Introduction
Le Maroc est un pays émergent. Son intégration progressive dans la mondialisation permet des avancées considérables en termes de développement humain, ainsi que des encore récemment très ancrée dans la tradition.
Ces changements, dont la transition démographe tresses, créent des déséquilibres et affectent en profondeur la structure démographique marocaine.
Une des conséquences les plus manifestes de ces modifications est le vieillissement démographique, qui pose déjà des problèmes économiques et sociétaux en Europe et dans les pays les plus avancés. Nous nous intéressons donc ici à cette conséquence, qui va à son tour entraîner des bouleversements dans la société marocaine. entes disciplines :
démographie et sociologie principalement (mais aussi anthropologie, psychologie…).
Les sociologues et démographes se concentrent familiales, de la cohabitation intergénérationnelle, des problèmes des retraites et du financement des soins qui découlent de cette perspective de vieillissement.
Une approche géographique est donc indispensable pour comprendre comment le phénomène initialement. Nous nous attacherons donc à détailler différentes thématiques autour allera au Maroc. De la même manière, il convient-il distribué de manière homogène sur le territoire ? Selon quelle organisation spatiale ? Au regard des problèmes que pose ce vieillissement en Europe, le pays a tout intérêt à mettre en place des solutions adaptées à sa culture et à son niveau de développement. Comme le souligne Philippe Antoine, « sera équivalent, (P. ANTOINE et Al,. 2009)
Ces considérations concernant le vieillissement nous amènent à poser une hypothèse:Il y a une certaine hétérogénéité de répartition du vieillissement et cela a des répercutions sur le territoire.
Pour répondre à cette hypothèse caractérisent la démographie marocaine. Après un cadrage théorique et méthodologique dans un premier chapitre, nous allons donc nous concentrer sur des indicateurs, en lien avec la transition démographique, et, par conséquent, le vieillissement. Ils nous permettront de dégager des zones aux particularités démographiques importantes, pour ensuite pouvoir conséquences. du gouvernement marocain. Les cartes et les statistiques auxquelles nous feront référence par la suite sont donc issus de ce recensement, sauf précision en note de bas de page.
Caractéristiques démographiques marocaines et conditions préalables au vieillissement de la population
La transition démographique au Maroc
Alors que la transition démographique prend fin dans les pays du Maghreb, plusieurs interrogations subsistent. Le vieillissement de la population est une des conséquences inéluctables de cette transition. Observables actuellement en Europe, nous pouvons en étudier les prémices dans les pays du Maghreb.
Si on considère que, tout comme la transition démographique, le vieillissement est inévitable et se met en place de façon comparable dans tous les pays du monde mais de manière différée, nous pouvons alors comparer ses différentes étapes entre notre terra.
Cela les différentes phases que pourrait traverser le Maroc dans sa transformation démographique.
Prémices
Au tournant des années 1970, les pays du Maghreb entrent dans la transition démographique. De nombreux changements démographiques se profilent pour ces pays. Nous allons ici les détailler.
Au début des années 1960, la fécondité maghrébine était de 7 enfants par femme. Elle était encore proche de 7 enfants par femmes en 1972, alors que la Tunisie amorçait déjà une baisse rattrapé son retard de manière fulgurante. A la suite des préconisations de la conférence de Bucarest en 1974, la Tunisie et le Maroc adoptent des politiques de limitation de naissances et code du statut personnel en Tunisie qui définit les droits de la consentement de la fille nécessaire au mariage, légal au mariage est u19,1 ans en 1956 à 27,8 ans en 1999 (Oudah-Bedidi., Vallin., 2000., p2). Cela confirme ce changement de mentalité. Ces mesures ont entrainé une forte baisse de la fécondité en Tunisie. Celle-ci a servi u mariage y est aussi rapide. Cela permettra par la suite un rattrapage de la fécondité.
TRANSITION DEMOGRAPHIQUE ET VIEILLISSEMENT : CHANGEMENTS DEMOGRAPHIQUES DE LA SOCIETE MAROCAINE
Caractéristiques démographiques marocaines et conditions préalables au vieillissement de la population
L’évolution de l’age de mariage et l’utilisation de la contraception explique ces différences entre pays.
