Caractéristiques du peuplement des mouches

Caractéristiques du peuplement des mouches

Caractéristiques du peuplement des mouches des Cucurbitaceae sur le maïs.

Sur l’ensemble de l’essai, et l’ensemble des dates d’observation, le maïs héberge 99,2% du peuplement des mouches, sur plus de 10.000 mouches observées (cf. partie 3.2.1.). C’est la raison
pour laquelle cette partie est consacrée aux caractéristiques de la communauté observée sur le maïs uniquement.

Evolution des effectifs au cours de la saison et abondance relative de chaque espèce au sein du peuplement.

La figure 5 présente l’évolution saisonnière des densités d’adultes de mouches des Cucurbitaceae
(pour 100 m²) observées sur le maïs. Les densités sont calculées à partir d’un cumul des mouches
observées sur deux répétitions, et sur 12 relevés par jour (avec pour certains relevés, des données
estimées, cf. partie 2.3).
La période d’observation comprend 8 dates, entre le 4 mars et le 27 avril 2010. Le premier jour d’échantillonnage, le 4 mars, 1160 mouches ont été dénombrées pour 100m². Jusqu’au 13 avril, les
effectifs varient entre 500 et 1000 mouches observées / 100 m² / jour, tandis que le maïs est encore
vert et que la courgette est en pleine fructification. On observe une augmentation des effectifs à partir du 20 avril (1967 mouches observées / 100 m²). Le 27 avril plus de 5000 mouches / 100 m² sont dénombrées. A cette période le maïs est sec et les fruits de courgettes deviennent rares.
La figure 6 illustre l’évolution saisonnière de l’abondance relative de chaque espèce de mouches des Cucurbitaceae au sein du peuplement. La proportion de chaque espèce au sein de la population totale est calculée à partir du nombre de mouches observées quotidiennement sur l’ensemble des deux répétitions (Annexe 5)
On constate que B. cucurbitae domine au sein du peuplement de mouches durant toute la période d’observation, avec des abondances relatives variant entre 55% (le 24 mars) et 78% (le 20 avril). L’abondance relative de D. ciliatus et D. demmerezi oscille autour de 20 %, avec cependant une diminution de la proportion de D. demmerezi les 20 et 27 avril (8 % et 6% respectivement), correspondant à la hausse de l’abondance de B. cucurbitae.

Répartition spatiale des mouches des Cucurbitaceae entre le maïs et la courgette.

Abondance relative des trois espèces sur maïs et courgette.

Aux différentes dates d’observation, une répartition spatiale inégale du peuplement entre le maïs et la culture de courgette est observée : les mouches sont presque entièrement présentes sur le maïs
(99,2% de la population totale).
La figure 8 représente l’évolution des proportions quotidiennes de mouches (cumul de 12 relevés, sur 2 répétitions) sur la courgette et sur le maïs, pour chaque espèce, à Tan Rouge. Les résultats du test binomial permettant de mettre en évidence ou non cette répartition spatiale inégale sont également présentés.
L’effectif de chaque population sur le maïs est significativement supérieur à 50 % de l’effectif total, quelles que soient la date d’observation et l’espèce considérée. Cette proportion varie entre 90 % et 100 % pour B. cucurbitae, entre 93 % et 100 % pour D. ciliatus, et entre 74% et 100 % pour D.

Interaction « plante-sexe » pour chacune des espèces.

Les observations précédentes mettent en évidence des différences dans la répartition spatiale entre le maïs et la courgette. La figure 9 présente le sex-ratio (exprimé en pourcentage de femelles) par jour et pour les trois populations étudiées en distinguant le maïs de la courgette. A Tan Rouge, sur le maïs, le sex-ratio est équilibré pour B. cucurbitae sauf les 6 et 13 avril où la proportion des femelles est significativement supérieure à celle des mâles. Pour la population de D.
ciliatus, la proportion de mâles est supérieure à celle des femelles de manière hautement significative pour l’ensemble des dates d’observation. Et concernant D. demmerezi, le sex-ratio est soit équilibré (1 avril, 6 avril et 27 avril) soit très significatif à l’avantage des mâles (24 mars, 30 mars et 20 avril), ou à l’avantage des femelles (le 13/04). Cependant les effectifs de D. ciliatus et D. demmerezi étant beaucoup plus faibles que ceux de B. cucurbitae (les effectifs de B. cucurbitae représentent environ 60 % de la population totale), il n’est pas surprenant de constater que ces résultats influencent peu le sex-ratio de la population entière (cf. figure 7).
L’effet de la plante sur le sex-ratio est testée par un test de comparaison de pourcentages entre la proportion de femelles sur maïs et la proportion de femelles sur courgette. Celui-ci met en évidence
le déséquilibre du sex-ratio entre le maïs et la courgette. Le pourcentage de femelles sur la courgette est très significativement supérieur au pourcentage de femelles sur le maïs, quelles que soient la date et l’espèce considérée. Il est important de noter que cette proportion atteint 100% pour de nombreuses dates. En effet, la totalité ou presque des mouches observées sur la culture de courgette sont des femelles se préparant à la ponte, en position de ponte, ou après la ponte.

Importance du comportement de « repos » sur le maïs

La figure 13 présente le pourcentage d’individus observés au repos à Tan Rouge, le 1er avril 2010. La date du 1er avril correspond au jour où le nombre de pontes est le plus important, et par conséquent le pourcentage de mouches au repos, le plus faible. A cette date, le pourcentage de mouches au repos est de 96% (calculée à partir du cumul des effectifs dénombrés à chaque heure, cf. Annexe 8), sur un total de 541 mouches observées (cf. (1) p10).
Si l’on considère le pourcentage de mouches au repos sur l’ensemble de la période d’observation, celui-ci s’élève à 99,8% (sur plus de 10.000 mouches). La totalité des mouches observées sur le maïs (soit 100%) étaient au repos. Au sein de la culture, la proportion de femelles au repos est nettement plus basse que sur le maïs (93% de femelles au repos pour B. cucurbitae, 65% pour D. ciliatus et 81% pour D. demmerezi). Le temps que passent les femelles au repos sur la culture peut être lié à l’activité de ponte. En effet, le laps de temps pour ponte est court et peu observé, par contre il n’est pas rare de voir les femelles sur la culture se préparant à pondre ou bien venant de pondre, ainsi les femelles observées au repos correspondent à des mouches en phases de pré- et post-ponte.

Evolution des densités de mouches sur bandes et patchs de maïs.

La figure 15 illustre l’évolution des densités moyennes de mouches sur bandes et patchs de maïs, à Tan Rouge, du 4 mars au 27 avril. Les densités sont calculées à partir du cumul de 12 relevés pour chaque date, chaque type d’insertion (bande ou patch) et chaque répétition.
Les caractéristiques décrites à la figure 5 se retrouvent ici, à savoir une augmentation de la densité
des mouches en fin de saison. On constate que la densité de mouches sur les patchs de maïs est
toujours supérieure à celle sur bandes de maïs quelle que soit la date considérée. Cette densité moyenne D est testé avec un modèle linéaire généralisé (Ho : D (bande) = D (patch) contre H1 : D
(bande) ≠ D (patch), où D est la moyenne des densités des 2 répétitions et de l’ensemble des dates
pour chaque type d’insertion). Le test montre que la densité moyenne de mouches sur patchs de maïs est significativement supérieure (p-value < 0,0001) à celle des mouches sur bandes de maïs, avec en moyenne plus de 1300 mouches / 100 m² sur bandes de maïs et environ 2600 mouches / 100 m² sur patchs de maïs. L’annexe 9 récapitule les effectifs dénombrés quotidiennement.
Le même test est réalisé directement sur les effectifs moyens observés pour une bande ou un patch.Ici, la tendance s’inverse. Le test montre que le nombre moyen de mouches sur une bande est significativement supérieur au nombre de mouches sur un patch (p-value < 0,0001). En effet, on observe en moyenne 68 mouches sur une bande et 26 mouches sur un patch.

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Table des matières

1. Introduction 
2. Matériel et méthodes 
2.1. Site d’étude
2.2. Protocoles expérimentaux
2.3. Analyse des données
3. Résultats 
3.1. Caractéristiques du peuplement des mouches
3.1.1. Evolution des effectifs au cours de la saison et abondance relative de chaque espèce
3.1.2. Sex-ratio
3.2. Répartition spatiale des mouches des Cucurbitaceae entre le maïs et la courgette
3.2.1. Abondance relative des trois espèces sur maïs et courgette 3.2.2. Interaction « plante-sexe » pour chacune des espèces
3.3. Rythmes journaliers et activités
3.3.1. Rythmes journaliers
3.3.2. Activités
3.3.2.1. Importance du comportement de « repos » sur le maïs
3.3.2.2. Ponte sur la courgette
3.4. Comparaison des systèmes « courgette + bandes de maïs » et « courgette + patchs de maïs »
3.4.1. Evolution des densités de mouches sur bandes et patchs de maïs
3.4.2. Comparaison des effectifs de mouches sur bande et patch pour chaque date d’observation
3.4.3. Evolution journalière des mouches sur bandes et patchs
4. Discussion
5. Conclusion

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