Caractéristiques et propriétés du blé dur
Importance et distribution (dans le monde et en Algérie)
Les plus gros producteurs de blé dans le monde sont les Etats -Unis, la Chine, le Canada, la France et l‘Australie (Elabed, 1984). En Algérie, le blé dur (Triticum durum) a acquis au cours des siècles une véritable valeur symbolique, du fait de son importance dans l‘agriculture et l‘alimentation humaine. Son grain constitue un produit de base dans l‘alimentation des algériens (couscous, pain…), il est considéré aussi comme une très grande ressource de protéines et d‘hydrate de carbones. Il renferme également des acides aminés, des lipides et des vitamines. En outre, ses sous produits (paille) servent d‘aliments pour le bétail (Godon, 1985). D‘après Guettouche (1990), la superficie réservée à la culture du blé dur représente environ 50% des superficies consacrées aux céréales et ce, durant la compagne 1997-1999. En effet, cette culture couvre prés de 1.707.240 ha avec un rendement de 8,79 q/ha. On distingue 4 zones de culture à spécificités climatiques particulières :
La zone littorale caractérisée par une pluviométrie supérieure à 600 mm occupant 18% de la surface cultivée.
La zone des hauts plateaux caractérisés par une pluviométrie comprise entre 500 et 600 mm, elle occupe 48% de la surface cultivée.
La zone de basses plaines tellières caractérisés par une pluviométrie comprise entre 400 et 500 mm occupant 15% de la surface cultivée.
La zone comprise entre 350 et 400 mm occupe 14% de la surface cultivée.
Origine et classification
Origine du blé
Origine génétique
Le blé dur comme le blé tendre appartiennent au genre Triticum. Ce genre comporte de nombreuses espèces autres que le blé, qui se répartissent en trois groupes distincts selon leur nombre de chromosomes : Le groupe diploïde (2n = 14 chromosomes) ou groupe de Triticum monococcum (engrain, en langage courant). Le groupe tétraploïde (2n = 28 chromosomes) ou groupe de Triticum dicoccum (amidonnier), dans lequel on trouve T.durum (blé dur), Le groupe héxaploïde (2n = 42 chromosomes) ou groupe de Triticum sativum, auquel appartient T.sativum (blé tendre), ou encore appelé T.vulgare (Anonyme, 1981).
Origine géographique
Selon Vavilové in Erroux (1961), le blé dur a deux origines : l‘Abyssinie et l‘Afrique du Nord. Alors que pour Grignac (1978), le Moyen Orient est le centre générateur du blé dur, où il s‘est différencié dans trois régions : le bassin occidental de la méditerranée, le sud de la Russie et le Proche Orient (Syrie et nord de la Palestine).
Classification botanique
Le blé dur est une plante herbacée, appartenant au groupe des céréales à paille, qui sont caractérisée par des critères morphologiques particuliers. le blé dur est une monocotylédone qui obéit à la classification suivante (Prats, 1960 ; Crête ,1965 ; Bonjean et Picard, 1990 ; Feillet, 2000) .
Embranchement Spermaphytes
S/Embranchement Angiospermes
Classe Monocotylédones
Super Ordre Commeliniflorales
Ordre Poales
Famille Graminacée
Tribu Triticeae
Sous tribu Triticinae
Genre Triticum
Espèce Triticum durum Desf
Physiologie du blé
Le cycle de développement du blé comporte trois phases : La période végétative, la période reproductrice et la période de maturation (Anonyme, 1981).
Période végétative
Cette période comprend les phases suivantes
Phase Germination : Elle s‘étend du semis au stade A. c‘est la phase première de la vie d‘une plante qui assure la naissance d‘une jeune plantule au dépend de la graine. Elle passe par la phase de l‘imbibition de la graine, libération des enzymes et dégradation des réserves assimilables par la graine, ensuite la phase de croissance caractérisée par l‘allongement de la radicule (Gyot, 1978 ; Vertucci, 1989).
Phase Semi-levée: C‘est la phase de germination et de début de la croissance. (Anonyme,1981).
Phase Levée-Début du tallage : Elle est caractérisée par les apparitions successives à l‘extrémité du coléoptile et la première feuille fonctionnelle, puis de la deuxième, troisième feuille etc. imbriquées les unes dans les autres, partant toutes d‘une zone proche de la surface du sol (plateau du tallage) et reliées à la semence par le rhizome. Cette phase devient critique en cas d‘attaque d‘insectes ou de champignons telles que les fusarioses. (Gyot, 1978; Vertucci, 1989).
Période de reproduction
Cette période comprend deux phases:
Phase Tallage herbacé – Gonflement : Elle comprend : l‘initiation florale, la différenciation de l‘ébauche de l‘épi, la différenciation des ébauches des glumes, la montaison ou élongation, la méiose ou réduction chromosomique et le gonflement.
Phase Epiaison – Floraison: Cette phase correspond à l‘épiaison (apparition des épis à l‘extérieur), puis à la fécondation (ouverture des sacs polliniques), à la germination du pollen et à la fécondation de l‘ovule. Cependant, la floraison consiste en l‘éclatement des anthères qui libèrent le pollen ; les filets qui les portent s‘allongent, cette opération entraîne à travers les glumelles entrouvertes, les sacs polliniques desséchés, à l‘extérieur flotte alors tout autour de l‘épi comme de petites fleurs blanches c‘est l‘ensemble de ces petites fleurs qui fait dire que « l‘épi est fleuri» (Gyot, 1978 ; Vertucci, 1989).
Période de Maturation
Elle s‘étend de la fécondation au stade de maturité du grain et se subdivise en deux phases:
Phase pâteuse: Elle est appelée aussi phase du palier hydrique, où la graine accumule très fortement l‘amidon dans son albumen, tout excès d‘évaporation (ou tout déficit d‘alimentation en eau) à pour effet de ralentir les synthèses et la migration des réserves nécessaires à la formation du grain, ce qui se traduit par la formation de grains ridés de poids inférieur à la normale (phénomène d‘échaudage).
Phase de dessiccation: elle correspond à la perte progressive de l‘humidité du grain (maturité au champ 20 à 15% d‘humidité) (Gyot, 1978; Vertucci, 1989).
|
Table des matières
INTRODUCTION GÉNÉRALE
AVANT PROPOS
CHAPITRE I . RELATION HÔTE-PARASITE
1. Relation non-hôte
2. Relation hôte
3. L’hôte : le blé dur
3.1 Caractéristiques et propriétés du blé dur
3.1.1 Importance et distribution (dans le monde et en Algérie)
3.1.2 Origine et classification
3.1.2.1 Origine du blé
3.1.2.2 Classification botanique
3 1.3 Physiologie du blé
3 1.3.1 Période végétative
3.1.3.2 Période de reproduction
3.1.3.3 Période de Maturation
4. Le Pathogène
4.1. Impact de quelques mycoses aériennes sur les processus primaires d’élaboration du rendement
4.1.1 Caractéristiques de quelques maladies aériennes sur le blé
4.1.1.1 Les Rouilles
4.1.1.2 La septoriose
4.1.1.3 L’oidium
4.1.1.3 Les stries foliaires
4.1.1.4 La tache auréolée
4.1.1.5 La tache helminthosporienne ou tache jaune
4.1.2 Impact des mycoses aériennes sur les processus primaires d’élaboration du rendement
5. Méthodes de lutte contre les agents pathogènes
5.1 Mesure prophylactique
5.2 Lutte culturale
5.3 Lutte génétique
5.4 Lutte biologique
5.5 Lutte chimique
6 Les fongicides
6.1 Définition
6. 2 Caractéristiques des fongicides
6. 2. 1 Familles ou groupes chimiques des fongicides
6.2.2 Comportement des fongicides au niveau de la plante
6.2.2.1 Les produits de contact ou de surface
6.2.2.2 Les produits pénétrants
6.2.2.3 Les produits systémiques
6.2.3 Redistribution d’un fongicide au niveau de la plante
6.2.3.1 Redistribution à l’intérieur des plantes
6.2.3.2 Redistribution à l’extérieur des plantes
6.2.4 Spécificité ou site d’action
6.3 Mode d’action des fongicides
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
1. Matériel
1.1 Matériel végétal
1.2 Matériel chimique
1.2.1 Propriétés physico-chimiques du produit
1.2.2 Propriétés biologiques
1.2.3 Caractéristiques techniques
1.3 Présentation des sites de l’expérimentation
2. Méthodes
2.1 Conduite de l’essai
2.1.1 Dispositif expérimental
2.1.2 Technique du traitement
2.2 NOTATION DE LA MALADIE ET PARAMÈTRES MESURÉS AU CHAMP
2.2.3. Courbe de progression de la maladie
2.3 Analyses physiologiques et biochimiques
2.3.1 Paramètres hydriques
2.3.1.1 Détermination du taux de déperdition d’eau (RWL)
2.3.1.2 Détermination de la teneur en eau (RWC)
2.3.2 Paramètre énergétique (dosage de la chlorophylle)
2.3.3 Paramètres biochimiques
2.3.3.1 Dosage des sucres solubles
2.3.3.2 Dosage de la proline
2.4 Test à valeur agronomique (détermination du rendement)
3. Etude statistique
CHAPITRE III RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
1 Test de germination
2 Progression des maladies
2.1 La septoriose
2.2 La Rouille brune
3. Action de l’ARTEA 330 Ec sur le statut hydrique de la plante
3.1 Taux de déperdition d’eau (R.W.L.)
3.2 Turgescence relative des feuilles (R.W.C.)
4. Action de l’ARTEA sur le statut énergétique de la plante hôte
5. Action de l’ARTEA sur les processus biochimiques de la plante hôte
5.1 Taux de sucres solubles
5.2 Teneur en proline des feuilles
6. Action de l’ARTEA sur la valeur agronomique : Poids de 1000 grains
CHAPITRE IV DISCUSSION
CONCLUSION GÉNÉRALE