Caractéristiques d’une communication écrite

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Composantes de base d’une situation d’écrit

Les composantes de base d’une situation d’écrit se diffèrent par rapport au fait qu’il s’agit d’une  situation de production  (écriture)  ou  d’une  situation de réception (lecture).7 On distinguera alors :
– Une situation de production (ECRITURE).
La situation d’écriture, comme composantes de base, implique un scripteur, celui qui écrit et qui produit le message. Celui-ci est confronté à certaines conditions. En effet, le scripteur a un statut social bien défini, mais peut changer de rôle plusieurs fois par jour (il peut donc être des fois père, ou conducteur, frère, etc.) En plus, son attitude peut varier tenant compte de son rôle (hostile, bienveillant, agressif, indifférent, etc.) Il appartient à un groupe social défini mais peut envisager et rêver d’appartenir à un autre groupe. Il a son histoire, un passé socioculturel.
Dans l’intention de communiquer et de produire un certain « effet » sur le lecteur par le biais du document graphique, le scripteur doit se faire une image de celui-ci, appelé aussi une « représentation ». Enfin, les éléments concernant le référent (de quoi, de qui parle le texte ?), le lieu où l’on écrit, et du moment où l’on parle ont une influence sur la production du scripteur.
– Une situation de réception (LECTURE).
Le statut, le rôle, les attitudes, l’ « histoire », les groupes d’appartenance et de référence du lecteur, celui qui reçoit et confronté à une activité de lecture, entrent en jeu dans son interprétation du message.
Ayant une intention bien précise en lisant le message, celle-ci pourrait ne pas toujours être conforme à ce que le scripteur a imaginé. En effet, cela dépend de l’intention du lecteur, autrement dit, de son objectif (pour quoi lit-il ?)
Et en outre, l’influence du référent et plus particulièrement, des connaissances antérieures du lecteur, du lieu, du moment de lecture du lecteur ne sont pas à négliger.
En effet, ces éléments entrent en jeu dans la formulation d’hypothèses et le déchiffrage du contenu du message émit par le scripteur. De quel message s’agit-il ?

LIRE : activité intellectuelle

Rappelons que cette théorie de cette activité de lire est évoquée dans la deuxième partie de la définition de VIGNER, « lire (…) est la manifestation d’une activité intellectuelle donnée en partage à tous ». En effet, « la lecture est une activité de réception qui implique avant tout des activités d’identification visuelle et des activités de compréhension. »15 Par cela, l’acte de lire suppose un décodage, une interprétation ainsi que de la compréhension.

Lire comme activité de décodage

Le Petit Robert 2014, définit le verbe « lire » par « recueillir des yeux ; déchiffrer » et ayant comme origine latine « legere ».
De plus, lire c’est aussi, « connaître les lettres et savoir les assembler, prononcer une suite de fragments, lire un texte, identifier un mot ou une inscription, percevoir des yeux un énoncé ».16 C’est la raison pour laquelle, l’acte de lire est considéré comme un acte de décodage des signes que ce soit linguistique ou non. C’est une perception d’une série de signes visuels. Dans ce contexte alors, comme le précise la définition, il s’agirait ici d’un assemblage des signes. Plus précisément, le fait de saisir par paquets ces derniers. L’œil est le premier organe appelé à être mis en œuvre dans cette activité. En effet, il effectue des mouvements.

Perception des signes visuels

« Placé devant des signes écrits composant un message, le lecteur cordonne le mouvement des yeux pour suivre les lignes de gauche à droite et ce mouvement s’interrompt plusieurs fois par ligne pour permettre aux yeux de percevoir un ensemble de signes compris entre plusieurs lettres et plusieurs mots ».17De ce fait, les yeux exercent des mouvements dans tous les sens, de gauche à droite, du haut en bas, en diagonal pour pouvoir prélever n’importe élément qui peut servir d’indices pour accéder par la suite au sens afin d’atteindre l’ultime but d’un lecteur, celui de déchiffrer et comprendre le sens. Il est nécessaire, de ce fait, de faire lumière sur les mouvements de l’œil évoqués à maintes reprises.

Lire comme acte de compréhension et d’interprétation

La lecture peut être définie comme : « une construction de sens résultant de la rencontre, dans un contexte particulier, entre un sujet et un texte écrit. Cette interaction permet la construction de signification (compréhension et interprétation) et l’appréciation ».
Une définition plus explicite est trouvée dans l’ouvrage de référence, Le Petit Robert, 2014, définissant le verbe lire comme étant le fait de donner du sens.
De ce fait, on pourrait tirer que l’objectif premier de la lecture est le fait de pouvoir comprendre ce que nous lisons. Pour atteindre cet objectif, le lecteur est donc contraint à mobiliser une réflexion par rapport à ce qu’il lise afin d’en construire un sens. Comment le lecteur parvient-il à construire un sens de ce qu’il lit ?

