CHIENS ET RISQUES DE RAGE DANS UNE COMMUNE URBAINE

Quelques historiques sur l’évolution de la race canine

                   La domestication du chien débute par des groupes de chasseurs, car le chien aurait montré le plus d’aptitudes à une socialisation primitive. Des expériences, en cours depuis une cinquantaine d’années avec des croisements sélectifs de renards semble donner des résultats similaires à ceux observés chez le chien (comportement particulièrement social, pedomorphisme, tempérament enfantin…) (Wikipedia. 2008). Le chien primitif a été utilisé pour aider l’homme. Dans l’Antiquité, les chiens servaient aux combats, à la production de viande et étaient aussi supports de croyances et de rites de type religieux. Plus tard, sous l’empire romain, ils étaient des animaux de compagnie, des gardiens de troupeaux et utilisés pour la chasse. Au Moyen Age, dans les campagnes et les milieux populaires, les chiens suscitaient des peurs collectives et faisaient l’objet d’exterminations quotidiennes. Pour la noblesse, par contre, ce fut l’âge d’or de la vénerie. À la Renaissance, la passion des hommes pour la chasse parvint à conserver une place aux chiens dans la société (Wikipedia, 2008). La noblesse considérait le chien comme un signe de puissance et de grandeur. Ceci permit le développement de races de chiens de compagnie. Au XIXème siècle, la population de chiens connaît une expansion numérique. Vers 1855, les anciennes races de chiens sont reconnues officiellement et leur type est homogénéisé (fixé) tandis que de nouvelles races créées par l’homme apparaissent. C’est l’apparition de la cynophilie. À cette époque, puis entre les deux guerres, les artistes, les écrivains, et les politiciens choisissent des animaux qui les différencient du commun (Wikipedia, 2008).

La rage du cheval

                 Débute par une tristesse, de l’inquiétude et de l’agitation; les attouchements, la lumière, le bruit provoquent des défenses et des mouvements désordonnés. L’animal hennit d’une voie rauque; des érections fréquentes; la jument se campe et prend les attitudes des bêtes nymphomanes. Des tremblements, grincements de dents, des contractions spasmodiques des muscles abdominaux, des coliques apparaissent. Souvent du prurit peut être observé au niveau point de morsure (Blancou J. 2004). L’animal cherche même à mordre et à arracher la peau de la région. L’appétit devient capricieux et le cheval présente du pica (déformation du goût). Enfin, la paralysie s’installe peu à peu et devient complète, et la mort survient par asphyxie. La durée totale est de trois à six jours.

Epidémiologie synthétique

                     La rage est une maladie à transmission directe par morsure. Donc, tous les facteurs favorisant les rencontres entre animaux et les morsures contribueront à augmenter la fréquence de la maladie: Pour les chiens, la présence des chiens errants dans des régions d un pays favorise la dispersion de la maladie. En plus, les fugues des chiens enragés sont à l’origine de la contamination d’animaux à plusieurs kilomètres du point d’origine du chien enragé. Les chaleurs des femelles sont responsables de l’augmentation des rencontres entre mâles et femelles, des combats entre mâles et, par suite, des pics saisonniers de l’incidence de la rage (Blancou J, 2004).

Prise en charge de la plaie de morsure de chien

             En ce qui concerne la prise en charge de la plaie, 19 (59,4%) personnes sur 32 ont pensé à nettoyer la plaie ; 5 personnes (15,6%) ont consulté un médecin ; 9,4% (3 personnes) ont nettoyé et ont consulté un médecin, après avoir été mordues ; et 12,5% (4 personnes) n’ont rien fait sur la plaie, mais 3,1% (une personne) ont fait recours à d’autres pratiques.

