Clarification des concepts de science, foi et éthique

CLARIFICATION DES CONCEPTS DE SCIENCE, FOI ET ETHIQUE

LE CONCEPT DE SCIENCE

La Science : définition et esprit

L’activité scientifique trouve son origine dans la nature humaine, car en tout homme il y a le désir de connaître la vérité des choses et des êtres. L’activité philosophique au sens de recherche de la sagesse montre, selon des modes et des formes différentes que le désir de vérité est inhérent à la nature même de l’homme. C’est ce désir de connaître la vérité dernière de l’existence qui pousse l’homme à chercher à acquérir des connaissances universelles qui lui permettent de mieux se comprendre et d’appréhender le fonctionnement de l’univers. Ces connaissances fondamentales découlent de l’émerveillement que suscite en lui la contemplation de la création : l’être humain est frappé d’admiration en découvrant qu’il est inséré dans le monde, en relation avec d’autres êtres semblables à lui, dont il partage la destinée. C’est de là que commence le parcours qui l’a conduit ensuite à la découverte d’horizons toujours nouveaux de connaissance.

Ainsi face aux mystères de la nature, l’activité scientifique apparaît comme l’effort que l’humanité n’a cessé de déployer tout au long de son histoire pour élucider le réel. De Platon en passant par Descartes jusqu’à Hegel, le concept de science a fait l’objet de plusieurs définitions ? Celles –ci même si elles diffèrent au niveau de leur formulation se recoupent quant au fond. Ainsi dans toutes ces définitions on peut lire l’idée selon laquelle la science est l’activité humaine qui cherche à découvrir les lois qui régissent les phénomènes naturels et humains. Le concept de science est polysémique et englobant, il est employé pour désigner tout système de connaissance que l’on acquiert sur une matière précise, connaissances étant constituées et articulées par déduction logique et susceptibles d’être vérifiées par l’expérience.

C’est cette acception qui fait de la science l’ensemble des connaissances acquises à partir des études faites sur l’homme et la nature. Ainsi, on a d’un côté les sciences de la nature et de l’autre les sciences sociales ou sciences de l’homme. Jusqu’au XXI siècle ces différentes sciences étaient intégrées dans la philosophie perçue comme la totalité du savoir. Descartes disait de la philosophie qu’elle était la mère de toutes les sciences Il illustre cette idée par sa fameuse métaphore de l’arbre. Dans son ouvrage intitulé « les principes de la philosophie » Descartes écrit ceci : « Ainsi toute la philosophie est comme un arbre, dont les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences (…) » C’est dire que jusqu’à Descartes et Leibniz c’est la philosophie qui englobait l’ensemble des sciences et des recherches théoriques inséparables d’une perspective métaphysique. C’est à partir du XX ème siècle que les différentes sciences vont s’émanciper pour se spécialiser chacune sur l’étude d’une région de l’être. Ainsi on peut distinguer les sciences exactes fondées essentiellement sur le calcul et l’observation (mathématique, physique, chimie etc.) et les sciences de la terre ( géophysique, géologie, minéralogie etc.) et enfin les sciences humaines qui s’occupent de tout ce qui touche à l’homme et à la société.

Cependant la science n’est pas seulement une somme de connaissance, elle est aussi un esprit, et une attitude face au monde. Une des caractéristiques de l’esprit scientifique est le refus de tout jugement qui n’est pas fondé en raison. Car ce qui préoccupe l’homme de science c’est avant tout la recherche et la découverte de la vérité par l’exercice exclusif de la raison. Une telle découverte passe par l’élimination de toutes les « projections subjectives qui empêchent l’esprit humain de saisir le réel tel qu’il est. Pour Gaston Bachelard, l’esprit scientifique exige une psychanalyse de la connaissance, c’est un appel constant à la volonté, un effort renouvelé vers l’impartialité. L’idéal pour le savant serait de parvenir à poser des relations objectives qui ne soient pas les reflets de ses dispositions psychologiques personnels. Ce qui intéresse l’homme de science c’est la vérité objective entendue au sens d’un jugement établi en dehors de toute « projection psychologique et inconsciente » que Gaston Bachelard appelle les « obstacles épistémologiques ». C’est dire que l’objectivité du jugement apparaît comme un principe fondamental en science.

