Causes d’annulation des interventions chirurgicales dans le bloc opératoire

Une annulation d’intervention chirurgicale est une intervention chirurgicale inscrite au programme officiel la veille ou a été ajoutée sur la liste après et non effectuée le jour opératoire [1, 2]. L’annulation des opérations planifiées est une cause majeure de mauvaise utilisation des temps de salle d’opération et un gaspillage de ressource [3, 4, 5, 6, 7]. Les taux rapportés pour l’annulation de l’intervention chirurgicale varient largement entre les institutions de 10% à 40% [3, 8, 4, 9, 10, 11, 12]. Selon une étude effectuée en Arabie saoudite sur une période de 3 mois en 2007, sur 2480 cas de chirurgies programmées, 189 cas ont été annulés soit 7,6% [13]. Le nombre le plus élevé de l’annulation s’est produit dans le service de chirurgie générale (28%) [13]. D’après une étude menée en Tanzanie de Mars 2009 à Février 2010 un total de 3064 patients a été prévu pour les interventions chirurgicales électives. Parmi ceux ci, 644 (21,0%) patients ont été annulés. La chirurgie générale avait le taux le plus élevé d’annulations (31,5%) [14]. Les causes d’annulations bien que multiples et variées sont identiques d’un hôpital à l’autre [1, 13, 15]. Trois causes majeures d’annulations peuvent êtres individualisées : les causes liées aux patients (non présentation, mauvaise préparation…), les causes organisationnelles (manque de personnel…) et les causes médicales [16, 17].

Selon une étude prospective réalisée en Jordanie sur période douze mois, 382 interventions programmées sur 10485 (soit 3,6% d’entres elles) ont été annulées. Les motifs liés aux patients, les raisons administratifs et les causes médicales représentaient respectivement 31,4%, 30,4% et 38,2% de l’ensemble des annulations [16]. Les annulations sont traditionnellement divisées en annulation évitables (évaluations préopératoire inadéquate…) et non évitables (des changements inattendus dans l’état de santé du patient…) [1,2]. Pour les patients, l’annulation d’une intervention chirurgicale de dernière minute créée des désagréments [1]. L’évaluation préopératoire systématique procure incontestablement des bénéfices mesurables tels que la diminution de la durée de séjours préopératoire, suppression des annulations évitables, amélioration de l’efficience du bloc opératoire, diminution du nombre d’examens préopératoires superflus [18,19, 20, 21, 22]. Les changements de pratiques cliniques et les multiples modifications que la consultation préopératoire introduit dans la prise en charge des patients à l’hôpital expliquent les difficultés rencontrés à évaluer précisément les conséquences économiques, particulièrement en l’absence d’informations détaillées sur les coûts des composants individuels de la prise en charge. La plupart des études consacrées à l’évaluation économique des consultations de pré hospitalisation se limitent à des approximations fondées sur les améliorations pressenties . Peu d’étude en Afrique et aucune au Mali n’a évalué les causes et les conséquences des annulations des interventions chirurgicale. Ce qui nous motiva à réaliser ce travail.

Définition :
Une annulation de chirurgie est une intervention chirurgicale inscrite au programme officiel la veille ou a été ajoutée sur la liste après et non effectuée le jour opératoire [1, 2].

Gestion des blocs opératoires

Le bloc opératoire constitue un élément essentiel du plateau technique d’un hôpital, en raison de sa haute technicité, de l’investissement financier qu’il représente, de l’importance de la ressource humaine qu’il mobilise, des enjeux en termes de sécurité des patients et d’attractivité des établissements [27]. Dans le cadre de la tarification à l’activité, c’est aussi une source de recettes pour les établissements [27].Or, la gestion de ce secteur doit prendre en compte les besoins et les contraintes des chirurgiens, des anesthésistes, des infirmières, l’articulation avec les activités de stérilisation, de brancardage et de logistique (approvisionnement en matériels divers) [27].

Le fonctionnement optimal des sites interventionnels est un élément clé de l’efficacité d’un établissement hospitalier ayant une activité chirurgicale [28]. De nombreux acteurs de soins dont certains à très haut degré de qualification y travaillent (chirurgien, anesthésiste, infirmière de salle d’opération, infirmière anesthésiste, aides-soignants, et agents hospitaliers) [28]. Il est donc nécessaire de rechercher une synergie de leur action et une synchronisation de leur présence pour réduire le gaspillage de leur temps et favoriser les conditions d’une performance optimale du système [28].

Au-delà des éléments réglementaires (décret du 5 décembre 1994 sur la sécurité anesthésique imposant une programmation simultanée par les chirurgiens et les anesthésistes [29], circulaires DGS du 16 novembre 1999 [30] et DH du 19 2000 [31] sur les conseils de bloc opératoire pour examiner ensemble les dysfonctionnements éventuels), le besoin d’efficience optimale est dicté par trois considérations : améliorer la performance du système, éviter les dysfonctionnements qui peuvent aboutir à des complications dramatiques dans ce contexte et réduire les coûts (compte tenu du nombre de personnes impliquées dans la réalisation d’un acte ainsi que du matériel spécialisé nécessaire à son exécution) Les anesthésistes ont beaucoup travaillé sur la sécurité, si la SFAR a publié des recommandations, si la profession a obtenu un décret, il faut admettre que cette culture, d’ailleurs récente dans notre spécialité et non encore totalement consensuelle, n’est pas identique chez les autres acteurs du bloc opératoire [28]. Terrain (voire territoire) de conquête ou d’expression du pouvoir, le bloc opératoire reste le refuge de méthodes de fonctionnement archaïques laissant l’expression prédominante ou exclusive à de fortes individualités [28]. Il est difficile d’opérer une transition vers plus de démocratie et d’efficacité [28]. Les intervenants extérieurs que sont les tutelles et les « payeurs » ne sont pas bien perçus car leurs objectifs apparaissent souvent comme une sanction ou un rationnement plutôt que comme une aide à un fonctionnement avec un esprit d’équipe [28]. L’esprit d’équipe n’est pas la négation du leadership [28].