Le graphique ci-après nous montre que les moteurs de la baisse de la fécondité sont différents selon les pays.Contrairement à la Libye nettement croissant, le Maroc au premier mariage stagner. des analphabètes diminue, alors que ceux-globale diminue. « La fécondité est réduite de plus de la moitié chez les femmes instruites par rapport aux femmes analphabètes » (Escallier sur forme de rupture avec les pratiques traditionnelles qui transforment le modèle familial.
A la suite de ces constats, on ne peut pas dire que les différences de comportement des pays changé depuis le début de la transition démographique, et on sait que les politiques ne font (Oudah-Bedidi., Vallin., 2012).
Un territoire fragmenté
Le Maroc possède une richesse de milieux, climats, modes de vie important. Celle-ci ne constitue pas seulement un atout mais est aussi source de division et de difficultés de conciliation et de développement égal. La difficile maitrise du territoire dans son ensemble est tout d’abord visible par l’hétérogène répartition de l’urbanisation, des activités, des aménagements, des financements et des ressources. (Troin., 2002) Pourtant, le pays tend à s’insérer dans une dynamique économique méditerranéenne, voir européenne et mondiale.
Pour cela, il devra faire face à des enjeux tels que l’articulation de ses deux espaces les plus distincts : les montagnes et le littoral ; alors que ce dernier concentre tous les efforts depuis bien longtemps et que les reliefs et le désert profitent moins de la croissance rapide du pays, de son développement fulgurant, des impacts positifs de la mondialisation.
Historiquement, peu d’efforts de cohésion ont été faits pour essayer d’équilibrer le niveau de développement, les revenus économiques, les aménagements et les richesses sur l’ensemble du territoire. Après l’indépendance du pays, le Maroc se tourne vers la planification économique du système agricole, avec les aménagements nécessaires. Mais cela ne profitera pas aux espaces déjà mal desservis car le gouvernement fit le choix d’accroitre, par ce nouveau dispositif, la production dans les régions déjà engagées dans l’agriculture et rentables en centrant ses aménagements sur les bassins versants nord. Cela constituait en effet la méthode la plus rentable à l’échelle nationale mais creusait les inégalités entre villes et campagnes, entre plaines littorales et montagnes désertiques.
Par la suite, les années 80 ont été le théâtre des nouveaux aménagements touristiques, le pays ayant compris les opportunités économiques que cela offrirait. Encore une fois, les aménagements prévus dans ce but se sont concentrés dans des espaces déjà engagés dans le développement tels que les grands complexes touristiques balnéaires du Nord ou les aménagements des grandes villes.
Alors que les inégalités se creusent, le Maroc a pris un nouvel élan en 2000 après l’arrivée au pouvoir du roi Mohammed VI, qui tente d’équilibrer le développement à travers de petits projets locaux, de directives générales, aidé par une décentralisation constante depuis la première charte communale de 1960.
Le découpage administratif
Le Maroc dispose d’un maillage politique et administratif assez inégalement réparti. La totalité du territoire est couverte par ce découpage, y compris les espaces Sahariens controversés, mais le zonage au nord du pays est beaucoup plus dense et organisé que dans le sud. Le Maroc est divisé en 16 régions, elles mêmes partagées en 62 provinces et préfectures selon le recensement de 2004, et 1528 communes dans notre étude après apurement des données.
La structure politique et administrative du Maroc est très hiérarchisée et décentralisée entre les différentes collectivités. Les collectivités territoriales sont des territoires de libre administration. Bien que le roi nomme la plupart des institutions politiques et décisionnelles, les maires, les conseillers municipaux et les députés sont élus par les citoyens, au suffrage universel direct ou indirect.
Les collectivités territoriales détiennent une importance variable à toutes les échelles, du niveau national à la plus petite subdivision, de la région au douar.
Les douars sont des zones enclavées, petites communautés rurales, qui s’établissent collectif ou encore une mosquée de village. Ils sont souvent administrés de façon informelle, leur accès étant difficile aux administrations étatiques. Mais le douar peut aussi qualifier un quartier ancien de ville moyenne ayant conservé la gestion communautaire traditionnelle Berbère.
Les communes rurales et urbaines, d’une importance économique et démographique légèrement supérieure, permettent l’intervention d’acteurs institutionnels et non institutionnels tels que les programmes de développement internationaux et les associations de développement. Ils sont soutenus économiquement par des micro-entreprises, des coopératives et associations d’usagers qui font de ces petites entités des territoires émergents. (Rousset., 1973)
Dans les zones rurales, les ressources et infrastructures publiques sont gérées par des organismes locaux spécialisésla répartition des ressources et à l’installation d’infrastructures spécialisées comme le raccordement à l’eau courante ou à l’électricité.
Dans les espaces urbains, un seul organisme centralisé développement local. Le Maroc compte 26 agences urbaines qui gèrent chacune une des villes principales du pays. Ces agences traitent prioritairement les plans d’urbanismes dans des villes dans lesquelles la demande immobilière est croissante.
On peut également constater la décentralisation des pouvoirs politiques et des administrations du pays. Celle-ci répond à un projet lancé en 1993 dans le but d’encourager le développement local et de la maîtrise du territoire et de ses ressources. Ainsi, les acteurs institutionnels marocains coopèrent avec des partenaires étatiques, notamment européens et surtout français, et certains organismes internationaux comme le PNUD, afin de concrétiser la volonté des objectifs du millénaire. Mais « malgré des progrès, le royaume reste mal classé y compris parmi les pays arabes des Nations unies pour le développement. » (Catusse., 2011., p5)
Cette différenciation dans la gestion des espaces entre nord et sud, rural et urbain, et les difficultés dans la gestion de la pauvreté et dans le développement ; nous permettent de nous qui découlent de ces différences de gestions administrative.
Géré par des organismes différents à différents niveaux, les infrastructures sociales et économiques ne traitent a priori pas équitablement tous les territoires. Des différences démographiques sont par conséquent attendues, car elles sont directement liées aux évolutions économiques et sociales dans un espace. (Chesnais., 1990).
On peut donc supposer que « le contexte des années 90 était a priori non propice à la transition de la fécondité rurale et surtout non propice à son accélération. » (Sajoux 2009)
Cependant, selon Muriel Sajoux, la baisse de la fécondité serait due à la pauvreté dans le sortir devient alors un paramètre essentiel, permettant à la transition de se produire.
La transition démographique, habituellement « poussée par le développement », deviendrait alors « tirée par la pauvreté ». (Sajoux., 2009)
Ce constat nous a donc amené à comparer milieu de résidence et an , nous avons pu constater que le milieu de résidence explique effectivement étatisme à hauteur de 40%.
La carte des 60 ans et plus fait apparaître un second ensemble au sud est de Fès caractérisé également par un vieillissement important. Jean- François Troin qualifie cette région de Moyen Atlas Oriental. Il insiste sur son caractère défavorisé et enclavé (Troin 2002). En effet, cet espace assez peu peuplé et peu urbanisé est traditionnelles, cette région assez pauvre et peu favorisée par les grands aménagements, est nettement marginalisée. Tout en ayant connaissance de ces éléments, nous effectuons une pyramide des âges de ces communes.
Le Sahara Occidental
Le Sahara Occidental ne présente pas de grandes différences avec le reste du pays en termes peut observer sur la carte du ratio homme-femme (Atlas Cartographique Carte 11). On remarque un grand déséquilibre en faveur des hommes. Ce comportement démographique capitale provinciale et régionale. Elle attire de nombreux migrants, à la fois des nomades sédentarisés et des Marocains originaires du Nord du pays, souhaitant profiter du dynamisme économique de la ville dans des domaines multiples. Le secteur primaire est relativement vivace grâce à la irriguées de administratif important qui draine environ 18000 emplois en 2002 (Troin 2002). Mais ce qui ratio est un effectif important de observable sur cette pyramide démographique concernant les communes du Sahara Occidental avec un ratio homme-femme supérieur à 120.
La Répartition spatiale des personnes âgées
Les 60 ans et plus par commune
Observation
La part des 60 ans et plus représente 9% de la population totale en 2004. Comme le souligne M. Sajoux, des différences existent entre le milieu urbain et le milieu rural. Les espaces urbains concentrent un nombre plus important de personnes âgées, alors que les espaces ruraux sont plus âgés en pourcentage. Cette différence permet de mettre en exergue divers éléments : les causes de ce vieillissement, les différences de prise en charge que cela suppose, ainsi étude. Nous avons donc réalisé ces deux cartes de manière à les comparer, et ainsi, à comprendre les dynamiques qui régissent le vieillissement au Maroc.
