CARACTERISTIQUES DES ELEVAGES AVICOLES AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

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Caractรฉristiques de lโ€™aviculture semi-industrielle

Ce type dโ€™aviculture se caractรฉrise par lโ€™รฉlevage des volailles de souches exotiques ; les plus frรฉquentes au Sรฉnรฉgal sont pour la filiรจre ponte : Lohman Blanche et Rouge, Hy Line Blanche et Rouge, Harco, Gold Line, Shaver et Star Cross ; et pour la filiรจre chair : Cobb 500, Hubbard, Ross 208, Vedette. Ces souches sont gรฉnรฉtiquement amรฉliorรฉes et douรฉes de bonnes performances, ce qui permet lโ€™accroissement rapide du cheptel de la volaille industrielle. (Traorรฉ, 2006). Lโ€™aviculture semi-industrielle est surtout concentrรฉe dans la zone agro-รฉcologique ou gรฉo-รฉcologique dite des Niayes : la rรฉgion de Dakar abrite plus de 80 % des activitรฉs, la rรฉgion de Thiรจs environ 15 % et la rรฉgion de Saint-Louis 3 % (Traorรฉ, 2006) . Elle enregistre de bonnes performances comparables, chez certains รฉleveurs, ร  celles obtenues dans les pays dรฉveloppรฉs ร  climat tempรฉrรฉ: (i) un poids moyen de 1,5 ร  2 kg en 45 jours dโ€™รฉlevage pour les poulets de chair et (ii) une ponte annuelle qui varie entre 260 et 280 ล“ufs par poule et par annรฉe de ponte (RIDAF, 2006). La zone des Niayes prรฉsente, durant certaines pรฉriodes de lโ€™annรฉe, des conditions climatiques favorables ร  lโ€™รฉlevage des souches exploitรฉes.
L’aviculture moderne se caractรฉrise par le fait que la vie de l’oiseau est rรฉglรฉe dans les moindres dรฉtails par l’aviculteur. Celui-ci utilise des races amรฉliorรฉes qui reรงoivent un aliment complet en quantitรฉ bien dรฉfinie, bรฉnรฉficient d’une protection sanitaire et mรฉdicale et sont logรฉes dans des conditions rรฉguliรจrement contrรดlรฉesEn. fonction des objectifs, lโ€™aviculture moderne connaรฎt quatre types dโ€™organisation :
la production de poulets de chair,
la production ยซ ponte ยป, qui reprรฉsente des รฉlevages ne produisant que des ล“ufs de consommation,
la production mixte, reprรฉsentant lโ€™association des deux productions prรฉcรฉdentes. Lโ€™รฉlevage de reproducteurs (souches parentales).
Les lignรฉes gรฉnรฉtiques de poulets de chair et de pondeuses sont tout ร  fait distinctes. Lโ€™รฉlevage mixte induit une difficultรฉ sanitaire supplรฉmentaire, du fait de la diffรฉrence du mode dโ€™รฉlevage (รฉlevage uniquement pendant la croissance de lโ€™animal dans un cas, ou รฉlevage prolongรฉ pendant lโ€™รขge adulte dans lโ€™autre).

Performances zootechniques des poulets de chair

Les performances zootechniques de croissance enregistrรฉes chez les poulets de chair au Sรฉnรฉgal et en Afrique subsaharienne sont rapportรฉes dans tableau V. Ces performances sont meilleures par rapport ร  celles enregistrรฉes chez les poulets locaux.

Poids vif et vitesse de croissance

La croissance constitue l’ensemble des manifestations qui se produisent entre la fรฉcondation et l’รฉpanouissement complet โ€ขde l’oiseau. Elle comporte le processus de multiplication et d’extension des cellules, qui se traduit du point de vue macroscopique par une augmentation de la taille et du poids de l’animal, dรฉdoublรฉe d’une diffรฉrentiation des รฉlรฉments de l’organisme (Sall, 1990).
Chez le poulet de chair, la croissance est trรจs rapide, le poussin pouvant passer de 38 g ร  1 jour ร  2 kg voir plus ร  7 semaines d’รขge ( Smith, 1990). Les poids vifs obtenus dans divers pays de lโ€™Afrique subsaharienne sont enregistrรฉs dans le tableau V. Le poids vif ร  la naissance enregistrรฉ chez les poussins varie de 39,5 ร  43 g, avec un poids moyen autour de 41g. Ces rรฉsultats sont supรฉrieurs ร  ceux obtenus parMissohou et al., (1996) au Sรฉnรฉgal , qui ont rapportรฉ un poids de 38,2 g. A lโ€™opposรฉ,Andela (2008) avait rapportรฉ un poids vif moyen de 44,7 g au Sรฉnรฉgal.
Les poulets de chair de 03, 04, 05 et 06 semaines dโ€™รขge, pรจsent respectivement autour de 353-905 g, 705,08-1312 g, 1200-1700 g et 991-2210 g (TableauV). A ces รขges respectifs, des poids moyens de 475,76 g, 877,69 g, 1292,10 et 1871,91 g ont รฉtรฉ obtenus par Ayssiwรจdรฉ etal., (2009). De pareils rรฉsultats ont รฉtรฉ obtenus parKone (2010) au Sรฉnรฉgal oรน les poulets ont pesรฉ respectivement ร  ces mรชmes รขges, 694,07 g, 1121,04 g, 1469,7 g et 1648,26 g. Chez les poulets de chair au Soudan, le GMQ est de 32,30 g durant les 42 premiers jours (Mukhtar, 2007). De 3 ร  6 semaines dโ€™รขge, les GMQ obtenus dans diffรฉrents pays africains varient entre 30,4 et 67,08 g (tableau V). Cependant, Sagna (2010) a rapportรฉ au Sรฉnรฉgal des poids vifs lรฉgรจrement supรฉrieurs, qui sont de lโ€™ordre de 341,99 g et 2271,91 g respectivement ร  2 et 6 semaines dโ€™รขge ainsi que des GMQ de 73,38 g et 77,39 g respectivement ร  4 et 6 semaines dโ€™รขge.
En effet, cette forte croissance va de paire avec une efficacitรฉ alimentaire รฉlevรฉe. La croissance du poulet de chair dรฉpend aussi bien des facteurs intrinsรจques que des facteurs extrinsรจques.
Ainsi, la plupart des รฉtudes rรฉalisรฉes dans ce domaine semblent montrer l’existence d’une variabilitรฉ gรฉnรฉtique.Giordani et al., (1993) ont montrรฉ en comparant 3 souches commerciales (Cobb 500, Ross 208, Ross 308), qu’il existe des diffรฉrences significatives de poids ร  8 semaines ; cโ€™est ainsi quโ€™ils ont obtenu chez les mรขles des poids de 3,23 kg, de 3,36 kg et de 3,45 kg et chez les femelles des poids de 2,60 kg, de 2,80 kg et de 2,92 kg, respectivement, pour Cobb 500, Ross 208 et Ross 308. Ces rรฉsultats sont corroborรฉs par les travaux de Marks (1980); Oussรฉini (1990) et Ledur et al., (1992). Pour Marks (1980), les potentialitรฉs gรฉnรฉtiques de croissance de chaque souche ne s’expriment qu’ร  partir de la premiรจre semaine de vie. Selon Rekhis (2002), les mรขles ont un niveau de croissance supรฉrieur ร  celui des femelles et il estime cette diffรฉrence de 10 ร  15% ร  42 jours dโ€™รขge. Pour Smith (1990), cette diffรฉrence de poids ร  8 semaines est faible, elle est de 200 g environ, ce qui peut justifier la pratique de l’รฉlevage mixte (mรขles et femelles รฉlevรฉs ensemble) dans cette filiรจre.

Consommation et efficacitรฉ alimentaire

La consommation alimentaire constitue un รฉlรฉment clรฉ dans la rรฉussite de tout รฉlevage. En aviculture, l’aliment influence par sa quantitรฉ mais surtout par sa qualitรฉ les performances de croissance du poulet de chair. L’efficacitรฉ alimentaire est l’aptitude de la volaille ร  transformer les aliments en production (croit, ล“ufs).
La consommation alimentaire obtenue par divers auteurs chez les poulets de chair de 3 ร  6 semaines dโ€™รขge varie de 82,51 ร  158,4 g/jr (tableau V). Sur les 42 premiers jours dโ€™รขge, la consommation alimentaire est de 59,42g/jr au Soudan (Mukhtar, 2007). Pour Missohou et al., (1996), la consommation alimentaire est de 42,1 g/j en croissance et de 116,1g/j en finition chez les cobb 500.
La consommation alimentaire prรฉsente de variations saisonniรจres et devient plus รฉlevรฉe pendant la saison sรจche et froide. Beaucoup d’auteurs ont rapportรฉ un effet significatif du gรฉnotype sur la consommation alimentaire (Okwuosa et al., 1990, Garcia et al., 1992), sur l’efficacitรฉ alimentaire (Malone et al., 1979 ; Stewart et al., 1980; Leclercq, 1989;
Giordani et al., 1993). Selon Marks (1980), des diffรฉrences de consommation alimentaire sont dรฉcelables ร  l’รขge d’un jour et dรฉtermineraient la croissance de chaque souche. Il existe donc selon lui une relation directe entre l’appรฉtit et le poids corporel.
En effet, au cours des premiรจres semaines d’รฉlevage, les poulets de chair ont une croissance rapide et un indice de consommation (rapport entre le poids de l’aliment consommรฉ et le gain de poids de l’animal) faible. Cet indice de consommation chez les poulets de chair de 0 ร  42 jours est de 1,8 au Soudan (Mukhtar, 2007) et de 1,95 au Sรฉnรฉgal(Ciewe, 2006). Les rรฉsultats des diffรฉrents travaux en Afrique subsaharienne rapportent un indice qui varie entre 2,01 et 2,72 de 3 ร  6 semaines dโ€™รขge avec donc une moyenne de 2,36 (Tableau V). Ces rรฉsultats sont corroborรฉs par ceux obtenus parSagna (2010) et Andela (2008) au Sรฉnรฉgal.
En effet, l’indice de consommation (IC) est compris entre 1 et 2 avant 3 semaines d’รขge et peut dรฉpasser 3 en fin de croissance (IEMVT, 1991). Cette dรฉtรฉrioration de l’indice de consommation est due, entre autres, ร  l’augmentation de la part relative du gras dans le croรฎt (Leclercq, 1989) et explique les abattages prรฉcoces (6-8 semaines d’รขge) dans les รฉlevages de poulets de chair.

Caractรฉristiques de la carcasse et des organes

Le tableau V prรฉsente les rendements carcasses obtenus par divers auteurs. Au Sรฉnรฉgal, Ayssiwรจdรฉ etal., (2009) et Ayessou et al., (2009) ont obtenu respectivement des rendements carcasse de 84,5% et de 88,7%. Ces rรฉsultats sont similaires ร  ceux obtenus par Andela, (2008) et Kone (2010) qui ont obtenu respectivement des rendements carcasse de 87% et 87,57%. Contrairement ร  ceux-ci, Missohou et al., (1996) ont obtenu un rendement carcasse nettement infรฉrieur et qui est de lโ€™ordre de 78,4%. Egalement pour ces derniers, le gรฉsier, le foie et le cล“ur ont pesรฉ respectivement 62,9 g ; 49,9 g et 12,1 g pour des proportions respectives de 4,0%, 2,72% et 0,8% du poids avec une quantitรฉ de gras de 53,2g soit 3,1%. Ces rรฉsultats sont contraires ร  ceux obtenus par Mukhtar, (2007) au Soudan : 2,22% pour le foie, 1,21% pour le gras abdominal et 0,16 % pour le pancrรฉas.
En effet, Garcia (1992) n’a pas observรฉ d’effet souche ni sur le rendement d’abattage ni sur la composition corporelle alors que Giordani et al., (1993) ont montrรฉ des diffรฉrences significatives de poids de gras abdominal entre trois (3) gรฉnotypes de poulets de chair.
A partir de races pures, diffรฉrents auteurs ont pu obtenir par sรฉlection divergente des lignรฉes maigres et grasses qui diffรฉrent par leur composition corporelle. Les lignรฉes maigres ont plus de muscle et moins de gras que les lignรฉes grasses (Ricard et al., 1982 ; Leclercq, 1989) parce qu’elles orientent prรฉfรฉrentiellement l’รฉnergie mรฉtabolisable des aliments vers la synthรจse des protรฉines.

CONTRAINTES MAJEURES DE Lโ€™AVICULTURE MODERNE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE

Le dรฉveloppement de lโ€™aviculture est essentiellement limitรฉ par des contraintes alimentaires, technico-รฉconomiques et pathologiques.

Contraintes alimentaires

Les volailles amรฉliorรฉes sont de grandes consommatrices de cรฉrรฉales, lesquelles constituent รฉgalement la base de lโ€™alimentation humaine. Cela se traduit par une sรฉrieuse concurrence homme โ€“ volaille pour les cรฉrรฉales vivriรจres. En effet, lโ€™alimentation reprรฉsente plus de la moitiรฉ des coรปts de production en aviculture moderne et cette alimentation nโ€™est pas maรฎtrisรฉe et reste tributaire de la production du maรฏs qui en est sa principale composante, mais aussi du prix et de la qualitรฉ des intrants (son de blรฉ, prรฉmix, etc). La jeune industrie sรฉnรฉgalaise de lโ€™alimentation animale est confrontรฉe en permanence ร  des problรจmes dโ€™approvisionnement en cรฉrรฉales. Une proportion importante des matiรจres premiรจres entrant dans la fabrication des aliments des volailles (le maรฏs par exemple), est donc importรฉe, ce qui constitue une entrave au dรฉveloppement de lโ€™aviculture moderne du fait de lโ€™augmentation sans cesse du prix des matiรจres premiรจres (Etienne, 2002). En consรฉquence, les contraintes relevรฉes portent essentiellement sur le coรปt รฉlevรฉ des ressources protรฉiques et les difficultรฉs dโ€™approvisionnement en matiรจres premiรจres, la rupture de lโ€™approvisionnement des intrants (aliments volaille, produits vรฉtรฉrinaires) et lโ€™รฉtroitesse du marchรฉ.

Contraintes technico-รฉconomiques

On note une absence de professionnalisation dans la filiรจre, car la plupart des employรฉs des รฉlevages avicoles ne sont pas qualifiรฉs(Biagui, 2002). Ceci entraรฎne des dรฉfaillances observรฉes dans lโ€™application des normes techniques dโ€™รฉlevage qui sont ร  lโ€™origine de mauvaises performances. A ceci sโ€™ajoute la mauvaise conception des bรขtiments, les vides sanitaires mal effectuรฉs et lโ€™absence dโ€™hygiรจne souvent constatรฉe dans les fermes et qui ont des consรฉquences nรฉfastes en รฉlevage intensif(Biaou, 1995). En effet, la mauvaise conception des bรขtiments ne favorise pas la maรฎtrise des facteurs de risque liรฉs ร  lโ€™environnement tels que la tempรฉrature, lโ€™hygromรฉtrie, les vents, gaz
Du point de vue รฉconomique, les producteurs รฉprouvent dโ€™รฉnormes difficultรฉs pour obtenir des financements nรฉcessaires ร  lโ€™achat des รฉquipements avicoles (Habamenshi, 1994). La mauvaise organisation du marchรฉ et les problรจmes de commercialisation sont liรฉs ร  lโ€™absence chez lโ€™รฉleveur dโ€™une politique de vente du type ยซ vendre avant de produire ยป. Ainsi, lโ€™รฉloignement entre lieu de production et lieu de consommation, lโ€™inexistence dโ€™une chaรฎne du froid et de moyens de conservation au niveau des รฉleveurs, le non respect de contrats de livraison sont autant de points faibles qui fragilisent la filiรจre. En consรฉquence, beaucoup dโ€™aviculteurs sรฉnรฉgalais se limitent ร  des opรฉrations ponctuelles liรฉes ร  des festivitรฉs dโ€™origine religieuse, coutumiรจre ou familiale (SENEGAL/MA/DIREL, 1995).

