis métallique en vue d’une PAPM dont bénéficient les patients reste insuffisante, en raisond’imperfections qui découleraient d’une analyse pré-prothétique mal effectuée [17,42].

Une des caractéristiques essentielles du traitement prothétique est qu’il fait intervenir autour du patient, deux acteurs complémentaires qui forment un couple interdépendant : le chirurgien-dentiste (CD) et le technicien de laboratoire de prothèse (TLP). La réalisation d’une prothèse de qualité, tant du côté du cabinet dentaire que du côté du laboratoire, requiert un véritable travail d’équipe et une parfaite coordination entre les intervenants. La profession est consciente de ce  besoin car de plus en plus de formations théoriques et pratiques concernant ce binôme praticien-prothésiste sont organisées en Europe [22,15]. L’étroite collaboration est donc indispensable entre la clinique et le laboratoire pour mener à bien le traitement prothétique, à la grande satisfaction du patient. Elle suppose de la part des acteurs le choix judicieux des partenaires, le respect et la confiance mutuels et la connaissance réciproque des deux professions [15-20].

CLASSIFICATION DES EDENTEMENTS

Le nombre de combinaisons possibles d’édentements étant extrêmement grand, il est impossible de présenter le traitement de chaque cas clinique. Aussi, des classifications ont été proposées en vue de regrouper les cas voisins pouvant être traités par des solutions similaires. Il existe de nombreuses classifications pour les édentements dont l’une des plus connues est la classification de KENNEDY.

Classification de KENNEDY 

Il s’agit d’une classification topographique fondée sur la situation des crêtes édentées par rapport aux dents. Elle comporte quatre classes [4, 12] :
❖ Classe I : édentement bilatéral postérieur en extension.
❖ Classe II : édentement unilatéral postérieur en extension.
❖ Classe III : édentement unilatéral encastré.
❖ Classe IV : édentement antérieur s’étendant de part et d’autre du plan sagittal médian (Fig.1).

Chacune d’elles peut être affectée d’une « modification » (Fig.2). La présence d’un segment édenté supplémentaire sera indiquée par « modification 1 », celle de deux segments édentés par « modification 2 ». La classe IV n’accepte pas de modification. C’est l’édentement le plus postérieur qui prime pour l’appellation de la classe [43].

Cette classification de KENNEDY est intéressante car elle regroupe effectivement des édentements qui peuvent recevoir un traitement similaire. Cependant, elle ne tient pas suffisamment compte de la présence ou de l’absence des canines dont le rôle est important pour la rétention et pour l’agencement de l’occlusion.

Classification de KENNEDY-APPLEGATE 

Elle tient compte à la fois de la situation topographique des segments édentés et de la capacité théorique de support des dents bordant les édentements. Les classes I, II et IV déterminées par KENNEDY restent inchangées. APPLEGATE reconsidère la classe III et rajoute les classes V et VI qui sont caractérisées par la qualité des dents limitant l’édentement [8,47]:
➤ Classe III : édentement intercalaire limité par des dents incapables de supporter à elles seules la prothèse
➤ Classe V : édentement intercalaire limité antérieurement par une dent incapable de servir de support (ex: incisive latérale).
➤ Classe VI : édentement intercalaire limité par des dents capables de supporter à elles seules la prothèse et indiquant la prothèse fixée (Fig.3).

Même si la classification de KENNEDY-APPLEGATE est la plus répandue, il serait par ailleurs intéressant de rappeler la classification de CUMMER pour les notions d’axes de rotation auxquelles elle fait appel.

Classification de CUMMER 

Elle est fondée sur des critères mécaniques et fait appel au concept de « ligne de Prothéro ». Il s’agit d’une ligne imaginaire qui réunit les dents piliers et constitue un axe autour duquel la prothèse pourrait pivoter. La classification se répartit en quatre classes :
➤ Classe I : la ligne de Prothéro coupe obliquement la ligne de symétrie axiale du maxillaire ;
➤ Classe II : la ligne de Prothéro coupe perpendiculairement cet axe médian ;
➤ Classe III : la ligne de Prothéro est unilatérale ;
➤ Classe IV : la ligne de Prothéro forme un polygone,
La classe IV est la plus favorable car elle comporte plusieurs axes qui neutralisent les mouvements de rotation parasites des prothèses amovibles partielles. En revanche, la classe II qui ne comporte qu’un seul axe est plus difficile à équilibrer [23, 43] (Fig. 4).

ELEMENTS CONSTITUTIFS 

La prothèse amovible partielle métallique est constituée de différents éléments  :
➤ la connexion principale ou armature.
➤ les selles.
➤ les connexions secondaires : représentées par les fils d’appui cingulaire, coronaire et corono-cingulaire.
➤ les crochets.

Chacun de ces éléments joue un rôle particulier et a des indications précises dans l’équilibre de la prothèse amovible partielle métallique .

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Table des matières

INTRODUCTION
I. CLASSIFICATION DES EDENTEMENTS
1. Classification de KENNEDY
2. Classification de KENNEDY-APPLEGATE
3. Classification de CUMMER
II. ELEMENTS CONSTITUTIFS
1. Connexion principale
1.1. Au maxillaire
1.1.1. Plaque large
1.1.2. Plaque à recouvrement complet
1.1.3. Plaque en U
1.1.4. Plaque étroite
1.1.5. Simple entretoise
1.1.6. Double entretoise palatine
1.1.7. Plaque palatine ajourée
1.2. Connexion à la mandibule
1.2.1. Barre linguale
1.2.2. Bandeau lingual
1.2.3. Bandeau cingulaire
2. Selles
2.1. Selles métalliques
2.1.1. Selles grillagées
2.1.2. Selles festonnées
2.1.3. Selles pleines
2.2. Selles en résine
3. Connexions secondaires
3.1. Fil d’appui cingulaire
3.2. Fil d’appui coronaire
3.3. Fil d’appui corono-cingulaire
4. Potences
5. Crochets
5.1. Crochets à abord coronaire
5.1.1. Crochet de ACKERS
5.1.2. Crochet anneau
5.1.3. Crochet de BONWILL
5.1.4. Crochet de NALLY-MARTINET n°4
5.1.5. Crochet équipoise
5.2. Crochets à abord cervical
5.2.1. Crochets de ROACH
5.2.2. Crochet RPI
5.2.3. Crochet RPA
5.3. Taquets occlusaux
III. IMPERATIFS DE CONCEPTION D’UNE PROTHESE AMOVIBLE PARTIELLE
1. Impératifs mécaniques et physiques
1.1. Les principes d’équilibre de HOUSSET
1.1.1. Sustentation
1.1.2. Stabilisation
1.1.3. Rétention
1.2. Mouvements de TABET
1.2.1. Translation verticale
1.2.2. Translation horizontale transversale
1.2.3. Translation horizontale mésio-distale
1.2.4. Rotation distale verticale
1.2.5. Rotation transverse
1.2.6. Rotation horizontale terminale
2. Impératifs biologiques
2.1. Innocuité chimique
2.2. Innocuité mécanique
3. Impératifs biofonctionnels
4. Impératifs esthétiques
4.1. Restauration esthétique d’un édentement antérieur
4.2. Restauration esthétique d’un édentement postérieur
5. Conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO)
5.1. Protocole de réalisation
5.1.1. Acquisition numérique du châssis
5.1.2. Modélisation du châssis
5.1.3. Impression 3D de la maquette du châssis
5.1.4. Coulée et finition
5.2. Avantages et inconvénients
5.2.1. Avantages
5.2.2. Inconvénients
CONCLUSION

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