Cheval et éco-pâturage en ville

Dans la première partie de ce projet de fin d’étude, nous avons eu l’occasion d’étudier l’utilisation du cheval en ville et de l’éco-pâturage équin. Il était initialement prévu de poursuivre la recherche en questionnant des communes, des éleveurs et des associations participant à la mise en place d’éco-pâturage équin, afin de voir comment le cheval s’inscrivait dans le cadre d’actions territoriales de développement durable. Mais la crise sanitaire du Covid-19 m’a incitée à changer d’angle d’analyse sur l’éco-pâturage ; en effet celle-ci impose de nombreuses contraintes, il n’est notamment pas possible d’accéder au terrain pour faire un questionnaire en personne. Nous avions appris lors de nos recherches, qui seront résumées plus bas, que l’utilisation de l’éco-pâturage en ville est de plus en plus courante (Bories et al., 2016 ; Frileux, 2018), qu’elle est pertinente dans le cadre de la transition écologique, et qu’au-delà de son côté écologique et économique, l’utilisation du cheval est productrice de nombreuses valeurs en ville (Deneux et al. , 2019). Les étudiants en aménagement d’aujourd’hui sont les aménageurs de demain, qui devront répondre aux questions que pose la transition écologique, nous pouvons alors nous intéresser aux outils que ceux-ci possèdent pour répondre à ces questions, et nous demander si leur perception du cheval en ville est en accord avec les données trouvées lors de nos recherches. En creusant plus particulièrement sur la question de l’éco-pâturage équin puisqu’il s’agit d’une méthode de plus en plus courante.

État de l’art 

Lors du second semestre de l’année 2019-2020, nous avons eu l’occasion avec Margot Piccini d’entamer nos recherches sur le cheval en ville et l’éco-pâturage. La recherche de sources fut difficile, le sujet n’étant pas encore très répandu, mais nous sommes tout de même parvenues à trouver des informations sur celui-ci sur des sitesinternet, dans des articles de la presse locale et dans quelques articles universitaires. Un résumé de l’état de l’art contenant les conclusions les plus importantes que nous avions tirées est disponible ci-après :

Définition de ville :
Le terme ville relève davantage du langage courant que du vocabulaire géographique. C’est pourquoi nous avons décidé de prendre en compte les projets d’éco-pâturage équin qui s’inscrivent dans la continuité du bâti.

Augmentation de l’éco-pâturage en France :
L’éco-pâturage en ville est en plein essor dans nos sociétés (Bories et al., 2016 ; Frileux, 2018). Près de 300 collectivités se sont converties à l’éco-pâturage entre 2000 et aujourd’hui. D’après l’association Entretien Nature et Territoire (2013), l’éco pâturage se pratique de plus en plus en milieu urbain. En effet, cette pratique concerne à plus de 60% des villes de plus de 5 000 habitants et à 25 % des villes de plus de 50 000 habitants.

Aidé par la loi Labbé :
Le 6 février 2014, la loi n° 2014-110, dite loi « LABBÉ » est votée, elle encadre l’utilisation des produits phytosanitaires sur l’ensemble du territoire national. Elle évolue le 1er janvier 2017, et interdit les usages de produits phytosanitaires à l’ensemble des personnes publiques, à savoir : l’État, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les établissements publics .

Pourquoi utiliser des chevaux ? :
L’utilisation des chevaux a un coût supérieur à l’utilisation des moutons ou des chèvres par exemple. Mais des partenariats peuvent se mettre en place entre éleveur/association et commune. De plus, dans le cas de plantes envahissantes, les gros herbivores comme les chevaux ont l’avantage d’ingérer des grandes quantités de plantes par jour et de détruire la partie lignifiée par leur piétinement et frottement (Delaune et al., 2015).

Le plus important est la complémentarité entre espèces :
Pascal Merlet, propriétaire de l’élevage l’Aurélienne à côté de Cholet indique qu’une rotation d’animaux sur les parcelles pâturées est essentielle car les différentes espèces n’ont pas toutes les mêmes refus de pâture.

Le cheval en ville dynamise le territoire et est porteur de valeurs sociales :
Il permet tout d’abord de soutenir les éleveurs, dans une filière qui est instable. D’après Deneux et al. (2019), les chevaux, de manière individuelle ou collective, sont en fait producteurs de valeurs relationnelles. En effet, le cheval, et plus généralement, les animaux “font du bien” en ville, il est reconnu que les animaux nous détendent et permettent aux habitants de développer des valeurs d’attachement à leur ville de résidence. Sa présence permet de “communiquer sur le souci qu’à la ville de répondre aux enjeux de l’urgence climatique” (Deneux et al., 2019) et de communiquer sur les pratiques durables.

Il est à retenir de notre état de l’art que l’utilisation de l’éco-pâturage en ville est de plus en plus courante (Bories et al., 2016 ; Frileux, 2018), qu’elle est pertinente dans le cadre de la transition écologique, et qu’au-delà de son côté écologique et économique, l’utilisation du cheval est productrice de nombreuses valeurs en ville (Deneux et al. , 2019).

Questionner les futurs aménageurs sur le sujet nous aura appris plusieurs choses, à partir de nos hypothèses, nous avons pu montrer via des tests de khi deux, que la perception du cheval en ville par les étudiants n’est pas corrélée à leur profil socio-démographique et géographique, mais que celle-ci est bien corrélée à leur mode de vie.

Dans l’introduction, nous nous demandions si leur perception du cheval en ville est en accord avec les données trouvées lors de nos recherches, et en effet ceux-ci sont majoritairement en accord avec les résultats que nous avions trouvé lors de notre état de l’art. Ils sont cependant méfiants face à l’utilisation du cheval en ville, ce qui est potentiellement lié à une méconnaissance du sujet, puisque la notion d’animal en ville et leur utilisation en aménagement n’est d’après eux pas assez présente dans leur formation au département aménagement et environnement. Hors cela leur sera nécessaire en tant qu’aménageurs de demain.

Il serait intéressant de poursuivre l’enquête auprès d’autres futurs aménageurs pour comparer les réponses des étudiants et ainsi corroborer notre idée que la formation de ceux-ci les influence dans leur perception du cheval en ville.

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Table des matières

Avertissement
Formation par la recherche
Introduction
État de l’art
Problématisation
Analyse
Hypothèse centrale
Hypothèse secondaire
Autres résultats
Conclusion
Sources
Annexes

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