Acte de compréhension

« L’activité de compréhension est une activité qui consiste avant toute chose à conduire le sens à partir de la perception dans le texte d’un certain nombre d’indices jugés significatifs » 20 De ce fait, le lecteur est appelé, après avoir déchiffré ce qui est écrit, à tirer les signaux pouvant avoir un sens. Le plus important est que celui-ci doit aussi mobiliser ses connaissances antérieures qu’il devrait assimiler avec les signes jugés comme étant significatifs pour qu’il y ait compréhension et par la suite, pour qu’il y ait sens.
En plus, une autre définition est avancée sur cette question de compréhension, « la compréhension d’un texte est un double processus d’intégration d’informations et de confrontations de ces informations avec les connaissances générales du lecteur ».
Néanmoins, VIGNER dans son ouvrage intitulé « Didactique fonctionnelle du Français » parle et évoque le fait que même si l’acte de lecture nécessite des efforts physiques et mentaux de la part du lecteur, il existe des facteurs de reconnaissance qui organisent, structurent l’activité de compréhension. Il ferait référence aux indicateurs sémiologiques externes (disposition du texte sur la page, typographie…) ; aux éléments périgraphiques (titre, surtitre, sous-titre, nom de l’auteur, épigraphie, table de matière, sommaire…) ; aux éléments non linguistiques (photographie, dessins…) ; aux indicateurs de genre (les modalités d’expression qui peuvent permettre à distinguer le genre du texte) 22 ; aux indicateurs intertextuels (citations, notes, références, bibliographie…) ; aux opérations métalinguistiques (préface, introduction, conclusion…) ; les facteurs de cohérence (les procédés anaphoriques).
Quelque soit la définition qu’on donne de la lecture, l’acte de lire ne peut être considéré comme accompli que lorsque la compréhension du texte est atteinte.

Acte d’interprétation

Cela est évoqué dans la définition de Gérard VIGNER, qui dit que la lecture est une aptitude à recevoir et à interpréter un message. De ce fait, un écrit peut être interprété de différentes manières selon le lecteur. En effet, une interprétation diffère de chaque lecteur et est personnelle.
« Après qu’un texte ait été produit, il est possible de lui faire dire beaucoup de choses, mais il est impossible de lui faire dire ce qu’il ne dit pas. »24Cette définition parle de cet acte d’interprétation venant du lecteur. En effet, face à un écrit, le lecteur est libre de donner du sens à ce qu’il lit, un sens, comme on l’a évoqué un peu plus haut, personnel à lui-même. Tenant compte de ce qui est avancé dans ce concept, un écrit pourrait avoir différents sens, en fonction des signes et des idées évoqués. Et le fait d’interpréter ne signifierait pas inventer ce qui n’est pas dit.

Justification du choix de cette population

En effet, nous sommes formés pour être des professeurs en lycée. Après le stage effectué au lycée J.J.Rabearivelo, où nous avons pu vraiment nager dans le monde de l’éducation vu que nous avons été responsables de classes de la matière français, contrairement à notre stage d’observation au lycée Andoharanofotsy, il nous serait utile d’étudier ces niveaux pour faciliter notre admission dans le monde professionnel de l’éducation.
De plus, psychologiquement, les jeunes de ces niveaux scolaires seraient dans un monde de découverte. Ils sont facilement influençables et cherchent toujours quelque chose de nouveau pour nourrir leurs curiosités. Certes, toutes les études faites concernant l’activité de lecture ont démontré que celle-ci peut et est tout à fait dans la mesure à satisfaire ce besoin. Mais, actuellement, force est de constater que les jeunes tendent vers la facilité. Ils ont soif de découvertes mais cherchent des moyens quasi-faciles de satisfaire ces besoins. De ce fait, il nous serait nécessaire de faire un état de lieu de la pratique de la lecture dans ce niveau où tout ce qui semble être difficile est rayé de la liste. La lecture, admettons-le, comme il a été évoqué tout au long de la première partie de ce mémoire, est une activité complexe. Rappelons que cette activité nécessite la mobilisation de diverses compétences, des savoirs et des savoir-faire de ceux qui la pratiquent.
Bref, nous avons émis dans ce premier chapitre tout ce qui se rapporte au champ et cadre de notre investigation, répondant à toutes les questions qui peuvent être posées sur les raisons du choix de ce public pour la recherche que nous avons menée. Mais comment avons-nous procéder dans la réalisation de cet état des lieux ? Cela nous amène à la partie qui étalera les méthodes et les techniques que nous avons adoptées pour notre recherche.
Ce deuxième chapitre nous présentera les différentes démarches méthodologiques et techniques que nous avons adoptées dans la réalisation de ce mémoire. Y sont présentés tour à tour les éléments suivants : les techniques de recherches effectuées et les méthodes.

