Caracteristiques hydrochimiques et evaluation des indicateurs de pollution

Le caractère essentiel de l’eau qu’elle soit toujours l’objet d’une attention particulière de la part des humains. Dans le milieu rural de Taoura, les périodes de sécheresse des dernières années furent durement ressenties par les populations. Les eaux de sources captées dans ces zones ont certes soulagé les souffrances des populations locales. Cependant des décennies après, suite à la croissance démographique qui entraine une augmentation des besoins en eau et des exploitations agricoles, on s’inquiète de la satisfaction durable de ces besoins en eau autour de ces sources. La région de Taoura est formée par des formations carbonatées généralement karstifiées, elle présente plusieurs horizons aquifères et renferme dans son sous-sol un potentiel hydrique assez important.

Pour mieux suivre l’évolution de la qualité des eaux de sources de la région de Taoura, leurs compositions physico-chimiques, ainsi que les questions d’ordre environnemental, à savoir la présence de polluants et leurs origines. Une étude de la qualité des eaux souterraines a été réalisée. L’approche hydrochimique engagée repose sur deux campagnes de prélèvements qui ont été effectuées dans le cadre de ce travail, la première a été effectuée dans la période de novembre 2017, et l’autre a été réalisée dans la période d’avril 2018.

Présentation de la région d’étude

Situation géographique

La région étudiée fait partie de la zone orientale du sous bassin versant de la Medjerda situé à l’Est Algérien, elle se situe à l’extrême Nord-Est Algérien : aux confins Algéro-tunisiens. Elle se trouve à 140 km au Sud-Est de la ville d’Annaba et à 200 km à l’Est de Constantine. Le territoire de la Wilaya de Souk-Ahras constitue une zone charnière entre deux domaines structuraux distincts : L’Atlas Tellien au Nord et l’Atlas Saharien au Sud. La zone de Taoura appartient aux monts de la Medjerda. Elle se trouve entre deux grands Oueds : l’Oued Medjerda au Nord et l’Oued Mellegue au Sud .

Couvert végétal et occupation du sol 

Dans la partie septentrionale, les forêts de pins d’Alep, Chêne liège et Eucalyptus dominent, ils constituent un patrimoine forestier intéressant. La wilaya de Souk Ahras renferme une couverture forestière de 114341.03 hectares soit 44.41 % de la superficie totale (Djaba, 2010). Les cultures céréales sont localisées sur les formations marneuses dans la partie médiane de la région d’étude. Au Sud, la végétation change brusquement, les zones caillouteuses et croûtes calcaires sont couverts de diss et de halfa : végétation de type steppique. Au Nord de la région de M’Daourouch se trouvent des pinèdes, sous-bois et maquis (Kriviakine et al.1989). Avec une superficie agricole utilisée de 141871 hectares, qui représente 86 % de la superficie agricole totale de la wilaya, 62% sont occupés par des cultures herbacées (Djaba, 2010), ces cultures se répartissent comme suit : 87% sont des céréales, 10%: cultures fourragères, 2% : maraichages et 1% sont des légumes secs. La wilaya de Souk Ahras est à vocation agricole. L’essentiel de la population est occupée dans l’agriculture. Dans la zone d’étude, les localités agricoles les plus importantes sont M’Daourouch, Dréa, Zaarouria et Taoura .

