Causes d’annulation du programme opératoire au service de chirurgie pédiatrique de l’hôpital d’enfants Albert Royer

La programmation opératoire, en chirurgie réglée, peut être identifiée comme le dispositif central de l’organisation du bloc opératoire, outil collectif utilisé par les professionnels des disciplines chirurgicales et médicales. Cette programmation opératoire permet la confection d’un programme opératoire qui est établi pour une durée déterminée. En ce moment, chaque patient est au courant du jour de son opération. Cette opération peut être annulée pour une raison ou une autre. L’annulation d’une chirurgie, c’est une intervention chirurgicale inscrite au programme officiel la veille ou a été ajoutée sur la liste après et non effectuée le jour opératoire. Cependant, la chirurgie ambulatoire est associée à une importante proportion d’interventions annulées, et ceci plus fréquemment que la chirurgie en hospitalisation complète [16]. La déprogrammation d’un acte chirurgical au dernier moment est une source de désagrément pour le patient, de perturbation du programme opératoire, et peut résulter d’un dysfonctionnement dans l’organisation [23]. L’annulation tardive des opérations programmées est une cause majeure de l’inefficacité de gestion du temps d’occupation du bloc opératoire et de gaspillage des ressources hospitalières [29]. Elle a été comparée à un événement défavorable qui doit être surveillé régulièrement dans l’hôpital en raison de ses implications sur les systèmes de santé et les patients [29]. L’annulation de dernière minute constitue une perte de temps pour le chirurgien et tout autre personnel qui pourraient se réunir pour un programme convenu.

DEFINITION DE CONCEPTS 

La chirurgie pédiatrique

La chirurgie pédiatrique est la prise en charge diagnostique et thérapeutique des pathologies pédiatriques (De 0 à 15 ans en Europe ou 18 ans aux USA) pouvant nécessiter une technologie ou une stratégie.

Le bloc opératoire 

Le bloc opératoire est un plateau technique, un service à part entière disposant d’un personnel propre. Il est donc un lieu mis à disposition des chirurgiens et des anesthésistes pour les interventions chirurgicales diverses.

La programmation opératoire

La programmation opératoire, en chirurgie réglée, peut être identifiée comme le dispositif central de l’organisation du bloc opératoire, outil collectif utilisé par les professionnels des disciplines chirurgicales et médicales.

La chirurgie ambulatoire

Elle est définie comme une chirurgie programmée et réalisée dans les conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable, suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son intervention. Au niveau international, les terminologies synonymes day surgery, ambulatory surgery, same-day surgery et day-only ont été retenues par l’International Association Ambulatory Surgery (IAAS), et correspondent à des séjours sans hébergement de nuit. Néanmoins, il convient de rester prudent dans l’interprétation des données car, dans la littérature, les périmètres d’activité et les modes de fonctionnement peuvent être variables.

L’annulation de chirurgie 
Une annulation de chirurgie est une intervention chirurgicale inscrite au programme officiel la veille ou a été ajoutée sur la liste après et non effectuée le jour opératoire.

DESCRIPTION DU BLOC OPÉRATOIRE

Conception du bloc 

De manière traditionnelle, les blocs opératoires se trouvent au rez-de-chaussée ou au premier étage, parfois même au sous-sol, proche de l’urgence et de la radiologie. Il faut noter, toutefois, que la contamination est plus présente près du sol que dans un endroit élevé. Il serait donc pertinent de prévoir la construction du bloc opératoire à un étage plus élevé. Ceci permettrait en outre d’envisager périodiquement l’ouverture des fenêtres, même dans les salles d’opération, lors de maintenances hebdomadaires ou mensuelles. [10] Ensuite, il faut penser à la proximité et la facilité de communication avec l’unité de réanimation, l’unité des soins intensifs post opératoires ainsi que l’unité de stérilisation centrale. En ce qui concerne la situation du bloc opératoire par rapport au reste de l’établissement, et ce, du point de vue fonctionnel, le bloc opératoire doit fournir une simplicité de mouvements à l’intérieur et en dehors du bloc, en permettant au personnel sanitaire de travailler sans qu’il soit nécessaire d’en ressortir pour réaliser des tâches telles que l’accompagnement des patients ou l’envoi des analyses au laboratoire. Ceci peut être appliqué en disposant de vestiaires et de locaux nécessaires à l’intérieur même du bloc. Du point de vue aseptique, il faut minimiser le risque de contamination dû au transport de déchets ou de matériel souillé. Le matériel « sale » sera évacué à l’aide de containers hermétiques. Le matériel propre sera livré quant à lui à l’aide de containers étanches. D’ailleurs, cela permettra le déplacement de personnes dans les couloirs sans risque de contamination.

Circuits du bloc opératoire

Il s’agit d’un sujet difficile et complexe ; de nombreuses possibilités existent, qui vont toutes avoir des conséquences sur les flux au sein du bloc opératoire. Un des principes fondamentaux à respecter est celui de « la marche en avant », en allant du plus sale vers le plus propre [4]. Ce concept de l’asepsie progressive, constitue un des remparts essentiels à l’infection au bloc opératoire. Il délimite cinq zones d’asepsie différente et croissante, tout le long du cheminement, depuis l’extérieur du bloc opératoire jusqu’à la table d’opération . L’asepsie progressive va être obtenue par la mise en place d’une surpression d’environ 15 pascals entre différentes zones du bloc opératoire et le franchissement de « douanes » dont le rôle est de réduire l’introduction de micro-organismes de la zone d’amont vers la zone d’aval. La première douane permet ainsi le passage de l’extérieur du bloc à la zone commune du bloc opératoire, s’appliquant aussi bien au chirurgien (sas du vestiaire) qu’au patient (sas de transfert) et au matériel (sas de décartonnage). La deuxième douane conduit à la salle d’intervention, par l’intermédiaire de la salle de préparation pour le chirurgien, de la salle d’induction pour le patient et de l’arsenal stérile pour le matériel. La zone opératoire doit être approchée par des personnes ou du matériel ayant reçu une préparation spécifique : pour le patient, il s’agit de la préparation et de l’antisepsie cutanée, pour l’équipe opératoire du lavage chirurgical des mains et de l’habillage stérile, et pour le matériel stérile de la sortie de son emballage ou de son contenant. Cette zone « hyperpropre » autour de la table d’opération peut par ailleurs être délimitée et signalée par un revêtement de sol de couleur différente [4].

Pendant très longtemps, le dogme retenu pour les circuits au sein du bloc opératoire a été celui du double circuit (Figure. 2), isolant le propre et le sale, sachant qu’il existe de très nombreux circuits en dehors des circuits des personnels et des patients : matériel, déchets, linge. La solution idéale proposée est de séparer les entrées et les sorties, sans possibilité de croisement, autant pour les patients que pour les personnels du bloc, les matériels et les déchets, mais ceci a pour principal inconvénient d’occuper beaucoup de place. La tendance actuelle est donc revenue au simple circuit, au moins pour les matériels et les déchets, et ceci avec l’accord de l’ensemble des hygiénistes. Ce principe largement adopté est tout à fait fiable dans la mesure où tous les matériels et les déchets sont évacués dans des contenants étanches et solides permettant d’éviter toute contamination du circuit. L’un des avantages essentiels du simple circuit est bien sûr le gain de place et la possibilité de reporter cet espace libéré sur les salles d’intervention. Fort de ce qui vient d’être dit, il faut veiller à regrouper les accès à la salle d’intervention, que ce soit pour le patient, l’équipe chirurgicale ou le matériel. En réduisant les accès, les ouvertures de portes inutiles sont limitées, et par conséquent les mouvements d’air et les risques d’aérocontamination .

Fonctions du bloc

La fonction sas 

Il a comme premier objectif le passage contrôlé et sous certaines conditions, entre deux zones de qualité aseptiques différentes. On y distingue plusieurs éléments.

