Charte de l’environnement

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Caractérisation du milieu récepteur:

Délimitation de la zone d’étude:

Le Parc National Ankarafantsika est situé au nord-ouest de Madagascar plus précisément dans la région Boeny, à 450 kilomètres d’Antananarivo et à 115 kilomètres de la ville de Mahajanga sur la Route Nationale N° 4.
D’après le décret 2002-798, portant changement de statut, le Parc a une superficie de 130 026 ha, traversée par la route national N°4. A l’origine il est composé de deux aires protégées adjacentes situées de par et d’autre de la RN4 avec, à l’Est la Réserve Naturelle Intégrale (RNI) d’Ankarafantsika d’une superficie de 61 210ha, à l’Ouest et en partie à l’Est la Réserve Forestière (RF) d’ Ankarafantsika d’une superficie de 75 000ha. Dans la Réserve Forestière, se trouve la Station Forestière d’Ampijoroa. Ces deux Aires Protégées forment par la suite le Parc National Ankarafantsika qui, actuellement est limité à l’Ouest par le fleuve Betsiboka et à l’Est par celui de Mahajamba.
Ankarafantsika est situé dans la circonscription administrative de la province de Mahajanga et se trouve à cheval entre deux districts qui sont ceux de Marovoay et d’Ambato-Boeni.

La situation administrative et juridique informe que la Réserve Naturelle Intégrale a été créée par le décret du 31-12-1927 et reclassée par le décret N° 66-242 du 30-06-1966. L’objectif de ce décret était de protéger la flore et la faune en interdisant toute exploitation dans la RNI. La Réserve Forestière d’Ankarafantsika a été créée par décret du 24-12-1929. La loi y autorise plusieurs utilisations exceptées l’agriculture et l’occupation humaine. Il a été convenu lors du conseil d’administration du PCDI Ankarafantsika en avril 1997, que les deux réserves seraient déclassées et reclassées dans leur totalité en Parc National Ankarafantsika permettant ainsi une valorisation écotouristique et une gestion plus appropriée. La procédure de déclassement a été entamée le 10 mars 1998 et le décret de création du Parc National Ankarafantsika a été prévu pour l’année 2001. Ce changement de statut permettra des utilisations multiples dans le parc national tant qu’elles n’entrent pas en conflit avec les objectifs de conservation.
Un restaurant sera implanté sur une surface totale de 200 m2 environ qui se trouve dans la zone de service de l’unité de gestion de l’aire protégée d’Ankarafantsika située à Ampijoroa.
Le lieu d’implantation se situera à 150 mètres de l’entrée du parc, en face du centre d’interprétation. Le lac se trouvera ainsi derrière le site du futur restaurant.
Non loin de ce lieu se trouvent, la Durrell Wildlife Conservation Trust (DWCT), une station d’élevage en captivité des espèces de tortues ainsi qu’un bloc sanitaire comprenant 6 toilettes dont 3 à la turque et 3 à l’anglaise, 6 douches, 6 lavabos et 2 bassins a été construit, une infrastructure pouvant satisfaire aux besoins des futurs clients.

Description du milieu récepteur:

Généralités:

La région du parc se caractérise par un mélange de forêts sèches caducifoliées perdant ses feuilles en saison sèche (une adaptation destinée à économiser de l’eau) et de forêts humides des marécages à raphia et de savanes, ainsi que de nombreux habitats aquatiques.
La forêt d’Ankarafantsika est le cadre de manifestations liées au culte traditionnel des ancêtres, perpétré par la population riveraine.
D’où une grande diversité faunistique, botanique et culturelle.

Milieu physique:

