Ce que pensent les médecins de la méditation appliquée à la douleur

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Les populations d’étude et corpus

Le nombre d’entretien nécessaire était fixé en amont de l’étude de façon non définitive. Il était  fonction du type de l’étude, ici exploratoire, de la multiplicité des attitudes supposées par rapport au thème traité et des moyens mis à disposition (14).

Les médecins

Nous avons inclus : les médecins généralistes installés, les remplaçants thésés, exerçant en Guadeloupe, pouvant être salariés ou libéraux (activité mixte possible).
Nous avons exclu : les médecins généralistes installés sur les îles voisines rattachées à la Guadeloupe par éloignement, les médecins qui exerçaient une médecine générale à activité exclusivement orientée (exemples : allergologie, nutrition ou autre ne permettant pas le suivi de patients algiques), les médecins titulaires d’un DESC qualifiant qui se substitue à la spécialité de médecine générale (exemple : urgentistes, gériatres).

Les patients

Nous avons constitué des focus groupes hétérogènes afin de se rapprocher de la population générale (14).
Nous avons inclus : les personnes majeures, habitant en Guadeloupe.
Nous avons exclu : les patients non sensibilisés non intéressés par le sujet, les personnes dans l’incapacité de donner leurs consentements libres et éclairés à la recherche, les personnes ne parlant pas français.

Recrutement

Les médecins

Pour les médecins, le mode d’accès au corpus a été direct : en face à face et appels téléphoniques, via la liste de praticiens des pages jaunes. Puis un mode d’accès indirect par entremise de tiers a permis de confirmer la « fin » de ces entretiens (14).

Les patients

Les participants ont été recrutés par méthode directe en fin de consultation, au cours du stage en cabinet de médecine générale, et par effet boule de neige des personnes acceptant initialement l’enquête ou ayant participé au premier focus groupe. Le recrutement a été complété par une méthode indirecte par l’intermédiaire des médecins généralistes déjà interrogés (14).
Nous devions recruter des participants comprenant à la fois la finalité de l’étude et l’importance de leur participation. Ces participants devaient être mobiles afin de se rendre au lieu de RDV, joignables par téléphone et disponibles en semaine, pour un entretien de 2 heures.
La constitution du premier focus groupe s’est heurtée à des difficultés :
-Nous n’avions pas pu joindre certains patients lors de la relance par téléphone.
-Deux patients ont annulé leur participation dans les 24h précédant l’entretien.
De ce fait, les modes d’accès à la population ont été complétés par une autre approche. Cette approche vise à justifier le focus groupe au près des patients, d’une façon claire et précise. Ainsi des tracts de présentation ont été distribués à chaque demande de participation en cabinet, et un recrutement par Facebook a été adopté. Les tracts et la publication sur facebook ont pu être rapidement diffusés et partagés (15,16). Cette méthode de communication nous a permis de recruter plus rapidement davantage de participants .

Les entretiens

Les guides d’entretien

Réalisation d’un guide d’entretien à usage principal avec des hypothèses découlant d’une bibliographie initiale et agencées au préalable (14). Par conséquent, ces hypothèses définissaient les grandes lignes du guide d’entretien. L’entretien a été semi dirigé afin de favoriser la libre expression.

Le déroulement des entretiens

Les entretiens individuels se sont déroulés de décembre 2019 à mars 2020. Les RDV ont pu majoritairement être convenus plusieurs jours à l’avance. Les données ont été recueillies sur le lieu de travail des médecins généralistes : salle de consultation, salle de réunion, salle de repos. Seulement un entretien a été recueilli en dehors du lieu de travail, dans un lieu public.
Les focus groupes se sont produits au mois de février, dans la salle d’attente du cabinet du Dr CASSIN Jean Pierre. Un premier focus groupe constitué de 6 personnes a duré 116 minutes avec 12 minutes de pause. Le deuxième focus groupe constitué de 10 personnes a duré 180 minutes avec 7 minutes de pause. Deux intervenants étaient présents, un animateur (Dr HODEBAR directeur de thèse) et un observateur (moi-même). Une collation a été offerte au cours des entretiens collectifs.
Tous les échanges ont été enregistrés à l’aide de dictaphones numériques.
Le consentement écrit des participants a été obtenu. Tout au long de l’étude, l’anonymat a été respecté. La soumission de l’étude au comité d’éthique n’a pas été nécessaire.

Retranscription des données

Les entretiens audios ont été retranscrits de manière dactylographique, fidèlement, à l’aide d’un logiciel de traitement de texte, open office.

Analyse

Une analyse de contenu a été employée (11, 14). L’objectif était de comprendre quelles ont été les représentations et les pratiques de certains individus dans un domaine précis.
L’analyse de contenu de cette étude a été une analyse par catégorie où l’unité d’enregistrement est le thème. L’analyse thématique est couramment employée lors d’une première expérience de recherche, lorsqu’un « bon » diagnostic doit être posé rapidement et lorsque des recherches ultérieures sont prévues. Elle vise à rendre compte des témoignages et les mettre en perspective. Elle fait œuvre de restitution et d’analyse par la mise en perspective.
Cette analyse thématique s’est produite par étape (11) :
-une préanalyse où la lecture s’est faite par fragmentation du texte.
– Une exploitation des verbatims, les entretiens ont été codés et catégorisés. L’unité de codage a été le sens des énoncés.
-Le regroupement des thématiques, les thèmes trouvés ont été regroupés selon un axe. Ce regroupement a été suivi d’une interprétation.
Le codage pratiqué lors de l’analyse a été :
– ouvert (12) la grille d’analyse n’a pas été établie au préalable, mais réalisée au fur et à mesure des lectures. Ce codage est adapté à une recherche exploratoire.
-Axial : regroupement des codages, aussi appelé codage vertical.
Cette catégorisation a répondu aux 4 critères :
-L’homogénéité, un code appartient à une seule catégorie. Une nouvelle catégorie devant être ouverte en cas de non-correspondance trop importante.
– L’exhaustivité, tout le corpus pertinent doit se trouver enregistré dans la grille.
-La pertinence, les catégories reflètent le corpus et permettent une sélection d’informations utiles et intéressantes correspondant à l’objectif de la l’étude.
-L’objectivité, les unités sont classées à l’écart d’influences personnelles. L’objectivité est renforcée par le double codage, effectué initialement par le chercheur et un chercheur extérieur à l’étude. (11,12)
Particularités de l’étude
Au cours du deuxième focus groupe, deux participants ont dû quitter l’entretien plus tôt que prévu. Leur participation étant volontaire, selon les recherches bibliographiques cela correspondait à un retrait de consentement, révocable à tout moment de l’étude (13).
Néanmoins les données émises par ces deux participants ont été retenues pour plusieurs raisons :
-Nous voulions respecter les critères de validité scientifique d’une thèse qualitative (13, 17).
– La fiabilité des résultats a été garantie. À conditions égales, des résultats similaires seraient obtenus.
– Crédibilité de toutes les données émises : les données ont été produites par tous les participants (17).
– Ces données ont été produites par influence mutuelle : respect de la dynamique du focus groupe Chaque réponse a contribué à confirmer ou infirmer l’hypothèse initiale (17).
– Le design méthodologique qualitatif était souple et ouvert. La méthodologie s’adaptait au fur et à mesure de l’avancé de l’étude, en fonction des difficultés rencontrées (14).

RÉSULTATS PATIENTS

Au total, 16 patients ont été interrogés. Les caractéristiques de ces patients sont décrites en annexe.

La méditation

Ce que peut évoquer le terme méditation

La méditation est en lien avec la réflexion

Méditer c’est réfléchir : principalement sur soi « réfléchir à soi à sa vie à c’que l’on ressent à où on en est », mais aussi réfléchir sur quelque chose « analyser l’objet de la méditation on médite sur quelque chose… savoir se poser les bonnes questions ». Ainsi méditer c’est trouver la meilleure façon d’agir face à une situation.

Cette réflexion permet d’adopter un autre regard

Méditer c’est observer sans juger « c’est observer les choses telles qu’elles sont donc sans les juger de manière positive ou négative ».
La méditation permet une autre vision du monde « c’est le paradoxe de la méditation on pense que c’est tourné sur soi j’crois c’est surtout tourné pour les autres, sur les autres ».

La méditation synonyme de repos

Méditer c’est se relaxer, prendre un temps pour soi « pour moi méditation, je relie aussi à la relaxation ».

