En dehors de la gaine viscรฉrale, on retrouveย
– Le paquet vasculo-nerveux principal du cou (carotide commune, veine jugulaire interne, nerf vague) contenu dans sa gaine et accompagnรฉ par une chaine lymphatique, la branche descendante du XII et la branche descendante du plexus cervical superficiel, les nerfs supรฉrieur du X et du sympathique ( ).
– Le paquet vertรฉbral, trรจs postรฉrieur, gagnant le canal transversaire ;
– Les plans de couverture de la rรฉgion carotidienne en avant et latรฉralement de la superficie ร la profondeur constituรฉs par : la peau, le tissu sous cutanรฉ, le muscle peaucier du cou, le feuillet superficiel du fascia cervical engainant le muscle sterno-clรฉido-mastoรฏdien, le feuillet du fascia cervical constituรฉ de 2 feuillets engainant les muscles sous hyoรฏdiens(le feuillet superficiel engainant latรฉralement les muscles homo-hyoรฏdiens, le feuillet profond engainant plus en dedans les muscles sterno-thyroรฏdiens)
PHYSIOLOGIE
ย ย ย ย ย La pathogรฉnie du M.O.I. reste obscure malgrรฉ les progrรจs rรฉalisรฉs par les รฉtudes manomรฉtriques Le M.O.I. serait principalement liรฉ ร la perturbation du temps cardial de la dรฉglutition. Chez lโhomme, il existe une zone physiologique dโhypertonie circulaire de la musculature infรฉrieure de lโลsophage, qui maintient ce dernier fermรฉ au repas. Lors dโune dรฉglutition normale, cette hypertonie se laisse progressivement vaincre par le pรฉristaltisme ลsophagien. Ce ci nรฉcessite une coordination entre la progression de lโonde pรฉristaltique et lโouverture du ยซ sphincter ยป physiologique juxta cardial de lโลsophage. Ces deux phรฉnomรจnes sont stimulรฉs par le nerf pneumogastrique et inhibรฉs par le sympathique, ils dรฉpendent en outre du systรจme nerveux intrinsรจque (plexus intra muraux de Meissner et Auerbach). Tout ce qui risque de rompe lโรฉquilibre vagosympathique en faveur de ce dernier peut entraรฎner le M.O.I. plusieurs thรฉories ont รฉtรฉ รฉvoquรฉes pour expliquer la survenue du M.O.I. :
– la thรฉorie du cardiospasme (Mikulicz)
– la thรฉorie de lโachalasie
– la thรฉorie du cardiospasme rรฉactionnel.
1ยฐ) La thรฉorie du cardiospasme (Mikulicz) abandonnรฉ actuellement, elle avance lโhypothรจse dโun spasme permanent du cardia.
2ยฐ) La thรฉorie de lโachalasie ou de lโasynergie pรฉristalto-sphinctรฉrienne : elle a รฉtรฉ connue grรขce aux travaux de Hurst ร partir de 1915. Cette thรฉorie explique la survenue du M.O.I., par la disparition du synchronisme normal entre lโordre pรฉristaltiqueย ลsophagien et lโouverture de la terminaison de lโorgane atteint par cette onde.
3ยฐ) La thรฉorie du cardiospasme rรฉactionnel : elle est la plus rรฉcente et semble la plus probable. Le M.O.I rรฉsulte essentiellement dโune contraction spasmodique du cardia anormalement dรฉclenchรฉe par la rรฉplรฉtion ลsophagienne et ne cรฉdant que de faรงon mรฉcanique ร lโaugmentation notable de la pression ลsophagienne. Dans ces diffรฉrentes thรฉories, diverses atteintes nerveuses fonctionnelles ou organiques peuvent รชtre รฉvoquรฉes. Ces lรฉsions peuvent intรฉresser le systรจme nerveux intrinsรจque ou extrinsรจque. Pour certains auteurs, la dรฉgรฉnรฉrescence des cellules ganglionnaires des plexus nerveux intra-muraux dโAuerbach parait รชtre le primum movens de la maladie. Cependant lโaganglionnose est inconstamment retrouvรฉe notamment dans les pays occidentaux. On ne sait pas si elle est primitive ou secondaire ร une dรฉgรฉnรฉrescence du systรจme nerveux central. Il est remarquer dans le M.O.I., la part de lโรฉmotion est souvent considรฉrable et lโรฉlรฉment psychique peut รชtre important. Quand aux mรฉgaoesophage secondaires, les troubles de la motricitรฉ ลsophagienne sโintรจgrent dans une affection neuromusculaire รฉtendu, une maladie du systรจme ou mรฉtabolique. Ainsi :
– dans la maladie de Chaggas, due au Trypanosoma Cruzi, il existe une dรฉgรฉnรฉrescence plus ou moins importante des cellules nerveuses postganglionnaires dues ร la rรฉaction inflammatoire locale par rupture des pseudokystes parasitaires hรฉbergรฉs dans la musculature du tube digestif. De cette dรฉgรฉnรฉrescence, rรฉsulte une dilatation majeure de lโลsophage, de lโestomac, du colon ou dโautres viscรจres creux avec a pรฉristaltisme. Les contractions sont anarchiques, c’est-ร -dire non pรฉristaltiques et le cardia reste fermรฉ pendant la dรฉglutition. Lโลsophage ne se vide pas, la dysphagie apparait. Cette stagnation des aliments et des liquides dans lโลsophage dilatรฉ se complique dโลsophagite, de stase, de dysplasie รฉpithรฉliale et mรชme de carcinome. Dans de nombreux cas, les mรฉga organes nโapparaissent pas et seuls existent des troubles de la motilitรฉ dโoรน le nom dโapรฉristaltisme donnรฉ par Brasil.
