CARRIERE DE VETERINAIRE

CARRIERE DE VETERINAIRE

L’INTERNATIONALISATION DE LA FORMATION INITIALE

La réforme du cursus

Le rapport Vallat, une vision qui dépasse (enfin!) le cadre franco-français (VALLAT, 2009; JORF 2010; GELLE, 2011; NEVEUX, 2011)

Souvent derrière ses camarades européens en ce qui concerne l’ouverture à l’international, la France a réalisé qu’elle devait arrêter de faire subir aux étudiants “l’exception française”… Le cursus des études a été réaménagé à plusieurs reprises, 1 + 4, 2 + 4, 2 + 5, en négligeant son adéquation aux directives européennes et la cohérence avec le parcours LMD.
En voulant affirmer l’excellence de son modèle unique au monde de classes préparatoires, la France est incomprise du monde entier.
Cette prise de conscience a généré plusieurs rapports dont celui de Bernard VALLAT, directeur général de l’OIE. Emis en novembre 2009, il soulève les difficultés actuelles d’homogénéisation du cursus vétérinaire français au sein de la communauté européenne. L’AEEEV (l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire) a réalisé une évaluation, sans reconnaissance officielle pour le moment, des différentes écoles vétérinaires en Europe soulevant une forte hétérogénéité entre les membres de l’Union Européenne. Elle a établi des critères de conformité aux écoles qui répondent aux exigences de formation. Toute formation vétérinaire doit comporter cinq ans d’enseignement en école. Cependant, les deux années de classe préparatoire précédant l’entrée en Ecole en France ne sont pas reconnues par la Communauté Européenne. Or, il s’agit d’un dispositif qui assure l’excellence et l’homogénéisation du recrutement des futurs étudiants. Cette problématique se retrouve aux Etats-Unis où les vingt huit écoles américaines ne présentent pas les mêmes critères de recrutement. Une réforme dans le sens d’une harmonisation est actuellement en cours dans ce pays.
Ainsi, la France présente en pratique la plus longue durée d’études vétérinaires en Europe avec un niveau de sélection très élevé à l’entrée. Il y a alors une grande distorsion de concurrence entre les différentes écoles vétérinaires d’Europe. Cela génère alors des flux d’étudiants Français comme on peut le constater sur la Figure 11. Nombreux souhaitent étudier en Belgique où la sélection est moins sévère. Comme on peut le constater dans les statistiques du Conseil supérieur de l’Ordre des vétérinaires, de plus en plus de Français inscrits sont formés à l’étranger. Comme le montre la Figure 11, c’est en 2000 que le pourcentage de diplômés issus d’une école étrangère a durablement décollé. Les modifications du cursus français associé à l’engouement des Français pour la Belgique sont concomitamment responsables de cette situation.
Figure 11 Nombre de nouveaux diplômés enregistrés par école et par an
Une harmonisation du mode sélection des écoles européennes empêcherait certains pays de créer des établissements attractifs par leur système de recrutement plus souple, mais de niveau insuffisant. Ainsi, le niveau européen pourrait être reconnu à l’échelle internationale. En outre, la sélection élevée en France donne aux yeux des autres membres de la Communauté européenne une image de distorsion négative importante. C’est pourquoi le rapport Vallat préconise également une augmentation du flux entrant en ajoutant 20 places supplémentaires par école soit 80 places supplémentaires (POUBANNE, 2008 ; GUERIN, 2010 ; VEILLY 2011).

Critique et retour (DEVOS, 2011 ; GELLE, 2011)

Suite au rapport Vallat, le comité à haut niveau du plan de modernisation de la formation vétérinaire, piloté par la DGER et la DGAL a émis 26 recommandations dont l’objectif est d’améliorer la compétitivité de l’enseignement vétérinaire français. Ce comité était composé de 16 personnalités désignées intuitu personae. Elles représentent les différents secteurs professionnels et de la formation, aussi bien en tant qu’acteurs qu’utilisateurs, et les instances internationales concernées : l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV), la Commission européenne et l’OIE.
Nous avons recensé les recommandations liées à l’ouverture et l’adéquation du cursus français au sein de la Communauté Européenne et plus largement à l’International. Le raccourcissement du cursus et la reconnaissance des enseignements de classe préparatoire au sein de la communauté européenne tiennent une place importante dans les recommandations.
En 2011
– Évaluer et définir de façon précise ce qui, dans le programme des classes préparatoires BCPST1 , relève du cursus vétérinaire ;
– Placer les deux années préparatoires BCPST sous la supervision collective des ENV pour organiser sa prise en compte immédiate par l’Association européenne des établissements d’enseignement vétérinaire (AEEEV) ;
– Établir un processus officiel d’accréditation des établissements d’enseignement vétérinaire des États membres, par un évaluateur indépendant et faire reconnaître l’accréditation par ces pays pour la délivrance nationale du diplôme de médecine vétérinaire.
En 2012
– Inclure des cours en anglais (au moins 20 % en cinq ans).
En 2013
– Envisager de recruter des élèves dans les ENV, à partir de 2013, après une formation d’un an en classes préparatoires BCPST ;
– Identifier et capitaliser les spécialités et les domaines d’excellence de chacune des écoles ;
– Harmoniser et coordonner la formation initiale, les stages en milieu professionnel et les innovations pédagogiques.
En 2014
– Labelliser le diplôme d’études fondamentales vétérinaires, obtenu à la fin du semestre 8 en ENV, au grade master ;
– Adapter la dernière année des écoles en délivrant le diplôme de fin d’études vétérinaires à la fin du semestre 9 ;
– Utiliser le semestre 10 comme période d’approfondissement, au cours de laquelle les étudiants pourront passer leur thèse de doctorat d’exercice vétérinaire et/ou s’engager dans la préparation d’un doctorat de recherche ou dans des études de spécialisation complémentaires (internat ou autre).

L’enseignement des langues vivantes

Il existe quatre voies de recrutement pour l’entrée en Ecole nationale vétérinaire menant à quatre concours différents : les langues vivantes occupent une place différente. La voie A regroupe les classes préparatoires BCPST et TB : les étudiants présentent le concours A. Le concours B est ouvert aux étudiants ayant suivi une Licence SV à l’Université. La voie C est réservée aux étudiants ayant suivi certains BTSA, BTS ou DUT, suivis éventuellement d’une année de préparation au concours (classe préparatoire post BTS-DUT). Le concours C permet le recrutement de 7.7 % des étudiants des ENV, soit 9 étudiants par ENV.
Les personnes diplômées de médecine, pharmacie, chirurgie dentaire ou titulaires d’un grade de master 2 à dominante
Biologie (Bac + 5) peuvent intégrer une ENV via le concours D. Le recrutement se fait alors sur seul entretien de motivation.
Le problème des langues vivantes ne se pose pas.
En classe préparatoire, sur des semaines de cours allant de 40 à plus de 50 heures, l’enseignement obligatoire des langues vivantes représente 2 à 3 heures. Au concours A, il représente environ 10% des coefficients pour l’écrit et entre 10 et 20% à l’oral. Les langues vivantes ne sont présentées qu’à l’oral pour les concours B et C représentant 15 à 40% de la note finale. Ce volume d’heures est plutôt faible pour améliorer son niveau voire même l’entretenir.
Pourtant, les langues vivantes peuvent être un moyen de départager les candidats dont le niveau est plus homogène dans les matières scientifiques. Le Tableau 3 (P.C.I.F.S.I. ; EPLEFPA_Montpellier-Orb-Hérault, 2006 ; MAAPRAT et al. 2012) résume les modalités de préparation et des épreuves de langues vivantes pour le concours vétérinaire.
Tableau 3 L’enseignement des langues vivantes en classes préparatoires et au concours d’entrée aux ENV
Le Tableau 4 (ONIRIS, 2010 – 2011 ; ENVA, 2010 – 2011 ; VETAGROSUP, 2012 – 2013) présente l’enseignement des langues vivantes en écoles vétérinaires. L’anglais est la langue vivante obligatoire enseignée en école vétérinaire. Le volume d’heures diffère selon les établissements. L’anglais n’est plus enseigné après la deuxième année sauf à Oniris. L’ENVA et VetagroSup dispensent entre 26 heures et 28 heures d’anglais dans le cursus, l’ENVT 72 heures et Oniris au moins 90 heures. Oniris est le seul établissement à proposer l’enseignement d’autres langues vivantes. En général, ces enseignements se soldent par la validation d’un examen reconnu comme le TOEIC à VetAgroSup, le TOEFL à Oniris ou le CLES (Certificat de Compétences en Langues de l’Enseignement Supérieur) à Alfort.
Ainsi, l’enseignement des langues semble inégal d’une école à l’autre. Le volume d’heures accordées à l’ENVA et VetAgroSup est relativement faible. Cela s’explique par la place occupée par les autres enseignements en école vétérinaire.
Les quatre écoles vétérinaires misent aujourd’hui davantage sur la mobilité étudiante à l’internationale.
Tableau 4 L’enseignement des langues vivantes en école vétérinaire
Conseil de vétérinaire diplômé : « je recommande aux étudiants de perfectionner leur anglais PENDANT leurs études (stages etc.), car après c’est trop tard et très difficile (manque de temps, etc.) »

