CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE LAITIER

CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE LAITIER

Qualité et paiement du lait en France

Le paiement du lait aux éleveurs en France est lié à sa composition et sa qualité sanitaire. La composition du lait est appréciée en fonction de sa teneur en matière grasse (Taux Butyreux : TB) et en matière azotée (Taux Protéique : TP). La qualité sanitaire est appréciée conformément aux dispositions du règlement (CE) n° 852 / 2004 du Parlement Européen et du Conseil du 29 avril 2004 relatif à l’hygiène des denrées alimentaires et du règlement (CE) n° 853/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 fixant des règles spécifiques d’hygiène applicables aux denrées alimentaires d’origine animale et des textes pris pour leur application. Les critères sanitaires utilisés en France sont : le Comptage Cellulaire Somatique (CCS) sur lait de tank, le dénombrement des spores butyriques, la lipolyse, la présence d’antibiotiques ou d’inhibiteurs de la fermentation, l’absence de mouillage et de germes pathogènes (Brucella spp, Listeria spp). Le lait est payé à un prix de base, ou de référence, commun à une région et fixé mois par mois. Il dépend de nombreux critères : index des produits de grande consommation, évolution des cotations trimestrielles, index de compétitivité avec l’Allemagne et un index de saisonnalité (Annexe 7.2). Il suit généralement les recommandations nationales du Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière (CNIEL), hors période de crise. A ce prix de base se soustrait les éventuelles pénalités si les critères sanitaires annoncés ci-dessus n’ont pas été respectés, ou sont ajoutées des primes en cas de très bonne qualité. Des majorations ou minorations liées à la composition du lait (TP et TB) s’y ajoutent également. Le paiement différentiel est calculé sur la base d’un lait à 38 g/kg en matière grasse (TB) et 32 g/kg en matière azotée (TP). Il s’appuie sur une moyenne de 3 analyses de lait de tank par mois minimum et intègre un système de points positifs si les taux sont dépassés, négatifs sinon. Un exemple d’une grille de paiement du lait et pénalités est proposé en annexe 7.3. Si les caractéristiques du lait livré sont utilisées pour le paiement et font l’objet de contrôles obligatoires mensuels, les mesures réalisées par animal via le Contrôle laitier restent facultatives, et seront utilisées en élevage dans la gestion du troupeau. A cette échelle, leur finalité est opératoire, en orientant par exemple le choix d’une politique de réforme et de reproduction. Parmi ces critères, on retrouve : la production laitière par vache, le CCS et les TB et TP.

LES TAUX BUTYREUX ET PROTEIQUES COMME OUTIL DIAGNOSTIQUE DE L’ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET LA CETOSE SUBCLINIQUE

Les maladies métaboliques et nutritionnelles sont liées au métabolisme énergétique et azoté (acidose ruminale chronique, cétose subclinique, excès d’azote soluble) ou minéral (hypocalcémie puerpérale, hypomagnésémie, hypokaliémie, oedème mammaire). Cette étude ne traitera que de deux des troubles métaboliques associés à des modifications des taux du lait : l’acidose ruminale chronique et la cétose subclinique. Ces deux maladies métaboliques sont associées à des modifications des paramètres biochimiques sanguins (AGNE, pH, glycémie…), ruminaux, voire urinaires. Les paramètres sanguins ou ruminaux sont largement utilisés dans le cadre d’un diagnostic individuel ou collectif. L’analyse du TB et TP est utilisée dans le cadre du diagnostic d’une pathologie collective pour plusieurs raisons : – leur facilité d’accès et le faible coût apparent d’obtention des données : contrôle mensuel de toutes les vaches inscrites au Contrôle Laitier. – leur fiabilité : méthode validée et standardisée. – leur exhaustivité et leur fréquence : toutes les vaches en lactation sont contrôlées quasi-mensuellement sur toute l’année. – la possibilité d’analyses rétrospectives sur une durée +/- longue : ce qui est impossible par l’analyse des paramètres biochimiques sanguins ou urinaires car les marqueurs de troubles métaboliques ne persistent pas longtemps dans les fluides. – l’affranchissement des variations journalières des marqueurs biochimiques du sang, post-prandiales notamment. La variabilité du TB et TP d’un jour sur l’autre est considérée comme faible, la réponse à une modification alimentaire ou la présence d’une maladie métabolique rapide (quelques jours) (Syrstad, 1977 ; Emery, 1988 ; Sutton, 1989 ; Duffield, 1997). En pratique et en raison des caractéristiques de ces deux maladies métaboliques et des facteurs de variation des taux du lait, l’utilisation des taux du lait comme marqueur des maladies métaboliques ne se conçoit qu’à l’échelle collective, à partir de données individuelles, et par date de contrôle (Raboisson, 2010).

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1.INTRODUCTION
1.1.CARACTERISTIQUES DE L’ELEVAGE LAITIER FRANCAIS
1.1.1. Effectifs actuels
1.1.2. Diversité raciale française
1.1.3. Diversité régionale des systèmes de production
1.1.4. Le Contrôle Laitier : un outil d’évaluation des performances laitières
1.2.GESTION DE LA QUALITE DU LAIT EN France
1.2.1. Qualité et paiement du lait en France
1.2.2. Qualité cytologique du lait (Comptage Cellulaire Somatique ; CCS)
1.2.3. Qualité biochimique du lait : Taux Butyreux et Taux Protéique
1.3.LES TAUX BUTYREUX ET PROTEIQUES COMME OUTIL DIAGNOSTIQUE DE L’ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET LA CETOSE SUBCLINIQUE
1.3.1. Origine des Taux Butyreux et Protéiques
1.3.2. L’acidose ruminale chronique
1.3.3. La cétose subclinique
1.4.ENJEUX ET OBJECTIFS DE L’ETUDE
2.MATERIELS ET METHODES
2.1.BASES DE DONNEES
2.1.1. Le Contrôle Laitier
2.1.2. Les autres bases de données
2.1.3. Contrôle des données
2.2.VARIABLES UTILISEES
2.2.1. La Production Laitière
2.2.2. Le Comptage Cellulaire Somatique Moyen Pondéré : CCSMP
2.2.3. Les Taux Butyreux et Protéiques
2.2.4. Etude des Taux Butyreux et Protéiques comme indicateur de troubles métaboliques
2.3.CALCUL DES PREVALENCES
2.3.1. Trois méthodes de calcul
2.3.2. Modalités d’expression des résultats
2.4.CREATION DES CARTES VIA CARTO-DYNAMIQUE
2.4.1. CARTO-DYNAMIQUE : serveur de données pour un système d’information collaboratif
2.4.2. Création d’une carte d’indicateur sous CARTO-DYNAMIQUE
3.RESULTATS
3.1.CHEPTELS ADHERENTS AU CONTROLE LAITIER
3.1.1. Répartition et nombre d’exploitations inscrites en 2005 et 2006
3.1.2. Répartition et nombre de vaches inscrites en 2005 et 2006
3.1.3. Saisonnalité des vêlages en France
3.1.4. Des races représentatives des différents bassins laitiers
3.2.PRODUCTION LAITIERE
3.2.1. Production laitière par race
3.2.2. Analyse géographique
3.2.3. Evolution mensuelle
3.3.COMPTAGE CELLULAIRE SOMATIQUE MOYEN PONDERE
3.3.1. Comptage Cellulaire Somatique Moyen Pondéré (CCSMP) par race
3.3.2. Analyse géographique
3.3.3. Evolution mensuelle
3.4.TAUX BUTYREUX
3.4.1. TB par race
3.4.2. Analyse géographique
3.4.3. Evolution mensuelle
3.5.TAUX PROTEIQUE
3.5.1. TP moyen par race
3.5.2. Analyse géographique
3.5.3. Evolution mensuelle
3.6.ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET INVERSION DES TAUX : TB/TP<1
3.6.1. TB/TP<1 par race
3.6.2. Analyse géographique
3.6.3. Evolution mensuelle
3.6.4. Evolution sur les 4 premiers mois de lactation
3.7.ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET TAUX RAPPROCHES : 0<TB-TP<3
3.7.1. 0<TB-TP<3 par race
3.7.2. Analyse géographique
3.7.3. Evolution mensuelle
3.7.4. Evolution sur les 4 premiers mois de lactation
3.8.ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET CHUTE DU TAUX BUTYREUX : TB≤35
3.8.1. TB≤35 par race
3.8.2. Analyse géographique
3.8.3. Evolution mensuelle
3.8.4. Evolution au cours des 4 premiers mois de lactation
3.9.CETOSE SUBCLINIQUE ET RAPPORT TB/TP>1,5
3.9.1. TB/TP>1,5 par race
3.9.2. Analyse géographique
3.9.3. Evolution mensuelle
3.9.4. Evolution au cours des 4 premiers mois de lactation
3.10.CETOSE SUBCLINIQUE ET RAPPORT TB/TP>1,33
3.10.1.TB/TP>1,33 par race
3.10.2.Analyse géographique
3.10.3.Evolution mensuelle
3.10.4.Evolution au cours des 4 premiers mois de la lactation
3.11.CETOSE SUBCLINIQUE ET TAUX EXTREMES : TP<31 et TB>41
3.11.1.TP<31 et TB>41 par race
3.11.2.Analyse géographique
3.11.3.Evolution mensuelle
3.11.4.Evolution au cours des 4 premiers mois de lactation
3.12.CETOSE SUBCLINIQUE ET CHUTE DU TAUX PROTEIQUE : TP≤28
3.12.1.TP≤28 par race
3.12.2.Analyse géographique
3.12.3.Evolution mensuelle
3.12.4.Evolution au cours des 4 premiers mois de lactation
3.13.CETOSE SUBCLINIQUE ET HAUSSE DU TAUX BUTYREUX : TB≥45
3.13.1.TB≥45 par race
3.13.2.Analyse géographique
3.13.3.Evolution mensuelle
3.13.4.Influence du début de lactation
4.DISCUSSION
4.1.MATERIEL ET METHODES UTILISES
4.1.1. Bases de données utilisées
4.1.2. Méthodes de calcul
4.2.RESULTATS DE PRODUCTION
4.2.1. Production laitière
4.2.2. Comptage Cellulaire Somatique Moyen Pondéré
4.2.3. Les Taux Butyreux et Protéiques
4.3.L’ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE
4.3.1. Mécanismes physiopathologiques à l’origine d’une diminution du TB
4.3.2. Utilisation pratique des taux du lait comme outil diagnostique de l’acidose ruminale chronique
4.3.3. Bilan de l’utilisation du TB et du TP comme outil diagnostique de l’acidose ruminale chronique
4.4.LA CETOSE SUBCLINIQUE
4.4.1. Mécanismes physiopathologiques à l’origine d’une baisse du TP et d’une hausse du TB
4.4.2. Utilisation pratique du TB et du TP comme outil diagnostique de la cétose subclinique
4.4.3. Bilan de l’utilisation du TB et du TP comme outil diagnostique de la cétose subclinique
4.5.LIMITES ET PERSPECTIVES DE L’UTILISATION DES TAUX COMME OUTIL DIAGNOSTIQUE DE L’ACIDOSE RUMINALE CHRONIQUE ET DE LA CETOSE SUBCLINIQUE
5.CONCLUSION
6.BIBLIOGRAPHIE
7.ANNEXES