La Carte présente le nombre de personnes âgées par
commune sous forme de cercles proportionnels. La taille des cercles dépend du nombre de personnes âgées dans chaque commune. Les effectifs inférieurs à la moyenne (1578 personnes de plus de 60 ans par commune) ne sont, ici, pas représentés dans un souci de clarté de la carte.
On peut remarquer que les plus grands cercles sont situés majoritairement dans le nord du pays, plus particulièrement sur le littoral. Ces mêmes cercles de grande envergure sont des terres. Par conséquent, on peut dire que les espaces urbains possèdent un nombre très important de personnes âgées.
En outre, on sait également que les villes sont souvent beaucoup plus peuplées que les espaces ruraux. Ces effectifs démesurés sont donc probablement dus à la très forte population totale de hiérarchie entre les communes, et ainsi se concentrer sur le rapport entre personnes âgées et population totale.
Quels profils pour le vieillissement ?
Les différents indicateurs étudiés précédemment nous ont permis de mettre en évidence des des vieillissements, actuels et futurs, nous avons réalisé une classification ascendante hiérarchique par classes recensement à notre disposition.
Cette classification nous permettra de résumer les différents comportements démographiques mis au jour précédemment, tout en adoptant un point de vue spatial pour dégager les Atlas Cartographique Carte 18 nous donne un aperçu du modèle réalisé selon quatre classes. Après avoir analysé le dendrogramme et les différents histogrammes, nous avons décidé de conserver uniquement quatre classes pour éviter des ressemblances trop prononcées entre les classes. Cela nous permettra ainsi de considérer des aires véritablement distinctes.
Une classification ascendante hiérarchique permet la création de profils rassemblant des unités ayant des caractéristiques similaires concernant des variables communes.
Se dégage ainsi plusieurs profils par rapport à la moyenne infra-communale.
On peut observer sur les profils (Carte ) une grande hétérogénéité selon les communes. On retrouve une classe centrale, deux classes assez déséquilibrées (en miroir) et une classe de valeurs extrêmes. Nous allons détailler, avec la carte correspondante, les différentes zones qui se dégagent de ce découpage.conformément au comportement démographique du pays. Cette classe est relativement attenantes partageant ce comportement. Ce profil semble remplir les interstices entre les autres classes de notre analyse. On ne retrouve en réalité aucun comportement particulier, ni extrême. Mais il ne faut pas oublier que cette classification est construite par rapport à la moyenne nationale. Ces communes sont donc représentatives du comportement moyen pour notre zone d’étude.
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Table des matières
Remerciements
SOMMAIRE
Introduction
Chapitre I
TRANSITION DEMOGRAPHIQUE ET VIEILLISSEMENT : CHANGEMENTS DEMOGRAPHIQUES DE LA SOCIETE MAROCAINE
1) Le vieillissement, origine et évolution et enjeux
a) La transition démographique
b) Les facteurs du vieillissement
2) Caractéristiques démographiques marocaines et conditions préalables au vieillissement de la population
a) La transition démographique au Maroc
b) Le Maroc, un territoire en mutation
3) Données et représentation cartographique
a) La base de données
b) Les enjeux et contraintes de la cartographie
Chapitre II
DYNAMIQUES SPATIALES DES PRINCIPAUX INDICATEURS DEMOGRAPHIQUES
AUTOUR DU VIEILLISSEMENT
1) La Fécondité, base de la transition démographique
a) Fécondité et appartenance culturelle
b) Fécondité et milieu de résidence
2) L’éducation, fondement des changement sociaux et démographiques
3) Les Migrations, principal facteur local du vieillissement
b) Les différents berceaux de la migration au Maroc
Chapitre III
LE VIEILLISSEMENT ET SES ENJEUX, IMPLANTATION TERRITORIALE ACTUELLE ET A VENIR
1) La Répartition spatiale des personnes âgées
a) Les 60 ans et plus par commune
b) Etude de cas : Les espaces urbains
2) Etudes sociologiques sur le vieillissement
b) Les conséquences du vieillissement sur le système social
3) Typologie des vieillissements au Maroc
Quels profils pour le vieillissement ?
Conclusion
Table des figures
Annexes
Bibliographie
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