De plus l’esprit scientifique reste soutendu par des valeurs morales telles que l’amour de la vérité, la sincérité envers soi- même, le courage moral et le désintéressement. Il implique une totale maîtrise de soi et procède aussi d’un sens du beau, cette harmonie entre les idées que rappelle la constitution architecturale. Ce sont les valeurs morales et les immenses possibilités qu’offrent ses applications techniques qui expliquent le caractère formateur de la science. Aujourd’hui, nul ne peut nier l’impact considérable que l’activité scientifique a sur l’homme et la société en général.

L’impact de la science sur l’homme et la société

C’est d’abord au niveau du savant lui-même que l’impact positif de l’activité scientifique se fait sentir en premier lieu. En effet, la science voue le savant au service d’un idéal désintéressé et lui impose la constance dans le labeur. Elle développe la loyauté et la rectitude d’esprit. L’activité scientifique, par les valeurs morales qu’elle véhicule constitue un moyen irremplaçable d’éducation et particulièrement d’éducation morale. La science forme à une discipline rigoureuse. Avec elle, l’homme acquiert le goût de l’effort. Il est clair que l’initiation scientifique introduite dans les programmes d’éducation dés le cycle fondamental, peut contribuer à donner aux jeunes générations une formation de qualité. Une telle formation pourrait faire des hommes et des femmes de demain des citoyens réfléchis, méthodiques, capables de relever les défis d’un développement durable qui va concilier la satisfaction des besoins humains et les exigences liées à la préservation de l’univers.

Aujourd’hui, la sauvegarde du cosmos apparaît comme un défi de taille que la communauté internationale doit à tout prix relever pour garantir la pérennité de la civilisation humaine. C’est dire que l’activité scientifique plus que tout autre, fait appel à ce qui dans l’homme est spécifiquement humain. Elle peut grandir et humaniser l’homme. Bien comprise, la science peut devenir une large philosophie ouverte à tout ce qui est humain. C’est ainsi qu’elle exerce une influence et un impact déterminant sur l’évolution de la société. On peut dire que c’est surtout au plan social que l’impact de la science se révèle plus perceptible. En effet, la science a des connexions étroites avec le progrès social, les formes avancées de la vie sociale.

Aujourd’hui, les pays les plus puissants sont ceux qui possèdent la meilleure organisation scientifique, les moyens les plus efficaces de lutte contre la faim, les maladies épidémiques ou endémiques, les possibilités d’exploiter au maximum les ressources atmosphériques, souterraines ou marines et aussi celles de disposer d’une puissance militaire. La réalité de notre époque montre clairement que la science a augmenté de manière considérable la puissance de l’homme à agir sur la nature. Les progrès de la science et les applications techniques qui en découlent ont mis à la disposition de l’homme moderne des moyens qui lui permettent de domestiquer la nature et d’améliorer le sort de l’humanité à tous les niveaux. Avec ses moyens, l’homme a su capter les chutes d’eau, les marais, la lumière solaire et utiliser l’énergie de la vapeur, de l’électricité, de l’atome. Aujourd’hui, la connaissance apparaît comme un élément déterminant du fonctionnement des sociétés. La science a modifié de fond en comble les sphères traditionnelles de la production.

Son évolution a fait naître de nouvelles branches dans les laboratoires ( industrie nucléaire, radio électronique, cosmonautique, biotechnologique etc. . Toutes ces nouvelles disciplines ont vu le jour à partir du vingtième siècle. On voit donc que, grâce à l’apport scientifique comme une nouvelle et puissante force motrice, la production s’est transformée dans un sens positif. Ainsi l’application des résultats scientifiques au niveau social et productif a permis des avancées significatives dans l’énergie nucléaire, la mise en valeur des déserts, les recherches spatiales, l’automatisation globale de la production etc. Aujourd’hui tous les domaines de la vie sociale portent l’empreinte indélébile de la révolution scientifique et technique etc. Même si les retombées issues des progrès scientifiques et techniques sont très inégalement réparties, les sciences ont des répercussions considérables sur le mode de vie, l’habitat, les vêtements, les transports, la diffusion de la pensée au moyen de techniques qui en sont issues. Dans le domaine de la santé, le progrès scientifique et les perfectionnements techniques qui en découlent ont rendu possibles les greffes cardiaques sans échec, la prolongation de l’existence, la génération sans père, l’accouchement sans douleur, l’éradication de certaines maladies, la minimisation des conséquences de maladies endémiques ou épidémiques telles que le paludisme, la tuberculose, la poliomyélite, le choléra etc. Grâce à l’électronique, la médecine actuelle dispose d’appareils sophistiqués d’analyse des substances chimiques, de détermination des groupes sanguins et de diagnostic des maladies cardiaques. Aujourd’hui, la surveillance des maladies, la mesure permanente des battements de pouls, de la tension artérielle, de la température et du rythme respiratoire se fait par ordinateur. Grâce aux progrès de la science, on assiste à des avancées fulgurantes dans les domaines de la mobilité et des télécommunications. L’introduction de l’ordinateur dans les administrations a considérablement facilité l’accès aux données et leur traitement. Son utilisation dans les processus d’enseignement apprentissage contribue grandement à minimiser les efforts que les apprenants et les enseignants consentent pour accéder aux savoirs sans compter les facilitations pour la recherche, l’impression et la reprographie des documents. Aujourd’hui, Internet s’impose déjà comme un formidable moyen de communication de la planète. Ce réseau de communication, avec des immenses possibilités d’application qu’il offre, est l’une des plus formidables révolutions technologiques que l’humanité ait connues. Le succès de ce média repose sur le fait d’avoir été au bon moment une solution pratique et efficace à un problème alors difficile à résoudre : la communication souple et universelle de données entre ordinateurs de conception différente. Avec Internet, l’humanité vit l’ère d’une communication universelle qui permet, à travers la planète des contacts multiformes entre individus ou institutions. Actuellement, avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication, le monde est devenu un village planétaire où tout peut se savoir en un temps record. En outre, tout en restant une activité intellectuelle destinée à obtenir un nouveau savoir, le travail scientifique est devenu productif par la forme et les conditions de sa réalisation, lesquelles sont une partie de la production même. A partir du xxème siècle, le travail scientifique est devenu collectif en ce qu’il intègre un nombre important de travailleurs scientifiques : ingénieurs, techniciens, employés de laboratoires, ouvriers qualifiés. La science s’est convertie en une force productive de la société moderne. En conclusion, on peut dire que la révolution scientifique et technique a suscité un accroissement inouï de la productivité du travail, étendu l’envergure de la production, conduit à une maîtrise sans précédent des forces de la nature. L’esprit humain, armé de la science, a pénétré les secrets de l’atome et les énigmes de l’espace, les profondeurs de l’océan mondial et le microcosme de la cellule vivante.

Cependant si la science et les applications techniques qui l’accompagnent ont permis à l’homme d’accomplir des bonds exceptionnels dans le sens du progrès dans tous les domaines il n’en demeure pas moins vrai, aujourd’hui, que l’humanité est confrontée à de multiples défis consécutifs au développement impressionnant de l’activité scientifique. Ces défis se présentent en terme de problèmes globaux générés par l’impact de cette activité sur l’homme et la société moderne. Entre autres, on peut retenir les problèmes suivants : le problème alimentaire, le problème énergétique, le problème écologique, le problème de la paix, et du désarmement et enfin le problème de la recherche et de la responsabilité des scientifiques.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Clarification des concepts de science, foi et éthique
1) Le concept de science
1.1 La science : définition et esprit
1.2 Son impact sur l’homme et la société
1.3 Problèmes liés aux progrès scientifiques et techniques
1.3.1 le problème alimentaire
1.3.2 le problème énergétique
1.3.3 les problèmes écologiques
1.3.4 le problème de la liberté de la recherche et de la responsabilité des scientifiques
2)Le concept de foi
2.1 La Foi : définition et origine
2.2 La vérité selon la foi
3)Le concept d’éthique
3.1 L’éthique : définition et origine
3.2 Différence entre éthique et morale
II. Les relations entre science, foi et éthique
1) Science et foi
2) Science et éthique
3) Science, éthique et foi pour un humanisme véritable
CONCLUSION

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