La spiritualité en lien avec la méditation

« c’est penser, prier, et être en relation avec la  dimension spirituelle qu’on a tous à l’intérieur de soi, qui que l’on soit ».

Les conditions de pratique de la méditation

Les moments de pratique de la méditation

Elle peut se pratiquer à n’importe quel moment « selon selon les moments tu la pratiques tout le temps au final. Au quotidien, quand tu te déplaces » ; ou bien à un instant précis « à heure fixe c’est à dire c’est le début de ma journée ».
C’est une pratique qui s’adapte selon l’humeur « tu la fais tout le temps et de façon différente selon l’humeur selon l’envie », selon l’objectif « selon ce que je cherche sur le moment ».

La méditation s’exerce dans une atmosphère calme

Une ambiance calme permet la méditation « un endroit calme », « j’allume une bougie pour avoir une autre euh une autre lumière ». Une musique de fond peut accompagner la séance « avec une musique douce ou des bruits de nature mais calme », les sons aident à se concentrer « parfois les musiques m’aident à canaliser un peu mes pensées ».
La méditation peut se pratiquer à un endroit précis « à un endroit précis, ma table », ou bien « n’importe où » .

Avec qui la méditation s’exerce

C’est une pratique qui peut se faire de « plusieurs manières, seule, en groupe », « pas forcément seul parce que on peut pratiquer à plusieurs tant que les autres font pas de bruit et que chacun, chacun respecte la méditation de l’autre ».

les positions et les supports favorables à la méditation

Divers positions sont possibles « dans une position confortable », « soit statique c’est à dire assis dans une position quelconque ou dynamique c’est à dire en mouvement, je fais les deux ». Avec les yeux fermés « yeux fermés ».
La méditation peut se réaliser via des applications « il existe des applications » et des livres « il me faut l’outil aussi, j’ai un livre j’aime bien avoir un livre près qui me permet de continuer de creuser une euh question ».

À quelle population est proposée la méditation

La méditation s’adresse en général aux personnes angoissées, dépassées par une situation

« les gens angoissés qui ont subi des traumatismes », « peut être à des gens stressés, surbookés, c’est mon idée, des gens un peu. Éviter des burn out », « et les personnes malades qui sont un peu dépassées par leur maladie par exemple les aider à surmonter un peu cette maladie ».

Tout le monde est concerné par la méditation

« On peut le proposer à une bonne partie des gens parce que dans notre société où nous vivons maintenant nous vivons stressés angoissés ».
Pour certains participants les enfants sont exclus de la méditation « pas les enfants quand même ! Les enfants qui méditent je sais pas, la pensée ne m’est jamais venue », alors que pour d’autres « au contraire je pense que pour les enfants ça peut être une aide précieuse pour eux ».
Toutefois la méditation requiert quelques conditions, être conscient et réceptif « j’pense que ça serait bien de le proposer à tout le monde mais euh il faut que ce soit quelqu’un qui soit conscient » afin de comprendre la démarche « qu’ils puissent comprendre la démarche à suivre ».

Qui peut mener la séance de méditation

N’importe qui peut mener sa propre séance de méditation

« Si c’est simplement pour la vie quotidienne euh se sentir un p’tit peu mieux se se continuer chaque jour ce qu’on a à faire etc moi je vais méditer moi même » puisque « la méditation elle est en soi déjà ! Tout le monde l’a ».

En dehors du cadre personnel, la personne menant la séance répond à certains critères

Un guide de méditation est nécessaire lorsqu’il existe une pathologie sous jacente « s’il y a un problème vraiment de dépression de mal être vraiment comment je pourrai dire ça, pathologique et tout et qu’il faut un psychothérapeute ou le médecin généraliste ».
Un guide formé en méditation : formation théorique « dans un cadre où on est à plusieurs pour moi il faut que la personne soit, soit formée » et formation pratique « quelqu’un qui a suffisamment pratiqué pour pouvoir donner euh les clés pour une bonne séance de méditation ».
Ainsi cette personne doit faire preuve de modestie « il faut surtout faire preuve de grande modestie… C’qui est bon pour moi est ce que ça va être bon pour l’autre ? ».
Car il existe un risque lors de l’absence d’expérience « le résultat peut être plus désastreux qu’au début, c’est à dire que la personne qu’on pense accompagner soit dans un état pire qu’avant quoi autrement dit, je pense qu’il faut un minimum d’expérience mais surtout un minimum de retour sur son expérience personnelle et proposer uniquement des choses qu’on a expérimentées ».
Ainsi différents acteurs peuvent animer une séance : une personne sage, « c’est quelqu’un qui a déjà un CHARISME quelque chose », « des sages qui peuvent guider un peu» ; des professionnels « peut être un sophrologue » ; des soignants « son médecin peut être un bon influenceur quoi par rapport à la méditation… Le médecin est souvent la personne de confiance des, de tout le monde », un psychologue « ça peut se passer par un psychologue ».

Quel est le but de la méditation

Méditer répond à un besoin personnel, une quête de soi « se chercher euh être égal à soi-même ».

Méditer pour se libérer : se délivrer des tensions internes

Libérer la tête du mental « une façon de libérer la tête, quand on habite dans le quotidien ».

En résumé méditer équivaut à faire le plein d’énergie

« faire le plein voilà d’énergie en soi pour pouvoir faire face à tout ».

Sur quoi la méditation agit

Le Corps et ses composants : cibles de la méditation

Les effets de la méditation se retrouvent sur la santé « globalement avoir un esprit plus libre, être plus détendu en général ».
Moralement la méditation influence notre humeur « la méditation ça peut améliorer […] notre joie de vivre aussi ».

La pratique de la méditation impacte les rapports : à soi, aux autres, au monde

« qu’ils aient une meilleure interaction avec l’autre ou soi-même ou une meilleure compréhension des choses des événements, au niveau des ses propres réactions et des réactions des autres » ; « dans le rapport aux autres ça peut aider énormément parce que si on est plus détendu on aborde nos relations aux autres de façon plus apaisée on réagit moins de façon vive » ; « notre réaction au monde enfin comment on interagit avec le monde et comment le monde agit sur nous ».

En somme, la méditation opère sur plusieurs secteurs du quotidien

« tous les aspects, alors peut être aspect ça peut être aspect professionnel ou aspect individuel ou aspect privé etc ».
Effectivement c’est l’Occident qui sépare les aspects de la vie humaine, car tous les aspects sont réunis en un seul « d’ailleurs c’est euh l’Occident qui sépare tout ça mais y’a (cite son prénom) moi y’a (cite son prénom) point barre voilà. Et donc tous les aspects sont réunis en un seul aspect ».

Les difficultés à méditer

Les difficultés internes

La méditation fonctionne lorsqu’il existe une croyance en la pratique « les gens qui ne croient pas en la méditation déjà beh ça ne fonctionnera pas ». En plus de la croyance, méditer implique une volonté « je sais pas c’que c’est c’que ça peut apporter donc euh rien ne m’empêche de le faire mais j’ai pas envie de le faire », « je parle des Guadeloupéens c’est pas s’ils sont pas malades, j’pense pas qu’ils rentrent trop dans la méditation ils sont… ils vont passer outre à ça ».
Méditer demande une préparation, c’est une démarche « on peut pas dire qu’on va faire de la méditation je pense qu’il faut se préparer à ça, parce que on se lève le matin on va pas dire “je vais faire de la méditation, je vais méditer“ ». Cette démarche une fois entreprise doit s’accompagner d’une certaine concentration « il faut être concentré aussi quand même un minimum ».
Mais l’affect peut déteindre sur la concentration « les émotions, les états d’esprit y’a des états d’esprit on a besoin de se… des émotions des états d’esprit d’une personne parfois ça peut empêcher de son écoute à soi-même ».

Des obstacles externes

L’environnement non calme constitue un obstacle à la méditation « c’est parfois difficile de trouver un endroit où on peut se retrouver euh vraiment seul ».
Toutefois, un participant a déclaré que le silence peut être pesant « j’ai pas besoin du silence total au contraire le silence total me stresse… on parle de silence assourdissant des fois euh et c’est vrai qu’un silence total je suis pas bien quoi ».

Des facteurs mixtes rendent la méditation difficile

Le temps est reconnu comme première difficulté « le manque de temps […] On a tous le même temps ! C’est qu’est ce qu’on en fait, voilà… que toi même qui peux t’empêcher finalement parce que soit tu vas pas choisir de te donner un temps pour le faire ». Ressentir les bienfaits de la méditation implique un travail régulier « il m’a fallu du temps et encore j’crois que c’est jamais vraiment acquis euh il faut toujours le travailler ça ».
La méconnaissance de la méditation empêche la pratique « beaucoup de personnes je pense aussi bon euh ne savent même pas trop ne sont pas au courant enfin ne connaissent pas ».
À cette méconnaissance s’ajoute l’influence sociale. En effet la méditation peut s’apparenter au mystique ou à de la passivité « parce que la méconnaissance euh j’peux pas vraiment dire que je connais pas parce que je me suis renseigné un p’tit peu comme j’ai dit tout à l’heure sur internet, ça m’a moins donné envie d’aller voir quoi ! Je trouve ça un peu bizarre », « ça peut même être un signe presque de fainéantise de vouloir euh stopper prendre le temps de méditer on va dire, et ne pas travailler pendant ce temps-là de ne pas être dans l’action justement ».
Les pensées parasites peuvent également incommoder la méditation « c’est les pensées parasites… Donc on est sans cesse comme ça c’est à dire le mental, le mental est dissipé, le mental est, y’a pas de silence mental en fait, on n’arrive pas. Et pour moi c’est la plus grosse euh la plus grosse raison pratiquement c’est la difficulté à atteindre le silence mental », ces parasites sont le fruit du mental entretenus par l’environnement « le bruit ! En général qu’il soit du dedans qu’il soit du dehors, est une gêne pour moi, ça ça oui, ça me pose une question ».

La douleur

Ce que représente la douleur

La douleur est négative

Elle est synonyme de blocage, des pensées « c’est une sorte de de blocage dans c’qu’on a à faire, dans nos pensées », des activités « c’est un frein oui dans les activités ». Donc elle entraîne une adaptation par anticipation « quand on a une douleur on peut même anticiper ensuite la douleur et prévoir justement de pas faire certaines activités ».
La douleur est associée au mal « j’peux l’associer au mal », à la souffrance « ça fait mal quelque chose ça fait mal », à la maladie « associée à la maladie ».
La douleur est un inconfort à éliminer « c’est un inconfort euh qu’on veut qu’il faut éliminer » car l’expérience de la douleur est épuisante « une douleur c’est épuisant à la longue on a mal ».

La douleur peut être positive

Elle constitue un signal d’alarme « je peux dire aussi que la douleur ça peut être quelque chose de positif si j’ose dire parce que elle peut nous signaler un problème physique ».

Plusieurs types de douleur existent

La douleur peut être physique « pour une douleur physique euh y’a une lésion quelque part », mentale « y’a la douleur mentale, la douleur psychologique qui est euh associée enfin que j’associerai plutôt à un événement ».
Ces douleurs mentales sont les plus difficiles à vivre « les douleurs les plus handicapantes sont les douleurs mentales ».
La douleur est variable « j’crois pas qu’il existe vraiment une douleur qui est genre identique, tout le temps la même ! Y’a rien comme ça dans la vie », car subjective « c’est une souffrance, mentale ou physique, très subjective ».
Donc une même personne peut expérimenter différentes douleurs qui varient selon l’origine, le vécu, le temps « la seule définition que j’trouve à la douleur c’est qu’elle est pas permanent’ impermanente ».

Les émotions ressenties lors de l’expérience de la douleur

Les émotions négatives

« C’est souvent des réactions euh des émotions négatives qu’on va ressentir face à la douleur ». Les émotions ressenties découlent des émotions fondamentales.
La colère est expérimentée « c’est de la colère d’abord euh je m’engueule moi même », colère contre soi ou contre la douleur « être en colère contre la douleur » ; de la révolte « c’est révolte et injustice » ; de l’agacement « d’agacement aussi contre la nature parfois contre les douleurs de règles ».
La tristesse est également vécue « une douleur psychologique peut être la tristesse » ainsi que la peur « souvent en disant que c’est un peu proportionnel au ressenti de la douleur[ …] c’est plus un sentiment de peur qui me gagne ouais ».
De l’impuissance « un sentiment d’impuissance aussi face à la douleur ».
Elle provoque également l’orgueil, un sentiment lié à la conscience de soi « J’sais pas si c’est de l’orgueil ou pas de de surmonter, de de continuer et de ne pas se laisser aller ».
Une douleur provoque plusieurs émotions « la douleur euh peut déclencher plusieurs émotions ».