La mobilité internationale devenue obligatoire en école (JORF, 2007)

L’article 11 de l’arrêté du 20 avril 2007 relatif aux études vétérinaires stipule : « La formation d’une partie des dix semestres mentionnés à l’article 2 s’effectue dans un pays étranger, soit lors d’un stage, soit dans un établissement de formation vétérinaire pour une durée maximale de deux semestres. » Chaque ENV a instauré ses propres modalités de validation notamment en termes de durée.

A chaque ENV sa stratégie et ses partenariats (ENVA ; ENVT ; ONIRIS ; VETAGROSUP ; JORF, 2007)

Les quatre tableaux (Tableau 5 Tableau 6 Tableau 7
Tableau 8) suivants dressent une photo nationale avec des données récoltées jusqu’à fin 2012 selon les ressources et contactes dans les différentes écoles vétérinaires. Certaines données notamment sur les flux des étudiants sortants et entrants n’ont pas pu être recueillies concernant les séjours hors stage. Les quatre écoles ont instauré la mobilité internationale étudiante obligatoire en 2007 en utilisant différentes. La durée obligatoire va de 1 à 3 semaines. Le nombre de partenariats varie d’une école à l’autre mais est assez large. Ils sont globalement établis avec des pays de l’Union européenne. Peu de partenariats sont anglophones. En général, concernant les séjours hors stages, le nombre d’étudiants entrants est supérieur à celui des sortants et on ne remarque pas de différence significative d’une année à l’autre, malgré l’instauration du règlement. On peut expliquer cela par le fait que de nombreux étudiants valident la mobilité par des stages.

Les associations étudiantes internationales(AMICALE_ENVT ; BDE_ENV_Nantes)

A travers les activités associatives, les étudiants ont l’occasion de se forger une expérience unique et originale à l’international.

 IVSA : International Veterinary Student Association (LEBAS, 2012)

Cette association mondiale regroupe aujourd’hui plus de 81 bureaux (ou chapters) sur tous les continents : en Indonésie, Malaisie, Afrique du Sud, Colombie, Ghana, Etats-Unis, Mexique, Iran, Tunisie, Turquie, France, Angleterre, Pologne, Danemark … Présente à l’ENVA et VetAgroSup, sa création est en cours pour Oniris et l’ENVT. Cette association créée en 1951 a pour but de soutenir l’enseignement vétérinaire dans le monde entier et de le développer. Pour cela, l’association agit à deux niveaux :
– Un niveau de représentation et de collaboration avec des grandes institutions : FAO, FVE, très impliquée pendant Vet 2011, WSABA (Animal welfare), bientôt OIE, etc. … Cette action de représentation implique le bureau mondial de l’association (plus connu sous le nom de « ExCo ») qui cosigne des articles, diffuse les informations, participe à des conférences, etc.
Un niveau d’échanges entre écoles du monde
Ainsi elle offre aux étudiants différentes activités et opportunités :
– Des ouvertures pour réaliser des stages à l’étranger ;
– Des congrès à l’étranger, occasion d’échanges avec des d’étudiants vétérinaires du monde autant culturels que professionnels, (congrès en Slovénie, Turquie, Corée du Sud, Serbie, Afrique du Sud …) ;
– Des échanges inter-étudiants : pendant lesquels un groupe d’étudiants est accueilli pendant quelques jours pour découvrir la ville et la vie étudiante vétérinaire locale (échanges avec des étudiants vétérinaires de
Londres, Cambridge, Suède…) ;
– Des soirées d’accueil et d’échange à l’école pour les Erasmus et autres étudiants étrangers ;
– Des conférences sur des sujets divers (l’OIE, l’agroalimentaire et vous, etc.) tout au long de l’année ;
– Des soirées d’accueil et d’échange à l’école pour les Erasmus et autres étudiants étrangers ;
– Des conférences sur des sujets divers (l’OIE, l’agroalimentaire et vous, etc.) tout au long de l’année.

