Cesar et l’afrique de 49 a 44 avant j. c

L’Afrique et l’Italie, de par leur situation géographique représentent les deux battants ouverts de la même porte qu’est la Méditerranée. C’est cette même Méditerranée qui est la cause première de l’entrecroisement de leur histoire. L’histoire de l’Afrique du Nord s’était imbriquée dans celle de l’Italie et cela du fait des guerres puniques nées de la rivalité entre Carthage et Rome qui se disputaient le contrôle de la Méditerranée. L’Afrique, semble-t-il, n’intéressait pas les Italiens. Pour certains d’entre eux, elle était un pays inhospitalier et redoutable. Cela a toujours été le jugement que l’on portait sur les régions africaines au sujet desquelles on manquait d’informations. L’intérieur de l’Afrique, pour les premiers Européens arrivés sur les côtes, était une zone de forêts denses où il n’existait que des singes, des serpents, des fauves, toutes sortes de monstres …

Salluste dit qu’en Afrique la mer est orageuse, la terre mauvaise, les côtes offrent peu de ports, le sol est fertile en céréales, bon pour l’élevage, dépouillé d’arbres, les pluies et les sources y sont rares. Les hommes sont robustes, sains et légers à la course, durs au travail : à l’exception de ceux que moissonne le fer ou la dent à bêtes féroces, la plupart meurt de vieillesse, car il est rare que la maladie les emporte. En revanche, on y trouva une énorme quantité d’animaux malfaisants . Les premiers habitants de l’Afrique du Nord furent les Gétules et les Libyens, peuples farouches et grossiers qui se nourrissaient de la chair des animaux sauvages et broutaient l’herbe comme des troupeaux .

Rome, après sa victoire sur Carthage s’installe le long de la côte de l’Afrique du Nord en tant que puissance dominante. L’intérêt que Rome portait à l’Afrique au début se limitait exclusivement à la production de vivres et sa politique administrative et militaire était axée sur cet objectif. Le commerce africain n’avait jamais tenu une place importante à ses yeux. Ses besoins en or, en esclaves, animaux sauvages et ivoire étaient considérables, mais elle en était bien pourvue sans qu’il lui fût nécessaire de se tourner vers des sources transsahariennes .

RELATIONS ENTRE ROME ET L’AFRIQUE 

Au cours de la deuxième guerre punique, pendant laquelle le général carthaginois Hannibal avait porté à l’Italie les plus rudes coups qu’elle eût jamais supportés depuis l’établissement de la grandeur romaine, le roi des Numides, Massinissa , admis dans l’amitié des Romains par l’intermédiaire de P. Scipion, et s’était illustré par de nombreux faits d’armes . Jusqu’au milieu du second siècle avant notre ère, la République romaine n’a eu aucune possession en Afrique du Nord : ses rapports avec l’Afrique n’ont eu d’autre forme que la guerre contre Carthage. Lorsque les événements militaires ont amené les Romains à débarquer en Afrique un corps expéditionnaire notamment lors des deux premières guerres puniques. Ils se rembarquaient aussitôt que les opérations n’exigeaient plus leur présence en Afrique.

La Position géostratégique de l’Afrique du Nord

L’aspect géographique de l’Afrique du Nord a varié selon les époques. Strabon est, de tous les géographes anciens, celui qui en a le mieux déterminé les bornes, en les indiquant à l’époque de leur plus grande étendue. Nous avons dans la Numidie « les deux royaumes des Massyliens et des Massésyliens. Le premier royaume se termine à la Tusca, à l’est, et le second à la rivière Molochat, à l’Ouest ; au nord de la Méditerranée. Au sud de la Gétulie ; les derniers sommets de l’Atlas et la région des sables, en complètent les limites ». Par conséquent, à une époque, surtout du temps de sa grandeur, la Numidie regroupait toute la partie occidentale de la Maurétanie, la plus grande partie du territoire africain de Carthage qu’elle s’était annexée mais également la meilleure partie de la fertile région des côtes septentrionales du continent.

Selon Salluste dans la division du globe terrestre, on fait généralement de l’Afrique la troisième partie du monde ; quelques auteurs n’en comptent que deux, l’Asie et l’Europe, et rattachant l’Afrique à cette dernière. Elle a pour limites à l’Ouest le détroit qui unit notre mer à l’Océan , à l’Est un large plateau incliné, que les habitants nomment Catabathmos . À part les Libyens et les Gétules, on trouva en Afrique du Nord les Phéniciens, les uns pour décharger leur pays d’un surpeuplement, d’autres pour venir faire la conquête, rangeant de leur côté la plèbe et les gens avides de gloires. Ils fondèrent sur la côte d’Hippone (Confer Salluste, Jugurtha, XVII), Hadrumète (Confer Salluste, Jugurtha, XVII), Leptis , et d’autres villes beaucoup plus prospères .

Les autres régions jusqu’à la Maurétanie sont occupées par les Numides ; les plus près de l’Espagne sont les Maures. Au-dessus de la Numidie se trouvent, dit-on, les Gétules, qui vivaient les uns dans des huttes, les autres, plus barbares, en nomades; derrière eux, les Éthiopiens . Ce sont des régions embrassées par le soleil. Théodore Mommsen, dans son ouvrage intitulé Histoire romaine, délimitait le royaume numide « du fleuve Molochat à la grande Syrte ».

L’emplacement de Cirta offre de grands avantages, les environs sont bien arrogés, la végétation riche et variée et elle « se trouve dans une presqu’ile  ». De nos jours, la ville de Cirta est assimilée, par les modernes, à Constantine. Parmi les autres villes de l’Afrique du Nord, d’autres comme Rusicada ont conservé jusqu’aujourd’hui quelque importance, « Rusicada connue présentement sous le nom de Stora, près de laquelle est le nouveau port de Philippeville ; Hippo-Regius aujourd’hui Bône ; Collops Magnus ou Collo  ».

L’Afrique protohistorique ou l’Afrique romaine est traditionnellement vue comme dénuée d’unité, déchirée par de continuelles guerres entre ses peuples d’une part et contre Rome d’autre part. Selon Gilbert-Charles Picard, l’Afrique romaine serait une œuvre des politiciens romains. Sa frontière politique s’avance, surtout dans l’est de la Berbérie, jusqu’aux marges du Sahara ; mais remonte sensiblement vers le nord au-delà de l’Aurès, et se tient dès lors parallèle à la côte, à une distance qui ne dépasse pas 150 kilomètres .

Les guerres contre l’Afrique du Nord avaient au moins permis aux Romains de constater que l’Afrique était tout autre qu’un pays désolé par la fièvre et la soif. Néanmoins, il n’y a pas eu de changements fondamentaux dans l’attitude des gouvernants romains à son égard, ni de volonté manifeste de la conquérir. L’intérêt que comporte la conquête romaine est qu’elle a, pour plusieurs siècles présidés à « la destinée du monde méditerranéen ». En effet, l’isolement de l’occident méditerranéen avec une population individualiste vouée à « une vie moins rudimentaire et cloisonnée » ne sera définitivement absout qu’avec Rome et par ses conquêtes. C’est ainsi qu’elle va assurer une intégration de ces peuples épars à une communauté plus vaste en vue de satisfaire « aux conditions élémentaires d’une unité méditerranéenne ».

Relations entre Rome et l’Afrique avant César 

À partir de 123 avant J.-C., l’Afrique se trouva prise dans la tourmente de désordres provoqués par la politique romaine, des guerres civiles et des guerres étrangères.Avant que César ne décide d’implanter une province romaine en Afrique, les Africains eux mêmes étaient en rapport avec les Romains . Ceci veut dire qu’avant l’arrivée de Jules César en Afrique, il y avait de fortes relations entre les Africains et la République romaine.

De Massinissa à Jugurtha 

Pendant le deuxième siècle av. J.-C., Rome entretenaient des relations étroites avec la province d’Africa surtout sur le plan militaire et économique. Pendant la troisième guerre punique, Utique combattait dans le camp romain alors que cette guerre opposait Romains et l’Afrique du Nord. Alors durant cette guerre, le roi des Numides Massinissa obtint une alliance avec les Romains par l’intermédiaire du général romain P. Scipion . Ses talents dans l’armée l’on rendu célèbre et il était d’une grande importance pour la victoire romaine sur les Carthaginois. Alors en récompense, après la défaite de Carthage et la capture de Syphax, le peuple romain donna au roi allié tous les territoires et villes qu’il avait conquis de sa propre main.

Ces relations entre Romains et Africains étaient devenues plus intenses au milieu du deuxième siècle av. J.-C. Ainsi, « le roi numide Massinissa avait tenté par tous les moyens d’étendre son territoire aux dépens des Carthaginois, vaincus de la deuxième guerre punique » ; alors il avait plus que jamais besoin d’une alliance avec les Romains pour réaliser son rêve.

En 148, il mourut et demanda à Scipion de régler les affaires de la Numidie dans son testament . Par la suite, son fils Micipsa régna seul de 148 à 118 lorsque la maladie emporta ses deux frères cadets Mastanabal et Gulussa. Il continua la politique de son père et resta fidèle à l’alliance avec les Romains en laissant les marchands italiens se répandirent dans son pays . Pendant le siège de Numance, Rome demanda aide au roi. Micipsa envoya Jugurtha. En réalité c’était dans l’intention de le faire tuer, mais ce dernier s’était rendu célèbre pour ses exploits durant la guerre. À la suite de la prise de Numance, Scipion renvoya ses auxiliaires. Toutefois, il continua à garder le corps des Numides en témoignant hautement sa satisfaction . Il donna une lettre à Jugurtha pour Micipsa où il dit :

« Ton cher Jugurtha a montré dans la guerre de Numance une valeur sans égal ; chose qui j’en suis sûr, te réjouira. Ses mérites nous l’ont rendu cher, et nous travaillerons de toutes nos forces à partager nos sentiments au Sénat et au peuple romain. Pour toi, je te félicite au nom de notre amitié. Tu as là un homme digne de toi et de son grand-père Massinissa ». 

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RELATIONS ENTRE ROME ET L’AFRIQUE
Chapitre I : La Position géostratégique de l’Afrique du Nord
Chapitre II : Relations entre Rome et l’Afrique avant César
Chapitre III : Les relations entre Rome et l’Afrique entre les deux guerres Civiles
DEUXIÈME PARTIE : JULES CÉSAR ET L’AFRIQUE
Chapitre I : César et la deuxième guerre civile
Chapitre II : L’Afrique dans la deuxième guerre civile
I- La place de l’Afrique dans la stratégie de guerre de César
Chapitre III : La guerre de Numidie
TROISIÈME PARTIE : LA POLITIQUE AFRICAINE DE CÉSAR
Chapitre I : l’organisation de l’Afrique
Chapitre II : la romanisation de l’Afrique
Chapitre III : Problèmes de la romanisation
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIÈRES
INDEX GENERAL

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