Les zones humides acquièrent à travers toute la planète une importance de plus en plus grande. Ces milieux sont non seulement exceptionnellement riches en biodiversité et extrêmement productifs, mais ils jouent également un rôle capital dans la conservation et la gestion des eaux douces. En outre, ces zones humides présentent à travers tout le globe une source non négligeable de revenus pour une population croissante, et ont de ce fait une importance socio-économique significative pour les populations locales. La région d’El Kala est situé à l’extrême Est algérien constitue l’une des régions les plus humides de l’Algérie. De plus, elle renferme un complexe lacustre particulier et imposant du point de vue superficie. Nous trouvons dans cette région les plus grands lacs d’eau douce d’Algérie dans la plupart sont reconnus d’importance internationale (Kadid, 1989). Les lacs du pourtour méditerranéen, et plus particulièrement ceux de l’Afrique du Nord, connaissant une dégradation qualitative et quantitative (Alayat, 1991), résultant des contraintes naturelles (précipitations, écoulement, envasement) et anthropique (prélèvements, rejets). Le lac Oubeira faisant l’objet de cette étude est situé au Nord Est algérien. Ce lac d’une superficie de 21,73 km2 , reçoit des rejets d’eaux usées de petites localités et subit en saison sèche des prélèvements destinés à l’irrigation. Dans les zones forestières, la couverture biologique est très discontinue, les affleurements rocheux sont fréquents, le substratum est proche de la surface. On doit donc prendre en compte les caractéristiques de l’ensemble des substrats (roche, altérite, sol) qui interviennent dans les relations sol-plantes.
L’étude du milieu est à la base de toute étude pédologique, elle permet d’expliquer les processus pédologiques, la genèse des sols, leur évolution, leur développement ainsi que leur répartition dans l’espace. L’analyse du milieu est effectuée ici à l’aide d’une compilation des données existantes et rapportées par différents auteurs ayant travaillé sur la zone du parc d’El Kala, nous avons essayé d’en faire une synthèse en faisant ressortir les données ayant une relation avec l’objet de notre étude qui est le sol.
GENERALITES SUR LA CARTOGRAPHIE
Définition de la cartographie
La cartographie est l’ensemble des études et des opérations, scientifiques et techniques, intervenant dans l’établissement des cartes ou des plans à partir des résultats d’observations direct ou de l’exploitation d’une documentation pré-existante (Long, 1974). D’après Meyen (1973), la cartographie est l’art et la manière de faire des cartes, des documents scientifiques et artistiques concernant toutes les présentations en plans, coupes ou reconstitutions tridimensionnelles de la terre ou autres corps célestes à toutes les échelles. La cartographie mobilise un ensemble de techniques servant à la production des cartes, elle constitue un des moyens privilégiés pour l’analyse et la communication en géographie. Elle sert à mieux comprendre l’espace, les territoires et les paysages (Barthes et Bornand, 1986).
Définition de la carte
Comme tout objet complexe qui a une longue histoire, la carte a reçu de nombreuses définitions. Nous en retiendrons trois : La première, plus technique et concrète et proposée par le comité français de cartographie(CFC) en 1990 : « La carte est une représentation géométrique conventionnelle, généralement plane, en position relative, de phénomènes concrets ou obstruait, localisables dans l’espace, c’est aussi un document portant cette représentation ou une partie de cette représentation sous forme d’une figure manuscrite, imprimée ou réalisée par tout autre moyen ». La deuxième définition, proposée par Salitchev (1967) cité par Legros (1996 ) précise la première et introduit une référence à la finalité géographique et l’utilisation de la carte: « La carte est une représentation réduite, généralisée, mathématiquement précise de la surface terrestre sur un plan montrant la situation , la distribution et les rapports de divers phénomènes naturels et sociaux, choisis et définis en fonction du but de chaque carte. La carte permet également de montrer les variations et les développements des phénomènes dans le temps, ainsi que leurs facteurs de déplacement dans l’espace ». La troisième définition proposée par Joly (1976) cité par Legros (1996), Une carte est une représentation géométrique plane simplifiée et conventionnelle de toute ou une partie de la surface terrestre, et cela dans un rapport de similitude convenable qu’on appelle échelle. La carte sert donc à localiser des phénomènes mais aussi à mettre en valeur des relations spatiales.il s’agit d’un outil de communication basé sur le langage visuel (Gaussen, 1930) .
Règles et éléments nécessaires à l’établissement d’une carte
Titre, légende, échelle
Une carte comporte ou moins un titre, une légende et une échelle (Rey, 1971).
*Le titre : Toute carte doit porter un titre correspondant bien au sujet traité, il doit être le plus court possible et expressif.