Vaccination des chiens contre la rage

                    La vaccination des chiens est sans doute le moyen le plus sûr pour se prémunir contre la rage. Les vaccins servent, bien sur, à protéger les animaux, mais en vaccinant les bêtes contre les zoonoses cette protection s’étend à la santé publique (Pastoret PP. 2007). Dans le monde, le coût de traitement chez l’homme après morsure est de 20 à 100 fois plus élevé que celui de la vaccination d’un chien. Alors, la vaccination reste la méthode de choix pour prévenir et éradiquer la rage (OIE. 2007). A Madagascar, la législation vétérinaire régissant les lois concernant l’élevage est plus orientée vers les animaux de rente. Il n’y a pas de lois précises pour l’élevage des carnivores domestiques, et même s’il y en a, le public ne semble pas informé. La législation vétérinaire malgache souligne directement les mesures à prendre en cas de morsure d’animaux (Annexe IX). Comme il n’y a pas d’obligation, la vaccination contre la rage des chiens repose sur la conscience des éleveurs. La vaccination des chiens contre la rage ne couvre que le16,9% de la population canine à propriétaire, si on ne se réfère que sur les propriétaires qui ont montré le carnet de vaccination (tableau 13). La plupart des éleveurs affirment avoir vacciné leur chien sans avoir montré le carnet de vaccination pour des causes différentes. Et même si cela peut influer sur le résultat, seul la présentation de carnet de vaccinations justifie le fait. Nombreux sont les motifs de nonvaccination : absence de vétérinaire, problème financier (10%), ignorance (8%), indisponibilité du propriétaire (21%)… Malgré ces résultats, on a remarqué la motivation des éleveurs, mais c’est surtout le coût de consultation, aussi, l’absence de cabinet vétérinaire dans les environs et l’ignorance qui leur empêchent à vacciner les chiens. Concernant le tarif de vaccination, il dépend du vétérinaire en question et du type de vaccin utilisé. Il faut mentionner qu’actuellement, Madagascar produit des vaccins antirabiques pour les animaux (lyoab) par l’IMVAVET (Institut Malgache de Vaccin Vétérinaire). Il s’agit d’un vaccin vivant atténué, à une immunité efficace, mais avec un risque de réactivation virale possible. C’est le vaccin le plus utilisé dans la ville d’Antananarivo (tableau) à cause de son coût plus abordable pour la plupart des éleveurs. Les vaccins tués sont encore importés avec un coût non accessible pour tout le monde.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I: GENERALITES
1.RAPPELS SUR LE MONDE DU CHIEN ET EPIDEMIOLOGIE DE LA RAGE
1.1. LE CHIEN
1.1.1. Définition
1.1.2. Quelques historiques sur l’évolution de la race canine
1.1.3. La race canine à Madagascar
1.1.4. Classification du chien
1.1.5. Anatomie générale du chien
1.1.6. Physiologie reproductrice
1.1.6.1. La fonction reproductrice chez le mâle
1.1.6.2. La fonction reproductrice chez la femelle
1.1.7. Rôle et place du chien dans la société humaine
1.1.8. Comportement social du chien
1.1.9. Les modifications comportementales du chien
1.1.10. Les pathologies canines et la santé publique
1.2. EPIDEMIOLOGIE DE LA RAGE
1.2.1. Définition de la rage
1.2.2. Synonymie
1.2.3. Historique
1.2.4. Distribution géographique
1.2.5. Classification du virus rabique
1.2.6. Importance
a. Importance médicale
b. Importance économique
1.2.7. Pathogénie
1.2.8. Symptômes
1.2.8.1. La rage du chien
a. La rage furieuse
b.La rage paralytique ou « rage mue »
1.2.8.2. La rage chez les autres espèces
a. La rage du chat
b. La rage des ruminants
c. La rage du cheval
d. La rage des chiroptères
e. La rage chez l’homme
1.2.9. Lésions
a. Les lésions non spécifiques
b. Les lésions spécifiques
1.2.10. Epidémiologie de la rage
1.2.10.1. Epidémiologie descriptive
a. Espèce animale atteinte
b. Régions atteintes
1.2.10.2. Epidémiologie analytique
a. Les sources virulentes
b. Facteurs intrinsèques
b.1. Espèces
b.2. Individu
b.3. Age
c. Facteurs extrinsèques
d. Modalités de transmission
d.1. Morsure
d.2. Griffure
d.3. Lèchement
d.4. Blessure par Objet souillé
d.5. Inhalation et Ingestion
d.6. Transmission in utero
d.7. Transmission par les arthropodes
1.2.10.3. Epidémiologie synthétique
1.2.11. Diagnostic
a. Diagnostic clinique
b. Diagnostic épidémiologique
c. Diagnostic différentiel
d. Diagnostic expérimental
1.2.12. Pronostic
1.2.13. Traitement
1.2.14. Prophylaxie
a. Prophylaxie sanitaire
b. Prophylaxie médicale
Partie II: METHODOLOGIE
2.1. TYPE D’ETUDE
