Caractéristiques générales des groupements végétaux de Vohombohitra

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Prospection et choix de l’emplacement des sites de relevés

Les différentes formations végétales existantes dans la zone d’étude ont été visitées afin de pouvoir choisir les sites de relevés. Ainsi quatre types de formations végétales ont été répertoriés :
 Forêt ripicole : formation forestière s’installant sur les bords de cours d’eau ;
 Formation saxicole : formation végétale qui arrive à vivre sur les rochers ;
 Brousse éricoïde : formation buissonnante d’Ericacées et d’Astéracées ;
 Savane : formation herbeuse basse parcourue par des feux annuels.
Le choix du site de relevé dans chaque type de formation est dicté par la pré-carte et surtout par les trois critères d’homogénéités (GODRON et al., 1983) à savoir :
 L’uniformité des conditions écologiques apparentes ;
 L’homogénéité physionomique ;
 L’homogénéité floristique.

Méthodes de collecte de données

Dans chaque formation végétale rencontrée dans la zone d’étude, un relevé écologique a été réalisé. Selon GODRON et al. (1983) « un relevé est un ensemble d’observations écologiques effectuées sur une unité élémentaire du milieu qui doit être le plus homogène possible ». D’après GOUNOT (1969) « la surface de relevé doit être supérieure ou égale à l’aire minimale » qui se définie comme étant la plus petite unité de surface où l’on peut rencontrer le maximum d’espèce (GOUNOT, 1969). De ce fait, les aires minimales de chaque formation végétale ont été évaluées.

Collecte d’échantillons d’herbiers

Deux ou trois spécimens de chaque espèce échantillonnée ont été récoltés, étiquetés et mis en herbier. Certaines plantes ont pu être déterminées sur place. Les autres ont été déterminées par l’aide des spécialistes des taxa ou en se référant à partir des ouvrages spécifiques. Certains spécimens n’ont pu être identifiés qu’au niveau genre du fait qu’ils étaient stériles au moment de la collecte.

Phénologie

La phénologie se définie comme étant l’état physiologique de la plante (GODRON, 1971). Elle correspond à l’influence des phénomènes saisonniers sur le monde organique (GODRON, 1971). Les paramètres floristiques suivants ont été notés dans tous les sites de relevé pour l’étude de la phénologie des espèces :
• Floraison ;
• Fructification ;
• Etat végétatif.
Le nombre de chaque espèce ayant ces paramètres ont été noté et transformé en pourcentage afin de mieux traité et interprété leurs états physiologiques.

Etude de la formation ripicole

Etude floristique de la formation ripicole

La méthode adoptée pour l’inventaire floristique global de cette formation est la méthode de Transect de DUVIGNEAUD (1980). C’est une méthode topographique qui consiste à faire un inventaire le plus exhaustif possible de la végétation afin d’obtenir la liste floristique ainsi que l’aire minimale de la formation inventoriée.
Elle consiste à faire une coupe au niveau d’une végétation, et qui doit être perpendiculaire à la mer et/ou parallèle à la ligne de la plus grande pente. Pour sa réalisation (Figure 1), une ficelle a été tendue à un mètre (1m) au-dessus du sol appelée ligne de transect. Un transect est subdivisé en carrés élémentaires juxtaposés, ayant un côté égal au diamètre maximal du plus grand houppier présent dans le site de relevé, trois mètre (3m) de côté dans notre cas. Puis les individus se trouvant dans chaque carré élémentaire ont été recensés. Deux relevés ont été faites dans cette formation afin d’obtenir des données plus représentatives.
Les paramètres écologiques qui ont été tenus en compte pour cette méthode étaient :
a) Coordonnées géographiques déterminées à l’aide d’un GPS ;
b) Altitude en mètre (m) déterminée avec un GPS ;
c) Position topographique par rapport au versant ;
d) Orientation du relevé et degré de la pente déterminée à l’aide d’une boussole.
Les paramètres floristiques pris sont les suivantes :
 Nom vernaculaire de chaque espèce et/ou nom scientifique ;
 la présence (+) ou l’absence (-) de chaque espèce dans le carré élémentaire.
Ligne de Transect
Carré élémentaire

Etude structurale de la formation ripicole

La structure d’une formation se définie comme la répartition et l’agencement les unes par rapport aux autres des espèces présentes dans une formation végétale (GUINOCHET, 1973). Cette étude permet d’une part de mettre en évidence le recouvrement global de la végétation, et d’autre part de déterminer l’organisation spatiale des espèces.
Structure verticale
La méthode de relevé linéaire développée par GAUTIER (1994) a été utilisée pour définir la structure verticale de cette formation (Figure 2). Par définition, la structure verticale est l’agencement des végétaux suivant le plan vertical (GOUNOT, 1969). Elle présente la distribution des végétaux depuis la surface du sol jusqu’au canopée. Elle a pour but de mettre en évidence la stratification et le recouvrement des plantes par rapport à la surface du sol (EMBERGER & GODRON, 1983). Elle consiste à noter les points de contact entre les parties aériennes de la végétation et une gaule graduée qu’on déplace verticalement tous les mètres le long d’une ficelle qui matérialise la ligne de transect.
Le résultat de cette méthode est un nuage de traits mettant en évidence la stratification de la végétation par mètre. L’établissement d’un diagramme de recouvrement de la végétation par classe de hauteur permet d’établir le degré d’ouverture de la canopée de la formation. Les six classes de hauteurs retenues par EMBERGER et al. (1968) pour caractériser les forêts tropicales ont été choisies :] 0-2 m],] 2-4m],] 4-8m],] 8-16m] et >32m.
Ligne de Transect
Gaule graduée
Figure 2 : Dispositif schématique de la méthode d’étude structurale selon GAUTIER
Les nuages de traits obtenus correspondent au recouvrement de la masse foliaire de la végétation étudiée, qui permet de déduire son degré d’ouverture. Le recouvrement global s’obtient par l’évaluation en pourcentage des nuages des points de la stratification obtenue après traitement numérique. Selon GODRON et al. (1983), le recouvrement est le quotient de l’aire de la projection de la strate sur le plan vertical par l’aire totale de relevé.
Le tableau 1 montre l’échelle de recouvrement de GODRON et al. (1983) qui a été utilisé pour interpréter l’état de la couverture végétale.
Structure horizontale
La méthode structurale selon GODRON (1983) a été utilisée pour définir la structure horizontale de la végétation (Figure 3). Elle a pour but d’établir un profil schématique qui permet de connaitre la répartition spatiale des espèces ainsi que l’état général de la végétation. Elle consiste à faire un profil schématique de la végétation le long de la ligne du transect de relevée. Toutes les espèces qui sont en contact avec la corde ainsi que les espèces comprises dans les deux bandes parallèles (1m de chaque côté du transect) ont été schématisées sur un papier millimétré tout en respectant la hauteur et le diamètre réels de l’espèce. Par contre les individus qui se chevauchent schématiquement avec ceux qui sont déjà dessinés sont éliminés. Pour le site, les paramètres suivants ont été notés :
 Paramètres écologiques :
a. Coordonnées géographiques déterminées à l’aide d’un GPS ;
b. Altitude en mètre (m) déterminée avec un GPS ;
c. Position topographique par rapport au versant ;
d. Orientation du relevé et degré de la pente déterminée à l’aide d’une boussole ;
 Paramètres floristiques :
 Nom vernaculaire de chaque espèce et/ou nom scientifique ;
 Hauteur maximale en mètre (m) : hauteur totale de l’individu ;
 Diamètre maximal en centimètre (cm) : diamètre à hauteur de poitrine (DHP) de l’individu.