Le bureau des cadres infirmiers
C’est l’endroit où le personnel sanitaire du bloc peut communiquer avec le personnel hors bloc. Il est situé à l’entrée du bloc. Il est normalement dessiné au moyen d’un guichet muni d’éléments tels qu’un téléphone, un écran informatique ou des éléments de contrôle du traitement de l’air des salles d’opération, etc. Il permet également les échanges verbaux ainsi que l’échange de dossiers (clichés radiologiques, résultats d’analyses, etc.).

L’accès des patients
Il faut tenir compte du mode de transfert du patient (lit, civière, chariot, etc.), du stockage de ces modes de transfert hors du bloc ainsi que de l’utilisation d’un « passe-malade » pour l’entrée du patient au bloc opératoire [10]. Il faut aussi envisager ces aspects du point de vue de la chirurgie ambulatoire et de la chirurgie conventionnelle. On distingue des centres de chirurgie ambulatoire dits « indépendants », dont l’activité justifie la création d’un centre satellite indépendant au sein de l’établissement et lequel a son propre bloc opératoire. On distingue également des centres dits « intégrés », lesquels partagent un bloc commun avec la chirurgie conventionnelle .

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. DEFINITION DE CONCEPTS
1. La chirurgie pédiatrique
2. Le bloc opératoire
3. La programmation opératoire
4. La chirurgie ambulatoire
5. L’annulation de chirurgie
II. DESCRIPTION DU BLOC OPERATOIRE
1. Conception
2. Circuits du bloc opératoire
3. Fonctions
3.1. La fonction sas
3.1.1. Le bureau des cadres infirmiers
3.1.2. L’accès des patients
3.1.3. Vestiaires d’accès au bloc opératoire
3.2. La fonction stockage
3.3. La fonction opératoire
3.3.1. Salle de préparation du malade
3.3.2. Salle de pré-anesthésie
3.3.3. Salle de lavage des mains de l’équipe chirurgicale
3.4. La fonction réveil
3.5. La fonction stérilisation
3.6. Autres fonctions
4. Moyens humains, structure de coordination
4.1. Chef de bloc opératoire
4.2. Coordonnateur du bloc opératoire
4.3. Conseil de bloc opératoire
4.4. Autres structures
4.4.1. Assemblée générale
4.4.2. Secrétariat du bloc opératoire
4.4.3. Cellule de régulation
5. Charte de fonctionnement du bloc
6. Processus opératoire
7. Planification et ordonnancement du bloc opératoire
III. CIRCUIT DE PROGRAMMATION
1. Proposition d’intervention
2. Consultation pré-anesthésique
3. Validation du programme opératoire
4. Mise en œuvre du programme
IV. CAUSES D’ANNULATION
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
PATIENTS ET METHODES
I. PATIENTS
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non inclusion
3. Caractéristiques de la population
II. METHODES
1. Cadre d’étude
1.1. Hôpital d’Enfants Albert Royer
1.1.1. Historique
1.1.2. Vocation
1.1.3 Services
1.2. Service de chirurgie pédiatrique
1.2.1. Présentation
1.2.2. Locaux
1.2.2.1. Au rez-de-chaussée
1.2.2.2. À l’étage
1.2.3. Organigramme
1.2.4. Activités
1.2.5. Circuit du patient en chirurgie programmée
2. Types d’étude
3. Recueil des données
4. Exploitation de l’information
5. Saisie et analyse des données
RESULTATS
I. Taux d’annulation
II. Pathologies retrouvées
1. Pathologies digestives
2. Pathologies urologiques
3. Pathologies pariétales
4. Pathologies plastiques
5. Pathologies traumatologiques et orthopédiques
III. Interventions prévues
IV. Causes d’annulation
1. Responsabilité des causes
2. Causes liées au patient
3. Causes administratives et organisationnelles
4. Causes liées au personnel
DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

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