Contraintes pathologiques

La figure 3 prรฉsente les pathologies les plus frรฉquentes en aviculture semi-industrielle au Sรฉnรฉgal. L’aviculture moderne est soumise ร  une forte pression pathologique qui limite son รฉpanouissement. Cette forte pression est due principalement aux mauvaises conditions d’รฉlevage et ร  des mesures sanitaires insuffisantes. Les affections les plus frรฉquentes sont la maladie de Gumboro, la maladie de Newcastle, la bronchite infectieuse, la maladie de Marek, les colibacilloses, la pullorose typhose (Salmonella gallinarum pullorum), les coccidioses, la mycoplasmose (Mycoplasma gallisepticum et M. synoviae) et certaines parasitoses. Les pathologies virales sont รฉgalement frรฉquentes. Le tableau suivant prรฉsente la rรฉpartition des trois principales viroses dans les cheptels en fonction de leur nature (Arbelot et al. 1997).

ALIMENTATION ET UTILISATION DES RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES : CAS DES GRAINES Dโ€™HIBISCUS SABDARIFFA

ALIMENTATION DE LA VOLAILLE

Rappel anatomo-physiologique de la digestion chez la volaille

Lโ€™appareil digestif des volailles est relativement court et apparaรฎt trรจs adaptรฉ pour transformer les aliments concentrรฉs en รฉlรฉments nutritifs. Lโ€™appareil digestif des oiseaux possรจde une grande efficacitรฉ digestive et dโ€™absorption. Cela lui permet de bien valoriser la ration qui sรฉjourne ร  peine 10 heures dans le tube digestif (Larbier et Leclercq, 1992). A comparer au tube digestif des monogastriques, ruminants, carnivores et autres, lโ€™appareil digestif des oiseaux se distingue principalement par (figure 4) :
La prรฉsence dโ€™un bec (constituรฉ de 2 รฉtuis cornรฉs qui recouvrent les mandibules) en remplacement des lรจvres chez les mammifรจres. Il sert ร  la prรฉhension de lโ€™aliment ; il est suivi dโ€™une cavitรฉ buccale oรน se dรฉverse le suc salivaire pour assurer la lubrification du bol alimentaire, faciliter son passage dans lโ€™ล“sophage et humidifier en permanence la cavitรฉ bucco-pharyngรฉe,
Le jabot est situรฉ au point de dรฉpart de la partie intra-thoracique de lโ€™ล“sophage. Il nโ€™est quโ€™une simple dilatation ล“sophagienne et constitue un rรฉservoir rรฉgulateur du transit digestif lorsque lโ€™animal est conduit ร  ingรฉrer une quantitรฉ importante dโ€™aliment en peu de temps. Dans cette partie du tube digestif, lโ€™aliment peut รชtre humectรฉ et ramolli sous lโ€™effet des contractions plus ou moins rapides selon la rรฉgion considรฉrรฉe. A lโ€™exception, le jabot du pigeon produit le ยซ lait de jabot ยป,
Lโ€™existence de deux estomacs successifs et distincts ; le ventricule succenturier encore appelรฉ proventricule ou estomac chimique qui est le lieu de production du suc gastrique et du pรจpsinogรจne grรขce aux glandes tubulaires oxyntioc-peptiques logรฉes dans sa paroi ; et le gรฉsier ou lโ€™estomac mรฉcanique trรจs musclรฉ qui assure
lโ€™homogรฉnรฉisation, le broyage et le brassage du chyme alimentaire,
Lโ€™originalitรฉ de la partie terminale encore appelรฉe cloaque est lโ€™aboutissement ร  la fois du rectum et des voies uro-gรฉnitales. Cette particularitรฉ anatomique rend difficile la dรฉtermination de lโ€™รฉnergie digestible chez les oiseaux, conduisant ainsi dans la pratique ร  la mesure de lโ€™รฉnergie mรฉtabolisable. (Villate, 2001)

Besoins nutritionnels et recommandations alimentaires du poulet de chair

Lโ€™alimentation de base de laa volaille doit lui permettre de couvrir ses besoins dโ€™entretien et de production et lui apporter en proportions convenables les diffรฉrents minรฉraux, acides aminรฉ et vitamines indispensables. Cette notion de besoin nโ€™est pas absolue,, elle fait obligatoirement rรฉfรฉrence ร  un critรจre ou ร  un objectif : gain de poids recherchรฉ,, indice de consommation souhaitรฉ, qualitรฉ de carcasse dรฉsirรฉ