– Climat:
La région du parc national Ankarafantsika est caractérisée par un climat chaud et pluvieux avec une longue période sèche, s’étalant généralement du mois de mai au mois d’octobre et une période humide marquée par des averses locales de fortes intensités et aussi par des passages de perturbations cycloniques entraînant des pluies abondantes.
– Température:
La température moyenne varie entre 24 et 29°C. Le mois d’octobre est le mois le plus chaud avec une moyenne des températures maximales de 37,5°C. A l’opposé, les températures les plus basses se situent les mois de juillet et août. Elles peuvent descendre jusqu’à 17°C au petit matin.
– Vent:
Deux types de vents peuvent être rencontrés dans la région du parc:
 Les Moussons: vents humides de secteur Nord-ouest provoquant des pluies du mois d’octobre au mois de mars
 Les Alizés: vents de secteur Sud-est déchargeant leur humidité sur le versant oriental du pays, transformés en vents secs durant leur passage sur le versant occidental, du mois d’avril au mois de septembre.
– Relief:
Le Parc National Ankarafantsika se trouve sur un plateau dont l’altitude s’élève à environ 250 mètres au-dessus des plaines environnantes. Les pentes du plateau sont plutôt faibles d’environ 3 à 5% tandisque les bords Est et Sud sont abrupts et se présentent même sous forme de falaise en certains endroits. Dans les parties Nord et Ouest, les bords deviennent moins escarpés.
– Hydrographie:
Le plateau est découpé par plusieurs cours d’eau dont la plupart coule du Sud-Est vers le Nord-Ouest avec une pente moyenne de l’ordre de 4%.

Le parc contient aussi un nombre important de lacs dont: Ravelobe, Antsilamba, Antsiloky, Tsimaloto, Ankomakoma, Komandria et de nombreuses zones marécageuses à l’extrême Est et à l’Ouest du Parc.
– Géologie et pédologie:
Le massif forestier du Parc National Ankarafantsika se trouve sur des formations sédimentaires du bassin de Majunga. Les couches géologiques sont formées de calcaires, de grès, de sables, de marnes, de basaltes et de gneiss qui se sont déposés de façon monoclinale avec de faible pendage.
Les chaînes du Crétacé de l’Ankarafantsika étaient auparavant recouvertes par des sols sableux ou rocailleux.
En se basant sur la nature et les propriétés des matériaux originels existants, on peut distinguer:
 Les sols dits « évolués »: ce sont des sols ferrugineux tropicaux
 Les sols « peu ou pas évolués »: il s’agit de sols d’apport divers qui se sont formés des colluvions et des sables blancs. Ce type de sol occupe presque tous les plateaux de l’Ankarafantsika.
 Les sols hydromorphes qui sont issus de certains calcaires d’alluvions et qui renferment des débris végétaux en voie de décomposition. Ce dernier type est essentiellement localisé dans les dépressions. Ce sont les sols argileux des bas fonds.

Milieu biologique:

Ecologie végétale:
La forêt d’Ankarafantsika est typiquement une forêt dense sèche tropicale, caducifoliée dont les espèces développent des caractères d’adaptation au milieu sec. Plus de 800 espèces de plantes ont été recensées dont 89% endémiques. La végétation est dominée par le commiphora et dalbergia. On y trouve également des baobabs majestueux (Adansonia madagascariensis boinaiensis) qui ne se trouvent nulle part ailleurs ainsi que des pachypodium, des plantes adaptées dans les zones sablonneuses.
IL y a 3 types de forêts dans le Parc National Ankarafantsika:
– les forêts peu ou pas dégradées
– les forêts dégradées
– les savanes
Les forêts peu ou pas dégradées se présentent sous 4 formes:
 Forêt dense caducifoliée où les arbres sont dépourvus de feuilles en saison sèche: présente dans les vallées, au bord des lacs, sur les versants, sur les replats sommitaux et sur les sables blancs
 Forêt de marécage: qui se trouve dans les dépressions ou les vallées temporairement inondées
 Forêt ripicole: qui est une forêt assez haute et typique des bas-fonds le long des rivières et des marécages
 Fourré de xérophyte sur le sable blanc: qui est une végétation propre aux stations plus arides caractérisé par l’abondance de formes xérophytes
Concernant les forêts dites dégradées, elles se trouvent sur trois zones et se présentent sous forme de forêt sèche semi caducifoliée dégradée.

