CHIMIOPREVENTION SAISONNIERE DU PALUDISME

DEFINITION

     Le paludisme est une maladie parasitaire due au développement dans l’organisme d’un parasite intra cellulaire appelé Plasmodium transmis à l’homme par la piqûre d’un insecte hématophage : l’anophèle femelle.

Les schizonticides érythrocytaires de synthèse

 AMINO-4-QUINOLEINE : Ce sont des antipaludiques de synthèse isolés entre 1930-1945 en Allemagne. Elles arrêtent la réplication de l’ADN parasitaire en bloquant la polymérase. La chloroquine et l’amodiaquine étaient les plus utilisées du fait de leur bonne tolérance et de leur faible coût. La chloroquine fut l’antipaludique de première ligne pendant près de 50 ans .Cependant, le développement de souches de P. falciparum de plus en plus résistants à ces molécules (en particulier à la  chloroquine) a entrainé l’arrêt de leur utilisation au Sénégal. [13]
 ANTIMETABOLITES : Ce sont des schizonticides à action lente qui agissent par inhibition de la synthèse des acides nucléiques du plasmodium.
 ANTI-FOLIQUES, ANTI-FOLINIQUES : Ces médicaments sont des inhibiteurs de la DéHydro-Ptéroate-Synthase (DHPS) ou de la DéHydro-Folate- Réductase (DHFR) et bloquent la synthèse des acides nucléiques du plasmodium [16].On peut noter parmi ces classes de médicaments : la SP (Fansidar®), la Pyriméthamine (Daraprim®, Malocide®), la Pyriméthamine +dapsone (Maloprim®). La SP est un antipaludique associant un sulfamide antifolinique à une diaminopyridine antifolinique. La SP se montre efficace vis-à-vis de souches résistantes à d’autres antipaludiques. Toutefois il existe des souches de P. falciparum résistantes à la SP. [19]
 AMINO-ALCOOLS : Cette catégorie comprend : la Méfloqine (Lariam®), Halofantrine (Halfan®), Luméfantrine (Riamet®, Coartem®).
 LES ASSOCIATIONS SCHIZONTICIDES
 Les Combinaisons Thérapeutiques à base d’Artémisinine (CTA) : Pour faire face au risque de survenue d’une résistance de P. falciparum et pour améliorer l’issue du traitement, les combinaisons thérapeutiques antipaludiques ont été recommandées par l’OMS pour le traitement des cas simples à P. falciparum. L’artémisinine et ses dérivés (artésunate, artéméther, dihydroartemisinine) entrainent une clairance parasitaire rapide et une disparition rapide des symptômes. L’artémisinine et ses dérivés sont éliminés rapidement. Lorsqu’ils sont administrés en association à des antipaludiques à élimination lente, des durées de traitement plus courtes (3 jours) sont suffisantes. Leur efficacité par rapport aux monothérapies a été clairement documentée. Les CTA recommandées actuellement sont les suivantes (ordre alphabétique) : artéméther-luméfantrine ; artésunate + amodiaquine ; artésunate + méfloquine ;artésunate + sulfadoxine pyriméthamine et Dihydroartémisine + Pipéraquine.
 Les Combinaisons Thérapeutiques non basées sur des dérivés d’Artémisinine Les combinaisons thérapeutiques qui ne sont pas basées sur des dérivés de l’artémisinine (non-CTA) comprennent la SP avec la Chloroquine (SP+CQ) ou l’amodiaquine (SP+AQ). Cependant, les taux élevés de résistance qui prévalent ont porté atteinte à l’efficacité de ces associations la SP+AQ peut être plus efficace que chacun des médicaments pris seul.

La lutte anti-larvaire

Plusieurs moyens sont utilisés : Moyens physiques Ils consistent à l’aménagement de l’environnement visant à supprimer :
– les gîtes larvaires par drainage et pulvérisation des eaux stagnantes ;
– l’assèchement des marais ;
– le comblement des dépressions en particulier des fosses d’emprunt de terre et des ornières.
Moyens chimiques : Epandage de pétrole ou d’huiles minérales qui peuvent être mélangées à 1 d’insecticide (DDT, Dieldrine) à la surface de l’eau pour les asphyxier.
Moyens biologiques : Des poissons larvivores sont les seuls utilisés (le Gambusia de l’Amérique, les Guppies de l’Asie du Sud). Cependant, cette forme de lutte n’est pas adaptée à notre environnement.

Le vaccin anti palustre

     Il peut exister théoriquement quatre types de vaccins : vaccins antisporozoites, antiforme exo érythrocytaires plasmodiale, antiforme endo-érythrocytaires asexués et anti gamétocytaires. Actuellement ce sont les recherches sur le vaccin antisporozoites qui suscitent le plus d’espoir et sont les plus avancées. Les premiers essais sur les chimpanzés et Aotus trivirgatus sont encourageants même si l’immunité obtenue est de courte durée (six-huit mois). C’est le mérozoite qui est le point d’impact privilégié de la plus part des vaccins contre les formes endo érythrocytaires. En fait, pour chacun des vaccins actuellement étudiés, les propriétés vaccinantes ne reposent que sur des études préliminaires ; les problèmes à résoudre sont encore nombreux et les plus cruciaux restant ceux des animaux d’expérience et des variations antigéniques des souches plasmodiale. [5] Actuellement il est difficile de préciser dans quels délais un vaccin contre le paludisme pourra être disponible.

Gestion des épisodes cliniques

     Il existe des hôpitaux de référence à Thiès, Kaolack et Diourbel où les cas compliqués furent référés pour une meilleure prise en charge. Les données cliniques, biochimiques et parasitologiques étaient enregistrées dans un formulaire de recueil de cas conservé par le major du centre avec indication des détails du traitement, du diagnostic final et du devenir de l’enfant.

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Table des matières

INTRODUCTION
GENERALITES SUR LE PALUDISME
1.DEFINITION
2-EPIDEMIOLOGIE
2.1. Situation du paludisme
2.1.1. Dans le monde
2.2.2. Au Sénégal
2.2. L’agent pathogène
2.3. Le cycle parasitaire
2.4. La transmission
2.4.1 Les vecteurs
2.4.2 Le réservoir de parasites
2.4.3. Le mode de contamination
2.5. Facies épidémiologiques
3. LA LUTTE CONTRE LE PALUDISME
3.1. Le traitement curatif du paludisme
3.1.1. Buts
3.1.2. Moyens
3.1.2.1. Moyens étiologiques
3.1.2.1.1 Les schizonticides érythrocytaires naturels
3.1.2.1.2. Les schizonticides érythrocytaires de synthèse
3.1.2.1.3. Les gamétocytocides
3.1.2.1.4. Les antibiotiques
3.1.2.2.2. Moyens symptomatiques
3.1.3. Indications
3.1.3.1. Schémas thérapeutiques selon le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP)
3.1.3.1.1 Instructions pour l’application des protocoles de traitement du paludisme
3.1.3. 1. 2. Directives relatives au traitement du paludisme simple
3.1.3. 1. 3. Directives relatives au traitement du paludisme grave
3.2. La Prévention du paludisme
3.2.1. La lutte anti-vectorielle
3.2.2. La lutte anti-larvaire
3.2.3.La lutte contre l’anophèle femelle
3.2.4. La chimio prophylaxie de masse
3.2.5. Traitement préventif intermittent
B. Chez la femme enceinte
D. Chez l’enfant d’âge scolaire
3.2.6.Le vaccin anti palustre
TRAVAIL PERSONNEL
I.METHODOLOGIE
1.Rappel de la problématique
2. Cadre d’étude
2.1. Présentation générale
2.1.1. District de Bambey
2.2.2. District de Fatick
2.2.3. District de Mbour
5. Administration des traitements
6. Population d’étude
7. Durée de l’étude
8. Approbation de l’étude
9. Analyse des données
10. Age à l’inclusion
11. Coordination de l’étude
11.1. Recrutement de personnel
11.2 Gestion de la base de données
12. Gestion des épisodes cliniques
13 .Pharmacovigilance
14. Considérations éthiques
II .RESULTATS
1. ETUDE DESCRIPTIVE DE LA POPULATION D’ETUDE
1.1. Répartition de la population cible et du nombre de relais par district
1.2 Répartition de la population par ethnie
1.3 Répartition du nombre d’enfant selon la tranche d’âge
2. ADMINISTRATION DU TRAITEMENT EN SEPTEMBRE, OCTOBRE ET NOVEMBRE
2.1 Répartition des traitements par district et par mois
2.2. Taux de couverture du TPIs en 2010
3. ETUDE DE LA MORBIDITE SEVERE LIEE AU PALUDISME
3.1 Répartition des cas d’hospitalisations par zone
3.2. Morbidité proportionnelle du paludisme par mois dans la totalité de la zone d’étude
3.3. Fréquence des hospitalisations pour paludisme dans la zone PSP sans administration du TPIs
3.4. Fréquence des hospitalisations pour paludisme dans la zone PSP avec administration du TPIs
3.5. Morbidité proportionnelle du paludisme dans la zone d’étude sans administration du TPIs
3.6. Morbidité proportionnelle du paludisme dans la zone d’étude avec administration
3.7. Comparaison des taux de morbidité proportionnelle durant la période de forte transmission palustre dans la zone d’étude
III .DISCUSSION
1. Taux de couverture du TPIs
2. Influence du TPIs sur la morbidité sévère liée paludisme
3.Résistance aux antipaludiques utilisés
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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