Le cahier des charges est toutefois assez facile à définir dans un établissement donné en fonction des spécialités chirurgicales et du recrutement [28]. Il s’agit d’utiliser de la meilleure façon les ressources pour prodiguer des soins de la meilleure qualité possible [28].

La planification de l’activité sur l’année et en tout cas par mois ou par semaine est indispensable pour caler la présence des intervenants sur le nombre de patients prévus et réciproquement [28]. Il faut, bien entendu, intégrer la notion d’urgence dans le schéma quand cela est nécessaire du fait de l’activité de l’établissement.

Description des blocs opératoires 

Le bloc opératoire est le secteur de l’hôpital où on fournit des soins chirurgicaux aux patients. La nature de ces soins nécessite une multitude d’équipements médicaux et de compétences humaines [27]. Les ressources matérielles constituant le bloc opératoire peuvent être représentées, de manière agrégée, sous la forme d’un système à deux étages : le premier correspond à l’ensemble des salles opératoires, le second à la salle de réveil (appelée aussi salle de surveillance post interventionnelle, SSPI) [27]. Les salles opératoires sont les salles où les interventions chirurgicales, proprement dites, sont réalisées [27]. Elles doivent être équipées du matériel chirurgical et anesthésique nécessaire pour le bon déroulement de l’intervention chirurgicale [27]. La salle de réveil contient des lits pour accueillir les patients opérés en phase de réveil, et des dispositifs médicaux permettant de contrôler et de suivre l’état du patient [27]. Le coût d’acquisition de ces ressources matérielles ainsi que le coût de leur maintenance représente une part non négligeable du budget de l’hôpital [27]. Le bloc opératoire est aussi un lieu de forte concentration de compétences humaines [27]. En effet, une intervention chirurgicale nécessite l’implication d’un nombre important d’acteurs de différentes spécialités (chirurgiens, anesthésistes, infirmières, brancardiers…) qui interviennent dans le même lieu, de manière séquentielle ou parallèle, pour réaliser un ensemble d’activités à l’aide des équipements médicaux adaptés [27]. Cette multitude d’acteurs impose une coordination et une gestion rigoureuse afin d’assurer non seulement une bonne qualité de soin pour les patients, mais aussi une utilisation efficace des ressources mises à disposition [27]. D’autant plus, cette gestion doit tenir compte des priorités et des contraintes des différents acteurs impliqués [27]. On peut distinguer deux types de blocs opératoires : mono et pluridisciplinaires [27]. Un bloc opératoire mono disciplinaire est dédié aux activités chirurgicales d’un service donné (Ophtalmologie, Orthopédie, ORL, etc.). Ce type de blocs est généralement caractérisé par un niveau de standardisation faible. Cependant, de nos jours les établissements hospitaliers tendent de plus en plus vers la mutualisation des ressources et optent pour des blocs pluridisciplinaires capables de traiter des patients émanant des différents services [27]. Un nombre croissant d’établissements envisagent la mise en place des blocs opératoires multidisciplinaires de grande taille où les services n’auront plus leurs propres salles opératoires et leurs propres personnels, mais devront travailler sur un site commun avec des règles de fonctionnement communes et une gestion centralisée [32]. Cette tendance de mutualisation des ressources met encore l’accent sur la nécessité d’une organisation et une gestion efficiente du bloc opératoire afin d’assurer une exploitation optimale des moyens matériels et humains disponibles.

Charte de bloc opératoire 

Le développement de la culture de l’écrit ne peut se résumer à la rédaction d’un document élaboré par une ou deux personnes [28]. Il doit être l’expression d’une réflexion collective et d’une volonté de travail en commun [28]. Dans cet esprit, le document final, même si la rédaction en est confiée à un membre du groupe, doit être représentatif des souhaits et des impératifs de chacun [28]. Sa volonté doit également être le fait de tout le groupe [28]. Il doit être évolutif, conforme aux normes réglementaires et aux recommandations émanant des sociétés savantes [28]. Il ne doit pas être long. Il doit être à la disposition de tous les intervenants concernés.

La description du plateau technique, ses missions et le rôle de chacun est indispensable. Le circuit patient doit être clairement défini ainsi que les flux d’entrée et de sortie [28]. Le point décisif concerne les règles d’établissement du programme. La charte définit le rôle du coordonnateur et les instruments de mesure de l’efficacité de l’organisation pour permettre aux conseils de bloc de jouer pleinement leur rôle.

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Table des matières

I. INTRODUCTION
II. OBJECTIFS
III. GENERALITES
IV. METHODOLOGIIE
V. RESULTATS
VI. COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VII. RECOMMANDATIONS
VIII. CONCLUSION
IX. BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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