CHANGEMENT DE LA PRATIQUE ENSEIGNANTE

CHANGEMENT DE LA PRATIQUE ENSEIGNANTE

Milieu naturel parfois défavorisant à l’éducation

La commune urbaine de Fianarantsoa a un climat tropical d’altitude qui se caractérise par des températures moins élevées que dans le reste du pays (température moyenne annuelle varie de 18 à19°C). On remarque aussi que cette commune ne peut pas échapper au réchauffement climatique. En effet, la précipitation diminue d’année en année (de 1985 à 2006, elle passe de 1310 mm à 1025mm) (5). Cela va entraîner une régression de production agricole. En plus, l’infertilité du sol ferralitique aggrave cette situation. C’est pourquoi la récolte n’arrive pas à satisfaire le besoin alimentaire des paysans. Compte tenu de ce problème, les élèves ne sont pas bien nourris d’où leur démotivation scolaire.
Le relief accidenté de la ville ne permet pas la construction de nouvelle infrastructure routière. Or, la plupart des élèves et des professeurs habitent loin du collège. Ils sont obligés de faire de long trajet pour rejoindre ce dernier. D’où la fatigue qui entrave la bonne marche de l’enseignement. En plus, les élèves subissent de difficulté à se déplacer suite à la montée des eaux lors de période cyclonique, la ville de Fianarantsoa est traversée par le fleuve Matsiatra dans sa partie nord. Ce fleuve déborde lors de la période cyclonique. Le passage de cyclone handicape l’enseignement. Pendant la période cyclonique, le taux d’absence augmente beaucoup (décembre – mars). « La dégradation des routes et des pistes … en saison de pluie démotivent aussi bien les enseignants que les élèves »6. La crue entrave l’enseignement. Beaucoup d’élèves n’arrivent pas à l’école parce que leurs domiciles se situent loin du collège. Certains d’entre eux traversent des rivières pour arriver en classe (rivière Matsiatra, Tsiandanitra). Les routes sont impraticables. Les parents ont peur des accidents causés par la crue, ils retiennent leurs enfants à la maison. Même leurs professeurs restent chez eux. Les absences pendant cette période influencent sur l’enseignement. Le programme scolaire n’est pas terminé à temps. D’où le faible taux de réussite au BEPC.
En effet, la communication entre les différents quartiers et la ville s’avère difficile. Cela a un impact négatif sur l’enseignement parce que les élèves et les professeurs ne peuvent pas rejoindre le collège. Le taux d’absence augmente beaucoup durant cette période.

Cadre économique défavorable à l’enseignement

Fianarantsoa est une ville, cependant l’agriculture y tient encore une grande place.Elle occupe 51% de la population à Fianarantsoa (PCD 2007). Malgré l’importance de cette activité, le revenu des paysans est insuffisant. Ils ne peuvent pas subvenir à leurs besoins (scolarité des enfants, nourritures,…). Cette situation influe sur l’enseignement.Concernant l’élevage, c’est l’élevage des boeufs qui prédomine à Fianarantsoa. Les boeufs sont très utiles dans la vie quotidienne des Betsileo. Ce sont des moyens de production, leurs déchets sont employés pour fertiliser le sol (engrais).Sur le plan social, ces animaux tiennent une place importante lors des évènements sociaux et religieux. On immole toujours du boeuf lors d’un décès, de l’exhumation, du mariage, de la circoncision. Compte tenu de l’importance du zébu dans la société betsileo, les paysans lui apportent beaucoup de soins. Les enfants s’occupent du gardiennage du troupeau. Il arrive parfois que les élèves s’absentent pour faire cette activité. Or, cela a un effet négatif dans la bonne marche de l’enseignement.

