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VAISSEAUX LYMPHATIQUES
Les collecteurs lymphatiques des reins peuvent รชtre anastomosรฉs avec les lymphatiques du cรดlon. Ils se distinguent, dans le pรฉdicule rรฉnal, en antรฉrieur, moyen et postรฉrieur, selon quโils sont placรฉs en avant ou enarriรจre des vaisseaux rรฉnaux, ou bien entre lโartรจre et la veine. Ils se rendent aux nลud s du pรฉdicule rรฉnal et aux nลuds lymphatiques aortiques latรฉraux compris entre lโorigine des artรจres rรฉnales et celle de lโartรจre mรฉsentรฉrique infรฉrieure (10).
NERFS
Les rameaux provenant des ganglions du plexus solaire cheminent sur les bords supรฉrieurs, et sur les faces antรฉrieure et postรฉrieure de lโartรจre. Les filets du nerf petit splanchnique longent le bord supรฉrieur et infรฉrieur, et sur les faces antรฉrieures et postรฉrieures de lโartรจre ; les filets du nerf petitsplanchnique longent le bord supรฉrieur et la face postรฉrieure de cette artรจre ; enfin les rameaux venant du nerf grand splanchnique se trouvent seulement sur le bord supรฉrieur (10).
RAPPEL SUR LE TRAUMATISME DU REIN
MECANISME (14) (15)
Habituellement, on distingue la contusion appuyรฉe et la contusion indirecte.
โข Souvent, il sโagit dโun choc direct appuyรฉ. Le rein est pris en รฉtau entre lโรฉlรฉment responsable du traumatisme et le plan costo-vertรฉbral. Cette derniรจre situation est grave car il peut y avoir une atteinte des os et des viscรจres avoisinants. Les lรฉsions occasionnรฉes par le choc direct peuvent se prรฉsente sous forme de fissuration, fracture ou รฉclatement. Les lรฉsions osseuses associรฉes peuvent concerner les cรดtes, lโapophyse transverse ou les vertรจbres .
โข Rare mais trรจs grave, dans les contusions indirectes, la dรฉcรฉlรฉration brutale lors des accidents de circulation, dโune chute sur le talon ou les fesses, la force dโinertie entraรฎne un รฉtirement ou un arrachement du pรฉdiculevasculaire rรฉnal .
โข Dans certains traumatismes, les deux mรฉcanismes sont souvent associรฉs.
Dans les traumatismes ouverts, les lรฉsions rรฉsulten des blessures occasionnรฉes par une arme blanche, une arme ร feu ou un empรขteme nt. La gravitรฉ vient de lโassociation du traumatisme du rein avec les lรฉsions des viscรจres abdominaux (15).
CLASSIFICATION ANATOMO-PATHOLOGIQUE (15)(16)
Les traumatismes du rein sont classรฉs en 5 grades basรฉs sur les 3 principaux constituants du rein selon lโAmerican Society for the Surgery of Trauma (ASST) : le parenchyme et sa capsule, le pรฉdicule et la voie excrรฉtrice.
Grade I : La capsule rรฉnale est intรจgre. Il y a un hรฉmatomeous capsulaire.
Grade II : La capsule rรฉnale est rompue. Une rupture de la voie excrรฉtrice peut exister et aboutir ร la constitution dโun urohรฉmatome. La silhouette rรฉnale et la vascularisation sont conservรฉes.
Grade III : La capsule rรฉnale est rompue. La voie excrรฉtrice est rompue provoquant la constitution dโun urohรฉmatome important. La silhouette rรฉnale est dรฉformรฉe avec รฉcartement des fragments. Grade IV : Le pรฉdicule rรฉnal est atteint. La lรฉsion concernelโartรจre, la veine ou les deux. En cas de rupture complรจte, il existe un hรฉmatome retropรฉritonรฉal volumineux.
Quand la lรฉsion nโatteint que la paroi, une thrombose sans hรฉmorragie se forme. Le rein est muet ร lโUIV et une artรฉriographie sโimpose en urgence.
Grade V : Dans cette derniรจre classification sont inclus les reins atteints de multiples fractures. Il faut noter que les lรฉsionsvasculaires du pรฉdicule sont ยซ ร cheval ยป sur deux grades (IV et V). Cette situation ambiguรซ est parfois source de difficultรฉ dans la littรฉrature (Figure nยฐ07).
MANIFESTATIONS CLINIQUES (15) (16)
Lโinterrogatoire permet de prรฉciser lโheure, la circonstance, le lieu, le mรฉcanisme de lโaccident et les antรฉcรฉdents personnels (12).
SIGNES URINAIRES
Dans le cadre dโun traumatisme abdominal, une hรฉmaturie micro ou macroscopique oriente sur une lรฉsion possible de lโappareil urinaire. Lโhรฉmaturie existe dans 70 % des traumatismes fermรฉs du rein. Son absence nโexclut pas de lรฉsions rรฉnales graves.
Un รฉpanchement retro-pรฉritonรฉal est formรฉ par du quideli hรฉmatique, urohรฉmatique, ou urinaire pur. Tout comme pour lโhรฉmaturie, son absence ne tรฉmoigne pas de lโinnocuitรฉ de la lรฉsion rรฉnale.
SIGNES GENERAUX
Lโexistence de lโรฉtat de choc tรฉmoigne lโimportance de lโhรฉmatome retro-pรฉritonรฉal. Il est caractรฉrisรฉ par une hypotensionartรฉrielle, une pรขleur, des marbrures cutanรฉes, une tachycardie, une polypnรฉe, une sensation de soif intense, une anurie etc.
SIGNES LOCAUX
La zone dโimpact se reconnaรฎt par la prรฉsence dโune ecchymose, dโun hรฉmatome, des signes retro-pรฉritonรฉaux (douleurs mbaires,lo empรขtement et contact lombaire ou gros rein) et des signes pรฉritonรฉaux (pรฉritonite et fibrose). Une lรฉsion du rein est รฉvoquรฉe systรฉmatiquement devant des fractures des cรดtes (8รจme et 12รจme), des fractures des apophyses transverses (D12 et L1) (15).
Echographie abdominale
Lโรฉchographie dโurgence permet de visualiser lโรฉtat du parenchyme rรฉnal et lโexistence ou non de lโhรฉmatome rรฉtro-pรฉritonรฉalElle. permet aussi de faire le suivi de lโรฉvolution de la lรฉsion rรฉnale. Lโรฉchographie estlโexamen de premiรจre intention ร rรฉaliser aprรจs lโexamen clinique (Figure nยฐ08) (18) (19) (20) (21) (22).
Urographie intra-veineuse (UIV)
LโUIV est lโexamen clef en cas de traumatisme du re in car il permet la classification de lโatteinte rรฉnale et montre le rein controlatรฉral (Figure nยฐ 09) (15).
Artรฉriographie
En cas de rein muet, lโatteinte pรฉdiculaire est suspectรฉe et justifie lโartรฉriographie en urgence afin de prรฉciser le siรจge et lโimportance des lรฉsions vasculaires et de guider lโindication opรฉratoire immรฉdiate. Elle permet de confirmer la prรฉsence dโun hรฉmatome pรฉri-rรฉnal et parfois elleeutp rรฉvรฉler une discrรจte fracture du pรดle supรฉrieur grรขce au produit de contraste (Figur e nยฐ10) (15). Son intรฉrรชt essentiel est de permettre une embolisation sรฉlective artรฉrielle pelvienne et lombaire, guidรฉe par le siรจge dโune extravasation artรฉrielle (21).
Uroscanner
Il est lโoutil indispensable au diagnostic car il permet de faire un bilan lรฉsionnel et de surveiller les traumatisรฉs rรฉnaux. La prรฉsencdโune hรฉmaturie macroscopique suite ร un traumatisme abdominal, dโun signe urinai re ou dโun mรฉcanisme ayant un lien avec lโappareil urinaire et dโune image รฉchographique anormale impose un uroscanner.
Lโuroscanner permet dโรฉvaluer lโรฉtat du parenchyme, des vaisseaux et du systรจme collecteur. Il comporte trois temps dโexamen : les coupes sans injection, lโangiographie et lโurographie. Les examens peuvent รชtre rรฉpรฉtรฉs en cas dโhรฉmaturie persistante ou rรฉcidivante ร la recherche dโanomalie vasculaire intra parenchymateuse.
Le scanner donne des renseignements รฉquivalents ร ceux de lโรฉchographie et de lโartรฉriographie (Figure nยฐ11) (18).
Radiographie de lโAbdomen Sans Prรฉparation (ASP)
LโASP permet dโapprรฉcier la violence du traumatisme et de rechercher les fractures รฉventuelles des cรดtes ou des apophyses costales.
Il permet aussi dโapprรฉcier lโรฉtat de la loge rรฉnale en recherchant les signes tรฉmoins dโun hรฉmatome ร type de grisaille diffuse, dโeffacement du bord externe du psoas et de refoulement des clartรฉs digestives (16)(23) (24).
Urรฉtรฉropyรฉlographie rรฉtrograde
Si lโuroscanner montre une extravasation importante des produits de contraste et si le contexte clinique le permet, une urรฉtรฉropyรฉlographie rรฉtrograde avec sonde urรฉtรฉrale sโimpose (4).
PARAMETRES DโETUDE
Ont รฉtรฉ รฉtudiรฉs les paramรจtres suivants :
โข La frรฉquence.
โข Le sexe.
โข Lโรขge.
โข La profession.
โข Le type de choc.
โข Le type dโaccident.
โข Le motif de consultation.
โข Les examens complรฉmentaires.
โข Les rรฉsultats de lโรฉchographie.
โข Le traitement.
โข La durรฉe dโhospitalisation.
TYPE DโACCIDENT
Les accidents domestiques reprรฉsentaient 8 cas (34,78 %), les accidents de circulation รฉtaient de 7 cas (30,43 %), les accidents de travail et les accidents ร responsabilitรฉ civile reprรฉsentaient chacun 3 cas 13,04( %), les accidents sportifs reprรฉsentaient 2 cas (8,69 %) (Tableau II).
MANIFESTATION CLINIQUE
Les douleurs lombaires (78,26 %) รฉtaient de loin la manifestation clinique le plus frรฉquent. Venaient ensuite lโhรฉmaturie dans 65,21 % des cas et les รฉcorchures lombaires dans 8,69 % des cas (Figure nยฐ16).
AGE
Le traumatisme rรฉnal se voit surtout chez les adultes jeunes mais il peut survenir ร tout รขge avec une prรฉdominance chez les sujets je unes essentiellement entre 20 et 40 ans (4) (15).
Sur une sรฉrie de 120 traumatisรฉs du rein rรฉalisรฉe d1978 ร 1992 ร Genรจve, lโรขge moyen de survenue est de 29 ans (15 ร 75 ans) (35).
Une รฉtude effectuรฉe par Benchekroun retrouve une prรฉdilection pour le sujet jeune. Ainsi, 46 % de ses traumatisรฉs du rein avaient entre 20 et 40 ans (2).
Chaabouni, sur une sรฉrie de 250 cas de traumatismes du rein, a รฉgalement retrouvรฉ un รขge jeune avec une moyenne de 31 ans (21 ร 40 ans) (36).
Lโรฉtude de Siaka, en 2002, au Mali, sur 50 cas de raumatismes du rein, lโรขge moyen รฉtait de 20 ans (37).
A Dakar, Fall a retrouvรฉ un รขge moyen de 28,8 ans, alors que Diakitรฉ en 1980 a retrouvรฉ un รขge moyen de 20,4ans (38) (39).
Le traumatisme rรฉnal dans sa forme typique touche le plus souvent les adultes jeunes entre 34 et 54 ans ce qui est supรฉrieure ร notre รฉtude qui retrouvait une frรฉquence รฉlevรฉe entre la tranche dโรขge de 25 ร 35 ans. Cette frรฉquence pourrait sโexpliquer par lโinsuffisance de la sรฉcuritรฉ routiรจre et la frรฉquence รฉlevรฉe de la dรฉlinquance juvรฉnile dans les pays en dรฉveloppement comme ร Madagascar (28).
Dans notre รฉtude, nos patients รฉtaient รขgรฉs de 15 ร 75 ans avec une moyenne dโรขge de 34 ans et 7 mois, ce qui est superposable ร celle retrouvรฉe dans les littรฉratures sus citรฉes.
Ainsi, on constate que le traumatisme rรฉnal atteint surtout la population active autour de la trentaine que ce soit dans les pays dรฉveloppรฉs ou dans les pays en voie de dรฉveloppement. De plus les jeunes reprรฉsentent la ouche active de la population, ils sont exposรฉs aux alรฉas de la circulation routiรจre urtouts dans un pays oรน le parc automobile augmente de plus en plus sans aucune mesure de prรฉvention.
SEXE
Le traumatisme rรฉnal peut sโobserver chez les deux sexes mais lโhomme est le plus frรฉquemment atteint avec une frรฉquence variantde 75 ร 93 % (40) (41) (42).
Dans la sรฉrie de Tazi, cette frรฉquence a รฉtรฉ de 61% (43).
De mรชme pour Benchekroun, il a constatรฉ, dans sa sรฉrie, une forte prรฉdominance masculine de 90 % (2).
En Suisse, en 1997, Schmidlin a constatรฉ une atteinte masculine de 80 % (143 hommes) et 20 % dโatteinte fรฉminine (36 femmes) (44).
Herscorn a observรฉ une plus grande frรฉquence de traumatisme rรฉnal chez les hommes que chez les femmes. De mรชme, Brunet a trouvรฉ 65 cas de traumatisme rรฉnal dont 15 chez les femmes et 50 chez les hommes, soit un sex ratio รฉgal ร 3,3 (45) (46).
Laborde a retrouvรฉ 78 % dโatteinte masculine dans une sรฉrie de 42 observations (47).
Les rรฉsultats de notre รฉtude confirment ce propos arc le sexe masculin est le plus touchรฉ par ces traumatismes rรฉnaux reprรฉsentant 65,23 % des cas. Les hommes sont plus exposรฉs aux diffรฉrentes situations susceptible dโengendrer un traumatisme rรฉnal.
LA PROFESSION
A Lyon-Sud, selon Philippe, tous les patients qui avaient un traumatisme rรฉnal รฉtaient des automobilistes (31). Ce rรฉsultat nโestpas superposable ร celui de Siaka, au Mali, qui a trouvรฉ une prรฉdominance de ces traumatismes chez les รฉlรจves et les รฉtudiants (58 %) (37).
A Grenoble, Skowvron a constatรฉ que 36,8 % des traumatisรฉs rรฉnaux รฉtaient des skieurs (48).
Dans notre รฉtude, le traumatisme du rein concerne surtout les ouvriers
(39,16 %), puis les mรฉnagรจres (17,39 %). On peut affirmer quโil nโy a pas de corrรฉlation entre la profession et la survenue des traumatismes rรฉnaux. Il sโagit dโune affection du sujet actif.
MECANISMES
Deux mรฉcanismes principaux expliquent les lรฉsions bservรฉeso au cours des traumatismes rรฉnaux fermรฉs. Le principal mรฉcanismest celui de la transmission ร la surface du rein des forces qui correspondent ร un i mpact lombaire ou abdominal.
Le second mรฉcanisme est celui de mouvements antรฉropostรฉrieurs ou cรฉphalo-caudaux du rein au cours de brusques dรฉcรฉlรฉrationsLe. rachis et les gros vaisseaux restent fixes et le rein est mobilisรฉ trรจs rapidement, dโoรน des forces de cisaillement au niveau du pรฉdicule (15).
En cas de traumatisme du pรฉdicule rรฉnal, le mรฉcanisme le plus souvent รฉvoquรฉ est lโรฉtirement brusque et violent du pรฉdicule rรฉnal causรฉ par le dรฉplacement du rein lors dโune dรฉcรฉlรฉration rapide, expliquant lโatteinte prรฉfรฉrentielle du rein gauche (48). La tension sur le pรฉdicule entraรฎne une rupture de la tunique la plus fragile, lโintima, qui est responsable de la formation dโun caillot interrompant progressivement la circulation artรฉrielle (49).
Dans lโรฉtude de Skowvron sur les traumatismes rรฉnaux des skieurs, le mรฉcanisme exact du traumatisme et lโรฉtude prรฉcise ud caractรจre direct ou non du traumatisme ont รฉtรฉ difficiles ร apprรฉcier lors delโinterrogatoire (48).
Dans notre sรฉrie, le traumatisme rรฉnal est dรป ร unchoc direct dans la majoritรฉ des cas, soit 78,26 %.