Morphologie

La région de Souk Ahras-Taoura appartient à deux grandes régions naturelles : au Nord, les montagnes du Tell représentées par les monts de la Haute Medjerda et au Sud, la terminaison Nord de l’atlas Saharien des confins algéro-tunisiens. La partie septentrionale est représentée ici par le versant Sud des monts de la Haute Medjerda où culminent des somment de plus de 1200m d’altitude comme djebel Boubakouch. Le Nord de l’atlas Saharien est constitué d’une importante chaîne montagneuse de direction Nord- est, Sud- ouest qui s’étend au-delà de la frontière algéro–tunisienne (Figure 2), au sein de laquelle court la rivière de la Medjerda et ses affluents. Les plaines les plus méridionales sont parcourues par les affluents tributaires d’oued Mellègue. La géomorphologie de l’aire d’étude est très variée on y distingue quatre zones différentes :
❖ Le Nord de Souk Ahras très accidenté où le Trias a contribué à la formation d’une topographie confuse d’où les grandes lignes sont absentes (Kriviakine et al. 1989), cette zone fait partie exclusivement de l’atlas Tellien.
❖ La chaîne montagneuse de direction Nord-est, Sud -ouest, les anticlinaux, à haute altitude, se répartissent selon deux couloirs ; Zellez (1114 m), Zarouria (1112 m), Ragouba (1129 m), Bourzine (1084 m) et parallèlement au sud les djebels Boussessou (1087 m), Baba Embarek (1089 m), Allahoum (1125 m), et Choucha (998 m). Ces vastes plis constituent la terminaison de l’atlas Saharien aux confins algéro-tunisiens. Ils sont constitués par des carbonates fissurés et karstifiés (lapiez, grottes, gouffres).
❖ Les anticlinaux sont séparés par des zones de dépression (zone des hautes plaines) structurant les synclinaux de Madaure avec une altitude moyenne de (800 m), M’rahna (600 à 700 m) et le spectaculaire fossé d’effondrement de Taoura.
❖ La zone la plus méridionale constituée de vastes plaines d’altitudes (400 à 500 m) appartenant purement à l’atlas Saharien, le relief est pratiquement plat, .

Réseau hydrographique

La zone de Souk Ahras-Taoura appartient au bassin versant de Medjerda-Mellègue. Le réseau hydrographique est dense au nord du bassin, il est drainé par l’oued Medjerda de longueur 106.16 km en Algérie avec un apport moyen de 139 hm3/an (ABH, 2005), il traverse la Tunisie sur près de 300 km et débouche ensuite en mer méditerranée. Plusieurs de ses affluents sont permanents (Figure 3) (oued Hammam près de Taoura de longueurs 30 km, oued El Chouk près de Zarouria avec 12.3 km, oued El Berrich 15 km ainsi que d’autres) ; ils sont soutenus par des sources souterraines.

Notons que l’oued Medjerda draine un potentiel en eau important ; le barrage Ain Dalia à l’Ouest de Souk Ahras bénéficie de 47.5 hm3/an (ABH, 2005). L’étude du profil en long de l’oued Medjerda montre des ruptures de pente : (BNEF, 1988 in Guasmi, 2005), d’après le Bureau nationale des études forestières :
● La première importante rupture est observée à l’altitude de 800 m (près du Barrage Ain Dalia).
● La deuxième est observée à l’altitude 700 m, où la pente est accentuée faisant accélérer l’écoulement en donnant naissance à un régime défavorisant l’infiltration.
● La troisième à l’altitude de 500 m, qui se stabilise et donne l’occasion à l’eau de s’infiltrer (entre les régions de Souk Ahras et Oued Mougras, en Algérie).
● La quatrième à l’altitude de 300 m, c’est la plus importante, car elle s’étend sur une longue distance. (Cette dernière rupture débute à une dizaine de kilomètres avant la frontière Algéro-tunisienne et se poursuit en Tunisie).

L’importance de l’oued Medjerda dans la zone d’étude

La partie amont de l’oued Medjerda est utilisée comme source d’alimentation en eau potable et sa partie avale est un milieu récepteur des eaux usées épurées par la STEP (Ville de Souk-Ahras) et des eaux épurées naturellement qui sont utilisées pour irriguer les grands périmètres de Sidi Bader (Ouillen) et Derdoura (Zaarouria). On peut définir Oued Medjerda comme le poumon de la ville de Souk-Ahras, il joue plusieurs rôles :
● Principale source d’alimentation en eau potable en amont de la ville (Barrage de Ain Dalia).
● Utilisé dans l’industrie et l’agriculture.
● Milieu récepteur : Tout les rejets se font dans oued Medjerda soit par la STEP ou directement.
● Bassin qui permet d’améliorer et d’étendre les périmètres d’irrigation par l’utilisation de ses eaux (Zaarouria, Sidi Bader, Sidi Hemissi). (Rouibia. 2010) .

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Table des matières

Introduction générale
CHAPITRE I : CADRE GENERAL
I.1 Présentation de la région d’étude
I.1.1 Situation géographique
I.2 Couvert végétal et occupation du sol
I.3 Morphologie
I.4 Réseau hydrographique
I.4.1 L’importance de l’oued Medjerda dans la zone d’étude
CHAPITRE II : CADRE GEOLOGIQUE
II. Introduction
II.1 Cadre géologique régional
II.1.1 Définition et organisation structurale des grandes unités
II.1.1.1 Le domaine interne
II.1.1.2 Le domaine des flyschs
II.1.1.3 Le domaine externe
II.1.2 Synthèse structurale de la chaîne des maghrébides
II.1.2.1 La phase finie lutétienne ou phase atlasique (Priabonienne)
II.1.2.2 Les phases miocènes
II.1.2.2.1 La phase burdigalienne
II.1.2.2.2 La phase tortonienne
II.1.2.2.3 La période post- tectogénique Plio- Quaternaire
II.2 Environnement géologique dans la région de Souk Ahras
II.2.1 Description lithostratigraphique des formations allochtones
II.2.1.1 La nappe numidienne
II.2.1.2 La nappe tellienne
II.2.2 Description lithostratigraphique des formations autochtones
II.2.2.1 Le Paléozoïque
II.2.2.2 Le Mésozoïque
II.2.2.3 Le Cénozoïque
II.3 Les structures de l’avant pays atlasique autochtone aux confins algérotunisiens
III. Conclusion
CHAPITRE III : HYDROCLIMATOLOGIE
III. Introduction
III.1 Caractéristiques climatiques de la région d’étude
III.2 Analyse des facteurs climatiques
III.2.1 Les précipitations
III.2.1.1 Les variations interannuelles
III.2.1.2 Précipitations moyennes mensuelles
III.2.1.3 Répartition saisonnière des précipitations
III.2.1.3.1 Coefficient pluviométrique (H)
III.2.2 La température
III.2.2.1 Températures moyennes mensuelles
III.2.3 Détermination des indices climatiques
III.2.3.1 Indice d’aridité (A)
III.2.3.2 Indice d’aridité d’Emberger
III.2.4 Courbe ombrothermique (P = 2T)
III.2.5 L’humidité
III.3 Notions d’évapotranspiration, lames d’eau et bilans
III.3.1 L’évapotranspiration
III.3.2 Méthode du bilan d’eau de C.W. Thornthwaite
III.3.3 Interprétation du bilan hydrique
III.3.3.1 Estimation de l’écoulement
III.3.3.2 Estimation de l’infiltration
IV. Conclusion
CHAPITRE IV : HYDROGEOLOGIE
IV. Introduction
IV.1 Les principaux aquifères
IV.1.1 L’aquifère du Mio-Pliocène continentale
IV.1.2 L’aquifère du Miocène marin
IV.1.3 L’aquifère de l’Eocène autochtone
IV.1.4 L’aquifère du karst Maestrichtien
IV.1.5 L’aquifère du karst Campanien
IV.1.6 Les aquifères du Turonien et l’Aptien
IV.1.7 L’aquifère profond thermal
IV.2 Synclinal de Taoura
IV.2.1 La nappe du Mio-Plio-Quaternaire (nappe libre)
IV.2.2 La nappe du calcaire Maestrichtiens (nappe captive)
V. Conclusion
Conclusion générale

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