Les émotions positives

Un plaisir est éprouvé « ça peut être également pas une joie grande mais un p’tit plaisir aussi, par exemple euh bon y’a des points dans l’épaule là comme ça, où y’a beaucoup de tensions. Alors quand il faut les masser, quand on les masse c’est très douloureux mais sous la douleur y’a un plaisir ! »

Les émotions varient

Elle varient avec le temps « j’ai bien aimé la notion du temps effectivement c’est vrai que c’est important si la douleur dure ou pas. Parce que j’imagine on se projette dans la durée ou pas ça va effectivement changer ça », avec la douleur « peut être en fonction de la douleur pour moi ça va varier ».

Ce que la douleur apporte dans la vie

La douleur entraîne des réflexions « qu’est ce que ça peut m’apporter ? Des réflexions ». Ces réflexions peuvent être négatives comme positives « ça m’aide à euh ne pas me faire des soucis pour rien ».
Ces réflexions permettent une remise en question « ça nous demande de nous remettre en question ».
La douleur fait fonction de rappel « je pense que la douleur nous renvoie à notre vulnérabilité euh à un peu d’humilité aussi » elle est rassurante « ça me rassure parce que ça veut dire que je suis vivant ». La douleur apporte de l’expérience « moi ça c’est une expérience, la douleur va m’apporter l’expérience de dire tu touches pas à ça ». La douleur est un challenge « ça nous oblige à sortir de notre zone de confort, ça nous demande de nous surpasser de prendre certaines décisions ».

Ce qui est recherché lors d’une consultation pour la douleur

Le patient consulte afin d’obtenir un traitement

Un traitement curatif « pour avoir un traitement fiouu ! pour ne plus avoir cette douleur », de confort « si on consulte le médecin c’est pour avoir un traitement pour être soulagé même si on sait que ce mal il est là il va toujours revenir mais sur le moment pour être soulagé ».
Un traitement préventif est également recherché « aussi savoir comment éviter euh que ça revienne et que ça récidive ».
Toutefois différents moyens de soulagement sont recherchés « On va chercher à être soulagé, soulagé. Alors y’a plein de façons d’être soulagé ».

Des explications de la douleur sont attendues lors de la consultation

« Comprendre la douleur ». La compréhension permet une meilleure prise en charge « pour moi c’est de trouver un pourquoi, un diagnostic. Souvent quand on a le diagnostic on peut trouver une meilleure solution ».
Car ces explications permettent de rassurer le patient « la plupart des gens, être rassuré, parce que bon euh des fois bon bah on a des souffrances mais bon qui sont pas vraiment des souffrances quoi ».

La méditation et la douleur

Les moyens non médicamenteux connus pour traiter la douleur

Des moyens non médicamenteux physiques sont cités.

Ces techniques sont réalisables de façon autonome « self massage », « sport », « température », « électrothérapie » ou des soins de « kiné », d’« ostéopathe », en « acupuncture », en « réflexologie plantaire ».

Le traitement de la douleur par des méthodes agissant sur le psychique

L’écoute agit sur la douleur « cercles de soutien, de réflexion ». La « musicothérapie » soulage également.
En somme, la douleur peut être traitée par « le fait d’occuper son esprit, de faire autre chose que de se centrer sur cette douleur» .
La douleur peut être soulagée par plusieurs types de méditation « il y a oui la méditation le sophrologie, tout type de de techniques de relaxation de méditation tout ça ».

L’hypnose constitue une thérapie antalgique.

La douleur abordée par des moyens chimiques

Les plantes permettent de prendre en charge la douleur « en Guadeloupe on peut avoir une plante… Et avec ces plantes là on peut on peut passer une douleur sans sans aller voir un médecin ».
Il existe les alicaments pour traiter la douleur ainsi que l’homéopathie.

Sur quoi la méditation agit quand elle est appliquée à la douleur

L’esprit est modulé par la méditation

Méditer permet un détachement à la douleur « écarter un p’tit peu à penser à, en faisant de la méditation, à penser peut être à autre ».
Méditer entraîne un travail en profondeur sur la douleur. La méditation aide à comprendre la représentation de la douleur « la méditation peut nous aider à comprendre notre représentation de la douleur et éventuellement à la modifier ».
La méditation modifie notre propre image de la douleur mais également celle de l’autre « la douleur y’a aussi un facteur de c’que la société voit de nous de notre mal et de comment ça se répercute dans la société et le fait de se recentrer sur nous j’pense ça peut limiter l’impact du regard des autres sur notre douleur ».
Ainsi la méditation module notre attitude envers la douleur « la méditation on va dire nous aide à vivre au finale avec cette douleur ».
La méditation agit en tant qu’antalgique par la gestion des états liés à la douleur. Elle renforce la résilience « vous voyez des gens même malades sur des fauteuils roulant qui ont un tonus parce que ils ont des capacités… une résilience, ils ont acquis une posture mentale très forte grâce à de la méditation ».

La méditation respecte un circuit physiologique

« quand on médite, la douleur s’en va donc y’a un circuit qui qui qui se passe entre la méditation et la douleur. Alors ce circuit là je pense que c’est des choses d’ordre physiologique on parle des différents cerveaux… ».
De ce fait la méditation n’est pas seulement spirituelle mais également physique matérialisable « Ce que pourrait penser ceux qui n’y croient pas. Ce qu’ils pensent c’est des choses magiques mais ya pas de magie c’est une réflexion… ».

Les avantages et les inconvénients de la méditation appliquée à la douleur

Les avantages de la méditation appliquée à la douleur

La consommation de médicament est diminuée ainsi que leurs effets indésirables et le coût des soins « pas de traitement médicamenteux », « c’est naturel », « les avantages euh c’est moins cher, parfois ce n’est pas cher… on fait soi-même », « sinon comme avantage c’est moins cher pour la sécu ».
Ainsi soulager la douleur par la méditation valorise le patient « y’a aussi une satisfaction de soi, si on a réussi à vaincre la douleur grâce à la méditation ».
Des effets annexes de la méditation sont ressentis. Un équilibre de vie est rétabli « on retrouve son équilibre c’est un bain de jou jouvence pour les personnes qui souffrent ».
Le soin de la douleur par la méditation se réalise à tout moment « on peut le faire à n’importe quel moment bon ».

Les inconvénients de la méditation appliquée à la douleur

La méditation ne présente pas d’inconvénient « la méditation en elle-même ne peut pas avoir d’inconvénient ! C’est quelque chose toujours de positif ».
La méditation antalgique nécessite la présence d’un professionnel « il faut avoir accès à une personne compétente ».
Soigner la douleur par la méditation constitue un coût pour le patient « si y’a vraiment besoin d’être suivi par un professionnel pour faire ses séances j’suis pas sure que ce soit remboursé et ça pour moi c’est un inconvénient… mais s’il faut s’faire voir régulièrement par un professionnel pour réajuster pour être dirigé et que c’est pas remboursé, ce serait un gros frein ».
Pour certain la méditation ne peut pas soigner toutes les douleurs « la méditation ne peut déjà pas soigner tous les maux donc y’a des douleurs qui ne peuvent pas se soigner par la méditation », et son efficacité peut ne pas être optimale « on prend un antalgique et qu’on n’a pas mal dans les 30 minutes par rapport à la méditation qui va nous demander 30 minutes par jour pour avoir peut être qu’une diminution de la douleur et pas être 100% efficace ça peut être un frein à vouloir utiliser la méditation par rapport à un médicament », « mais c’est vrai qu’à intensité égal le doliprane va plus vite mais euh j’veux dire dans l’instantané ».
Alors que pour d’autres la méditation peut efficacement soigner la douleur mais s’apparente à une perte de chance liée à l’auto médication « se soigner sur une douleur qu’on ne connait pas et qui peut être dangereux. Plutôt que de consulter… ».
D’un point de vue économique les méditants deviennent une cible marketing, ce qui peut entraîner des dérives « je pense ça devient un peu commercial aussi. Faut faire attention ça aussi ça vient… business parfois… Pas tomber dans le piège et toujours les accessoires extérieurs. C’est l’état d’esprit qui doit être modifié ».

Ce qui peut inciter à recourir à la méditation contre la douleur

Les carences de l’allopathie motivent le recours à la méditation « un traitement inefficace, un traitement médicamenteux inefficace » 

Un meilleur accès à la connaissance de la méditation antalgique incite à pratiquer cette méthode

La pratique de la méditation en thérapie antalgique nécessite une amélioration en terme d’information de la population. Celle-ci devrait comprendre les bienfaits de la méditation « plus de sensibilisation sur les bienfaits de la méditation, il faut sensibiliser la population les personnes les malades » ; des informations sur le coût « ce soit rendu accessible à tous, qu’on sache effectivement si il faut payer » ; connaître les moyens d’accès à la méditation, pouvoir être dirigé vers un professionnel adapté « qu’on sache qui pratique, qu’on connaisse et qu’on sache vraiment vers à qui s’adresser… qu’on sache qui pratique et que ce soit connu et reconnu » ; les études scientifiques « qu’il y ait des études qui soient mises en avant pour étudier l’efficacité, comme on fait pour les médicaments, si on avait des études qui prouveraient que ça diminuait la douleur quand c’est bien pratiqué ».
La connaissance d’une application méditation encourage à l’appliquer sur la douleur « si on communique sur des façons d’accéder à la méditation par soi-même ou à moindre coût ou via des applications ».

La transmission des informations sur la méditation antalgique impliquent des moyens de communication et des acteurs

Les médecins participent la diffusion des bienfaits de la méditation « il faut dans des centres de soins maintenant de santé il y ait, qu’on puisse faire croiser des médecins qui proposent cette médication là… cette méditation là… sur une ordonnance comme le sport ! ».
L’entourage est également responsable de cette transmission « on peut encourager quelqu’un d’autre, les autres à y aller. De la méditation. Se mettre à en parler. Si ça soulage. Inciter d’autres personnes ».
L’éducation influence le recours à la méditation sur la douleur « en Europe on n’est pas tellement on n’a pas tellement l’éducation de méditation tout ça », « qu’on éduque nos propres enfants les élèves que l’on a, à savoir s’accorder des pauses ! ».
La communication des bienfaits de la méditation sur la douleur se fait par divers moyens « c’est informer, communiquer euh par tous les moyens possibles c’est pas évident j’pense que c’est c’qui manque », « qu’on en parle dans les médias, qu’on en parle sur les réseaux sociaux, qu’on en parle entre nous ».

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Table des matières

MATERIEL METHODE
I) Le type d’étude
II) Les populations d’étude
III Recrutement
IV) Les entretiens
V) Retranscription des données
VI) Analyse
RÉSULTATS PATIENTS
La méditation
I) Ce que peut évoquer le terme méditation
II) Les conditions de pratique de la méditation
III) À quelle population est proposée la méditation
IV) Qui peut mener la séance de méditation
V) Quel est
le but de la méditation
VI) Sur quoi la méditation agit
VII) Les difficultés à méditer
La douleur
I) Ce que représente la douleur
II) Les émotions ressenties lors de l’expérience de la douleu
III) Ce que la douleur apporte dans la vie
IV) Ce qui est recherché lors d’une consultation pour la douleur
La méditation et la douleur
I) Les moyens non médicamenteux connus pour traiter la douleur
II) Sur quoi la méditation agit quand elle est appliquée à la douleur
III) Les avantages et les inconvénients de la méditation appliquée à la douleur
IV) Ce qui peut inciter à recourir à la méditation contre la douleur
RÉSULTATS MÉDECINS
La méditation
I) L’expérience de la méditation
II) Les conditions dans lesquelles se pratique la méditation
III) Les circonstances d’application de la méditation en médecine générale
IV) Qui mène la séance de méditation
V) Le fonctionnement de la méditation méditation
VI) Les effets possibles de la méditation
VII) Ce qui peut inciter à méditer
La douleur
I) La perception de la douleur du patient douleur du patient
II) Les améliorations possibles de la prise en charge de la douleur
III) Les traitements non médicamenteux connus des médecins, pour soigner la douleur 39des médecins, pour soigner la douleur
La méditation et la douleur
I) Ce que pensent les médecins de la méditation appliquée à la douleur
II) Comment la méditation agit sur la douleur
III)Les avantages du patient à appliquer la méditation sur sa douleur
IV) Les avantages du médecin à appliquer la méditation à la douleur 42avantages du médecin à appliquer la méditation à la douleur
V) Ce qui incite le médecin à prescrire la méditation
DISCUSSION
I) Rappel des résultats
II) Discussion de la méthode
III) Discussion des résultats
III) Discussion des résultats
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

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