Techniques de recherche

Nous sommes passées par deux étapes bien distinctes pour réaliser cette recherche et cette étude de cas. La première parlera de la manière de la collecte des données, précisons qu’on fait référence ici aux données théoriques, tandis la seconde relatera de l’enquête faite par questionnaire.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : QU’EST-CE LIRE ?
Chapitre I : Définition
I. LIRE : acte de communication et d’interaction
1. Système de communication
1.1. Schéma de la communication
1.2. Eléments de la situation de communication
2. Situation d’écrit
2.1. Caractéristiques d’une communication écrite
2.2. Composantes de base d’une situation d’écrit
2.3. Message
2-3-1- Caractéristiques spécifiques du message
2-3-2- Différents types de message
II. LIRE : activité intellectuelle
1. Lire comme activité de décodage
1.1. Perception des signes visuels
1.2. Les différents types de mouvements de l’oeil
2. Lire comme acte de compréhension et d’interprétation
2.1. Acte de compréhension
2.2. Acte d’interprétation
Chapitre II: Compétence de lecture
I. Projet de lecture
II. Objet de lecture
III. Stratégie de lecture
Conclusion partielle..
DEUXIEME PARTIE: CADRE GENERAL DE L’INVESTIGATION
Chapitre I: Présentation du champ d’investigation
I. Le lycée privé « Rojom-pahasoavana »
1.1. Historique et justification du choix du cadre
1.1.1. Historique
1.1.2. Justification du choix du lycée
1.2. Situation générale
1.2.1. Situation physique
1.2.2. Situation administrative
II. Population
2.1. Public cible : le lycéen malgache
2.2. Justification du choix de cette population
Chapitre II: Méthode et Technique de recherche
I. Techniques de recherche
1.1. Recherche documentaire
1.1.1. Objectif
1.1.2. Réalisation
1.2. Enquête par questionnaire
1.2.1. Objectif
1.2.2. Echantillonnage
1-2-2-1- Méthode et technique de l’échantillonnage
1-2-2-2- Taille de l’échantillonnage
1-2-2-3- Réalisation de l’échantillonnage
1.2.3. Enquête proprement dite
1-2-3-1- contenu
1-2-3-2-Nature et forme
1-2-3-3- Déroulement
II. Méthode de recherche
2.1. Méthode statistique
2.2. Méthode analytique
2.3. Méthode quantitative
Chapitre III: Difficultés rencontrées lors de la recherche
I. Difficultés matérielles
II. Difficultés financières
III. Difficultés méthodologiques
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE: PRESENTATION, ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Chapitre I: Le lycéen malgache et la lecture
I. Profil des élèves enquêtés
1. Répartition des élèves selon leur âge
2. Répartition des élèves selon leur niveau et leur genre
II. Pratique de lecture
1. Place de lecture
1.1. Goût pour la lecture
1.2. Goût pour la lecture selon le niveau
1.3. Goût pour la lecture selon leur genre
2. Compétence de lecture
2.1. Projet de lecture
2-1-1- Autonomie du lecteur par rapport à son projet
Projet guidé
Projet aléatoire
Projet autonome
2-1-2- Choix de l’objet de lecture
2.2. Stratégies de lecture
3. Condition de lecture
3.1. Fréquence de lecture
3.2. Lieu de lecture
III. Langue de lecture
1. Langue utilisée
2. Difficultés de lecture en français
2.1. D’ordre linguistique
2.2. D’ordre culturel
Chapitre II: Facteurs influant sur la pratique de lecture
I. Facteurs endogènes
1. Rôle et statut social
2. Croyances et attitudes
3. Motivation personnelle
II. Facteurs socioculturels
1. Milieu social
2. Environnement familial
2.1. Aspect économique
2-1-1- Catégorie socioprofessionnelle des parents
2-1-2- Pouvoir d’achat des parents
2.2. Aspect affectif
2-2-1- Disponibilité des parents
2-2-2- Structure familiale
2.3. Aspect culturel
2-3-1- Niveau d’étude des parents
2-3-2- Disponibilité des livres…
2-3-3- Effet d’hérédité
3. Environnement culturel
3.1. Tendance culturelle
3.2. Concurrence de la lecture par rapport aux autres activités culturelles
4. Environnement scolaire et amical
4.1. Environnement scolaire
4.2. Environnement amical
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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