Catalogue des protocoles rediges et mis en application pour l’evaluation du bois de labroquere

COMMENT RETROUVER SUR LE TERRAIN DES POINTS PLACES PREALABLEMENT SUR UNE CARTE

Objet et domaine d’application 

L’objectif de ce mode opératoire est d’expliquer comment retrouver sur le terrain (dans un bois), des points placés préalablement sur une carte. Le domaine d’application se réduit pour l’instant aux bois d’assez grandes dimensions des Coteaux de Gascogne (longueur du plus petit côté supérieure à 150m).

Contraintes à prendre en compte :
– Mauvaise visibilité : arbres et vallonnement du terrain
– Microreliefs non pris en compte même sur des cartes orthorectifiées
– GPS non-utilisable (captage trop mauvais des satellites)
– Problème de magnétisme dans la zone : boussole a priori peu fiable
– Les différentes parcelles délimitées par les quatre classes d’âge de dernière coupes ne se différencient que très difficilement voire pas du tout sur le terrain.
– Les limites cadastrales ne sont pas matérialisées
– Les coupes récentes d’après 2003 ne sont pas cartographiées .

Préparation du piquetage à l’aide d’un SIG (ArcView) 

À l’aide d’un outil de mesure, mesurer pour chaque piège (représenté par un point sur la carte), sa distance aux deux plus proches lisières. Les distances sont mesurées en prenant la perpendiculaire passant par le piège (ou son centroïde) et la lisière. La double mesure est une sécurité permettant d’ajuster l’emplacement une fois sur le terrain : l’intersection des deux distances parcourues à partir de deux lisières différentes permet une localisation plus précise. Puis, on définit un point zéro, par exemple un angle du bois, qui va servir de point de départ pour retrouver, pour chaque piège, le point d’origine de la droite perpendiculaire menant au piège à partir de la lisière. Une fois ce point zéro défini (préalablement repéré sur le terrain, c’est mieux), mesurer la distance entre ce point et les intersections de chacune des perpendiculaires menant aux pièges. Ensuite, pour tous les pièges proches d’un voisin, nous allons utiliser l’outil « Shape geometry ». Ceci nécessite d’abord de convertir les objets points en polylignes reliant tous les plus proches voisins. Ensuite, lancer l’outil. Il calcule, pour chaque couple de point reliés (ou pas!) par une polyligne, la distance et l’azimut par rapport au Nord. Ainsi, pour chaque point, on obtient la distance jusqu’au point suivant et l’azimut à suivre pour partir dans la bonne direction. Ces mesures-là sont à effectuer surtout pour les points éloignés des lisières (> 80 mètres). Toutes les données sont regroupées dans un tableau Excel dont les colonnes sont clairement intitulées.

DIVERSITE-PROPORTIONREPARTITION DES RAVAGEURS ET AUXILIAIRES HEBERGES DANS LE BOIS DE LABROQUERE

Contexte

Ce protocole s’inscrit dans le cadre d’une étude sur le rôle du bois de Labroquère, situé dans une matrice agricole, en tant que refuge pour des insectes influant sur le développement des cultures : ravageurs et auxiliaires. Le site d’étude se situe dans les Coteaux de Gascogne, à 50 kilomètres de Toulouse en Haute-Garonne. Le bois étudié est ancien et sa structure est caractéristique des « petites forêts privées fragmentées » : quatre propriétaires se partagent 11,16 hectares. La gestion se traduit essentiellement par des coupes réalisées au besoin pour la production de bois de chauffage. Parmi les auxiliaires, les syrphes en particulier, n’ont jamais été échantillonnés dans ce bois. Leurs fonctions de pollinisateurs et d’aphidiphages en font de précieux auxiliaires. Ce protocole propose donc également d’apporter une première estimation de leur diversité et de leur répartition. Cette étude se déroule sous la responsabilité de Jean-Pierre Sarthou, au sein de l’UMR INRA/INP-ENSAT DYNAFOR.

Objectifs, hypothèse de travail et descriptif succinct

L’objectif est d’étudier à la fois la diversité et les proportions de ravageurs et d’auxiliaires hébergées par le bois, ainsi que leur répartition prenant en compte deux facteurs : la distance à la lisière et la tranche d’âge dans laquelle la dernière coupe a eu lieu. La distance à la lisière se traduit par un gradient de conditions abiotiques allant vers des conditions de milieu de plus en plus fermé avec une diminution de l’ « effet lisière ». Les espèces influant sur les cultures, c’est-à-dire de milieux ouverts, nécessitent-elles des lieux plus abrités, plus humides… pour passer la mauvaise saison ou en tant que site de reproduction ? La distance à la lisière devrait permettre de déterminer une surface forestière minimale à maintenir pour favoriser telle ou telle espèce. Des espèces capturées par un piège proche de la lisière, se contenteraient de boisements de taille réduite, tandis que celles se trouvant vers le centre du bois, nécessiteraient de plus grandes surfaces boisées.

L’âge de la dernière coupe se définit en trois classes d’âge couvrant 21 ans de temps, et une classe correspondant à aucune coupe. Les périodes utilisées sont celles qui ont été définies par Gaëtan Du Bus. A savoir : période 1 : de 1938 à 1959, période 2 : 1960 à 1981, période 3 : de 1982 à 2003. La dernière classe concerne les parcelles n’ayant subi aucune coupe depuis 1938. Ces parcelles ne prennent pas en compte le cadastre, le bois étant considéré comme une seule entité. Ceci est justifié par un historique de gestion similaire pour les quatre parcelles cadastrales, et par le fait qu’aucune limite qui aurait pu être liée à une gestion différenciée selon les propriétaires, n’est visible sur le terrain. Ici, l’hypothèse est que l’âge de la dernière coupe influence la structure forestière en termes de composition en essences et de complexité de la stratification.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Comment retrouver sur le terrain des points placés préalablement sur une carte
II. Diversité-Proportion-Répartition des ravageurs et auxiliaires hébergés dans le bois de Labroquère
III. Protocole de relevé des paramètres descriptifs du milieu environnant chaque tente à émergence
1. Introduction
2. Récapitulatif des mesures à effectuer pour chaque piège
3. Cheminement suivi dans le bois
4. Mesures de la température
5. Mesure du pourcentage d’eau dans le sol
6. Prise de photographies hémisphériques de la canopée
7. Mesure des autres paramètres
8. Bibliographie
IV. Calcul de la biomasse des insectes émergents
1. Introduction
2. Matériel et méthode
3. Résultats
4. Bibliographie
V. Démarche statistique pour le traitement des données d’effectifs et de diversité taxonomique
1. Objectif et données étudiées
2. Tests de normalité
3. Tests de corrélations
4. Modèles linéaires généralisés
a. Analyses des trois jeux de données concernant des effectifs
b. Analyse de la répartition de la diversité taxonomique totale par piège
5. Résultats et discussion sommaire
CONCLUSION

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