Etude de la formation saxicole et de la brousse éricoïde

Le relevé de surface se basant sur le principe de la méthode de carré emboité a été utilisé pour l’inventaire de ces deux types de formations.
Relevé de surface en carré emboité
Elle consiste à faire l’inventaire d’une formation dans un carré élémentaire, afin d’obtenir la liste floristique ainsi que l’aire minimale de la formation étudiée. Un carré élémentaire de 1m² de dimension était établi dans le site de relevé et toutes les espèces présentent dans le carré ont été recensées. Ensuite, la surface du carré a été doublée de façon croissante. En cas d’apparition d’une nouvelle espèce, la surface du carré sera doublée, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus apparition d’une nouvelle espèce (Figure 4). Les paramètres suivants ont été notés pour ce relevé :
 Parametres écologiques :
a) Coordonnées géographiques déterminées à l’aide d’un GPS ;
b) Altitude en mètre (m) déterminée avec un GPS ;
c) Position topographique par rapport au versant ;
d) Orientation du relevé et degré de la pente déterminée à l’aide d’une boussole.
 Paramètres floristiques :
 Nom vernaculaire et/ou nom scientifique de chaque individu;
 Hauteur maximale en mètre (m) : hauteur totale de l’individu ;
 Phénologie : état physiologique de la plante.

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Table des matières

INTRODUCTION
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
I.1. Milieu abiotique
I.1.1. Localisation géographique
I.1.2. Climat
I.1.3. Géologie
I.1.4. Géomorphologie
I.1.5. Hydrographie
I.2. Milieu biotique
I.2.1. Flore et végétation
I.2.2. Faune
I.2.3. Milieu humain
I.2.3.1. Activités culturelles
I.2.3.2. Activités socio-économiques
II. MATERIELS ET METHODES D’ETUDE
II.1. Etude préliminaire
II.1.1. Analyses et recherches bibliographiques
II.1.2. Etablissement de pré-carte de la zone
II.1.3. Prospection et choix de l’emplacement des sites de relevés
II.2. Méthodes de collecte de données
II.2.1. Collecte d’échantillons d’herbiers
II.2.2. Phénologie
II.2.3. Etude de la formation ripicole
II.2.3.1. Etude floristique de la formation ripicole
II.2.3.2. Etude structurale de la formation ripicole
II.2.4. Etude de la formation saxicole et de la brousse éricoïde
II.2.5. Etude de la formation herbacée
II.2.5.1. Etude floristique de la formation herbacée
II.2.5.2. Etude structurale de la formation herbacée
II.2.6. Etude du sol
II.3. Traitement de données
II.3.1. Evaluation floristique et biologique globales du site
II.3.1.1. Richesse floristique globale du site
II.3.1.2. Aire minimale
II.3.1.3. Affinité biogéographique des espèces
II.3.2. Analyse statistique des unités de végétation de la zone d’étude
II.3.2.1. Identification des groupes floristiques
II.3.2.2. Détermination des espèces indicatrices et des espèces caractéristiques de chaque groupe floristique
II.3.2.3. Identification des paramètres écologiques influençant les groupes floristiques
II.4. Cartographie des unités phyto-sociologiques de la zone
III. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
III.1. Caractéristiques et géo-références des relevés
III.2. Caractérisation floristique et biologique globales du site
III.2.1. Richesse floristique globale
III.2.2. Aire minimale des relevés
III.2.3. Phénologie
III.2.4. Affinité biogéographique
III.3. Caractérisation des unités de végétation de Vohombohitra
III.3.1. Groupes floristiques de Vohombohitra
III.3.2. Description et caractères généraux de chaque groupe floristique
III.3.2.1. Groupement à Craspidospermum verticillatum et Piper sp. (Tsiperifery)
III.3.2.2. Groupement à Aristida rufescens et Philippia floribunda
III.3.2.3. Groupement à Carex rupestris et Xerophyta dasylirioides
III.3.3. Paramètres écologiques caractéristiques de chaque groupe floristique
III.4. Profil écologique de chaque unité phyto-sociologique
III.5. Carte d’occupation du sol de Vohombohitra
IV. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
IV.1. Discussions
IV.1.1. Caractéristiques générales des groupements végétaux de Vohombohitra
IV.1.1.1. Caractères généraux de la formation ripicole
IV.1.1.2. Caractères généraux de la formation saxicole
IV.1.1.3. Caractères généraux de la formation savanicole arbustive
IV.1.2. Comparaison de la biodiversité de Vohombohitra avec celle rencontrée dans des sites à conditions écologiques similaires
IV.2. Recommandations globales
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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