ETIOLOGIE
Lโรฉtude de la plupart des grandes sรฉries retrouve ommec principale รฉtiologie les accidents de la voie publique (de 51 ร 78 %), tandi s que le sport nโoccupe que 4,5 ร 20 % des รฉtiologies. Le football, le football amรฉricain et le rugby restent les sports les plus citรฉs (50) (51) (52) (53) (54). Dans 90 % des cas, le traumatisme est fermรฉ, notamment en France oรน la violence urbaine (plaie pรฉnรฉtrante : arme ร feu et arme blanche) est moindre quโaux Etats-Unis (55).
Pour El Khader, sur une รฉtude faite de janvier 1989ร dรฉcembre 1995 au CHU de Rennes, il a constatรฉ que les accidents de la voiepublique reprรฉsentent 53 % des causes de traumatisme rรฉnal. Puis viennent les accidents portifs (24 %) et les accidents de travail 23 % (56).
Tazi confirme รฉgalement que les AVP occupent la premiรจre place dans lโรฉtiologie de cette affection (43).
En France, lors dโun congrรจs, lโรฉquipe de Vivien amontrรฉ que la premiรจre cause des traumatismes abdominaux graves est constituรฉe par les accidents de la circulation, suivie par les chutes dโune grande hauteur. Les accidents de sport sont plus rares mais sont en augmentation dans la rรฉgion oรน se pratiquen souvent les sports dโhiver comme les accidents de ski (57).
De mรชme sur la sรฉrie de Henry, dans ses 21 patientstraumatisรฉs rรฉnaux, toujours en France, les AVP sont en cause dans 9 cas (42,8 %), une chute dโun lieu รฉlevรฉ dans 7 cas (33,3 %), la pratique de sport dans 4 cas (19 %), un accident de deux roues dans 3 cas. Un cas de chute de cheval et un cas de tentative dโautolyse par arme ร feu ont รฉtรฉ notรฉs (4).
Skowvron, dans ses รฉtudes sur 78 patients traumatisรฉs rรฉnaux entre les annรฉes 1974 et 1993, ร Grenoble, a remarquรฉ que les AVP, que ce soient des piรฉtons, des conducteurs de deux roues, ou des automobilistes , sont la cause la plus frรฉquente (27,4 %), avant les accidents de sport qui reprรฉsentent 24 % des cas (48).
Cette affirmation semble รชtre en contraste avec lโรฉtude de Hachim sur des traumatismes du rein chez les enfants au CHU Hassan II au Maroc. En effet, les chutes sont de loin les causes les plus frรฉquentes (74 %),les AVP (17 %) et dโautres causes (9 %) (58).
Dans notre รฉtude, les traumatismes du rein sont causรฉs, par ordre de frรฉquence, par les accidents domestiques suite ร une chute acc identelle (34,78 %) puis par les AVP (30,43%).
Dans les pays dรฉveloppรฉs, les accidents de la circulation ou les AVP reprรฉsentent un fort pourcentage dans les traumatismes rรฉnaux comparรฉ aux pays en dรฉveloppement ร cause de la vitesse excessive des automobilistes sur la route et lโรฉtat dโivresse.
Les accidents sportifs tiennent aussi une place importante dans lโorigine des traumatismes rรฉnaux en raison de la pratique courante des sports ร haut risque (sport de combat, rixes, tauromachie).
MANIFESTATIONS CLINIQUES
Le traumatisme du rein sโexprime par plusieurs manifestations cliniques comme une hรฉmaturie microscopique ou macroscopique, une douleur lombaire, une รฉcorchure, un รฉtat de choc hรฉmodynamique, une dรฉfense abdominale, un comblement des fosses lombaires et des ecchymoses de la fosse lombaire. Cet รฉtat de choc peut engager le pronostic vital du malade (2). Au CHU de Besanรงon, une รฉtude qui a รฉtรฉ faite en 2002 a montrรฉ quโร lโadmission, tous les patients ont prรฉsentรฉ des douleurs lombaires associรฉes ร une hรฉmaturie macroscopique dans 66,6 % et une rรฉtentio aiguรซ dโurine dans 4,76 %, par caillotage vรฉsical. Seize patients ont รฉtรฉ considรฉsr stables hรฉmodynamiquement ร lโadmission et 5 autres (23 %) ont prรฉsentรฉ un รฉtatinstable non corrigรฉ par la rรฉanimation hydro-รฉlectrolytique (4).
