Carcinome in situ
Prolifération carcinomateuse se développant dans l’épaisseur du plan épithéliale sans rupture de la membrane basale. Cette variété de carcinome est rare, et particulière à la corde vocale. Macroscopiquement il s’agit d’une lésion circonscrite ou diffuse .
Carcinome épidermoïde micro invasif
Une tumeur micro-invasive se définit comme étant l’envahissement du chorion jusqu’à une profondeur de 3mm au dessous de la basale de l’épithélium sans dissémination lymphatique ni vasculaire (58,59).
Carcinome épidermoïde invasif
Le carcinome épidermoïde est dit invasif quand l’envahissement du chorion et au delà de 3 mm, ou s’accompagne de métastases lymphatiques ou viscérales. Il peut être peu, moyennement ou bien différencié(58).
Variantes du carcinome épidermoïde
Carcinome verruqueux
Variante rare du carcinome épidermoide, présentant 2 à 3% des cas. Il siège préférentiellement dans l’étage glottique en prenant un aspect papillomateux, grisatre, polylobé et festonné à la coupe.
Carcinome épidermoide à cellule basaloides
C’est un terme récemment proposé pour cette tumeur laryngée hautement maligne caractérisée par la présence de zones de carcinome in situ typique et ou de carcinome épidermoïde invasif associées à des amas de petites cellules rappelant les cellules germinatives de l’épithélium de revêtement(58).
Tm malignes développées à partir des glandes salivaires accessoires
Adénocarcinome
L’adénocarcinome représente moins de 1% des tumeurs carcinomateuses. Il nait à partir des glandes muqueuses du larynx, il peut être pur, fait uniquement d’un contingent glandulaire ou mixte comportant une composante malpighienne, dans ces cas, il sera appelé adénocarcinome mucoépidermoïde. Mvouni Oyono et al notaient 5,6% d’adénocarcinome du larynx.
Carcinome adénoïde kystique
Tumeur laryngée exceptionnelle, le cylindrome, par sa structure microscopique caractéristique, est de diagnostic facile(58). Diouf et al retrouvent 2,6 % des carcinomes adénoïdes kystiques.
Tm malignes primitives développées à partir du système endocrinien diffus
Carcinome à petite cellules
Le carcinome à petite cellule représente 0,5% de toutes les tumeurs malignes du larynx ; siège surtout en dehors de l’étage glottique, il est de croissance lente et de pronostic sombre.
Carcinoïde
Le carcinoïde laryngé est très rare.
Tumeurs mésenchymateuses
Elles sont exceptionnelles :
• L’angiosarcome apparait comme une masse polyploïde rouge violacée de l’épiglotte.
• Le chondrosarcome, nait du cartilage cricoïde.
• Le rhabdomyosarcome est de type embryonnaire et se rencontre essentiellement chez l’enfant.
Mélanome malin
Avant de retenir une nature primitive, il importe d’éliminer en premier une Métastase (58,59).
Lymphomes malins
Les lymphomes malins sont exceptionnels, il s’agit de lymphome malins non hodgkiniens, de mycosis fongoïdes et de plasmocytomes(58,59).
Métastases
De rare cas de métastases ont été décrits. Elles proviennent de la peau, des reins, du sein mais surtout du poumon. Il ne faut pas oublier les extensions sous glottiques des cancers thyroïdiens notamment l’épithélioma à cellules de Hurthle(58,59).
CLASSIFICATION ET STADIFICATION
classification TNM
La classification TNM résulte de la coopération entre l’union internationale contre le cancer (UICC) et l’américain Joint Commitee on cancer(AJCC) entre 1980 et 1987, elle a été révisée plusieurs fois, la dernière en 2002 .
Elle se base sur l’évaluation de 3 paramètres :
• T : tumeur primitive.
• N : absence ou présence de métastases ganglionnaires.
• M : présence ou absence de métastases à distance.
1-T : Tumeur primitive
localisations anatomiques sont distinguées
• Larynx sus ou supra glottique (épiglotte supra hyoidienne, replis aryépiglottiques, aryténoïdes, épiglotte infrahyoidienne, bandes ventriculaires, ventricules)
• Glotte (cordes vocales, commissures antérieures et postérieures)
• Larynx sous-glottique (bord inférieur de la corde vocale, premier anneau trachéale)
Pour les 3 localisations
TX : Tm primitive non évaluable
T0 : Tm non détectable
Tis : Carcinome in situ
Larynx sus-glottique
T1 : Tumeur limitée à une sous-localisation de l’étage sus-glottique avec mobilité normale des cordes vocales.
T2 : Tumeur envahissant plus d’une sous-localisation de l’étage susglottique ou glottique ou extra glottique (ex : muqueuse de la base de langue, vallécule, paroi interne du sinus piriforme) avec mobilité normale des cordes vocales.
T3 : Tumeur limitée au larynx avec fixation glottique et/ou envahissement de la région rétro-cricoïde, de la paroi interne du sinus piriforme, de la loge pré-épi glottique ou de la partie profonde de la base de la langue.
T4a : Tumeur atteignant le cartilage thyroïde et/ou envahissant les tissus extra-laryngés (trachée, tissus mous du cou y compris les muscles profonds ou extrinsèques de la langue), les muscles sous-hyoïdiens, la glande thyroïde et l’oesophage.
T4b : Tumeur envahissant l’espace pré-vertébral, les structures médiastin ales, ou englobant l’artère carotide.
Glotte
T1 : Tumeur limitée à une (aux) corde(s) vocale(s) (pouvant atteindre la commissure antérieure ou postérieure) avec une mobilité normale.
T2 : Tumeur étendue à l’étage sus glottique et/ou au larynx sous glottique, et/ou avec diminution de la mobilité de la corde vocale.
T3 : Tumeur limitée au larynx avec fixation de la corde vocale et /ou envahissant l’espace para-glottique et/ou avec lyse minima du cartilage thyroïde (corticale interne).
T4a : Tumeur envahissant le cartilage thyroïde ou les tissus extra laryngés (tissus mous du cou notamment la musculature profonde et extrinsèque de la langue), les muscles sous-hyoïdiens, la glande thyroïde et l’oesophage.
T4b : Tumeur envahissant l’espace pré-vertébral, les structures médiastinales, ou englobant l’artère carotide.
Larynx sous-glottique
T1 : Tumeur limitée au larynx sous glottique.
T2 : Tumeur étendue à une (aux) corde(s) vocale(s) avec une mobilité normale ou diminuée.
T3 : Tumeur limitée au larynx avec fixation d’une corde vocale.
T4a : Tumeur étendue au cartilage cricoïde ou thyroïde, et/ou les tissus extra laryngés (tissus mous du cou notamment la musculature profonde et extrinsèque de la langue), les muscles sous-hyoïdiens, la glande thyroïde, et l’oesophage.
T4b : Tumeur envahissant l’espace pré-vertébral, les structures médiastinales, ou englobant l’artère carotide.
2-N : Ganglion
N0 : Pas de signe d’atteinte des ganglions lymphatiques régionaux.
N1 : Métastase dans un seul ganglion lymphatique homolatéral < 3 cm dans sa plus grande dimension.
N2 : Métastase unique dans un seul ganglion lymphatique régional homolatéral > 3 cm et< 6 cm dans sa plus grande dimension, ou métastases ganglionnaires multiples toutes < 6cm.
N2a : Métastase dans un seul ganglion lymphatique > 3 c m mais < 6 cm.
N2b : Métastases homolatérales multiples toutes< 6 cm.
N2c : Métastases bilatérales ou controlatérales < 6 cm.
N3 : Métastase dans un ganglion lymphatique > 6 cm dans sa plus grande dimension
3-M : Métastases à distance
M0 : Pas de métastase à distance
M1 : Présence de métastase(s) à distance.
• Dans son étude Kokoska (62) retrouve une majorité des patients classés T1T2.Lam (63) sans distinction du sexe retrouve 87% des patients classés T3T4
• dans notre série, les résultats sont comme suit :
|
Table des matières
INTRODUCTION
MATERIEL ET METHODES
I.Patients
1.Les critéres d’inclusion
2.Les critères d’exclusion
II.Méthodes
III.But du travail
RÉSULTATS & ANALYSE
I. Épidémiologie
1. Le sexe et l’âge
2. La fréquence
II. Antécédents et facteurs de risques
1. Habitudes toxiques
2. L’hygiène bucco-dentaire
3. L’exposition chimique
4. Laryngites chroniques et lésions dysplasiques
5. Pathologie associée
6. ATCD familiaux de cancer
III. Données cliniques
1. délai de consultation
2. Signes fonctionnels
3. Examen clinique
4. Anatomopathologie
5. Bilan d’extension et classification
IV. TRAITEMENT
1. Bilan pré-thérapeutique
2. Chirurgie
3. radiothérapie
4. Anatomopathologie
5. radiothérapie et chimiothérapie
V. L’évolution
1. suites opératoires immédiates : l’évolution à court terme
2. les suites opératoires tardives : l’évolution à long terme
3. les récidives
4. les complications de la radiothérapie
VI. Pronostic et surveillance
1. Surveillance
2. pronostic
VII. Rééducation orthophonique
1. la voix trachéo oesophagienne avec implant phonatoire
2. la voix oesophagienne
3. l’électrolarynx
VIII. réinsertion psychosociale et qualité de vie
DISCUSSION
I. EPIDEMIOLOGIE
1. FRÉQUENCE
2. LE SEXE
3. AGE
4. FACTEURS DE RISQUES
II. CLINIQUE ET PARACLINIQUE
1. délai de consultation
2. motif de consultation
3. CLINIQUE
4. examen paraclinique
III. HISTOLOGIE
1. Moyen de diagnostic
2. description histologique
IV. CLASSIFICATION ET STADIFICATION
1. classification TNM
2. STADIFICATION
V. TRAITEMENT
1. Moyens
2. Résultats et indications thérapeutiques
VI. COMPLICATIONS
1. Chirurgicales
2. complication de la radiothérapie
VII. PRONOSTIC ET SURVEILLANCE
1. Surveillance
2. Facteurs pronostiques
3. Résultats
VIII. Réhabilitation vocale et qualité de vie
1. Réhabilitation vocale
2. Réinsertion psychosociale et qualité de vie
3. Réinsertion professionnelle
CONCLUSION
ANNEXES
Fiche d’exploitation
Rappels anatomiques
Serment d’Hippocrate
RÉSUMÉS
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet