Caractéristiques physico-chimiques et critères de qualité du beurre de karité

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Vecteurs à base de lipides modifiés

La synthèse de lipides permet aujourd’hui de disposer d’un panel de molécules, chimiquement modifiées ou synthétisées à façon, qui peuvent présenter des propriétés d’auto-assemblage, formant des complexes supramoléculaires. C’est ainsi qu’une catégorie de vésicules incorporant ces lipides modifiés a été exploitée en tant que nano médicaments pour véhiculer des molécules actives.

Les bolasomes

Ces vésicules sont constituées de molécules bola amphiphiles (ou Bolas) comprenant 2 têtes polaires (identiques ou non) liées entre elles par une chaîne hydrocarbonée.
Initialement extraits de microorganismes (archéobactéries), ces lipides sont désormais issus de synthèses chimiques leur conférant ainsi des propriétés de stabilité, de pureté ou de clivage adaptées aux applications désirées. En milieux aqueux, ces lipides sont notamment capables de former des vésicules monocouches MLM (Monolayer Lipid Membrane) [24] de taille comprise entre 25 et 120 nm accompagnée d’une architecture vésiculaire compacte. Le caractère bipolaire des bolas assure à la monocouche formée des propriétés surfaciques internes et externes différentes et modulables (en opposition aux liposomes dont les deux faces sont identiques). Cette ambivalence a été exploitée pour façonner des vecteurs répondant aux critères de la vectorisation de principes actifs [25,26]

Les bioconjugaisons lipidiques

En utilisant la chimie de bioconjugaison développée par les biochimistes, les lipides ont été associés de façon covalente à des molécules actives, souvent hydrosolubles, dans le but d’augmenter leur caractère lipophile.
Ces bioconjugués lipidiques (Lipid Drug Conjugates) assurent aux molécules associées une plus grande stabilité en milieu biologique, une diminution de leur toxicité, ou encore une distribution dans l’organisme différente des molécules parentes initiales. La liaison mise en place entre le lipide et la molécule active doit se cliver dans des conditions biologiques appropriées (action enzymatique), afin que cette dernière puisse retrouver son activité biologique intrinsèque. Cette approche a été appliquée, comme seconde chance de vectorisation, à des molécules peu solubles et difficilement administrables chez l’Homme comme le paclitaxel [27,28]. Toutefois, les bioconjugués en tant que tels ne forment généralement pas de structures auto-assemblées et doivent être incorporés dans des systèmes plus complexes, tels que des nanoparticules polymériques ou lipidiques, afin de promouvoir leurs propriétés pharmacocinétiques une fois injectés. Il faut cependant citer le concept particulier de la « squalénisation » développé par l’équipe de Couvreur [29]. Le squalène, couplé à des molécules actives, s’auto-associe spontanément sous forme de nanoparticules (de 60 à 300 nm) en milieu aqueux. L’organisation supramoléculaire de forme hexagonale, a permis l’encapsulation de plusieurs analogues nucléosidiques à activité antivirale (gemcitabine, Ara-C) ou d’agents anticancéreux (cisplatine ou paclitaxel) [29-31]. Les taux de charge en principes actifs dans cet arrangement très organisé sont élevés (de l’ordre de 30 à 50 %) comparés aux analogues lipidiques tels que les liposomes (3 à 8 %) ou les nanoémulsions (8 à 10 %).

Les nanosphères et les nanocapsules lipidiques

Les nanoémulsions

La conception des nanosphéres ou nanocapsules lipidiques repose sur la formation d’une nanoémulsion à savoir un mélange de deux liquides immiscibles, conduisant à la dispersion d’un liquide (phase dispersée) dans l’autre (phase continue), sous la forme de nanogouttelettes stabilisées par des tensioactifs (figure5).
Parmi les différentes émulsions développées (voir encadré « Différents types d’émulsions »), celles utilisées pour la délivrance de médicaments sont généralement des nanoémulsions d’huile dans l’eau (H/E) dont les fines gouttelettes d’huile (20 à 200 nm) incorporent les principes actifs. Ces émulsions « classiques » furent les premiers systèmes introduits dès les années 1950. Leur faible taille a tout d’abord permis de les utiliser pour le transport et la délivrance de lipides par voie systémique dans le cadre de la nutrition parentérale [31]. Leur utilisation comme nanocargos fut ensuite très vite envisagée. Cependant, ces systèmes souffrent généralement de problèmes de stabilité. Il faut rappeler que d’un point de vue thermodynamique, les (nano) émulsions sont des systèmes métastables pouvant cependant présenter une stabilité cinétique allant de quelques mois à quelques années. Cette caractéristique de stabilité cinétique conduit souvent à une confusion entre les nanoémulsions et les microémulsions – ces dernières étant caractérisées par une stabilité thermodynamique [26]. Enfin, ces systèmes ne permettent pas d’obtenir des relargages prolongés des molécules encapsulées à cause de la faible viscosité de la phase dispersée, d’un très grand ratio surface/volume, ainsi que de la faible rigidité de la membrane de tensioactifs. Ces caractéristiques conduisent ainsi généralement à une fuite rapide des molécules encapsulées vers la phase continue. Comme nous le verrons plus tard, une compréhension fondamentale de ces systèmes a permis de mettre en œuvre des stratégies de formulation pour l’obtention de stabilités colloïdales conséquentes.
Parallèlement, la rigidification de la membrane de tensioactifs a permis d’améliorer le contrôle de la cinétique de relargage des espèces encapsulées [32,33].

Les microémulsions

Les microémulsions (appelées aussi micelles gonflées) sont par contre, comme les micelles, des systèmes à l’équilibre thermodynamique formés par auto-assemblage spontané. Comme les nanoémulsions, elles sont formées de deux liquides non miscibles (huile et eau), d’un tensioactif, et éventuellement d’un co-tensioactif. Cependant, la dissolution de molécules amphiphiles et d’huile dans l’eau, par exemple, conduit à l’obtention d’une phase unique, optiquement isotrope, de micelles gonflées, définissant l’état d’équilibre thermodynamique du système [34]. D’un point de vue énergétique, le système est stable, c’est-à-dire que sa séparation en 2 phases macroscopiques d’huile et d’eau n’abaisserait en rien son énergie libre. Les microémulsions ne sont donc pas des émulsions au sens thermodynamique.

Nanoparticules lipidiques solides

Les nanoparticules lipidiques solides (Solid Lipid Nanoparticles) ont alors été proposées pour passer outre les limitations classiques des nanoémulsions. De structure identique aux nanoémulsions, ces systèmes se singularisent par l’utilisation de lipides cristallines pour former le cœur des particules, ce qui leur confère un caractère solide [35-37].
Les SLN sont ainsi généralement composées de triglycérides à longues chaînes, de cires ou encore d’acides carboxyliques à longues chaînes alkyles. Comme les nanoémulsions, ces particules peuvent être stabilisées par de nombreux tensioactifs ; leur choix reposant principalement sur la voie d’administration envisagée. La fabrication des SLN consiste à disperser finement la phase huileuse dans la phase aqueuse, puis à faire cristalliser la phase lipidique. Pour cela, la phase lipidique est chauffée au-dessus de la température de fusion des lipides, afin de faciliter la réduction de la taille des particules. La cristallisation des lipides a ensuite lieu suite au refroidissement des échantillons et/ou au cours du stockage. La solidification des lipides permet d’obtenir un relargage prolongé des molécules encapsulées par diffusion [36]. Cependant, comme nous le détaillerons plus tard, les taux d’encapsulation effectifs sont généralement plus faibles qu’avec les nanoémulsions car la cristallisation des lipides conduit généralement à l’expulsion d’une grande partie des molécules initialement encapsulées.

Vecteurs lipidiques nanostructurés

Les vecteurs lipidiques nanostructurés NLC (Nanostructured Lipid Carriers) furent ainsi introduits comme une sorte de compromis entre ces deux premiers systèmes. Leur cœur lipidique est constitué d’un mélange de lipides de natures chimiques et physiques très différentes, comme un mélange de lipides solides et liquides [38].
Cela permet d’obtenir de meilleurs taux d’encapsulation, en limitant la cristallinité des lipides, tout en permettant l’obtention de relargages prolongés grâce au caractère solide de la phase lipidique. Plusieurs structures de NLC peuvent théoriquement être obtenues (figure 6) [39] :
NLC de type cristal imparfait (imperfect type), dont la cristallinité est réduite en créant des imperfections dans l’arrangement cristallin ;
NLC de type amorphe (structureless type), qui est solide mais amorphe ;
NLC de type multiple d’huile dans cire dans eau (multiple oil in at in water type), dans lequel de petites gouttes de lipides liquides sont emprisonnées dans une matrice de lipides solides.
Alors que le premier type est largement répandu, l’obtention des deux autres structures est encore sujette à débat. Certains auteurs apportent ainsi l’obtention de lipides en surfusion liquide, au lieu de l’obtention d’une matrice solide amorphe concernant le second type [40-42] ; ou encore l’obtention d’une séparation de phase complète entre lipides liquides et solides sous la forme de structures en ‘nanocuillères’ dans le cas du troisième type [43-45].

Nanoparticules lipidiques de cœur amorphe

À mi-chemin entre les nano vecteurs SLN et NLC, des nanoparticules lipidiques de cœur amorphe, nommées Lipidots®, ont été développées par le CEA (figure 7) [46-48]. Leur cœur est composé d’un mélange d’huile et de cire, solide à température ambiante et qui, sous l’effet du confinement nanoparticulaires, se trouve dans un état amorphe (c’est-à-dire solide ou liquide sans structure cristalline) de viscosité variable selon, la proportion huile/cire initialement introduite [49].
Cette caractéristique confère au système des propriétés physico- chimiques modulables pour l’encapsulation et le relargage d’actifs [50]. Originellement conçues pour encapsuler des fluorophores lipophiles au service de l’imagerie de fluorescence , ces particules ont été utilisées très rapidement pour la délivrance de principes actifs (anticancéreux, photosensibilisateurs, anti-inflammatoires…) en répondant aux exigences du cahier des charges des nanomédicaments. Leur procédé de fabrication se fait par émulsification en utilisant les ultrasons (ultrasonication) ou l’homogénéisation haute pression comme source d’énergie et est ainsi industrialisable à bas coût et sans résidu chimique. Enfin, la membrane lipidique des nanoparticules lipidiques peut être volontairement rigidifiée afin de gagner en stabilité colloïdale : c’est ainsi que l’on distingue les nanocapsules lipidiques, des nanosphéres décrites ci-dessus. Elles sont formulées à partir de microémulsions en mettant à profit certaines propriétés topologiques micellaires de tensioactifs s’exerçant sous effet thermique [33]. L’étape ultime de leur fabrication consiste en une dilution par trempe dans l’eau très froide (4°C) figeant les lipides à la surface et générant des nanocapsules structurellement très stables [21]. Par ailleurs, le choix des constituants du cœur et de la membrane a permis l’encapsulation de principes actifs de caractères lipophile (taxane, étoposide, chlorydrate de doxorubicine, tamoxifène…), hydrophile (insuline, siRNA, ADN, peptides) et amphiphile (amiodarone) [25,52 ;53].

Formulation

Composition

Les lipides constituants des vecteurs lipidiques

Les lipides, sous leur terme très générique, constituent la matière grasse des êtres vivants. La nomenclature de l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC), donne une définition assez vague des lipides comme des substances d’origine biologique qui sont solubles dans des solvants apolaires 54].
Ainsi une classification unique de ces corps gras n’est toujours pas établie aujourd’hui. Sous le terme « lipides », on peut réunir les acides gras et dérivés,
les glycérolipides, les glycérophospholipides (phospholipides), également les glycéroglycolipides, les sphingolipides, les stérols et dérivés et les phénols et dérivés. Plusieurs classifications de lipides sont possibles selon :
leur origine (animale ou végétale) ;
leur source (naturelle, synthétique ou semi-synthétique) ;
leur état physique (solide, semi-solide, liquide) ;
la structure de leur squelette carboné (atomes de carbone chaînés, cycliques, présence d’insaturations, etc.).
Parmi cet ensemble de molécules, les glycérolipides, les sphingolipides et les stérols sont bien représentés dans les membranes biologiques. Une caractéristique commune à ces lipides membranaires (phospholipides, glycolipides, sphingolipides) est leur caractère amphiphile. Leur structure moléculaire est composée d’une partie polaire (hydrophile) et d’une partie non polaire (hydrophobe), situées dans deux régions distinctes de l’espace moléculaire. Cette configuration leur confère une très faible solubilité dans l’eau. Mélangées à de l’eau, ces molécules s’auto-assemblent pour former des structures d’agrégation en phase séparée sous l’effet de force d’attraction/répulsion des parties hydrophiles/ hydrophobes. Cet arrangement moléculaire des lipides est à l’origine de complexes supramoléculaires d’organisation structurale variée dépendant de la nature des lipides utilisés dans un environnement donné. De par leur origine physiologique et leur propriété d’auto-assemblage, ces lipides se sont présentés comme des candidats de choix dans des formulations pharmaceutiques ou cosmétiques. Nous verrons dans le paragraphe suivant les différents systèmes lipidiques qui en découlent. Cependant, pour s’affranchir des risques liés à des contaminants d’origine animale.
Les lipides retenus aujourd’hui dans le développement de nano médicaments sont la plupart du temps d’origine végétale. Les glycérolipides constituent un solvant apolaire adéquat à la solubilisation de molécules lipophiles. Cependant, seuls ils sont insolubles dans l’eau, et doivent ainsi être associés à des tensio-actifs formant alors une formulation galénique appropriée à une administration de principes actifs sous forme d’émulsions. De telles formulations lipidiques ont été développées il y a longtemps comme nutrition parentérale dans le but d’administrer des acides gras essentiels à des patients incapables de les assimiler via leur alimentation. Tirant profit de ce succès, un grand nombre d’émulsions lipidiques, véhiculant des principes actifs lipophiles a été développé [55]
Par ailleurs, l’émergence des technologies de screening à haut débit a favorisé la découverte de nombreuses molécules ayant une activité biologique importante souvent accompagnée d’une très faible solubilité en milieu aqueux. Les vecteurs permettant leur solubilisation en phase aqueuse se révèlent alors d’un atout primordial. Sur cette base, ont été développés des nanocargos comme les nanoparticules lipidiques qui sont présentés plus en détail par la suite. En tant qu’ingrédients, les glycérolipides disponibles sur le marché sont souvent des huiles ou cires se présentant sous la forme de mélanges de triglycérides comprenant également des acides gras libres, des phospholipides et d’autres produits comme des pigments, du tocophérol et des caroténoïdes. Cependant, il est possible de les raffiner afin d’obtenir des produits de plus grande pureté contenant uniquement des triglycérides. Suite à des transformations chimiques (hydrogénation, glycérolyse), ces mélanges peuvent donner naissance à des composés à caractère plus hydrophile, comme des mono-, di glycérides, des polyoxylglycérides ou des glycérides éthoxylés, également utilisés comme excipients [56]
La conception de nano médicaments est cruciale car elle doit respecter un certain nombre de critères imposés par la mise en contact de ces vecteurs avec le milieu vivant. En effet, ces vecteurs doivent présenter des propriétés incontournables telles que la biocompatibilité, la biodégradabilité ou la bio assimilation de leurs constituants. L’architecture du cargo est répartie en deux niveaux : un cœur et une couronne. De manière générale, le cœur se doit de contenir les molécules actives et de les transporter dans l’organisme tandis que la couronne peut apporter des fonctionnalités propres aux cargos telles la stabilité en milieu biologique, la non-reconnaissance des particules par le système immunitaire (furtivité) ou l’adressage du cargo vers une population cellulaire spécifique au sein de tissus pathologiques (ciblage actif). Il a été démontré qu’une large gamme de nanoparticules peut s’extraire des vaisseaux sanguins et s’accumuler vers les tissus tumoraux ou zones enflammées, grâce à une grande perméabilité des tumeurs et au faible drainage lymphatique associées à ces zones néoformées [57]
Cet effet de perméabilité accrue et de rétention, appelé effet EPR (Enhanced Permeability and Retention), favorise l’accumulation passive (ciblage passif) des systèmes nanoparticulaires dans les masses tumorales et a contribué à l’essor des nanoparticules comme alternative pour la délivrance de principes actifs dans le traitement de tumeurs solides malignes [58]

Les tensio-actifs ou surfactants

Un tensioactif ou agent de surface (surfactant en anglais) est un composé qui modifie la tension superficielle entre deux surfaces.
Les composés tensioactifs sont des molécules amphiphiles, c’est-à-dire qu’elles présentent deux parties de polarité différente, l’une lipophile (qui retient les matières grasses) et apolaire, l’autre hydrophile (miscible dans l’eau) et polaire.
Ils permettent ainsi de solubiliser deux phases non miscibles, en interagissant avec l’une apolaire (c’est-à-dire lipophile donc hydrophobe), par sa partie hydrophobe ; tandis qu’avec l’autre phase qui est polaire, il interagira par sa partie hydrophile.

Méthodes de préparation des NPLs

Les méthodes de préparation des nanoparticules lipidiques solides sont nombreu ses et largement décrites dans la littérature [59-61]. Le principe de base de ces méthodes repose sur la préparation de nanoémulsions avec ou sans apport d’énergie dans le système. Les nanoparticules sont obtenues à partir d’une nano émulsion directe huile/eau préparée àune température supérieure à la température de fusion du lipide utilisé. La phase suivante de solidification/ cristallisation du lipide par refroidissement conduit à la formation des nanoparticules solides à température ambiante. Procédés de formulations
Ces particules sont de 2 types :
 Nanoparticules lipidiques solides
Dans ce cas les lipides (triglycérides, mélanges de glycérides ou des cires) qui constituent la matrice des particules ont la particularité d’être à l’état solide à température ambiante et à température du corps. La principale technique de fabrication de ces particules repose sur le principe d’homogénéisation à haute pression à température élevée ou à température inférieure à la température ambiante, suivant la sensibilité des PA à la chaleur. Dans le premier cas on prépare au-dessus de la température de fusion des lipides une pré- émulsion sous une forte agitation de la phase lipidique dans une phase aqueuse associée à des agents de surface, avant de la soumettre à plusieurs cycles de plusieurs centaines de bars de pression au sein d’un homogénéisateur. Une recristallisation s’opère après refroidissement. A froid il s’agit dans un premier temps de disperser des particules de lipides et de PA finement broyées, dans l’eau associée à des agents de surface sous forme d’une suspension avant de les homogénéiser dans les mêmes conditions que précédemment. Des techniques de préparation à partir d’un système de microémulsification formé à chaud et dispersé dans l’eau froide ou d’émulsification-évaporation ou d’émulsification-diffusion en dissolvant les lipides dans des solvants organiques adaptés sont aussi rapportées [62].
 Nanocapsules lipidiques
Ces particules sont constituées d’un cœur huileux à base de triglycérides recouvert d’une paroi rendue rigide par l’association d’un couple d’agent de surface lécithine / Solutol HS15® (hydroxystéarate de polyéthylène glycol 660 et polyéthylène glycol 660 libre). La préparation est basée sur un procédé par inversion de phase obtenue en faisant varier la température du mélange des excipients au-dessus et au-dessous de la température d’inversion de phase du système. Dans un deuxième temps le mélange d’huile et de surfactifs soumis à des cycles de température subit un choc thermique irréversible avec une dilution dans de l’eau à une température proche de 0°C qui rigidifie la membrane. Les objets obtenus présentent une structure de nanocapsules à cœur lipophile de granulométrie mono disperse dans une gamme de taille allant de 20 à 100 nm et contrôlable en fonction des proportions respectives de départ [62].

Caractérisation

Les propriétés physicochimiques des nanoparticules sont en relation avec leur capacité d’encapsulation et de stockage du principe actif d’une part, mais interviennent aussi sur les interactions avec les membranes biologiques et les profils de libération. Ces propriétés sont principalement la distribution de taille, la nature et l’épaisseur de la membrane, la charge en surface, l’hydrophobie. La mesure du taux d’encapsulation ainsi que les études de libération du principe actif in vitro permettent aussi de caractériser les nanoparticules [62].

Distribution de taille et structure

La distribution de taille des nanoparticules est généralement mesurée par des techniques de granulométrie laser en milieu dilué, basées sur la diffusion quasi élastique de la lumière associée au mouvement Brownien des particules. En effet, les nanoparticules en suspension sont en mouvement constant et aléatoire fonction de leur faible taille. Les fluctuations d’un faisceau laser traversant la suspension sont reliées à la taille des nanoparticules. Les granulomètres lasers spécifiques aux systèmes dispersés de taille submicronique permettent d’obtenir une mesure simple et rapide de la distribution de taille des particules. La taille des particules peut également être déterminée par observation microscopique et analyse des images obtenues. La microscopie électronique (à balayage ou à transmission) est nécessaire pour atteindre la résolution suffisante à l’observation des nanoparticules. La microscopie électronique à balayage (MEB) permet d’obtenir des informations basiques sur la forme des particules et leurs caractéristiques de surface, la microscopie à force atomique (AFM) peut être utilisée pour accéder aux détails de la morphologie, elle conduit à des images en trois dimensions de la surface des particules. La microscopie électronique à transmission (MET) est plus utilisée pour déterminer la distribution de taille et la structure des particules, elle peut être associée à une étape de préalable de cryofracture. Il est ainsi possible de confirmer la structure vésiculaire ou matricielle des particules ainsi que d’estimer l’épaisseur de la membrane dans le cas des capsules (quelques nanomètres en général). La structure des nanoparticules peut également être déterminée par des mesures de densité en utilisant une technique de centrifugation sur gradient de densité qui permet de séparer les particules en fonction de leur densité. La densité des nanocapsules est en effet inférieure à celle des nanosphéres qui contiennent plus de polymère et supérieure à celle des nanoémulsions qui n’en contiennent pas du tout [62].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: REVUE DE LA LITTERATURE
I La peau et l’application topique
I.1 Structure et fonctions de la peau
I.1.1 L’épiderme
I.1.2 Le derme
I.1.3 L’hypoderme
I.1.4 Les annexes cutanées
I.2 Absorption cutanée
I.3 Application topique
I.3.1 Avantages de l’application topique
I.3.2 Formulations utilisées dans l’application topique
II Généralités sur les nanoparticules
II.1 Définition d’une nanoparticule
II.2 Classification
II.2.1 Les liposomes
II.2.2 Vecteurs à base de lipides modifiés
II.2.2.1 Les bolasomes
II.2.2.2 Les bioconjgaisons lipidiques
II.2.2.3 Les nanosphères et les nanocapsules lipidiques
II.2.2.3.1 Les nanoémulsions
II.2.2.3.2 Les microémulsions
II.2.2.3.3 Nanoparticules lipidiques solides
II.2.2.3.4 Vecteurs lipidiques nanostructurés
II.2.2.3.5 Nanoparticules lipidiques de cœur amorphe
II.3 Formulation
II.3.1 Composition
II.3.1.1 Les lipides constituants des vecteurs lipidiques
II.3.1.2 Les tensio-actifs ou surfactants
II.3.2 Méthodes de préparation des NPLs
II.4 Caractérisation
II.4.1 Distribution de taille et structure
II.4.2 Propriétés de surface
II.4.3 Capacité d’encapsulation
II.4.4 Stabilité
II.4.5 Libération in vitro
III Nanoparticules à usage topique
III.1 Les nanoparticules utilisées
III.2 Mécanismes de pénétration suspectés
IV Généralités sur l’inflammation
IV.1 Définition
IV.2 Etiologies
IV.3 La réaction inflammatoire
IV.3.1 Réaction vasculo-exsudative :
IV.3.1.1 Congestion active
IV.3.1.2 Œdème inflammatoire
IV.3.1.3 Diapédèse leucocytaire
IV.3.2 Réaction cellulaire
IV.3.3 Composition cellulaire
IV.3.4 Détersion
IV.4 Réparation et cicatrisation :
V Généralités sur le beurre de karité
V.1 Présentation de l’arbre
V.1.1 Description botanique
V.1.2 Utilisation de l’arbre
V.2 Caractéristiques physico-chimiques et critères de qualité du beurre de karité
V.3 Utilisations cosmétiques et pharmaceutiques du beurre de karite
DEUXIEME PARTIE: TRAVAIL EXERIMENTAL
I Objectifs
II Cadre de l’étude
III Materiel et méthodes
III.1 Formulation et caractérisation des nanoparticules lipidiques
III.1.1 Matériel
III.1.1.1 Appareillage et verrerie
III.1.1.2 Matières premières
III.1.1.2.1 Le beurre de karité Brute (Lipide)
III.1.1.2.2 Le crémophor (tensioactif)
III.1.1.2.3 Principes actifs (La griséofulvine)
III.1.1.3 Autres composés utilisés
III.1.2 Méthodes
III.1.2.1 Préparation des nanoparticules lipidiques solides
III.1.2.2 Caractérisation physico-chimique nanoparticules lipidiques
III.1.2.2.1 Examen macroscopique
III.1.2.2.2 Examen microscopique
III.1.2.2.3 Taille et PDI
III.1.2.2.4 Potentiel Zeta
III.1.2.2.5 Mesure du pH
III.2 Test d’activité anti-inflammatoire
III.2.1 Materiél
III.2.1.1 Appareillage et verrerie
III.2.1.2 Réactifs
III.2.1.3 Autres composés utilisés
III.2.2 Méthode
III.2.2.1 Principe
III.2.2.2 Technique
III.3 Etude de libération
III.3.1 Materiél
III.3.2 Autres composés utilisés
III.3.3 Méthode
III.3.3.1 Principe
III.3.3.2 Dosage
III.3.3.2.1 Principe
III.3.3.2.2 Etalonnage
IV Résultats
IV.1 Synthése et caractérisation physico-chimique des nanoparticules lipidiques
IV.1.1 Etude de formulation
IV.1.2 Caractérisation physico-chimique
IV.1.2.1 Examen macroscopique
IV.1.2.2 Examen microscopique
IV.1.2.3 Taille et PDI :
IV.1.2.4 Potentiel Zeta
IV.1.2.5 pH
IV.2 Test d’activité anti-inflammatoire du beurre de karité brut et des nanoparticules lipidiques vierges sur des souris
IV.3 Etude de liberation
V DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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