Caractéristiques des cyclones tropicaux

Caractéristiques des cyclones tropicaux

Définitions et appellations 

Les phénomènes tourbillonnaires-domaine de prédilection des météorologistes – font l’objet de plusieurs définitions et appellations suivant leurs zones géographiques d’apparition. Ainsi par souci de compréhension et d’uniformisation ; l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) convient d’adopter le terme générique de cyclone tropical dont voici la définition officielle: « Perturbation d’échelle synoptique non accompagnée d’un système frontal, prenant généralement naissance au-dessus des eaux tropicales ou subtropicales et présentant une activité convective organisée et une circulation dépressionnaire dite cyclonique plus intense en surface qu’en altitude ». [34]. En d’autres termes, il s’agit d’une perturbation atmosphérique non frontale de grande échelle liée à une zone de basses pressions des régions tropicales ou subtropicales au sein de laquelle se développent des nuages convectifs, et où se déplace le vent dans une circulation dite « fermée » en surface, autour d’un centre de rotation. Les cyclones tropicaux mettent en jeu des puissances considérables, l’équivalent de la production énergétique de dizaines de milliers de centrales nucléaires à plein régime. En fait, c’est une machine thermique qui extrait de l’énergie sous forme de chaleur latente des couches supérieures de l’océan vers l’atmosphère à partir de l’évaporation des eaux chaudes océaniques, la transforme en chaleur sensible lors de la condensation, et produit de l’énergie cinétique en réponse aux perturbations de pression qui en résultent. Ils se manifestent sous forme de pluies torrentielles souvent source d’inondation, de vents violents pouvant atteindre des centaines de kilomètres à l’heure et dont le pouvoir destructeur – qui n’est pas proportionnel à sa vitesse mais plutôt au carré de celle-ci – est à craindre, et de marée de tempête (surélévation du niveau de la mer) envahissant les zones côtières. Les phénomènes cycloniques sont connus sous diverses appellations suivant leur localisation géographique. Cela varie en fonction d’un bassin à l’autre. Ainsi le mot cyclone (du grec kuklos qui évoque l’enroulement du serpent) a été utilisé pour la première fois en 1845 à Calcutta pour désigner une tempête tropicale. Le terme a ensuite été généralisé pour désigner toute dépression, notamment le cyclone norvégien. En Extrême Orient, on parle de typhon (Chine : taï fong, Japon : taïfu, Inde : toofan, Arabie : tufan), aux Philippines : baguio, en Australie : willy-willy, aux Caraïbes : hu ra kan qui a donné le terme anglais hurricane et le terme français ouragan.d’ouragan en l’Atlantique Nord, les Caraïbes et le Pacifique Nord-Est, typhon dans le Pacifique Nord-Ouest, ou plus simplement cyclone tropical dans l’Océan Indien et le Pacifique Sud .

Classifications et dénominations des cyclones tropicaux

Plusieurs théories existent s’agissant des critères de classification des cyclones tropicaux. Les principaux critères retenus sont essentiellement la pression minimale au centre, la hauteur des vagues, l’estimation des dégâts occasionnés et les vents moyens sur un intervalle de temps. C’est surtout ce dernier qui semble faire l’unanimité car il demeure plus facile à estimer et il caractérise bien les destructions potentielles. Cependant, les intervalles de temps pour moyenner les flux horizontaux divergent d’un bassin à l’autre. Ainsi retrouve -t-on une moyenne d’une minute pour le Centre Météorologique Régional Spécialisé (CMRS) et NHC des bassins Atlantique et Pacifique Nord-Est), de 3 minutes pour le CMRS de New Dehli du bassin Océan Indien Nord) et sur 10 minutes pour le CMRS de Météo France Réunion du bassin Océan Indien Sud-Ouest. L’Organisation Météorologique Mondiale a ainsi défini les trois stades suivants, en fonction des vitesses du vent maximum soutenu :

❖ Dépression tropicale : zone de basses pressions des régions tropicales, liée à un système perturbé et une organisation des vents en circulation « fermée » en surface, c’est donc le premier stade d’un cyclone tropical, les vents soutenus générés ne dépassant pas le seuil de 34 [kt] ou 63 [km/h] ;
❖ Tempête tropicale : Tout comme la dépression tropicale, mais dont l’intensité des vents soutenus générés peut dépasser le seuil de 34 [kt] ou 63 [km/h], sans dépasser celui de 64 [kt] ou 118 [km/h].
❖ Cyclone tropical lorsque ce vent dépasse 117 km/h. C’est à ce stade que se forme l’œil du cyclone. Toutefois, nous conviendrons d’adopter le système de classification retenu par le CMRS de la Réunion ; en charge du bassin Sud-Ouest de l’Océan Indien qui constituera notre zone d’étude .

Une technique récente et en vogue qui utilise l’analyse des photos satellitaires a permis de mettre au point une méthode de classification basée sur l’estimation de l’intensité du cyclone à l’aide de la configuration de la masse nuageuse dite méthode de DVORAK ; du nom de son inventeur. Cette échelle est utilisée à l’heure actuelle par presque tous les bassins cycloniques. Deux échelles de Dvorak sont disponibles en utilisant le vent soutenu sur une minute :
● une échelle pour les bassins Atlantique, Pacifique Nord-Est et Centre ;
● une échelle pour les bassins Océan Indien Sud & Nord, Pacifique Suet Pacifique Nord-Est.

Lors d’un épisode perturbé, pour faciliter la communication entre les prévisionnistes et le public pendant les phases de prévisions et d’alerte, les phénomènes tourbillonnaires sont baptisés une fois atteints le stade de Tempête tropicale modérée (Vent moyen de [63 Km/h]). Rappelons qu’avant la saison 1993-1994, les termes Tempête Tropicale Modérée et Forte Tempête Tropicale n’existaient pas. Les termes de Dépression Tropicale Modérée et Dépression Tropicale Forte leur ont été préféré. Par ailleurs, le fait de les attribuer des noms courts et familiers (donc faciles à mémoriser) permet de réduire le risque de confusion entre les phénomènes. Les noms sont donnés à partir des listes alphabétiques préétablies de façon consensuelle par un Comité des Cyclones Tropicaux du Sud-Ouest de l’Océan Indien cogéré sur proposition des services météorologiques Mauricien et Malagasy, desquelles ont été retirés les noms des cyclones les plus dévastateurs. Cela permet d’éviter les confusions entre un cyclone historiquement célèbre et un autre cyclone évoluant dans le bassin.

Structure et fonctionnement d’un cyclone tropical

Au stade de maturité, le cyclone est une énorme masse nuageuse de 500 à 1500 km de diamètre, organisée en bandes spiralées, convergeant vers un anneau central compact, le cœur, composé de deux éléments : « l’œil du cyclone » et « le mur de l’œil ». Concrètement les vents autour du cyclone tournent dans le sens des aiguilles d’une montre (respectivement sens contraire des aiguilles d’une montre), comme dans toutes les dépressions de l’hémisphère Sud (respectivement l’hémisphère Nord).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : CONTEXTE GENERAL
I.1 GENERALITES SUR LES CYCLONES TROPICAUX
I.2 GENERALITES SUR LE PHENOMENE EL NIÑO SOUTHERN OSCILLATION
I.3 Généralités sur dipôle de l’Océan Indien
I.4 Généralités sur les zones et période d’étude
I.5 Synthèse de la partie
DEUXIEME PARTIE : ASPECTS METHODOLOGIQUES
II.1 APPROCHES QUALITATIVES
II.2 APPROCHES QUANTITATIVES
II.3 Synthèse de la partie
TROISIEME PARTIE : RESULTATS-INTERPRETATIONS ET DISCUSSIONS
III.1 Distribution spatiale des points de cyclogenèse fonction des épisodes d’ENSO et du lOD
III.2 Courbe d’évolution de la SST avec les phases d’ENSO et du DOI
III.3 Synchronisme entre la fonction potentiel de cyclogénèse γ , indices MEI et DMI et fréquence de cyclogenèse
III.4 Les cartes composites
III.5 Synthèse de la partie
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
ANNEXES

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