Besoins en eau

Le corps de la poule et les ล“ufs sont constituรฉs respectivement de 60 et 65% dโ€™eau. Les oiseaux rรฉgulent leur tempรฉrature corporelle par รฉvaporation dโ€™eau via le tractus respiratoire Les besoins en eau pour la thermorรฉgulation sont donc รฉlevรฉs en milieu tropical. Ces besoin en eau sont de 0,5 ร  1 ml/kc al de besoin รฉnergรฉtique chez la volaille,, soit 25-300 ml dโ€™eau par jour (Larbier et Leclerc, 1 992). En gรฉnรฉral, les volailles consommmeraient environ deux foi plus dโ€™eau que dโ€™aliments, comme le montre le tableau VII.
En effet, lโ€™eau dโ€™abreuvemeent permet lโ€™absorption dโ€™รฉlรฉments nutritifs et lโ€™รฉlimination de matiรจres toxiques et son absence a des rรฉpercussions nรฉgativessuur les performances des oiseaux. Il est donc indisspensable quโ€™une eau propre et fraรฎchee leur soit apportรฉe en permanence. Par ailleurs, la consommation dโ€™eau augmente avec lโ€™รขge, le type de production et la tempรฉrature ambiante du poulailler(Bastianelli et Rudeaux, 2003). De mรชme,Larbier et Leclerc (1992) rapportaient que les aliments riches en protรฉines conduisent ร  une lรฉgรจre surconsommation dโ€™eau qui sโ€™expliquerait par les mรฉcanismes de digestion protรฉique et dโ€™excrรฉtion rรฉnale dโ€™acide urique. En effet, les oiseaux ont la particularitรฉ physiologique de rรฉsorber lโ€™eau des urines lorsquโ€™ils nโ€™en disposent pas en abondance dans leur abreuvement. Cette eau remonte le long du colon, provoquant la prรฉcipitation de lโ€™acide urique sous forme dโ€™urates.

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Table des matiรจres

NTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR Lโ€™AVICULTURE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
1.1 PRESENTATION DU SENEGAL
1.1.1 Donnรฉes gรฉographiques et climatiques
1.1.2 Donnรฉes dรฉmographiques et administratives
1.1.3 Donnรฉes socio – รฉconomiques
1.2 CARACTERISTIQUES DES ELEVAGES AVICOLES AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
1.2.1 Systรจme avicole traditionnel
1.2.1.1 Importance de lโ€™aviculture traditionnelle
1.2.1.2 Caractรฉristiques et production de la volaille traditionnelle
1.2.2 Systรจme dโ€™รฉlevage avicole moderne
1.2.2.1 Importance socioรฉconomique et nutritionnelle
1.2.2.2 Production avicole semi-industrielle
1.2.2.3 Caractรฉristiques de lโ€™aviculture semi-industrielle
1.2.2.4 Performances zootechniques des poulets de chair
1.2.2.4.1 Poids vif et vitesse de croissance
1.2.2.4.2 Consommation et efficacitรฉ alimentaire
1.2.2.4.3 Caractรฉristiques de la carcasse et des organes
1.3 CONTRAINTES MAJEURS DE Lโ€™AVICULTURE MODERNE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE
1.3.1 Contraintes alimentaires
1.3.2 Contraintes technico-รฉconomiques
1.3.3 Contraintes pathologiques
CHAPITRE II : ALIMENTATION ET UTILISATION DES RESSOURCES NON CONVENTIONNELLES : CAS DES GRAINES Dโ€™HIBISCUS SABDARIFFA
2.1 ALIMENTATION DE LA VOLAILLE
2.1.1 Rappel anatomo-physiologique de la digestion chez la volaille
2.1.2 Besoins nutritionnels et recommandations alimentaires du poulet de chair
2.1.2.1 Besoins en eau.
2.1.2.2 – Besoins en รฉnergie
2.1.2.3 Besoins en protรฉines et en acides aminรฉs essentiels
2.1.2.4 – Besoins en minรฉraux et en vitamines.
2.2 UTILISATION DES GRAINES Dโ€™HIBISCUS SABDARIFFA EN ALIMENTATION AVICOLE
2.2.1 Contexte dโ€™utilisation de ressources alimentaires non conventionnelles (RANC)
2.2.2 Caractรฉristiques botaniques et agronomiques du Bissap (Hibiscus sabdariffa)
2.2.2.1 Caractรฉristiques botaniques
2.2.2.2 Caractรฉristiques agronomiques
2.2.3 Production et importance du bissap au Sรฉnรฉgal et en Afrique subsaharienne
2.2.3.1 โ€“ Importance dโ€™Hibiscus sabdariffa
2.2.4 Valeurs nutritives et principales utilisations des graines de bissap
2.2.4.1 Composition nutritive
2.2.4.2 Facteurs antinutritionnels contenus dans les graines dโ€™H. sabdariffa et principales mรฉthodes de dรฉtoxification
2.2.4.3 โ€“ Utilisation des graines de bissap en alimentation avicole ou animale
2.2.5 Autres ressources non conventionnelles utilisables en aviculture
2.2.5.1 Feuilles de lรฉgumineuses
2.2.5.2 Graines de lรฉgumineuses utilisรฉes en alimentation animale
2.2.5.3 Invertรฉbrรฉs et insectes utilisรฉs en alimentation animale
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : MATERIEL ET METHODES
1.1 INGREDIENTS ET FORMULATION DES RATIONS EXPERIMENTALES
1.1.1 Ingrรฉdients utilisรฉs.
1.1.2 Formulation et prรฉparation des rations expรฉrimentales
1.1.3 Analyses bromatologiques des aliments
1.2 CHEPTEL EXPERIMENTAL
1.2.1 Pรฉriode et lieu de lโ€™รฉtude
1.2.2 Conduite dโ€™รฉlevage
1.2.2.1 Prรฉparation du bรขtiment et du matรฉriel dโ€™รฉlevage
1.2.2.2 Rรฉception des poussins
1.2.2.3 Transfert, identification et mise en lots des poussins
1.2.2.4 Programme dโ€™alimentation et dโ€™abreuvement
1.3 COLLECTE DES DONNEES
1.3.1 Consommation alimentaire et paramรจtres dโ€™ambiance
1.3.2 Poids vif ร  รขge type
1.3.3 Caractรฉristiques de la carcasse et des organes
1.4 CALCUL DES VARIABLES ZOOTECHNIQUES
1.4.1 Consommation Alimentaire Individuelle (CAI)
1.4.2 Gain Moyen Quotidien (GMQ)
1.4.3 Indice de Consommation (IC)
1.4.4 Rendement Carcasse (RC)
1.4.5 Rendement Organe (RO)
1.4.6 Taux de Mortalitรฉ (TM)
1.5 EVALUATION ECONOMIQUE
1.6 TRAITEMENT ET ANALYSE STATISTIQUES DES DONNEES
CHAPITRE 2 : RESULTATS ET DISCUSSION
2.1 RESULTATS
2.1.1 Paramรจtres dโ€™ambiance
2.1.2 Rรฉsultats de lโ€™analyse bromatologique des rations expรฉrimentales
2.1.3 Effets de lโ€™incorporation des graines dโ€™H. sabdariffa dans la ration sur les performances de croissance et les caractรฉristiques de la carcasse et des organes des poulets de chair
2.1.3.1 Effet sur lโ€™รฉtat sanitaire et la mortalitรฉ des poulets de chair
2.1.3.2 Effet sur le Poids vif
2.1.3.3 Effets sur le Gain Moyen Quotidien (GMQ)
2.1.3.4 Effet sur la Consommation Alimentaire individuelle
2.1.3.5 Effet sur lโ€™Indice de Consommation (IC) alimentaire
2.1.3.6 Effet sur les caractรฉristiques de la carcasse et des organes
2.1.3.7 Rรฉsultats รฉconomiques de lโ€™utilisation des rations expรฉrimentales
2.2 DISCUSSION
2.2.1 Paramรจtres dโ€™ambiance et composition en รฉlรฉments nutritifs des rations expรฉrimentales
2.2.2 Effets de lโ€™incorporation de la farine des graines de bissap sur les performances de croissance
2.2.2.1 Poids vifs
2.2.2.2 Gain Moyen Quotidien (GMQ)
2.2.2.3 Consommation alimentaire
2.2.2.4 Indice de consommation
2.2.2.5 Effets de lโ€™incorporation de la farine des graines de Hibiscus sabdariffa sur le rendement et les caractรฉristiques de la carcasse
2.2.2.6 Analyse รฉconomique
2.3 RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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