CIRCUITS DE COMMERCIALISATION

CIRCUITS DE COMMERCIALISATION

Importance et perspectives des R&T au niveau national

  Selon les statistiques du ministère de l’agriculture camerounais, pour la campagne 2001-2002, le manioc a une production estimée de 2,05 millions de tonnes (rendement de 7,7 t/ha). Tandis que le macabo a une production estimée de 1,08 millions de tonnes (rendement de 5,6 t/ha). De plus, le manioc et le macabo étant les moins chers des féculents, ils sont particulièrement importants dans la consommation des ménages les plus démunis. Au niveau national, l’apport de racines et de tubercules constitue environ 20% de la ration énergétique. Selon des estimations faites à partir d’études sur la consommation des ménages, il apparaît que la consommation nationale du manioc en 2002 est estimée à 1,1 million de tonnes de racines.

  Tandis que celle de macabo est estimée à 0,6 million de tonnes. Comme ces produits servent en grande partie à l’alimentation des ménages ruraux, il y a un fort décalage entre les données de ces deux enquêtes. La connaissance de la filière racines et tubercules est encore très insuffisante, notamment quantitativement, que ce soit pour :

-les surfaces cultivées par spéculation, les rendements et les tonnages produits, au niveau régional et donc national ;

-l’importance des pertes ;

-la répartition des quantités autoconsommées et commercialisées ;

La demande urbaine en R&T au Cameroun en volume

  D’après un rapport du PNDRT (2003), « Au Cameroun, environ 65% de la production des R&T est destinée à l’autoconsommation en milieu rural, tandis que 35% est commercialisé. Moins de 2% est exporté vers le Gabon, la RCA, la Guinée-Équatoriale et le Nigeria. La transformation industrielle n’est guère développée jusqu’à présent. »Selon Tentchou (1999), les principaux centres de consommation sont les villes de Douala, Yaoundé, Bafoussam, Ebolowa, Mbalmayo, Bamenda, Ngaoundéré et Bertoua. Suite à la dévaluation du Fcfa en 1994, des changements dans les habitudes alimentaires des ménages camerounais ont été constatés notamment une hausse de la consommation des R&T et une baisse importante de la consommation des céréales importées (riz, blé).

  Depuis 1996, la consommation de ces dernières est de nouveau à la hausse. (PNDRT, 2003) Selon Tentchou (2000), la demande de bâtons de manioc a fortement crû après la dévaluation du Fcfa, tandis que la demande pour les cossettes et le gari suit plutôt la croissance démographique. Les élasticités-revenu s’élèvent à 0,53 pour le macabo, 0,46 pour le bâton de manioc, 0,29 pour la racine de manioc (Dury, 2002). Elles confirment le recul de l’intérêt des populations urbaines pour le manioc frais et leur préférence pour les autres produits tels que le plantain et le pain, et les produits transformés du manioc.

Le ravitaillement des marchés urbains par les revendeurs

   Dans ce cas de figure, les revendeurs (spécialisés dans la vente de produits secs) vont directement s’approvisionner sur les marchés de collecte auprès des producteurs-transformateurs. Ces marchés de collecte se trouvent dans la principale zone de production qui ravitaille Yaoundé : les départements du Mbam et Kim et du Mbam et Inoubou. Les principaux marchés sont ceux de Mbangassina, Ombessa, Yambassa et Balamba. Ces marchés ont l’avantage d’être hebdomadaires avec un jour fixé pour chacun d’entre eux, ce qui fait que les producteurs proches de ces localités ne sont pas en concurrence avec ceux des autres marchés importants de la région. Les ventes sur ces marchés se font exclusivement en gros.

   Face à la diversité de l’offre, les revendeurs prennent le temps de choisir leur marchandise pour s’assurer de la qualité du foufou qu’ils vont acheter. Pour cela, ils prélèvent un échantillon au milieu du filet à la main. Le foufou est alors scruté attentivement. L’un des critères de qualité principal est la couleur blanche (plus le foufou est blanc, moins il est impur selon les consommateurs), d’où l’importance de l’empoussièrement et du séchage rapide pour éviter toute moisissure. L’autre critère primordial est l’hygrométrie, car plus le foufou est humide et plus il est difficile pour la ménagère de réussir son couscous ; mais ce caractère est moins important car il n’est pas rare de voir du foufou entrain de sécher sous les hangars des marchés de Yaoundé. Le paramètre de la négociation est le prix, qui se détermine en fonction de la nature du produit et de la quantité (le remplissage du filet). L’acheteur joue sur l’importance plus ou moins forte de l’offre sur le marché pour papillonner d’un vendeur à l’autre, sans montrer sa préférence pour une quelconque marchandise et en dénigrant la marchandise pour pouvoir l’acheter à un prix inférieur à la première offre. Mais ce dédain est limité pour éviter que le vendeur décide de ne pas lui céder la marchandise. Le fonds de roulement est important pour le revendeur car il détermine la quantité de sacs qu’il peut acheter, ce qui n’excède jamais les quatre à cinq sacs.

 

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Table des matières

INTRODUCTION
1.CONTEXTE DE L’ETUDE, PROBLEMATIQUE ET METHODOLOGIE
1.1 CONTEXTE DE L’ETUDE
1.1.1Les filières racines et tubercules (R&T) au Cameroun
1.1.2Contexte institutionnel
1.1.3Justification de la mise en place de système d’information de marché (SIM) pour les R&T
1.2 JUSTIFICATION DE L’ETUDE
1.2.1Impacts limités des SIM
1.2.2 du fait d’un manque de coordination entre le SIM et l’information issue du marché
1.2.3Problématique et objectifs de l’étude
1.3 APPROCHE METHODOLOGIQUE
1.3.1Explication des institutions des filières et de leur mode de fonctionnemen
1.3.2Identification des stratégies anti-risques des agents des filières manioc et macabo
1.3.3Dispositif de collecte des données et méthode d’échantillonnage
1.3.4Les limites de l’étude
2.APPROVISIONNEMENT DES MARCHES DE LA VILLE DE YAOUNDE
2.1 LES ACTEURS DIRECTS INTERVENANT DANS LES FILIERES MANIOC/MACABO
2.1.1Les producteurs
2.1.2Les commerçants
2.1.3Les consommateurs
2.2 LES ZONES D’APPROVISIONNEMENT ET DE DISTRIBUTION DU MANIOC ET DU MACABO
2.2.1Principales zones d’approvisionnement
2.2.2Les marchés urbains et ruraux
2.3 LIEN ENTRE CLIMAT ET APPROVISIONNEMENT DE YAOUNDE
2.3.1Caractéristiques climatiques des zones d’approvisionnement
2.3.2Disponibilité du manioc et du macabo sur les marchés de Yaoundé
2.4 LE MODE D’ACHEMINEMENT : LE TRANSPORT ET LE CONDITIONNEMENT
2.4.1Le transport
2.4.2Le conditionnement
2.5 LES CONTRAINTES A LA COMMERCIALISATION DES PRODUITS DE MANIOC ET DU MACABO
2.5.1La périssabilité du manioc
2.5.2Des problèmes d’information au niveau du producteur
2.5.3Un problème d’approvisionnement : financier et physique
2.5.4Les problèmes de transport
3.RESEAUX DE COMMERCIALISATION ET FORMATION DES PRIX
3.1 CIRCUITS DE COMMERCIALISATION
3.1.1Circuits de commercialisation du manioc frais
3.1.2Circuits de commercialisation du bobolo
3.1.3Circuits de commercialisation du foufou de manioc
3.1.4Circuits de commercialisation du macabo
3.2 LA FORMATION DES PRIX
3.2.1Le manioc frais : circuit à faible portée
3.2.2Le bâton de manioc : un produit à forte rentabilité
3.2.3Le foufou de manioc : des situations contrastées
3.2.4Le macabo : influence forte des collecteurs
3.2.5Répartition entre marges et charges des prix à la consommation
4.STRATEGIES D’ADAPTATION DES ACTEURS FACE AUX CONTRAINTES DE COMMERCIALISATION DES FILIERES MANIOC/MACABO
4.1 FACE AU PROBLEME DE PERISSABILITE, UNE SOLUTION : LA TRANSFORMATION ET LA CONSERVATION
4.1.1Stockage et conservation du manioc
4.1.2Stockage et conservation du macabo
4.1.3Transformation du manioc
4.1.4Transformation du macabo
4.1.5Contraintes de la transformation
4.1.6Rentabilité de la transformation
4.2 FACE AU PROBLEME DE FINANCEMENT DES ACTIVITES COMMERCIALES : LES ASSOCIATIONS FINANCIERES ENDOGENES ET L’ENTRAIDE
4.2.1De l’aide à la solidarité
4.2.2Organisations endogènes d’aide au financement des activités socio-économiques des acteurs : solidarité communautaire
4.3 FACE AUX PROBLEMES D’APPROVISIONNEMENT DES MARCHES : COORDINATION DES ACTEURS ET STRATEGIES DE VENTE
4.3.1Stratégies d’adaptation des producteurs
4.3.2Stratégies d’adaptation des commerçants
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES TABLEAUX

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