Cheptel bovin et cheptel laitier

Mรฉmoire de fin dโ€™รฉtudes en vue de lโ€™obtention du diplรดme dโ€™ingรฉnieur agronome
Option Elevage

Cheptel bovin et cheptel laitier

Le cheptel bovin est estimรฉ ร  8millions de tรชtes dont 1,5millions de vache en lactation. Le cheptel est constituรฉ de zรฉbu dont la production est relativement faible (300 litres/lactation, soit 2,7 ร  3,6 litres/j), Rana (5 ร  8 litres/j). 50 000 vaches laitiรจres sont estimรฉes issues dโ€™une race pure (Normande, Frisonne, Holstein, PRN) avec une production laitiรจre variant de 3 000 ร  5 000 litres /lactation suivant la race [8′].
Lโ€™รฉlevage des vaches laitiรจres est essentiellement reparti dans les rรฉgions Hautes โ€“ terres nord et sud et une partie de lโ€™Ouest, le reste est un peu faible.
Lโ€™รฉlevage de vache laitiรจre occupe une place trรจs importante dans la rรฉgion de Vakinankaratra. Entre 2001 et 2004, le nombre de vache laitiรจre est passรฉ de 18 418 ร  26 402 tรชtes [8]. La majoritรฉ des races existantes est issue du croisement entre la race locale et des races productrices de lait (Holstein, PRNโ€ฆ) et que les bovins de race locale tendent ร  diminuer depuis quelques annรฉes : 329 401 tรชtes en 2001 et 261 098 tรชtes en 2004 [13′].
Les รฉleveurs des vaches laitiรจres ont recours ร  lโ€™insรฉmination artificielle pour assurer la reproduction : plus de 80% des exploitants ร  Betafo la pratique et plus de 40% dโ€™Antsirabe I [3].
Par ailleurs, lโ€˜effectif du cheptel bovin dans la rรฉgion Analamanga ne cesse de sโ€™augmenter. En 1999, il est de 236 118 tรชtes sโ€™รฉlevant ร  306 918 tรชtes en 2001[6] et qui atteint 371 039 tรชtes en 2005 [15]. Lโ€™effectif des vaches laitiรจres atteint 30 193 tรชtes en 2005 mais reste encore un cheptel ร  dominance de race locale dont le district dโ€™Anjozorobe tient la premiรจre place.

La filiรจre laitiรจre dans la rรฉgion Vakinankaratra est trรจs dรฉveloppรฉe grรขce aux actions de vulgarisation trรจs intenses dans cette rรฉgion. A Analamanga, elle est en plein essor si auparavant ces actions se sont concentrรฉes dans le triangle laitier. Comme preuve, il y a lโ€™installation des postes dโ€™insรฉmination de FIFAMANOR ร  Ambohimangakely, Fenoarivo, Ivato, Ambatomanga qui utilise des semences PRN, et une sociรฉtรฉ SAFIDY opรฉrant ร  la demande et insรฉmination ร  travers des semences Holstein [27]. Il ya aussi un appui de la filiรจre lait dans la rรฉgion par le PSDR et Land Oโ€™ Lakes rรฉcemment.

Systรจme dโ€™รฉlevage

Comme dans tous les pays dโ€™Afrique, ร  Madagascar, lโ€™รฉlevage de bovin est encore de type extensif dans toutes les rรฉgions.
Le district de Manjakandriana, rรฉgion Vakinankaratra et Moyen- Ouest pratiquent ce type dโ€™รฉlevage de maniรจre semi- intensive. Lโ€™รฉlevage laitier intensif se trouve surtout dans les grandes exploitations ou grandes fermes. Par contre, les autres rรฉgions restantes le pratiquent encore de faรงon extensive .
Le mรฉtier dโ€™รฉleveur dans la rรฉgion Vakinankaratra y est parfaitement intรฉgrรฉ dans le systรจme de production des paysans, grรขce en particulier ร  une action de vulgarisation menรฉe pendant plus de 35ans par FIFAMANOR. Les actions de vulgarisation sont trรจs intenses pour lโ€™รฉlevage laitier par le centre ARMOR : 7 postes dโ€™insรฉminations de FIFAMANOR c’est-ร -dire la moitiรฉ des postes ont รฉtรฉ installรฉs dans la rรฉgion, 1615,3ha des surfaces fourragรจres ont รฉtรฉ cultivรฉs par les associations encadrรฉes par FIFAMANOR contre 4ha seulement pour Antananarivo, 153 associations ou groupement dโ€™รฉleveur contre 60 pour Antananarivo.

Pรขturage naturel et culture fourragรจre

Les surfaces de savane et pรขturages naturels de la Grande Ile sont relativement importants par rapport ร  son cheptel ruminant. Ainsi, lโ€™รฉlevage extensif est le systรจme de gestion le plus pratiquรฉ. Dans ce contexte, les รฉleveurs adoptent le mode dโ€™exploitation traditionnelle et profitent au maximum du phรฉnomรจne de croissance compensatrice des animaux au pรขturage. Pourtant, la restriction ou inexistence de surface pรขturable par la pratique intense des cultures vivriรจres et lโ€™extension de la ville, dans les zones pรฉriurbaines dโ€™Antananarivo entraรฎne les รฉleveurs ร  pratiquer la stabulation permanente. Cela oblige alors les fermiers ร  embaucher des mains dโ€™ล“uvres ou ร  acheter des herbes coupรฉes pour couvrir les besoins de leurs animaux .
En outre, pour la culture fourragรจre, les รฉleveurs malgaches nโ€™รฉchappent pas aux problรจmes que rencontrent les รฉleveurs du pays dโ€™Afrique. Si au Burkina Faso, les activitรฉs de production de culture vivriรจre, de rente et des fourrages paraissent antagonistes, les soles fourragรจres sont รฉtroites ne dรฉpassant pas guรจre 0,5 ha dans les รฉlevages traditionnels [1] ; il en est de mรชme pour Madagascar.
Dans la rรฉgion du Vakinankaratra, la culture fourragรจre est en concurrence avec les cultures de subsistance en saison pluvieuse et saison sรจche : 48,71% des รฉleveurs dispose une surface agricole supรฉrieure ร  1ha avec 13,8% ร  43,6% seulement des รฉleveurs consacrent une grande partie de leur surface agricole utile pour la culture fourragรจre pendant la saison pluvieuse et 5,13% ร  17,3% pendant la saison sรจche .
La culture fourragรจre, par contre, se dรฉveloppe bien dans les fermes laitiรจres des zones pรฉriurbaines dโ€™Antananarivo mais sur des surfaces trรจs rรฉduites ร  la mesure des petites exploitations.
En effet, les surfaces de pรขturage sont encore dโ€™exploitation communautaire et personne nโ€™a pour le moment intรฉrรชt ร  les amรฉliorer. Lโ€™amรฉlioration des techniques et lโ€™adรฉquation de la gestion des fourrages de contre-saison mรฉritent des solutions qui seront trรจs favorables ร  la production laitiรจre. FIFAMANOR reste le seul organisme qui assure de faรงon permanente la production et la commercialisation de semences fourragรจres.

Production laitiรจre

La capacitรฉ de production est aussi insuffisante et est saisonniรจre. Une vache laitiรจre ne produit que 15 ร  22 litres/ jour et elle diminue de 25 ร  50% en saison sรจche [8′]. Cette production baisse jusquโ€™ร  52% en hiver et sโ€™avรจre trรจs marquรฉe dans les zones nord et centre qui sont respectivement 53% et 55% [29]. La production laitiรจre est concentrรฉe sur les hauts plateaux et en particulier dans le ยซ triangle laitier ยป, dรฉlimitรฉ par Manjakandriana, Tsiroanomandidy et Ambalavao Tsienimparihy. La production nationale est estimรฉe ร  300 millions de litres/an [8′]. Certes, une augmentation a รฉtรฉ constatรฉe en 2007. Elle sโ€™affiche ร  60 500 000 litres contre 56 millions de litres en 2006.
La rรฉgion Vakinankaratra est la plus productrice avec une quantitรฉ de 2 486 litres/vache soit 31 725 260 litres/ an au total en 2006 selon FIFAMANOR. Elle bรฉnรฉficie des transformateurs artisanaux et deux grandes unitรฉs industrielles de ย transformation laitiรจre : SOCOLAIT et TIKO. Ce dernier collectait 95% de la production locale en 2002.

Etude de marchรฉ : Commercialisation- collecte- transformation a- Commercialisation La filiรจre lait est relativement segmentรฉe, une partie est autoconsommรฉe et une grande partie du lait est vendue frais aux consommateurs, et il existe aussi de nombreuses petites unitรฉs de transformation artisanale. Enfin, pour le segment industriel, la filiรจre est relativement concentrรฉe en avale avec lโ€™existence de 2 sociรฉtรฉs qui transforment le lait : TIKO et SOCOLAIT.
A Madagascar, la consommation de lait demeure faible, ร  raison de 5 litres/an/habitant si elle est de 25 litres/an/habitant en Afrique.
Les consommateurs de fromage, beurre et yaourt se concentrent dans la rรฉgion Analamanga et Vakinankaratra, reprรฉsentant plus de 50% de la consommation nationale. Diana et Alaotra Mangoro sont en seconde position. La consommation de lait est relativement bien repartie sur lโ€™ensemble du pays. Les rรฉgions du sud de Madagascar comme Anosy, Atsimo Andrefana ont une production traditionnelle de lait, compte pour 4ร 5% de la consommation nationale.
Du point de vue commerce, plus de 500 000 รฉleveurs vendent une partie de leur lait, dont 10 000 producteurs industriels ou artisanaux travaillant avec des races amรฉliorรฉes. 45% du lait commercialisรฉ ร  Madagascar est vendu dans les zones urbaines, la capitale Antananarivo, en consommant 18%. Les mรฉnages pauvres dโ€™Antananarivo ne semblent pas consommer du lait ou des produits laitiers.
Par ailleurs, actuellement, la production laitiรจre nationale ne satisfait pas la demande. On constate quโ€™il y a dโ€™importantes importations de lait et de crรจmes vers Madagascar essentiellement constituรฉs de lait en poudre utilisรฉ dans lโ€™industrie laitiรจre industrielle , variant de 2 500 ร  2 900 tonnes en 2004 – 2005 ( Importรฉ de divers pays dont lโ€™Inde et la Nouvelle- Zรฉlande).

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : ETUDE BIBLIOGREPHIQUE
1-1- POLITIQUES AGRICOLES DU DEVELOPPEMENT RURAL
1-1-1- Gรฉnรฉralitรฉs
1-1-2- Plan dโ€™Action pour le Dรฉveloppement Rural
1-2- PROJET ET PROGRAMME DU DEVELOPPEMENT RURAL
1-2-1- Gรฉnรฉralitรฉs
1-2-2- Projet de Soutien pour le Dรฉveloppement Rural
1-2-3- Problรจmes au niveau des Projets et Programmes
1-3- ACTIONS DU DEVELOPPEMENT LAITIER
1-4- ORGANISATIONS PAYSANNES
1-4-1- Gรฉnรฉralitรฉs
1-4-2- Problรจmes des Organisations
1-5- FILIERE LAITIERE
1-5-1- Au niveau mondial
1-5-2- A Madagascar
1-6- PROBLEMES DANS L’ELEVAGE LAITIER
1-6-1- Situation du monde rural
1-6-2- Producteurs
1-6-3- Collecteurs
1-6-4- Grossistes et dรฉtaillants
1-6-5- Transformateurs
1-6-6- Consommateurs
CHAPITRE 2: MATERIELS ET METHODES
2-1- MATERIELS
2-1-1- Zone d’รฉtude
2-1-2- Sous projet vache laitiรจre dans le district
2-1-3- Prestataire de service
2-1-4- Organisations Paysannes
-2- METHODES
2-1- Organisation de l’รฉtude
2-2- Paramรจtres dโ€™รฉtude
-2-3- Echantillonnage
-2-4- Traitement des donnรฉes
-2-5- Limites d’รฉtudes
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
3-1- LIEUX Dโ€™IMPLANTAT ION DU SOUS PROJET
3-1-1- Enclavement de la zone
3-1-2- Environnement des sous projet
Conclusion partielle
3-2- PRESTATAIRE DE SERVICE
3-2-1- Approche comparative sur lโ€™identification des PS
3-2-2- Dรฉmarches dโ€™intervention pendant les phases du sous projet
3-2-3- Approche de formation
3-2-4- Approche d’intervention
Conclusion partielle
3-3- ORGANISATION PAYSANNE
3-3-1- Statut de l’Organisation Paysanne
3-3-2- Organisation des membres
Conclusion partielle
3-4- ETUDE ZOOTECNIQUE
3-4-1- Cheptel laitier
3-4-2- Bรขtiment d’รฉlevage : Conception de lโ€™รฉtable
3-4-3- Alimentation animale
3-4-4- Conduite de la reproduction et de la traite
3-4-5- Production
3-4-6- Conduite sanitaire
Conclusion partielle
3-5- GESTION FINANCIERE DES SOUS PROJETS
3-5-1- Etats financiers prรฉvisionnels
3-5-2- Rรฉalisation financiรจre
3-5-3- Rรฉsultat financier
Conclusion partielle
CHAPITRE 4 : SYNTHESES ET PROPOSTIONS D’AMELIORATIONS
4-1- SYNTHESES DES RESULTATSโ€ฆ
4-2- PROPOSITIONS D’AMELIORATIONS
4-2-1- Maรฎtrise de la sรฉlection de dossier
4-2-2- Sensibilisation des OP
4-2-3- Renforcement de capacite
4-2-4- Contrรดle et suivi renforcรฉs
4-2-5- Amรฉlioration du mode dโ€™acquisition des vaches laitiรจres
4-2-6- Amรฉlioration de la conduite dโ€™รฉlevage
4-2-7- Dรฉblocage des fonds ร  temps
4-2-8- Subvention des intrants et aide par lโ€™Etat
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE ANNEXES

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