2.2. PERIODES ET SITES D’ETUDE
2.2.1. Lieu d’étude
2.2.2. Période d’étude
2.3. POPULATION D’ETUDE
2.3.1. Calcul de la taille d’échantillon
2.3.2. Mode d’échantillonnage
2.3.5. Notion d’éthique (consentement et volontariat)
2.4. REALISATION DE L’ENQUETE ET QUESTIONNAIRE
2.4.1. Mode de collecte des données
2.4.2. Les questionnaires (Annexes II à VIII)
2.5. SAISIES ET ANALYSES DES DONNEES
2.6. QUELQUES DEFINITIONS
a. Age des chiens
b.Les chiens d’étude
c.Collier pour chien
Partie III: RESULTATS
RESULTATS DESCRIPTIFS
3.1. RESULTATS DESCRIPTIFS
3.1.1. ETUDE DES FOYERS
a. Nombre de personnes par foyer
b. Classe d’âge des personnes dans les foyers
c. Fréquence des types de maisons occupées
d.Fréquence de clôture de maison
e. Distance du voisin plus proche
3.1.2. LA POPULATION CANINE
3.1.2.1. LES CHIENS A PROPRIETAIRE
a. Le nombre de chien par foyer
b. Fréquence du sexe de chiens à propriétaire
c. Classe d’âge des chiens à propriétaire
d. Origine des chiens domestiqués
e. Motifs d’élevage de chien
f. Collier et de marques chez les chiens
g. Abris pour chien
h. Nourriture de chien
i. Fréquence de suivi vétérinaire
j. Vaccination des chiens contre la rage
k. Types de vaccins utilisés
l. Déparasitage des chiens
m. Fréquence de castration ou de stérilisation des chiens
n. Fréquence du nombre de chiots de dernière portée et leurs devenirs
3.1.2.2. LES CHIENS ERRANTS SANS PROPRIETAIRE
a. Fréquence du sexe de chiens errants sans propriétaire
b. Classe d’âge des chiens errants sans maître
3.1.2.3. ESTIMATION DE LA POPULATION CANINE
3.1.2.4. SEXE RATIO DE LA POPULATION CANINE
3.1.2.5. ESTIMATION DE LA COUVERTURE VACCINALE
3.1.2.6. MORSURE DE CHIEN
a. Fréquence de morsure de chien dans la famille
b. Période de morsure
c.Les races mordeurs
d. Age des chiens mordeurs
e. Sexe des chiens mordeurs
f. Caractéristique des chiens mordeurs
g. Fréquence de morsure entre animal
h. Caractéristiques de la morsure de chien
i. Fréquence de région anatomique mordue chez l’homme
j. Prise en charge de la plaie de morsure de chien
k. devenir des chiens mordeurs
3.1.3. CONNAISSANCE-ATITUDE DES PROPRIETAIRES ET DU PUBLIC DEVANT UN CAS DE MORSURE DE CHIEN ET À PROPOS DE LA RAGE
3.1.3.1. Attitude du public devant un cas de morsure de chien
3.1.3.2. Connaissance des éleveurs et du public à propos de la rage
3.1.3.3. Cadavre de chiens
3.1.3.4. Causes de non-vaccination antirabique et d’irrégularité de la vaccination antirabique des chiens
3.1.4. ACTIVITES ET MESURES DE LUTTE CONTRE LA RAGE
ANALYSES STATISTIQUES
3.2. ANALYSES STATISTIQUES
3.2.1. Analyse de la population canine
3.2.2. Sexe de chien
3.2.3. Age des chiens
3.2.4. Origine des chiens
3.2.5. Motifs d’élevage des chiens
3.2.6. Mode de vie des chiens
3.2.7. Collier pour chien et marquage
3.2.8. Abris pour chiens
3.2.9. Alimentation
3.2.10. Suivi vétérinaire
3.2.11. Vaccination antirabique
3.2.12. Déparasitage des chiens
3.2.13. Castration et stérilisation des chiens
3.2.14. Morsure de chiens
3.2.15. Les chiots
Partie IV: DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
4.1. DISCUSSIONS
4.1.1. LA POPULATION CANINE DANS 1ER ET 6ème ARRONDISSEMENTS DE LA CUA
4.1.1.1. Estimation de la population canine
4.1.1.2. Sexe ratio (femelle/male)
4.1.1.3. Composition d’age des chiens
4.1.1.4. Origine des chiens
4.1.1.5. Motif d’élevage de chien
4.1.1.6. Type d’élevage canin
4.1.1.7. Port de collier et tatouage pour chien
4.1.1.8. Abris et alimentation pour les chiens
4.1.1.9. Suivi vétérinaire
4.1.1.10. Vaccination des chiens contre la rage
4.1.1.11. Le déparasitage des chiens
4.1.1.12. Le renouvellement de la population
4.1.2. LES FACTEURS DE RISQUE DE DIFFUSION DE LA RAGE CANINE
4.1.2.1. Facteurs directs : Les chiens mordeurs
4.1.2.1. Facteurs indirects
4.1.2.1.1. Mode de vie des humains
4.1.2.1.2. Connaissance générale du public sur la rage
4.1.2.1.3. Conduite d’élevage canin
a. Mode de vie
b. Collier et marquage
c. Abris
d. Nourriture
e. Vaccination
f. Déparasitage
g. Castration et stérilisation
h. Chiots et leur devenir
4.1.2.1.4. Mesure de lutte inefficace
4.1.2.1.5. Manque de sensibilisation des éleveurs
4.1.2.1.6. Vétérinaire
4.2. SUGGESTIONS
a. Le programme d’enregistrement des chiens
b. Le programme de vaccination des chiens à propriétaire
c. Le programme d’éducation et de sensibilisation
d. Programme d’encouragement et de motivation
e. Le programme de formation
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE

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