*La légende
– Elle doit être ordonnée, les valeurs sont classées par ordre croissant ou décroissant.
– Elle doit comporter les indications des valeurs et des unités choisies.
– La légende doit toujours être placée au dessous ou à coté de la carte.
*L’échelle : La carte doit comporter une échelle graphique et/ou numérique.
Le figuré
Il doit être le mieux adapté possible au thème de la carte : point, ligne, surface, choix des couleurs (froides ou chaudes), des hachures, des formes ou des épaisseurs (Gaussen, 1936) .
La lisibilité
Il faut éviter la surcharge des informations. On doit faire apparaître que les informations essentielles (Bontemps, 2004).
La nomenclature
– Doivent figurer sur la carte les noms indispensables à un repérage rapide.
– L’écriture et la taille des noms doivent être les mêmes pour un même type d’information.
– Le plus important est écrit en lettres plus épaisses ou plus grandes.
– L’écriture doit être de préférence horizontale (Ozenda, 1963) .
Les déférents types des cartes
On peut distinguer plusieurs types de cartes, qui se distinguent d’après leur contenu : la carte topographique (aspect de la physionomie du terrain), qui est la représentation exacte et détaillée de la surface de la terre. Elle concerne la position, la forme, les dimensions et l’identification des accidents du terrain ainsi que les objets concrets qui s’y trouvent en permanence, c’est la carte de base du territoire (Ozenda et Borel, 2006).D’autre cartes se distinguent par leurs mode d’expression (carte d’inventaires, traitement et analyse, synthèse) ; selon l’échelle et la période qu’elles représentent (passé, présent et avenir) et selon le thème ce sont les cartes thématiques (Rey, 1960).
Les cartes thématiques
La cartographie thématique fait partie de ce qu’on appelle plus généralement la représentation cartographique. Elle permet la réalisation d’images graphiques qui traduisent les relations spatiales d’un ou plusieurs phénomènes, d’un ou plusieurs thèmes. La cartographie thématique est un outil d’analyse, d’aide à la décision et de communication ,largement utilisé pour présenter un ou plusieurs variables, qu’on les définisse comme carte d’inventaire, d’analyse statique ou dynamique ; les carte thématiques ont toutes des points communs (Gaussen,1938). La carte thématique est un document graphique basé sur la communication par les signes. Elle relève du langage visuel (Rey, 1962).A ce titre même si sa construction doit suivre les règles de la sémiologie graphique, elle reste un outil important de communication et d’information qui ne restreint pas son champ d’actions aux seuls géographes. Le langage visuel est spécifique car il est l’inverse du langage écrit ou parlé, l’œil perçoit d’abord un ensemble, il généralise puis cherche le détail. Enfin il s’agit d’un système spatial où trois variables sont mises en relation, les deux dimensions orthogonales qui définissent le plan et les phénomènes représentés qui apparaissent comme des « taches » (Ozenda, 1979). Si la carte thématique repose toujours sur un support topographique, hydrographique, chorographique ou géographique qui sont la cartographie de base, elle est aujourd’hui devenue largement prépondérante dans la production cartographique mondiale. Elle intervient comme un outil de communication visuelle qui vise plus à montrer les lieux qu’ils sont perçus sur le terrain (Bourennane, 1997).On peut subdiviser la cartographie thématique en deux catégories :
Les cartes quantitatives
Représentent des données statistiques, c’est la nature des données qui déterminent la carte (Jamagne, 1967).
Les cartes qualitatives
Elles sont des cartes complexes car elles superposent plusieurs types de données et déférents modes de représentation (Rey, 1980). Finalement, les cartes thématiques décrivent un thème particulier, lié à une science ou à une activité donnée. Ces cartes très diverses sont classées selon le type d’information qu’elles contiennent. Chaque une de ces cartes porte une grande richesse d’information à plusieurs niveaux d’utilisation, depuis l’inventaire jusqu’à l’analyse. Le croissement de plusieurs cartes augmente encore le potentiel de ces outils. Elles sont regroupées en plusieurs thèmes parmi les quelle on a :
La carte pédologique
La carte pédologique est un document qui a un contenu thématique très varié, à la mesure de la multiplicité des systèmes de classement des sols et des problèmes qui se posent. De plus il peut exister deux types fondamentaux de cartes pédologiques :
❖ Celles qui se posent de représenter des catégories de sol, un peu comparable en cela aux cartes biocénotiques.
❖ Celles qui figurent seulement des composantes physico-chimiques ou biologiques du sol, comme le pH ou la teneur en calcaire (Brabant, 1989).
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Table des matières
I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME