Charbon et problème d’approvisionnement en eau

Madagascar est connu pour ses abondantes ressources naturelles en général et la richesse de son sous-sol en particulier. Les ressources en eau sont importantes à Madagascar. Une étude effectuée en 2012 a relevé que, la Grande île dispose de 355 milliards m3 d’eau de surface et 140milliards m3 d’eau sous terraine. Seuls 42,63% de la population malgache accèdent à l’eau. Nous rejetons dans la mer environ 10m3 d’eau par seconde que nous pouvons assurer l’approvisionnement en eau dans les régions qui en manquent.

En particulier, la région Sud-ouest de Madagascar qui est une zone semiaride, a connu une grande difficulté en secteur d’approvisionnement en eau en termes de quantité et de qualité. Ses ressources en eau sont si moins nombreuses et se sont taries pendant la saison sèche qui dure en moyenne de 7 à 8 mois par an. Un important effort financier soutenu de la part du gouvernement avec ses partenaires est nécessaire pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement (OMD) qui vise un taux d’accès à l’eau potable de 65% à cette année (horizon 2015).

Localisation du projet

La propriété Minière se trouve dans l’ancienne Province de Toliary, dans la Région Sud Ouest de Madagascar à environ 1000 Kilomètre de la Capitale Antananarivo. A partir de Toliara, le site en question est accessible en voiture 4×4 pour environ 210 kilomètres de routes dont 70 kilomètres seulement est goudronné. A l’Intérieur de la Propriété Minière, on peut se déplacer à l’aide d’une voiture mais toujours limitée au genre 4×4. Les alentours du site sont peu habités avec des populations concentrées sur quelques villages éparpillés.

Les composants du projet qui ont besoin d’eau 

Ce grand projet minier industriel est constitué de plusieurs composantes qui ont besoin une grande quantité d’eau. En effet, il faudra construire un village minier pour héberger environ 3000 travailleurs tels que ouvriers, cadres, expatriés, etc. Le port d’exportation sera construit au large de Soalara. Il faudra assurer le ravitaillement en eau des grands navires. Les besoins en énergie électrique seront assurés par une station thermique à charbon qui sera aussi à mettre en place. Un certain volume d’eau est utile pour le refroidissement de cette station. De cette extraction, les charbons passeront dans une unité de traitement comprenant le concassage, le lavage. C’est ici que le besoin en eau sera important.

D’après les études faites, l’exploitation industrielle du gisement de charbon de terre de Sakoa nécessite un grand volume d’eau, estimé à environ 45000 m3 par jour pour couvrir les besoins des ses différentes composantes.

Analyse socio-économique

L’analyse socio-économique permet de juger du bénéfice du projet pour la collectivité et de comparer les différentes options étudiées. Elle constitue un élément d’aide à la décision.

En effet, elle est une méthodologie dont le but est d’évaluer les coûts et les bénéfices d’une mesure pour la société, en comparant ce qui se passera si la mesure est mise en œuvre et si elle ne l’est pas. L’analyse socio-économique est utile et pertinente pour éclairer les débats et appuyer la décision de politique publique. Son rôle ne permet pas « de choisir » mais contribue (très modestement) à éclairer la décision publique.

Le bilan socio-économique d’un projet permet de déterminer sa rentabilité et la valeur ajoutée créée, en tenant compte des coûts d’investissement des infrastructures et du matériel, et en évaluant les avantages et les inconvénients qu’il engendre, pour chaque type d’acteur de la collectivité intéressé par le projet.

Il consiste à :

• quantifier et monétariser les impacts du projet (avantages et inconvénients) recensés pour chacun des membres de la collectivité intéressés par le projet : État, usagers, entreprises et autres membres de la collectivité,
• calculer les indicateurs-clés de rentabilité, notamment le bénéfice actualisé (ou valeur nette actualisée) et le taux de rentabilité économique .

Les résultats obtenus sont utilisés pour déterminer un équilibre, équivalent à l’équilibre en théorie de jeu, qui, selon le mathématicien du 1950 John Nash, désigne une situation où chacun des participants maximise ses gains compte tenu du choix des autres.

Les années récentes enregistrent une mobilisation croissante des méthodes et outils d’analyse socio-économique par les acteurs de la gestion de l’eau à l’échelle des territoires. Ces analyses sont utiles, que ce soit en début de procédure pour expliciter la relation entre gestion de l’eau, usages de l’eau et activités économiques du territoire objet du projet, ou en fin de procédure pour l’estimation du coût des actions générées par le projet ou pour évaluer ses avantages. L’évaluation permet d’éclairer et de comprendre l’articulation entre développement socio-économique d’un territoire et gestion des ressources en eau, que ce soit dans la situation actuelle ou dans le futur, et pour différentes options de développement du territoire ; Elle permet de repositionner les enjeux de gestion des ressources en eau dans le contexte de l’aménagement du territoire .

Les cinq étapes de l’analyse socio-économique (ASE) :
– Définir les objectifs de l’ASE (motif de sa préparation)
– Définir la portée (limite) de l’ASE (quels sont les scénarios « utilisation demandée» et « non-utilisation » et quelles sont les chaines d’approvisionnement concernées)
– Identifier et évaluer les impacts (quels sont les impacts attendus c’està-dire quelles sont les différences entre le scénario « utilisation demandée » et le scénario « non-utilisation »)
– Interprétation et conclusions (regroupement des impacts sur la santé humaine, l’environnement, l’économie, la société et d’autres domaines pour évaluer les bénéfices et coûts nets)
– Présenter les résultats (rédaction d’un rapport qui documente de manière transparente les résultats et hypothèses utilisés dans l’analyse). .

Analyse coût-avantage 

L’analyse coûts-avantages est une méthode pour identifier et exprimer en valeur monétaire tous les effets engendrés par des politiques ou projets gouvernementaux. L’analyse permet de sélectionner les actions les moins coûteuses permettant d’atteindre l’équilibre quantitatif des ressources en eau.

L’analyse« AFOM » ou « SWOT »

L’analyse AFOM (Atouts – Faiblesses – Opportunités – Menaces) ou SWOT (Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) est un outil d’analyse stratégique. Il combine l’étude des forces et des faiblesses d’une organisation, d’un territoire, d’un secteur, etc. avec celle des opportunités et des menaces de son environnement, afin d’aider à la définition d’une stratégie de développement. Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les facteurs internes et externes, en maximisant les potentiels des forces et des opportunités et en minimisant les effets des faiblesses et des menaces. L’analyse SWOT permet d’identifier les axes stratégiques à développer. Bien qu’avant tout destinée à la planification, l’analyse SWOT peut servir à vérifier que la stratégie mise en place constitue une réponse satisfaisante à la situation décrite par l’analyse.

L’analyse SWOT étant basée sur le jugement des participants, elle est par nature subjective et qualitative.

Système d’Information Géographique 

Un Système d’Information Géographique (SIG) est un système d’information capable d’organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. La représentation est généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant des variations temporelles sur un territoire sont possibles.

L’information géographique peut être définie comme l’ensemble de la description d’un objet et de sa position géographique à la surface de la Terre. Les données géographiques possèdent quatre composantes :
• les données géométriques renvoient à la forme et à la localisation des objets ou phénomènes ;
• les données descriptives (qui font partie des données attributaires) renvoient à l’ensemble des attributs descriptifs des objets et phénomènes à l’exception de la forme et de la localisation ;
• les données graphiques renvoient aux paramètres d’affichage des objets (type de trait, couleur…) ;
• les métadonnées associées, c’est-à-dire les données sur les données (date d’acquisition, nom du propriétaire, méthodes d’acquisition…).

L’usage courant du système d’information géographique est la représentation plus ou moins réaliste de l’environnement spatial en se basant sur des primitives géométriques : points, des vecteurs (arcs), des polygones ou des maillages (raster). À ces primitives sont associées des informations attributaires telles que la nature (route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information contextuelle (nombre d’habitants, type ou superficie d’une commune par ex.).

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Table des matières

INTRODUCTION
Chapitre 1 : MISE EN CONTEXTE
I. Localisation du projet
II. Problématique
Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET OUTILS
I. METHODOLOGIE
II. OUTILS
Chapitre 3 : APPLICATIONS ET RESULTATS
I. Les AEP à Madagascar
II. Cas des AEP Sud ouest
III. L’AEP de Sakoa par la société PAM
Chapitre 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATION
CONCLUSION
Bibliographie/webographie
ANNEXES

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