– Dans les connectivites (sclรฉrodermie essentiellement, et trรจs rarement lupus รฉrythรฉmateux dissรฉminรฉ, le syndrome de Raynaud idiopathique), des phรฉnomรจnes ischรฉmiques locaux participent ร lโinvolution de lโลsophage et interviennent dans la pathogรฉnie.
M.O.I et cancer
ย ย ย ย Cโest une association relativement frรฉquente, 10% des M.O.I se compliquent de cancer. Elle apparaรฎt le plus souvent vers la cinquantaine et semble รชtre ร prรฉdominance masculine. Elle constitue une cause dโรฉchec du Heller. Le carcinome malpighien est le type anatomique le plus souvent rencontrรฉ. La symptomatologie du cancer sur M.O.I nโรฉveille lโattente que tardivement. La dysphagie est bien sรปr le maรฎtre symptรดme mais elle est dโinterprรฉtation difficile. Soit, il sโagit dโun malade non traitรฉ et dans ce cas il faut savoir dรฉpister une modification de la dysphagie qui de paradoxale, devient continue et dโaggravation progressive ; soit il sโagit dโune rรฉcidive de la dysphagie chez un malade traitรฉ par Heller. Le malade peut aussi prรฉsenter dโautres symptรดmes : rรฉgurgitations, un amaigrissement massif, des hรฉmorragies digestives occultes ou non faisant รฉvoquรฉ non seulement le cancer, mais dรฉjร son extension ร distance. Ainsi trop souvent, lorsque les symptรดmes cliniques attirent lโattention, la maladie est รฉvoluรฉe. De ce fait lโendoscopie doit รชtre systรฉmatiquement pratiquรฉe annuellement ou tous les deux ans. Lโendoscopie est systรฉmatique non seulement lorsque la dรฉgรฉnรฉrescence est suspecte, mais devant tout M.O.I pour dรฉpister cette complication. Le cancer constitue un argument pour lโopรฉration de Heller prรฉcoce et une stricte surveillance postopรฉratoire.
Les dilatations pneumatiques
ย ย ย ย ย Les dilatations pneumatiques utilisent globalement un ballonnet gonflable positionnรฉ dans le bas ลsophage, gonflรฉ sous une pression supรฉrieure ou รฉgale ร 300 mm Hg, ce qui entraine une dilatation de la couche musculaire circulaire, allant jusquโร la dilacรฉration des fibres musculaires.
POSITION DES TROCARTS
ย ย ย ย ย Deux trocarts de 10mm et 3 trocarts de 5mm sont nรฉcessaires. On rรฉalise une incision de 10mm ร lโunion des 2/3 moyen et du 1/3 infรฉrieur de la distance entre lโombilic et un point situรฉ 4cm au dessus de lโappendice xiphoรฏde. On crรฉe un pneumopรฉritoine par ponction ร lโaiguille de Veress ou par openlaparoscopie. Puis on introduit successivement :
a) Un trocart de 10 mm par lโincision faite pour la crรฉation du pneumopรฉritoine(T1) ;
b) Un trocart de 5 mm sous le rebord costal droit, ร 5 cm de la ligne blanche(T2) ;
c) Un trocart de 10 mm sous le rebord costal gauche sur la ligne mamelonnaire (T3) ;
d) Un trocart de 5 mm(T4) ร la moitiรฉ de la courbe joignant T1 ร T3 ;
e) Un trocart de 5 mm sous lโappendice xiphoรฏde (T5)
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I- GENERALITES
II- HISTORIQUE
III- ANATOMIE DE LโOESPHAGE
1- ANATOMIE DESCRIPTIVE
1.1- Origine
1.2- Trajet
1.3- Terminaison
1.4- Situation
1.5- Configuration externe – Dimension
1.6- Fixitรฉ
1.7- Configuration intรฉrieure
2- RAPPORTS
2-1-Segment cervical
2-2- Orifice supรฉrieur du thorax
2-3- Le segment thoracique
3- VAISSEAUX ET NERFS
3-1- Artรจres (la vascularisation artรฉrielle est fournie)
3-2- Veines
3-3- Lymphatiques
3-4- Nerfs
III- PHYSIOLOGIE
IV- CLINIQUE
1- EPIDEMIOLOGIE
1.1- Frรฉquence
1.2- Age
1.3- Sexe
1.4- Ethnie
1.5- Rรฉpartition gรฉographique
2 โ MANIFESTATIONS CLINIQUES
2-1- La dysphagie
2-2- Les rรฉgurgitations
2-3- La toux nocturne de dรฉcubitus
2-4- Les douleurs rรฉtro-sternales
3-EXAMENS PARACLINIQUES
3-1- Signes radiologiques
3-2- Les signes endoscopiques
3-3- Les signes manomรฉtriques
3-4- La PH-mรจtrie
3-5- Test radiologique au nitrite dโAmyle
3-6- La scintigraphie ลsophagienne
3-7- Examen anatomo-pathologique
4- EVOLUTION โ COMPLICATIONS
5- FORMES CLINIQUES
5-1- Formes symptomatiques
5-2- Formes associรฉes
5-3- Formes selon le terrain
V- LE TRAITEMENT
1- BUTS
2- MOYENS ET METHODES
2-1- Lโopรฉration de Heller
2-3- Le traitement instrumental : les dilatations pneumatiques
2-3-1- Les dilatations pneumatiques
2-3- Le traitement mรฉdical
3- INDICATIONS
DEUXIEME PARTIE : TECHNIQUE
I- CONDITIONS DE LA COELIOCHIRURGIE
1- CONSEQUENCES HEMODYNAMIQUES ET RESPIRATOIRES DE LA COELIOCHIRURGIE
1.1- Variantes respiratoires
1.2- Variations circulatoires
2- CONSULTATION PREOPERATOIRE ET SELECTION DES PATIENTS
3- PREPARATION A LโINTERVENTION
II โ MATERIEL SPECIFIQUE
III โ TECHNIQUE
1- LโINSTALLATION
2- POSITION DES TROCARTS
3- EXPOSITION ET DISSECTION DE LโHIATUS ลSOPHAGIEN
4- CREATION DโUNE FENETRE RETRO ลSOPHAGIENNE ET ABAISSEMENT DE LโลSOPHAGE
5- MYOTOMIE SUR LโลSOPHAGE
6- MYOTOMIE SUR LA JONCTION OESO-CARDIALE
7- CONTROLE DE LA MYOTOMIE
8- PREVENTION DU REFLUX GASTRO-ลSOPHAGIEN
IV- VARIANTES TECHNIQUES
1- LA POSITION DE LโOPERE
2- LES VOIES DโABORD
3- LA MISE EN PLACE DES TROCARTS
4- LE LIEU DโINTRODUCTION DES TROCARTS
5- LE CONTROLE DE LA MYOTOMIE
6- PREVENTION DU REFLUX GASTRO-ลSOPHAGIEN
V- NOTRE TECHNIQUE
1- BILAN PREOPERATOIRE
2- LE MATERIEL
3- LA POSITION DU MALADE
4- LA POSITION DES TROCARTS
5- LE GESTE CHIRURGICAL
VI- LES COMPLICATIONS
1- LES COMPLICATIONS IMMEDIATES
2- LES COMPLICATIONS A MOYEN ET LONG TERME
2-1- La rรฉapparition ou persistance dโun SIO achalasique
2-2- Le reflux gastro-ลsophagien
