LES MOUCHES DE FRUITS NUISIBLES AUX CUCURBITACEAE
Les mouches de fruits nuisibles aux Cucurbitaceae
Sur l’île de la Réunion, la canne à sucre mobilise 24 500 ha des 43 000 ha de la SAU, mais le maraîchage tient également une place non négligeable. En effet, en terme de surface, la culture maraichère recouvre 3600 ha ce qui représente une production en fruits et légumes de 95 000 t (site de la chambre d’agriculture de la Réunion). Cette production couvre près de 80% des besoins de la population réunionnaise. Cucurbitaceae occupaient en 2008 environ 400 ha pour une production de 8 000 t. Ce sont principalement la courgette, le concombre, la citrouille, le chouchou, le melon et la pastèque (Agreste, 2009). Mais les récoltes de ces espèces fruitières peuvent fortement varier d’une année à l’autre, cela en fonction des conditions climatiques mais aussi des dégâts causés par de nombreux bio-agresseurs et maladies.
ORIGINE ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
Bactrocera cucurbitae, communément appelée « la Mouche du melon » serait originaire de l’Inde (Bezzi1913), mais elle est actuellement largement répandue à travers le monde (Virgilio et al. 2011). Cette espèce est abondante en Asie de l’Est (Pakistan, Inde, Bangladesh, Népal, Chine, Indonésie et Philippines), en Océanie (Nouvelle-Guinée et les îles Mariannes) et à Hawaï, où elle a été introduite il y a quelques décennies (Bess et al. 1961). Bactrocera cucurbitae est également présente dans différents pays d’Afrique où elle a fait sa première apparition en Tanzanie en 1936.
Dans les Mascareignes, la mouche du melon a été signalée à l’île Maurice en 1942, à La Réunion en 1972 ( Oke 2008)et, plus récemment, aux Seychelles en 1999 (White et al. 2000). Dacus ciliatus, communément appelée « la Mouche éthiopienne des Cucurbitaceae », est probablement originaire d’Éthiopie. Elle est largement distribuée en Afrique, mais a aussi été introduite en Asie (Inde, Bangladesh, Pakistan, Sri-Lanka) et dans l’Océan Indien (Madagascar, Mayotte, Maurice, Ile de La Réunion) (Pointel 1964).
COMPORTEMENT ET SÉLECTION DE LA PLANTE HÔTE
La notion de plante-hôte* est importante à considérer pour aborder les relations insectes plantes. Dans le cas des Dacini, une plante hôte est une plante spécifiquement choisie par la femelle comme site de ponte pour permettre le développement de sa progéniture. La femelle sélectionne donc les plantes sur lesquelles elle dépose ses œufs et sur lesquelles sa progéniture pourra s’alimenter. Le succès de leur descendance dépend ainsi du choix par la femelle de la plante hôte qui doit être adaptée aux besoins nutritifs de leur progéniture (Robert 1986).
Ces mouches peuvent déposer leurs pontes dans les parties végétatives de la plante (tiges) comme dans les organes floraux (fleurs femelles et mâles) (Vayssières et al. 2000). Ce comportement de sélection de la plante met en jeu un système d’échange d’informations entre cette dernière et l’insecte phytophage. Les informations perçues peuvent être de nature physique (stimuli visuels) mais sont majoritairement de nature chimique(composés volatils émis par la plante)
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE
ÉTUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : LES MOUCHES DE FRUITS NUISIBLES AUX CUCURBITACEAE
1. TAXONOMIE
2. ORIGINE ET DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE
3. CARACTÉRISTIQUES MORPHOLOGIQUES
4. COMPORTEMENT ET SÉLECTION DE LA PLANTE HÔTE
5. CYCLE DE DÉVELOPPEMENT
CHAPITRE 2 : LES CUCURBITACEAE
1. CARACTÈRES BOTANIQUES
1.1 Classification
1.2 Caractéristiques principales
1.2.1 Appareil végétatif
1.2.2 Appareil reproducteur
2. LES CUCURBITACEAE LES PLUS COMMUNES
CHAPITRE 3 : CHIMIE DES COMPOSÉS VOLATILS DE PLANTES
1. TECHNIQUES D’EXTRACTION DES COMPOSÉS VOLATILS
1.1 Headspace statique : la micro-extraction sur phase solide (SPME)
1.1.1 Principe et généralités
1.1.2 Description du système
1.1.3 Revêtement des fibres polymériques
1.1.4 Modalités pratiques de mise en œuvre
1.2 Headspace dynamique
1.2.1 Closed-Loop Stripping
1.2.2 Pull systems (systèmes d’extraction)
1.2.3 Push-pull systems
1.2.4 Online Volatile Collection Systems
2. TECHNIQUES D’ANALYSE DES COMPOSÉS VOLATILS
2.1 La chromatographie gazeuse couplée à la spectrométrie de masse
2.1.1 La chromatographie gazeuse.
2.1.1.1 Historique
2.1.1.2 Principe
2.1.2 La spectrométrie de masse
2.1.2.1 Historique
2.1.2.2 Principe
2.2 La chromatographie gazeuse énantio-sélective
3. IDENTIFICATION DES COMPOSÉS VOLATILS
3.1 Les spectres de masse
3.2 Les indices de rétention relatifs (IRR)
3.3 Corrélation masse-indices de rétentions relatives
4. DIVERSITÉ CHIMIQUE DES COMPOSÉS VOLATILS DE PLANTES
4.1 Les différentes classes de composés
4.2 La variation de la composition des parfums
5. CAS PARTICULIER DES CUCURBITACEAE
DEUXIÈME PARTIE
ÉTUDE DES COMPOSÉS VOLATILS DE QUELQUES CUCURBITACEAE DE LA RÉUNION
1. PRINCIPE DE LA METHODE
2. MISE AU POINT DES CONDITIONS D’EXTRACTION
2.1 Optimisation de la durée d’extraction pour le fruit découpé
2.1.1 Principe
2.1.2 Résultats
2.1.3 Discussion
2.2 Optimisation de la température d’extraction pour le fruit découpé
2.2.1 Principe
2.2.2 Résultats
2.2.3 Discussion
3. PREMIERS ÉLÉMENTS RELATIFS À L’ATTRACTIVITÉ DES PLANTES-HÔTES
3.1 Principe
3.2 Résultats
3.2.1 Étude comportementale
3.2.2 Étude des composés volatils
3.3 Discussion
3.3.1 Étude comportementale
3.3.2 Étude des composés volatils
3.3.3 Corrélation des données
CONCLUSION
PARTIE EXPÉRIMENTALE
GLOSSAIRE
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
LISTE DES FIGURES ET DES TABLEAUX
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