CVE Junior : Club Vétérinaires et Entreprises Junior (CVE ; LEBAS, 2012)

Créé officiellement le 20 octobre 2011 pour Alfort et le 2 décembre 2011 pour Lyon, en étroite collaboration avec l’IVSA qui a servi de relais, le CVE Junior” regroupe des étudiants d’ENV purs mais aussi des inscrits en double cursus “3e cycle”. Dans la lignée du Club Vétérinaires et Entreprises, il fait découvrir aux étudiants le métier de vétérinaire dans les entreprises du secteur privé. Le CVE Junior organise des soirées/débats sur l’entreprise parrainées par un membre CVE (le service qualité de grandes enseignes, visite en marketing pharmaceutique…), partage des offres d’emploi, offre des opportunités de stages dans les secteurs tels que l’industrie pharmaceutique, vétérinaire ou humaine ; d’autres dans l’agroalimentaire, les biotechnologies, la recherche, la communication…
La création de CVE international est en cours. Pour ce faire, le CVE formalisera ses contacts à l’étranger. Le projet est de créer des binômes pays par pays, constitués d’un adhérent basé dans un pays (ou y ayant séjourné longtemps, ayant gardé des contacts etc.) et d’un adhérent de cette nationalité et basée en France.

Adduna, Labeo, Baylène et Anophèle (BROUSSOU, 2012 ; GINIAUX, 2012 ; PINEAU, 2012)

Ces quatre associations sont les relais étudiants partenaires d’AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières) à l’ENVA, VetAgro Sup, l’ENVT et Oniris. AVSF est une organisation non gouvernementale de de solidarité internationale, qui agit pour le développement rural, en soutenant les agriculteurs paysans dans des régions défavorisées du Sud. Ainsi, ces 4 associations poursuivent le but d’aider ces populations à tirer les meilleurs bénéfices de leurs animaux tout en agissant de la façon la plus respectueuse pour l’Homme et pour les animaux. Leurs missions : mettre en œuvre des processus de constructions durables et autonomes pour faire des paysans du Sud des acteurs à part entière du développement socio-économique.
Voici leurs différentes actions
– Faire connaître l’association AVSF et participer aux actions d’information du public dans ce but ;
– Sensibiliser étudiants vétérinaires, enfants et grand public aux problématiques du développement par l’élevage ;
– A travers de nombreuses animations (concerts équitables, vente de produits issus du commerce équitable, jeux de rôles) faire connaître le commerce équitable et vendre des produits qui en sont issus ;
– Aider au développement à l’étranger à travers des projets concrets en partageant des compétences auprès des éleveurs.

Erasmove, Véto monde (AMICALE_ENVT)

En étroite collaboration avec l’IVSA, ces deux clubs à caractère international de VetagroSup et de l’ENVT assurent l’accueil et l’intégration des étudiants étrangers sur le campus. Leur deuxième rôle, est la promotion du multiculturalisme sur l’école. Ils proposent ainsi
– De fournir aux étudiants internationaux toutes les informations utiles à leur séjour ;
– De nombreux évènements tels que des soirées à thème et des sorties linguistiques ou culturelles ;
– D’encourager les échanges internationaux au sein de l’école.

Yaboumba Junior

(YABOUMBA_JUNIOR_ALFORT ; YABOUMBA_JUNIOR_NANTES, 2011 – 2012 ; LE_NET, 2012)
Yaboumba junior est la délégation étudiante de l’association Yaboumba, organisation vétérinaire pour la conservation de la faune sauvage et le développement durable. Cette association est présente sur plusieurs continents et essaie de développer des projets de conservation raisonnée en accord avec les traditions et réalités quotidiennes locales. Yaboumba junior a pour but d’établir un lien entre les étudiants et l’association. Elle propose différentes activités
– Des conférences sur l’école, traitant de la faune sauvage et sa conservation mais également de la médecine des animaux exotiques ;
– Des congrès organisés par Yaboumba ;
– Des sorties ;
– Des TP ou TD.

Les différentes opportunités pour partir

Au sein du cursus vétérinaire, plusieurs programmes offrent aux étudiants l’opportunité de valider plusieurs modules à l’étranger.

Erasmus (BN, 2011)

Le programme Erasmus a été créé en 1987. C’est par son biais qu’est établi la plupart des partenariats internationaux bilatéraux de nos écoles vétérinaires. Il favorise la mobilité des étudiants sans alourdir la durée de leur cursus, étant donné que le séjour est sanctionné par une validation reconnue dans l’établissement d’origine. Un étudiant peut ainsi passer entre trois et dix mois dans une faculté vétérinaire d’un autre pays de l’Union Européenne, sous réserve que son école ait signé un accord bilatéral avec cette faculté. Il reste donc inscrit dans son établissement d’origine qui perçoit ses droits d’inscription. L’étudiant ne paye pas de frais de scolarité dans l’université d’accueil. 30 000 étudiants Français sont partis en Erasmus entre 2009 et 2010. Parmi eux, 40% sont issus de grandes écoles.

Le programme Erasmus stage en entreprise, ex-programme Léonardo (LEVERRIER, 2011)

C’est un programme de stage d’immersion professionnelle en entreprise privée, mais aussi en université dans le cadre des activités cliniques et de recherche, au minimum pendant trois mois. Accessible aux étudiants vétérinaires depuis 2002, ces derniers peuvent par exemple partir pendant leur cursus en stage chez un praticien rural en Angleterre, dans un abattoir espagnol ou encore dans un laboratoire en Allemagne.

Les accords extra-européens (LEVERRIER, 2011)

Les accords avec la Faculté vétérinaire de St Hyacinthe
Les quatre ENV possèdent un accord bilatéral avec l’université de Saint- Hyacinthe.
Les séjours d’étude
Ces accords permettent aux étudiants de A5 de partir pour une durée de 16 semaines afin de réaliser des rotations cliniques dans une des quatre dominante offertes (canine, équine, animaux de consommation ou encore faune sauvage). L’étudiant doit présenter un dossier comprenant, entre autres, lettres de motivation, de références et relevés de notes. Les dossiers sont déposés à la scolarité début février, un premier classement des candidats est effectué par la commission « stages et mobilité », ce classement est ensuite transmis à la faculté de St Hyacinthe en même temps que les dossiers. La faculté de St-Hyacinthe réalise alors son propre classement des candidats. Il faut savoir qu’étant donné que ce partenariat existe dans les quatre ENV et aussi avec la faculté vétérinaire de Liège, les candidatures sont très nombreuses : la sélection est donc sévère… S’il est sélectionné l’étudiant devra bien entendu régler ses frais de scolarité dans son école d’origine mais n’aura pas à régler de frais d’inscription à la faculté de Saint-Hyacinthe.
Les stages d’été
Cet accord permet aux étudiants de partir en stage d’été, qu’il s’agisse de l’été précédant ou suivant leur année de A5. Sous réserve de l’acceptation de son dossier par son école et par la faculté de Saint-Hyacinthe l’étudiant peut ainsi réaliser un stage d’une durée de quatre à huit semaines dans les cliniques d’animaux de compagnie, d’équine ou de bovine.
Ces stages sont payants (montant : environ 500 € pour 4 semaines, payés à la faculté de St-Hyacinthe). Il faut noter que la réalisation d’un tel stage durant l’été de A4 semble indispensable pour tout étudiant qui souhaiterait postuler à l’internat de St Hyacinthe après son année de A5, et ce quelle que soit la spécialité choisie.
Le projet BRAFAGRI
Il s’agit d’un équivalent du programme Erasmus au Brésil : un étudiant peut ainsi réaliser un séjour d’étude d’un semestre dans une faculté vétérinaire brésilienne.
Réservé aux formations orientées vers le privé, le VIE (POMMIER, 2012)
Créé par la loi du 14 mars 2000, le Volontariat International en Entreprise (V.I.E), le dispositif géré par UBIFRANCE, permet de confier une mission à l’étranger pour le compte d’une entreprise, à un jeune diplômé qui souhaite acquérir une expérience professionnelle à l’international. Il va élargir ses possibilités de recrutement. Concrètement, le V.I.E permet aux entreprises françaises de confier à un jeune (18-28 ans), une mission à l’étranger pour une période de 6 à 24 mois, renouvelable une fois dans la limite de deux ans.
Désormais, il sera possible pour un jeunes de niveau Bac+2 de préparer une licence professionnelle et d’effectuer une mission à l’étranger dans le cadre de son cursus.
La gestion administrative et juridique du V.I.E est déléguée à UBIFRANCE qui s’occupe des aspects contractuels, du versement des indemnités et de la protection sociale du volontaire. Depuis douze ans, ce dispositif a ainsi permis à 35 000 jeunes d’effectuer une mission hors de nos frontières.
Le nouveau dispositif VIE Pro doit permettre à des PME d’attirer de nouveaux candidats à l’export. En effet, après avoir été souvent une solution de «grosse boite », le V.I.E commence à être utilisé aussi par les PME. Ce contrat de mission leur permet, parfois avec un contrat partagé à plusieurs entreprises, de tester une idée, un service ou un produit, sans avoir la contrainte d’ouvrir une filiale ou un bureau à l’étranger. Ainsi, depuis le lancement du dispositif, 4 336 entreprises ont envoyé un jeune en mission.
Le programme vacances travail (MFE ; France_diplomatie, 2011)
Le PVT – Programme Vacances Travail ou Working Holiday Visa permet à tous les jeunes Français (de 18 à 35 ans) et Belges (18 à 30 ans) d’immigrer dans plusieurs pays : l’Argentine, l’Australie, le Canada, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle Zélande. Environ 30 000 jeunes sont partis l’an. La demande de visa doit être faite auprès de la représentation diplomatique ou consulaire en France du pays d’accueil. Le PVT permet à ses détenteurs, appelés PVTistes, de :