TROISIEME PARTIE : NOS OBSERVATIONS
I- METHODES
1- PROTOCOLE CLINIQUE
2- PROTOCOLE ANESTHESIQUE
3- PROTOCOLE THERAPEUTIQUE
4- VARIABLES ETUDIEES
II- MALADES
1- PREMIERE OBSERVATION
1.1- Histoire de la maladie
1.2- examen clinique ร lโentrรฉe
1.3- Examens complรฉmentaires
2- DEUXIEME OBSERVATION
2-1 Histoire de la maladie
2-2 Examen clinique ร lโentrรฉe
2-3 Examens complรฉmentaires
2-4 Rรฉsumรฉ
2-5 Compte rendu opรฉratoire
2-6 Evolution postopรฉratoire
2-7- Conclusion
3- TROISIEME OBSERVATION
3-1- Histoire de la maladie
3-2- Examen clinique
3-3- Examens complรฉmentaires
3-4- Rรฉsumรฉ
3-5- Compte rendu opรฉratoire
3-6- Evolution postopรฉratoire
3-7- Conclusion gรฉnรฉrale
4- QUATRIEME OBSERVATION
4-1- Histoire de la maladie
4-2- Examen clinique
4-3- Examens complรฉmentaires
4-4- Rรฉsumรฉ
4-5- Compte rendu opรฉratoire
4-6- Evolution postopรฉratoire
4-7- Conclusion gรฉnรฉrale
5- CINQUIEME OBSERVATION
5-1- Histoire de la maladie
5-2- Examen clinique
5-3- Examen complรฉmentaire
5-4- Rรฉsumรฉ
5-5- Compte rendu opรฉratoire
5-6- Evolution postopรฉratoire
5-7-Conclusion gรฉnรฉrale
6- SIXIEME OBSERVATION
6-1- Histoire de la maladie
6-2- Examen clinique
6-3- Examens complรฉmentaires
6-5- Compte rendu opรฉratoire
6-6- Evolution postopรฉratoire
6-7- Conclusion gรฉnรฉrale
7- SEPTIEME OBSERVATION
7-1- Histoire de la maladie
7-2- Examen clinique
7-3- Examens complรฉmentaires
7-4- Rรฉsumรฉ
7-5- Compte rendu opรฉratoire
7-6- Evolution postopรฉratoire
7-7- Conclusion gรฉnรฉrale
8- HUITIEME OBSERVATION
8-1- Histoire de la maladie
8-2- Examen clinique
8-3- Examens complรฉmentaires
8-4- Rรฉsumรฉ
8-5- Compte redu opรฉratoire
8-6- Evolution postopรฉratoire
8-7- Conclusion gรฉnรฉrale
9- NEUVIEME OBSERVATION
9-1- Histoire de la maladie
9-2- Examen clinique
9-3- Examens complรฉmentaires
9-4- Rรฉsumรฉ
9-5- Compte rendu opรฉratoire
9-6- Evolution postopรฉratoire
9-7- Conclusion gรฉnรฉrale
10- DIXIEME OBSERVATION
10-1- Histoire de la maladie
10-2- Examen clinique
10-3- Examen complรฉmentaires
10-4- Rรฉsumรฉ
10-5- Compte rendu opรฉratoire
10-6- Evolution postopรฉratoire
10-7- Conclusion gรฉnรฉrale
11- ONZIEME OBSERVATION
11-1- Histoire de la maladie
11-2- Examen clinique
11-3- Examens complรฉmentaires
11-4- Rรฉsumรฉ
11-5- Compte rendu opรฉratoire
11-6- Evolution postopรฉratoire
11-7- Conclusion gรฉnรฉrale
12- DOUZIEME OBSERVATION
12-1- Histoire de la maladie
12.2- Examen clinique
12-3- Examen complรฉmentaires
12-4- Rรฉsumรฉ
12-5- Compte rendu opรฉratoire
12-6- Evolution postopรฉratoire
12-7- Conclusion
13- TREIZIEME OBSERVATION
13-1- Histoire de la maladie
13-2- Examen clinique
13-3- Examens complรฉmentaires
13-4- Rรฉsumรฉ
13-5- Compte rendu opรฉratoire
13-6- Evolution postopรฉratoire
13-7- Conclusion gรฉnรฉrale
III- RESULTATS
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSION
I – EPIDEMIOLOGIE
1- FREQUENCE
2- AGE
3- SEXE
II โ EXAMENS CLINIQUES
III- EXAMENS PARACLINIQUES
1- TRANSIT BARYTE
2- FIBROSCOPIE ลSOGASTRODUODENALE
3- MANOMETRIE
IV- INDICATIONS OPERATOIRES
V- TYPE DโINTERVENTION
VII- INCIDENTS PEROPERATOIRES ET CONVERSION EN LAPAROTOMIEย
VIII- SUCCES OPERATOIRES
IX- COMPLICATIONS POST OPERATOIRES
X- MORBIDITE โ MORTALITE
XI- DUREE DโHOSPITALISATION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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