Pour Chaabouni et Bittard qui ont รฉtudiรฉ 250 patients victimes dโun traumatisme du rein, sur le plan clinique, la symptomatologie a รฉtรฉ dominรฉe par lโhรฉmaturie macroscopique et la dรฉfense lombaire. Un รฉtat de choc rรฉfractaire ร la rรฉanimation a รฉtรฉ constatรฉ chez 3 patients, nรฉcessitant une laparotomie exploratrice en urgence (36).
En dehors des 18 patients de Tazi qui ont tous prรฉsentรฉ une hรฉmaturie macroscopique, 3 patients ont prรฉsentรฉ un รฉtat de hoc hรฉmorragique, 8 patients une masse lombaire, 5 autres une ecchymose lombaire et 1 patient une fiรจvre (43).
Lโรฉtude de Benchekroun a trouvรฉ que la symptomatologie clinique a รฉtรฉ dominรฉe par lโhรฉmaturie dans 93,33 % des cas et lalombalgie dans 90 % des cas, un รฉtat de choc dans 16,67 % des cas, une ecchymose lombaire dans 13,33 % et une dรฉfense abdominale dans 26,67 % des cas (2).
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Table des matiรจres
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPEL ANATOMIQUE DU REIN
I-1. CONFIGURATION EXTERNE
I-1.1. ASPECT EXTERIEUR
I-1.2. SIEGE ET PROJECTION
I-2. LES VOIES EXCRETRICES
I-3. LOGE RENALE
I-5. VASCULARISATION DU REIN
I-5.1. ARTERE RENALE
I-5.2. VEINE RENALE
I-5.3. VAISSEAUX LYMPHATIQUES
I-5.4. NERFS
II. RAPPEL SUR LE TRAUMATISME DU REIN
II-1. MECANISME
II-2. CLASSIFICATION ANATOMO-PATHOLOGIQUE
II-3.1. SIGNES URINAIRES
II-3.2. SIGNES GENERAUX
II-3.3. SIGNES LOCAUX
II-4. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
II-4.1. BIOLOGIE
II-4.2. IMAGERIE MEDICALE
a. Echographie abdominale
b. Urographie intra-veineuse (UIV)
c. Artรฉriographie
d. Uroscanner
e. La radiographie de lโAbdomen Sans Prรฉparation (ASP)
f. Urรฉtรฉropyรฉlographie rรฉtrograde
II-5. TRAITEMENT
II-5.1. BUT
II-5.2. MOYENS
a. Moyens mรฉdicaux
b. Moyens chirurgicaux
c. La surveillance
II-5-3. INDICATIONS
II-6. EVOLUTION
II-6-1. PRECOCE
II-6-2. TARDIVE
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. PATIENTS ET METHODE
I-1. PATIENTS
I-2. PERIODE DโETUDE
I-3. METHODES
I-3-1. CRITรRES DโINCLUSION
I-3-2. CRITERES DโEXCLUSION
I-3-3. PARAMETRES DโETUDE
II. RESULTATS
II-1. CARACTERE EPIDEMIOLOGIQUE
II-1-1. FREQUENCE
II-1-2. AGE
II-1-3. SEXE
II-2. PROFESSION
II-3. MECANISMES
II-4. TYPE DโACCIDENT
II-5. MOTIFS DE CONSULTATION
II-6. TYPES DE LESIONS
II-7. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
II-9. DUREE DโHOSPITALISATION
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET SUGGESTION
I. EPIDEMIOLOGIE
I-1. FREQUENCE
I-2. AGE
I-3. SEXE
II. LA PROFESSION
III. MECANISMES
IV. ETIOLOGIE
V. MANIFESTATIONS CLINIQUES
VI. TYPES DE LESION
VII. EXAMENS COMPLEMENTAIRES
VII-1. ECHOGRAPHIE
VII-2. UROGRAPHIE INTRAVEINEUSE
VI-3. TOMODENSITOMETRIE
VII-4. ARTERIOGRAPHIE
VII-5. RADIOGRAPHIE DE LโABDOMEN SANS PREPARATION
VIII. TRAITEMENT
IX. DUREE DโHOSPITALISATION
NOS SUGGESTIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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