– Entrer et sortir du pays pendant toute la durée de validité du Visa Vacances Travail ;
– Visiter le pays et faire du tourisme ;
– Travailler pour subvenir aux besoins de son séjour et changer de job et d’employeur autant de fois souhaitées.
Coût 105 € (tarif février 2011).Seuls les candidats retenus devront s’acquitter de ces frais de participation au PVT. A l’exception de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande qui n’imposent plus de quota pour les Français, le nombre de participants à ce programme est limité et fixé chaque année entre les pays participants. En 2010, ces quotas s’élèvent à 7 000 pour le Canada, 2 000 pour la Corée, 1 500 pour le Japon.
En ce qui concerne l’Argentine, la fixation des contingents annuels (quotas visas) et des ressources minimales exigibles pour 2012 sont encore à l’approbation du Secrétariat général à l’Immigration et à l’Intégration.
Le tarif est revu chaque année en fonction des taux de change.
Validité
Le PVT-Programme Vacances Travail a une validité de douze mois non renouvelable dans la catégorie PVT.
Renouvellement
La durée du séjour ne doit pas excéder un an à compter de la date d’entrée dans le pays, sans possibilité de prolongation. Néanmoins, dans certains pays comme le Canada, si l’on répond à tous les critères, on peut renouveler l’expérience sous conditions : stages, jeunes professionnels ou jobs d’été pour étudiants.
Les critères d’éligibilité
L’âge :
– Français : être âgé de 18 à 35 ans inclus à la date de réception de la demande ;
– Belge : être âgé de 18 à 30 ans inclus à la date de réception de la demande.
Ne pas être accompagné d’enfants à charge
La nationalité :
Etre de nationalité française et avoir pour lieu de résidence la France Métropolitaine, les DOM ou Saint-Pierre-et-Miquelon seulement,- ou être citoyen belge et être domicilié en Belgique.
La situation :
Participer pour la première fois à cette catégorie (PVT).
Le passeport :
Le passeport français/belge doit être valide jusqu’à au moins un jour après la fin de votre séjour au Canada.
Les ressources financières
Disposer de ressources financières nécessaires pour subvenir aux besoins au début du séjour. Le montant minimal des ressources est fixé chaque année par les États signataires. (en 2011, le montant minimal des ressources par pays est fixé à : Australie – 3900 euros ; Canada – 2100 euros ; Corée du Sud – 2500 euros ; Japon – 3100 euros ; Nouvelle-Zélande – 2100 euros ; Argentine – 2500 euros) ;
Dans ce cas
– Fournir une lettre de motivation, voire un curriculum vitae ;
– Présenter un certificat médical et un casier judiciaire vierge.
Assurance santé PVT:
Disposer obligatoirement d’une assurance maladie-hospitalisation-rapatriement couvrant l’ensemble du séjour.
Un exemple de projet étudiant, UNE THESE AUTOUR DU MONDE (SAULNIER ; SAULNIER, 2010)
Mathilde Saulnier, étudiante à VetAgroSup promotion 2010 a réalisé au moins sept mois de sa scolarité vétérinaire à l’étranger. Son projet, fixé dès la deuxième année en ENV, était de comparer la pratique vétérinaire sur les cinq continents. Pour cela, elle s’est rendue successivement en Bolivie, au Canada, en Nouvelle Zélande, au Vietnam, en Finlande et au Mali. Les stages ont été réalisés en clinique ou en organismes de soins privés ou public, pour au moins un mois. Son projet a fait ‘objet d’une thèse mais aussi d’un blog Internet tenu à jour au fur et à mesure de son expérience et de différents articles dans le journal de la Semaine Vétérinaire. A son retour en France, son expérience a débouché sur un stage de trois mois à l’OIE apportant son expérience sur le terrain à cette organisation internationale.
Au cours de celui-ci, elle a travaillé un peu sur l’outil PVS Gap analysis, et également sur l’élaboration d’un appel d’offre pour une banque de vaccin FMD et Rage en Asie du Sud Ouest. Elle a ensuite pu être mise en contact avec : Phylum, une entreprise de consultants dans la filière agro-alimentaire. Consultante junior depuis dix mois, ce poste lui fournit beaucoup de missions à l’étranger (Russie, Ile Maurice, Pologne, Kenya, Ouganda, Belgique, Espagne…) Elle nous a confié : « Pour le moment, je m’y plais beaucoup, mais je ne sais pas encore si dans le futur, je ne reviendrais pas à mes premiers amours : la clinique. »