Ces forêts sont présentes sur les versants, dans les vallées et dépressions:
– Sur les versants: les caractéristiques d’adaptation des espèces sont généralement les mêmes que pour les forêts peu ou pas dégradées. Toutefois des espèces colonisatrices apparaissent dans les inventaires et la structure verticale des forêts est en fonction du type de dégradation (en trouées ou sur des grandes surfaces)
– Dans les vallées et dépressions:
 sur les bas fonds orientés Sud ouest: la forêt y est caractérisée par une strate d’émergent (16 m de hauteur), une strate intermédiaire dense avec un feuillage réduit et une strate de sous-bois assez claire
 sur le bas fonds orientés Nord ouest: la forêt est caractérisée par une formation comportant une strate d’émergent de 16 à 20m de haut, une strate intermédiaire et une strate herbacée
 forêt sur méandre: elle est située replat entre deux ruisseaux. Cette forêt est caractérisée par une strate émergente, une strate de canopée plafonnant à 12m de hauteur et une strate de sous bois
– Sur les vallées ensablées: du fait de l’accumulation de sable suite à l’érosion seules les tiges de grandes tailles peuvent se maintenir. La forêt comporte les strates suivantes: émergents, sous bois. La strate herbacée est quasi-absente car ensevelie par les couches de sable
– Forêt sèche semi caducifoliée dégradée: c’est une végétation relativement basse où les petites tiges dominent. Elle est toujours stratifiée: la strate des émergents atteint 12m de haut. La strate intermédiaire est caractérisée par un peuplement de petites tiges. L’adaptation à l’aridité du climat est toujours très accentuée dans cet étage. Le sous-bois est aussi présent.
Les savanes:
Ce sont des savanes herbeuses, arbustives ou arborées. Certaines savanes sont considérées comme naturelles et sont donc à conserver comme habitat.
Ecologie animale:
Ankarafantsika abrite une faune très importante, intéressant ainsi de très près les chercheurs et touristes du monde entier. Plusieurs espèces menacées se trouvent dans le parc. Parmi cette faune on distingue:
 les oiseaux et ses espèces rares: le Parc abrite 129 espèces d’oiseaux dont 57% sont endémiques de l’île:
– Vanga van dam (Xenopirostris damii), une espèce indicatrice de forêt intacte.
– Les Couas et les Mésites sont également des espèces de forêt, tandis que les faucons et les deux espèces de Caprimulgidae (oiseaux de proies nocturnes) ont comme habitat les savanes.
– Les espèces d’oiseaux d’eau douce qui sont également présentes dans les lacs sacrés.

Description du projet:

 Définition du projet:

Une création d’un restaurant sur pilotis appelé «CANOPEE» est prévue dans le site de la zone de service du Parc National Ankarafantsika, Fokontany Ampijoroan’ala, commune rurale de Marosakoa, District de MAROVOAY, Faritany de MAHAJANGA.
La vue panoramique remarquable à partir de ce site a entraîné sa sélection. L’augmentation significative du nombre des touristes vers le milieu des années 1997 a rendu nécessaire l’accroissement et l’amélioration des infrastructures existantes. Le parc est devenu ainsi une des principales attractions touristiques de la région de Mahajanga.
Le contrat est mis sous condition suivante:
– Suivi et contrôle des travaux: Il est demandé au Maître d’œuvre:
 un contrôle stricte dans l’exécution des travaux et une forte présence sur le chantier
 une supervision étroite de l’exécution des travaux de construction des bâtiments;
 un respect des normes et des termes des cahiers de charges dans la réalisation des travaux.
Le projet sera financé par la Coopération GERMANO-MALGACHE suivant apport financier Phase II- N°2002 65-215 et 2002 70-090.

Le délai d’exécution sera de 14 semaines et le planning de réalisation des travaux est le suivant:
– les travaux ont débuté le 1er juin et ont été terminé le 30 septembre 2005, suivant le planning pré-établi et signé par les deux parties. Concernant la nature des prix, c’est un contrat à prix global et forfaitaire dont les montants seront exprimés en Ariary.
Le contrat est soumis au régime fiscal du droit commun.
Pour la monnaie de compte et la monnaie de paiement; les travaux, objets du contrat sont estimés en Ariary et payables en Ariary. Le montant total est estimé Hors Taxes (HT) et Toutes Taxes comprises (TTC), étant convenu que le bailleur de fonds la KFW par convention intergouvernementale ne règlera que le montant Hors taxes. La TVA sera régularisée ultérieurement par le gouvernement malgache.

Phase de préparation:

L’ANGAP en tant qu’institution gestionnaire du réseau national des Aires Protégées de Madagascar, a pour mission d’établir, de conserver et gérer de manière durable un réseau national de parcs et réserves représentatifs de la diversité biologique et du patrimoine naturel propre à Madagascar. Vu cette mission, l’ANGAP et le Parc National Ankarafantsika déclaré officiellement comme tel suivant le décret n° 2002-708 du 7 août 2002 décident d’acquérir un site dans la zone de service du parc afin de satisfaire la demande des touristes.
Le plan d’aménagement montre que le restaurant sera de construction simple, résistante, esthétique et facile à entretenir. En plus, il sera très fonctionnel, très aéré, vaste et donnant une vue panoramique du côté de la forêt, à la hauteur de la canopée.
Le restaurant sera d’un seul niveau d’une surface totale au sol d’environ 200 m2, dont les deux tiers seront constitués d’une dalle en béton armée, et le tiers, d’une terrasse en parquet bois dur:
– Terrasse interne carrelée de 85 m2 environ
– Terrasse en palissandre côté forêt de 70m2
La chape béton du restaurant sera solide, recouverte d’un carrelage non glissant de qualité.
La charpente sera avant tout rustique, résistante et très esthétique. Les piliers de soutènement périphériques seront en béton armé, mais toute la charpente sera en bois.
Toujours dans la phase préparatoire, quelques arbres ou arbustes vont être coupés. Mais aucun de ces derniers ne seront coupé sans autorisation de la Direction du parc.
L’aménagement des accès et du terrain n’est plus nécessaire sur une grande partie; environ 1/3 du terrain seulement a besoin d’être aménagé.

Phase de construction:

Activités préparatoires:
Comme le site où aura lieu la construction des infrastructures temporaires est presque nu, alors le site ne nécessite plus aucun aménagement. La construction du campement pour l’équipe de travail sera faite en tôle. La porte et la fenêtre seront en bois. Cette construction se fera devant la grande construction du restaurant afin que l’équipe puisse suivre et contrôler leur travail.
Construction des bâtiments:
Le plan et architecture des infrastructures permanentes à construire sont définis comme suit:
– Le restaurant: il sera construit sur des fondations solides (pilotis en béton armé), l’ensemble posé sur des semelles permettant une bonne résistance et aération.
 la terrasse: elle sera supportée aussi par des piliers en béton de grande résistance, afin de positionner la terrasse à environ deux mètres cinquante du sol, à hauteur de la basse canopée et permettre une vision plongeante sur la forêt. Des arbres seront intégrés dans la terrasse, traversant le plancher. Une poutrelle métallique transversale permettra de boulonner les traverses de palissandre (2,50m de long par cm d’épaisseur) et éviter le pourrissement.
 une rambarde de 41 mètres sera placée, autour du restaurant, mais dont la structure n’est pas encore définie. Cet investissement sera défini en cours du chantier. La réalisation sera faite, soit en bois d’œuvre, soit en matériaux métalliques.
Dans tous les cas, la résistance et esthétique seront appliquées de rigueur.

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Table des matières

LISTE DES ANNEXES
INTRODUCTION
PARTIE I CRITERES GENERAUX
1. Caractéristiques de l’étude d’impact
2. Exigence gouvernementale
2.1 Charte de l’environnement
2.2 Décret MECIE
2.3 Réglementation et texte en vigueur
3. Méthodologie
3.1 Collecte des données
3.1.1 Documentation
3.1.2 Enquêtes
PARTIE II CONTENU DE L’ETUDE D’IMPACT
1. Mise en contexte du projet
1.1 Présentation du promoteur
1.2 Contexte et justification du projet
2. Caractérisation du milieu récepteur
2.1 Délimitation de la zone d’étude
V2.2 Description du milieu récepteur
2.2.1 Généralité
2.2.2 Milieu physique
2.2.3 Milieu biologique
2.2.4 Milieu humain
2.2.4.1 Ampijoroa
2.2.4.2 Ambodimanga
3. Description du projet
3.1 Définition du projet
3.2 Phase de préparation
3.3 Phase de construction
3.4 Phase d’exploitation
4. Identification des composantes pertinentes de l’environnement
5. Analyse des impacts du projet
5.1 Impacts probables du projet
5.2 Matrice descriptive des impacts
6. Présentation des impacts majeurs
7. Mesures d’atténuation
7.1 Mesures d’atténuation
8. Programme de surveillance et de suivi
8.1 Définition et objectif
9. Analyse coûts avantages du projet
9.1 Valeur actuelle nette
9.2 Taux de rentabilité interne
9.3 Indice de profitabilité
9.4 Délai de Récupération des Capitaux Investis
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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