Les normes et valeurs culturelles sont transmises entre génération par l‟intermédiaire d‟un système éducatif caractéristique du groupe. Au plan politique, on retrouve ce processus. Par la socialisation politique, la culture politique est inculquée et transmise aux individus en particulier les jeunes. Ces derniers intériorisent les valeurs, orientation et attitude à l‟égard des pratiques politiques à commencer par celles de la famille (parents). Tout comme il en est le cas de la socialisation générale, la socialisation politique s‟effectue par le bais d‟agents socialisatrices notamment ici les groupements politiques et surtout les la famille. Avec la dynamique du politique et l‟influence familiale, les jeunes construisent leurs identités politiques et leurs systèmes de représentation politique. Dans ce sens, la situation familiale face au contexte politique exerce une influence dans la construction de l‟identité politique des jeunes et dans la transformation des systèmes individuels et collectifs de représentation, d‟opinion et d‟attitudes des jeunes.
Situation géographique, historique et socioéconomique
Délimitation géographique
La commune urbaine d‟Ankazobe se situe géographiquement dans la plaine « Tampoketsa ». Elle est localisée à 95km de la capitale sur la route RN4 sur une superficie de 41 767 km². Cette commune se limite au nord par la commune Talata Angavo, au Sud par Ambohitromby, à l‟Ouest par Ambotarakely et à l‟Est par Fiadanana. Concernant la situation administrative et son enclavement, la commune urbaine d‟Ankazobe est composée de quinze (15) fokontany dont respectivement :
– Ankazobe I ;
– Ankazobe II ;
– Ankazobe III ;
– Ambatomitsangana ;
– Tsisangaina ;
– Antamboho ;
– Mandrosoa ;
– Ambatomasina ;
– Ambohimanarina ;
– Kiva ;
– Voninahitrinitany I ;
– Voninahitrinitany II ;
– Ambohitrampivoany ;
– Ampahadiminy ; et
– Antanetibe.
Ces fokontany se repartissent dans les différents endroits de la commune. Dans notre recherche portant sur la famille et la construction identitaire des jeunes en politique, on a choisi le fokontany d‟Ankazobe I, Ankazobe II et Ankazobe III qui sont au centre de la commune urbaine d‟Ankazobe. De plus, la commune urbaine d‟Ankazobe fait partie de la région d‟Analamanga.
Délimitation de la commune
– Région : Analamanga
– District : Ankazobe
– Commune : Ankazobe .
Comme nous avons vu, cette commune fait partie de la région Analamanga alors que le mauvais état des infrastructures et la précarité des moyens de communication sont fréquents.
Histoire de la commune urbaine d’Ankazobe
Comme cette région est éloignée de la préoccupation royale, elle a été utilisée comme lieu de campement des esclaves qui se sont enfuis du royaume Merina et même des malfaiteurs. D‟après une tradition oralement, la véracité n‟est pas encore prouvée, c‟était un lieu de commerce d‟esclaves, commerce effectué par les étrangers appelés « Vozongo (Missionnaire) ». L‟appellation « Vonizongo » est due à la construction de ce lieu de vente, et la capitale a été appelée « Ambohipihaonana ». La prospérité du commerce des esclaves dans ce lieu a attiré beaucoup de monde, c‟est pourquoi il y a eu beaucoup d‟immigration malgré l‟existence de la maladie « paludisme » qui sévissait énormément l‟époque, et ce sont les étrangers venus pour soigner les maladies qui ont donné le surnom d‟Antazoke (TAZO : paludisme). Mais certaines personnes disent que la ville d‟Ankazobe a été entièrement soumis par les colons petit à petit, il y en a aussi qui disent que la ville était déjà assez avancée à cause de l‟arrivée des pacificateurs comme :
– Le lieutenant colonel CONARD qui est arrivé au mois de Novembre 1896 et a été désigné comme gouverneur responsable de la pacification de la région à l‟époque.
– Le Lieutenant Colonel LYAUTEY qui a succédé au premier gouverneur le 25 mars 1897 ; il a été le premier à faire le « plan d‟urbanisme » d‟Ankazobe, et c‟est lui qui a changé le nom de la ville en « Ankazobe »
– C‟est le Colonel PARDES qui lui a succédé le 27 décembre 1899
– Et en Septembre 1990, le docteur LACAZE a succédé le Colonel PARDES. On dit que ce docteur a en beaucoup de succès dans la lutte contre le paludisme.
Trente années plus tard, le camp militaire d‟Ankazobe est devenu un district et depuis ce moment là, le district d‟Ankazobe a été administré par les « Administrateurs civils » français qui se sont succédé. Il était divisé en plusieurs communes rurales à l‟époque et c‟était la ville d‟Ankazobe qui était la capitale du District d‟Ankazobe. L‟appellation de « Commune rurale d‟Ankazobe » a changé comme suit après l‟indépendance du 26 juin 1960 :
– 1960-1975 : Commune rurale d‟Ankazobe
– 1975-1996 : Firaisam-pokontany d‟Ankazobe
– 1996-2007 : Commune rurale de première catégorie d‟Ankazobe
– 2007-: Commune urbaine d‟Ankazobe .
Les activités de la population
Les principales activités de la population sont l‟agriculture et l‟élevage. Malgré cela, il n‟existe pas une grande exploitation de la terre car les paysans ne possèdent qu‟une petite parcelle du terrain. Presque 91% de la population de la ville d‟Ankazobe s‟attache à ces secteurs d‟activité. Dans l‟agriculture, la riziculture occupe 2 281 ha de terres et produisent 5 703 tonnes par an. Après la riziculture, il existe des cultures sèches qui sont respectivement : les maniocs, les haricots et les maïs. Mais ces diverses activités se heurtent encore à des problèmes comme la non maitrise des eaux, la précarité des infrastructures routières et surtout les problèmes fonciers et financiers. De plus, ces différentes activités de la population dépendent toujours de la culture traditionnelle. En dehors de ces principales activités, la ville d‟Ankazobe reste encore faible en ce qui concerne l‟artisanat. De même, l‟inexistence des grandes entreprises ou des zones franches frappe la commune. A cela s‟ajoute la précarité des activités comme création des espaces de loisirs ou maison des jeunes.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : APERÇU GENERAL DE LA COMMUNE URBAINE D‟ANKAZOBE
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE
PARTIE II : INFLUENCES FAMILIALES SUR LA CONSTRUCTION CITOYENNE ET SUR LA CONSTRUCTION DE L’IDENTITE POLITIQUE DES JEUNES
CHAPITRE I : FACTEURS FAMILIAUX LIES A L‟IDENTITE POLITIQUE DES JEUNES
CHAPITRE IV : IMPACTS DE L‟INFLUENCE FAMILIALE LIEE A L‟IDENTITE POLITIQUE SUR LA CONSTRUCTION CITOYENNE
CHAPITRE V : EQUILIBRE PRECAIRE ENTRE ACTION SOCIALISATRICE DES PARENTS ET DYNAMIQUE DU CONTEXTE POLITIQUE
INTRODUCTION GENERALE
TROISIEME PARTIE : PERSPECTIVES
CHAPITRE VI : LES SOLUTIONS PRECONISEES
CHAPITREVII : CRITIQUES ET EXPERIENCES PERSONNELLES
CONCLUSION GENERALE
TABLE DES MATIERES