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : LES VÉTÉRINAIRES FRANÇAIS A L’ÉTRANGER
1.1. Les vétérinaires français expatriés représentent à peine 4% de nos confrères (ROY)
1.2. Ces organismes publics et privés qui réunissent la majorité des expatriés
1.2.1. Publics
1.2.2. Privés
1.3. L’Afrique et l’Europe, principaux lieux de résidence des expatriés
1.4. Les statuts des travailleurs français à l’étranger (ELTCHANINOFF, 2004)
1.4.1. L’expatriation
1.4.2. Le détachement
1.4.3. Le contrat local
1.5. Les conditions d’exercice à l’étranger, l’Europe contre le reste du monde (BERTRAND FERRANDIS, 2012)
1.5.1. L’Europe
1.5.2. Les Etats-Unis, l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud, Hong Kong et Singapour
1.5.3. Le Canada (CVMA, 2012)
1.6. Et les vétérinaires étrangers souhaitant exercer en France …? (DGAL, 2012)
1.6.1.1. Nationalité
1.6.1.2. Traductions des diplômes étrangers(JORF, 2008 ; JORF, 2009)
1.6.2. Les pays des groupes 1 et 3
1.6.3. Les pays du groupe 2 ou 4
1.6.3.1. Les vétérinaires spécialisés
1.6.3.2. Autres cas (JORF, 2010)
2. DEUXIÈME PARTIE : L’INTERNATIONALISATION DE LA FORMATION INITIALE
2.1. La réforme du cursus
2.1.1. Le rapport Vallat, une vision qui dépasse (enfin!) le cadre franco-français
2.1.2. Critique et retour (DEVOS, 2011 ; GELLE, 2011)
2.2. L’enseignement des langues vivantes
2.3. La mobilité internationale devenue obligatoire en école (JORF, 2007)
2.3.1. A chaque ENV sa stratégie et ses partenariats (ENVA ; ENVT ; ONIRIS ; VETAGROSUP ; JORF, 2007)
2.3.2. Les associations étudiantes internationales(AMICALE_ENVT ; BDE_ENV_Nantes)
2.3.2.1. IVSA : International Veterinary Student Association (LEBAS, 2012)
2.3.2.2. CVE Junior : Club Vétérinaires et Entreprises Junior (CVE ; LEBAS, 2012)
2.3.2.3. Adduna, Labeo, Baylène et Anophèle (BROUSSOU, 2012 ; GINIAUX, 2012 ; PINEAU, 2012)
2.3.2.4. Erasmove, Véto monde (AMICALE_ENVT)
2.3.2.5. Yaboumba Junior
2.3.3. Les différentes opportunités pour partir
2.3.3.1. Erasmus (BN, 2011)
2.3.3.2. Le programme Erasmus stage en entreprise, ex-programme Léonardo (LEVERRIER, 2011)
2.3.3.3. Les accords extra-européens (LEVERRIER, 2011)
2.3.3.3.1. Les accords avec la Faculté vétérinaire de St Hyacinthe
Les séjours d’étude
Les stages d’été
2.3.3.3.2. Le projet BRAFAGRI
2.3.3.4. Réservé aux formations orientées vers le privé, le VIE (POMMIER, 2012)
2.3.3.5. Le programme vacances travail (MFE ; France_diplomatie, 2011)
Coût
Validité
Renouvellement
Les critères d’éligibilité
L’âge
La nationalité
La situation
Le passeport
Les ressources financières
Assurance santé PVT
2.3.3.6. Un exemple de projet étudiant, UNE THESE AUTOUR DU MONDE (SAULNIER ; SAULNIER, 2010)
2.3.4. Les aides financières à la mobilité, un soutien et un encouragement indispensable
2.3.4.1. Les bourses de la DGER
2.3.4.2. Les bourses régionales
2.3.4.3. Les bourses du Conseil Général
2.3.4.4. Les bourses municipales
2.3.4.5. Les bourses ERASMUS
2.3.4.5.1. Mobilités académiques
2.3.4.5.2. Stages
2.3.4.6. Les bourses de l’OFAJ (Office Franco Allemand pour la Jeunesse)
2.3.4.7. Les bourses de l’AUF (Agence Universitaire de la Francophonie)
2.3.4.8. Les bourses propres aux écoles
La bourse Mobilité ENVA
La bourse de Mobilité VetAgroSup
La bourse de Mobilité de l’ENVT
Le Prix de la Mobilité à l’International à Oniris
2.3.4.9. Les laboratoires
2.3.4.10. Les revues vétérinaires
2.3.4.11. Et bien d’autres organismes peuvent offrir leur aide
2.3.5. Et dans le monde …
3. TROISIÈME PARTIE : SYNTHÈSE DE 180 CARRIÈRES A L’ÉTRANGER
3.1. Elaboration de l’enquête
3.1.1. Caractéristiques du questionnaire
3.1.2. Test du questionnaire
3.1.3. Population cible et sources de réponses
3.1.4. Taux de réponses
3.2. Résultats
3.2.1. Les profils généraux des vétérinaires expatriés
3.2.1.1. Des origines plutôt franco-françaises
3.2.1.2. Une population majoritairement quadragénaire et plutôt masculine
3.2.1.3. Un échantillon de répondants localisé aux quatre coins du monde…et en France
3.2.1.4. Une formation européenne en général
3.2.1.5. Une forte tendance à réaliser au moins une formation complémentaire hors clientèle
3.2.1.6. Des vétérinaires polyglottes
3.2.2. Généralités sur l’expatriation
3.2.2.1. La première fois ? A 30 ans et en Europe…
3.2.2.2. Les secteurs privé et public, les plus grands employeurs à l’étranger
3.2.2.2.1. Le secteur privé
3.2.2.2.2. Le secteur public
3.2.2.2.3. Le secteur libéral
3.2.2.2.4. L’accompagnement de l’employeur, un service mitigé
Pour le départ
Sur place
Pour le retour
3.2.2.3. Hommes ou femmes, des vétérinaires toujours bien entourés
Changements de métier ou départs pour raisons familiales
3.2.3. Le départ
3.2.3.1. Des motivations d’abord axées sur la carrière
3.2.3.2. « Être vétérinaire » est un bon départ
Vétérinaire ? Un profil adapté à l’international ?(JESSENNE ; GUILLET, 2008)
3.2.3.3. L’expérience de l’étranger et « avoir été vétérinaire » forgent pour la suite
3.2.3.4. Les preuves sur le terrain sont les principales exigences
3.2.4. SUR PLACE
3.2.4.1. Un enrichissement professionnel et personnel incontestables
3.2.4.2. Le choc des civilisations
3.2.4.2.1. Pays latins VS pays anglo-saxons
PAYS ANGLO-SAXONS
PAYS LATINS
3.2.4.2.2. La rémunération et le niveau de vie
3.2.5. LE RETOUR
3.2.5.1. Rentrer, une volonté plutôt qu’une obligation
3.2.5.2. Une étape à préparer autant qu’un départ
4. QUATRIÈME PARTIE : DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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