L’Implantation des premières écoles à Fianarantsoa

L’installation des écoles à Fianarantsoa est parallèle à celle des églises. D’abord les missionnaires fondent des églises puis ils construisent des écoles à côté de ces églises. Ces premières écoles se situent dans la place du Rova lieu où se place l’ancienne ville de Fianarantsoa. Ces premières écoles ont été créées avant 1946.D’abord, la mission catholique venant de France, s’installe à Antananambony (Ambozontany). Elle y ouvre une école primaire en 1871. Cette école est dirigée par la communauté de Jésus et elle s’appelle « Ecole Saint Joseph ». En 1874, elle prend le nom : « Collège Saint Joseph », car l’établissement reçoit aussi des élèves de 1er cycle du secondaire. De 1887à 1922, le collège est administré par les Frères des écoles chrétiennes. En 1922, les Frères Jésuites sont de retour, reprennent la direction du collège jusqu’en 1946. Depuis 1946, les Frères du Sacre Coeur ont pris la responsabilité de ce Collège. Ce Collège forme les élèves de la classe de 6ème en Terminale jusqu’à nos jours et porte le nom de Collège Saint Joseph Ambozontany Fianarantsoa.Ensuite, la mission protestante norvégienne s’implante à Masombahoaka (Antananambony). Elle y ouvre une école primaire en 1891. C’est une école primaire indigène mixte. Elle s’appelle « Ecole Luthérienne Masombahoaka ». en 1954, cette école se transforme en Collège. Il reçoit des élèves de l’enseignement secondaire et s’appelle Collège privé mixte Masombahoaka. A partir de 1954, il devient collège Normal Luthérien car il forme aussi des instituteurs. En 1983, faute de budget, l’Ecole Normale est supprimée. En 2002, il porte le nom du Lycée Luthérien Masombahoaka, s’occupe de l’éducation primaire, secondaire du 1er et 2nd cycle. En 2003, le Lycée ouvre l’enseignement technique.Enfin, la mission protestante d’Angleterre s’installe à Ambozontany en 1896 mais elle n’ouvre pas une école qu’en 1900. C’est une école primaire, elle s’appelle « Ecole Rabot Sainte Etienne ». En 1933, l’école comporte aussi une Ecole Normale.En 1936, la section technique agricole est également ouverte.En 1964, avec l’avènement de l’indépendance, l’école porte le nom « Kolejy Ranjavola ». Il forme les élèves de classe de 6ème en terminale jusqu’à nos jours. Bon nombre des personnages célèbres ont fréquenté ce Collège comme : Jean Ralaimongo, Docteur Ravoahangy Andrianavalona, Laurent Botokeky …..
Ces trois établissements confessionnels s’occupent de l’enseignement à Fianarantsoa jusqu’à l’installation des écoles publiques.

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PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL
CHAPITRE I : CONTEXTE GEOGRAPHIQUE
CHAPITRE II CONTEXTE HISTORIQUE
CHAPITRE III: ASPECTS THEORIQUES DE L’EVALUATION
CHAPITRE IV : LE BEPC UN TYPE D’EVALUATION
CHAPITRE V : LA DREN HAUTE MATSIATRA ET LA CISCO DE FIANARANTSOA
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
DEUXIEME PARTIE : LE CEG JOËL RAKOTOMALALA ET LES ORIGINES DE L’INEFFICACITE AU BEPC
CHAPITRE I : ORGANISATION GENERALE DU CEG
CHAPITRE II : LE PERSONNEL ENSEIGNANT
CHAPITRE III L’ENSEIGNEMENT ET LA PRATIQUE ENSEIGNANTE
CHAPITRE IV : LES ELEVES : DES CONDITIONS DEFAVORABLES AUX ETUDES
CHAPITRE V : DESORGANISATION DU CEG ET DU MINISTERE
CHAPITRE VI LE BEPC : DES MAUVAIS RESULTATS
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR
CHAPITRE I : CHANGEMENT DE LA PRATIQUE ENSEIGNANTE
CHAPITRE II : REORGANISATION AU NIVEAU DU MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE ET DU CEG
CHAPITRE III : RENOVATION AU NIVEAU DE LA SOCIETE
CONCLUSION DE LA TROISIEME PARTIE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE