Classes d’immunoglobulines

Classes d’immunoglobulines

Composants à action bactéricide et bactériostatique

Les granulocytes neutrophiles, représentant plus de 95% des granulocytes circulants,  produisent une multitude de protéines antibiotiques dont la lactoferrine et le lysozyme. Pervaiz et Brew (1986) ont montré que les concentrations en lysozyme dans le lait de chienne sont élevées (plus de 1 mg/mL) ; Halliday et al. (1993) ont mesuré la concentration exacte à 2,57 mg/mL (5 échantillons). Pour comparaison, les concentrations en lysozyme chez la femme et la vache sont beaucoup plus faibles, de l’ordre d’un facteur 1000 (Chandan et al, 1964). La concentration en lysozyme pourrait diminuer au cours de la lactation chez la chatte selon Halliday et al (1993).

Le lysozyme est une enzyme qui agit sur les protéoglycanes directement accessibles des bactéries Gram +. En ce qui concerne les Gram –, il faut que leur paroi ait été endommagée par d’autres mécanismes au préalable (Roitt et al. 2002). Parallèlement, le lysozyme pourrait contribuer à l’installation de la flore bactérienne du système digestif du nouveau-né.

La lactoferrine est une glycoprotéine qui chélate le fer et qui empêche son utilisation par les bactéries (Roitt et al. 2002). Rainard (1987) a démontré l’activité bactériostatique de la lactoferrine dans le lait de vache. En 1986, il avait étudié l’effet de la lactoferrine et d’autres molécules (dont les immunoglobulines) provenant du lait de vache sur E. coli. Il a montré que la lactoferrine avait une forte action inhibitrice sur la croissance des bactéries sans effet de coopération avec les immunoglobulines (Rainard 1986).

Cellules blanches

Des cellules de la lignée blanche sont retrouvées à hauteur de 0,5 à 10 millions de cellules par mL dans le colostrum humain. Les cellules majoritaires sont les macrophages, les lymphocytes (B et T) et les granulocytes neutrophiles. Selon Welsh et May (1979), les macrophages ont une fonction de phagocytose associée à une libération de cytokines, les granulocytes neutrophiles seulement une fonction de phagocytose, les lymphocytes B permettent la libération d’IgA et les lymphocytes T participent à l’immunité cellulaire via la sécrétion d’interféron gamma.

Selon Brandtzaeg (2003), les proportions de chaque type cellulaire dans le lait humain sont les suivantes : 55-60% de macrophages, 30-40% de granulocytes neutrophiles et 5-10% de lymphocytes (dont 75-80% de lymphocytes T). En effet, les macrophages et les neutrophiles sont les cellules les plus observées sur un frottis de lait (Erbacher 2015). Les cellules ne survivent que quelques heures dans le tractus digestif mais permettent de lutter contre les pathogènes.

Composants protecteurs des entérocytes

Les lipides du lait sont contenus dans des globules gras. Leur membrane est riche en glycoprotéines telles que la mucine et la lactadhérine. Ces dernières ont des concentrations respectives plus élevées durant les deux premières semaines de lactation. Ces molécules participent au rôle immunitaire des sécrétions lactées en prévenant l’adhésion des pathogènes aux entérocytes. Elles sont de plus stables à pH faible, ce qui leur permet de rester actives dans le tractus digestif (Hamosh et al. 1999). Elles agiraient comme des récepteurs homologues pour les pathogènes qui se lieraient à elles plus qu’aux récepteurs des cellules épithéliales (Newburg 1996).
Ces molécules ont été isolées dans le lait humain (Habte et al. 2007), le lait de vache (Patton et Patton, 1990), le lait de chèvre (Campana et al. 1992), mais aucune étude n’a été répertoriée chez le chien.

La mucine est habituellement produite par les cellules acineuses des glandes salivaires et fait partie du mucus. Elle appartient à la membrane des globules gras puisqu’elle est à l’origine présente sur les pôles apicaux des cellules épithéliales de la glande mammaire qui leur transmet la mucine lors de leur formation (Patton et al. 1995). Selon Shimizu et Yamauchi (1982), elle est résistante aux protéases du tractus digestif telles que la pepsine, la trypsine et la chymotrypsine. Cependant, son polymorphisme et sa variabilité inter-individuels pourraient avoir des conséquences sur le niveau de protection.

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SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Les immunoglobulines 
A. Classes d’immunoglobulines
B. Rôle dans l’immunité humorale systémique
C. Fermeture de la barrière intestinale
D. Rôle dans l’immunité locale
E. Protection des immunoglobulines contre la digestion
II. Composants à action bactéricide et bactériostatique 
III. Cellules blanches
IV. Composants protecteurs des entérocytes 
ETUDE EXPERIMENTALE
I. Matériels et méthodes 
A. Population
B. Prélèvements
C. Dosages des immunoglobulines
a. Principe général
b. Protocole
D. Chiots
E. Traitement des données
II. Résultats
A. Description de la populatio
B. Concentration en immunoglobulines G et A dans les sécrétions mammaires
a. Evolution au cours de la lactation
b. Proportions et corrélation entre les concentrations d’IgG et d’IgA
C. Facteurs de variation
a. Age de la mère
b. Parité
c. Format racial
d. Taille de la portée
e. Poids total de la portée
f. Gain de poids des chiots
III. Discussion 
A. Limites de l’étude
a. Population étudiée
b. Echantillonnage
c. Délais de prélèvement après la mise-bas
d. Classes d’immunoglobulines non dosées
B. Résultats
a. Qualité immunologique des sécrétions lactées
b. Evolution de la concentration en immunoglobulines
c. Définition du colostrum dans l’espèce canine
d. Variabilité et facteurs de variation inter-chiennes
i. Variations inter-raciales
ii. Variabilité liée à l’âge et la parité de la chienne
e. Variabilité et facteur de variation intra-chienne : les mamelles
C. Perspectives
a. Doser le taux d’IgG dans le colostrum au chevet de la mère
b. Remplacer le colostrum par du lait ?
c. Augmenter le taux d’IgG et d’IgA et/ou les orienter vers certains pathogènes
d. Rôle des composants immunitaires pour la mère
CONCLUSION 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTES DES ANNEXES

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