Caractéristiques de l’aménagement recommandé et l’étude économique du projet

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Les principes de drainage

Il existe deux types de drains passant à Ankasina.
– le drain principal qui est le Canal C3 aval,
– les drains secondaires.

Le drain principal C3 aval

Le canal C3 aval est l’un des canaux de drainage des Plaines Urbaines Rives Droites de l’Ikopa. Il se raccorde avec le canal Andriantany et le canal C3 amont au niveau d’Ankasina.
Toutes les eaux pluviales, usées du Fokontany se déversent dans celui-ci. Sa longueur passant à Ankasina mesure 1 240 m avec une profondeur de 0,65 m en moyenne et une largeur de 6 à 13 m.
La plupart des eaux drainant par le canal C3 aval sont des eaux venant du périmètre agricole du Fokontany.
Les berges du canal sont d’hauteur très basse du fait que la zone d’Ankasina est considérée comme étant une zone tampon lors des crues.

Les drains secondaires

Les drains secondaires sont nombreux dans le périmètre agricole. Notons
qu’il existe deux grands drains.
– le canal Pasteur,
– le canal d’Andranoroasosona.
– Le canal Pasteur
Le canal Pasteur est un drain qui part de l’Ouest au point A vers l’Est. Il occupe le canal C3 aval. Il mesure 700 m de longueur, 4 à 5 m de largeur et 0,60 m à 0,90 m d’hauteur.
Généralement, il draine les eaux venant du périmètre agricole Sud d’Ankasina.
Historiquement, il traversait le canal GR et continue vers l’Ouest. Mais actuellement, il s’arrête au point A.
– Le canal d’Andranoroasosona
Il se trouve sur la rive droite du canal C3 aval. Il part du point F qui se situe au Sud pour y aller vers le point E au Nord.
Le canal d’’Andranososona draine cette zone. Il mesure 400 m avec une profondeur de 0,60 m à 0,90 m et une largeur de 6 à 10 m.

Le canal d’irrigation

Le périmètre agricole possède un canal d’irrigation. C’est le canal
Robert. Il prend l’eau venant du canal GR à l’aide d’une masque amont, le conduit jusqu’aux ouvrages répartiteurs et le distribue sur chaque partielle avec un débit fictif de 2 l/s par prise.(PIRD,1999).
Le canal secondaire longe les drains DS3 et sort à l’exutoire au point C.
Actuellement, il devient un drain du fait que lors des crues les habitats essaient d’évacuer l’eau par ce canal.
Il mesure 2 000 m ayant une largeur de 1,50 m et une profondeur de 0,60 m à 0,75 m.

L’exutoire au point 1

L’exutoire au point 1 se trouve au bon milieu d’un village du secteur quatre aux coordonnées planimétriques de (512 458 m ; 800 767 m).
L’ouvrage est un ponceau qui sert de franchissement pour le chemin de fer et aussi un ouvrage d’évacuation d’eau de drainage agricole du périmètre rizicole d’Ankasina.
Il fonctionne avec un faible débit de l’ordre de 0,1 m3/s lors de notre passage en Décembre 2007. Le bief amont et aval de l’ouvrage sont envahis par des jacinthes d’eau très denses. Sa longueur est de 7 m ayant une couverture de 6 m et une profondeur de 2 m.
La section du canal est noyée. Il est probable qu’en saison de pluie, le drainage y est très aléatoire.

L’exutoire au point 2

Le canal C3 aval débouche sur ce point. C’est un ouvrage en dur en très bon état. Il est fait en béton armé. Les rives en amont et en aval sont protégées par des murs bajoyers en maçonnerie de moellon.
C’est un ouvrage de franchissement à trois passes associés avec des prises amont latérales gauches et droites. Il se situe à (512 672 m ; 800 738 m). Sa longueur est de 6 m ayant une section d’ouverture de 3 x 2 m.
L’écoulement du drain est très bon sur cet endroit. Il y a même un petit écoulement rapide juste en aval de la sortie.
La section du drain ainsi que l’ouvrage sont entretenus par l’Autorité de Protection de la Plaine d’Antananarivo.

Les désordres et problèmes vus en place

Les problèmes rencontrés lors de la Marche Transversale sont les suivantes :
– une sortie d’eau très limitée,
– Ankasina considéré comme une zone tampon,
– Les contraintes physiques.

Une sortie d’eau très limitée

Les trois exutoires à Ankasina évacuent tous les eaux venant du canal C3 amont et une partie du canal d’Andriantany lors des crues.
Les deux des trois exutoires sont actuellement bouchés. Ainsi, l’exutoire 3 draine tous les restes. Cette sortie limitée fait que l’eau stagne dans les périmètres agricoles à Ankasina avant d’être évacuée vers l’aval.

Ankasina considéré comme une zone tampon

Une zone tampon est un lieu de laminage et de stockage de débit lors d’une crue exceptionnelle. La zone est donc un endroit provisoirement marécageux. C’est-à-dire que l’eau atteigne une hauteur de 0,20 m à 1,00 m et plus.
Ainsi, les diguettes le long du canal C3 aval passant à Ankasina sont d’une petite hauteur afin que l’eau venant du canal se déverse dans tout le périmètre.
Pendant les périodes cycloniques, le Fokontany est toujours touché par l’inondation. L’eau atteint une hauteur de 1,00 m à 1,20 m.

Les contraintes physiques

Les contraintes physiques rencontrées dans la zone d’Ankasina sont principalement :
– une faible pente,
– une grande présence des jacinthes d’eau,
– un écoulement inversé.
– Une faible pente
La zone d’Ankasina se trouve dans la Plaine Urbaine Rive Droite de l’Ikopa.
L’altitude ne varie pas beaucoup. Elle est de l’ordre de 1 247 m dans les rizières et de 1 246,70 m dans les canaux.
La pente moyenne générale est de 0,5 ‰ ; Celle-ci tarde un peu l’écoulement.
Les problèmes rencontrés avec ses faibles pentes sont les augmentations des dépôts solides et les fermetures dues aux déchets organiques.

La carte participative

La carte participative est l’un des résultats les plus marquants durant l’analyse des impacts des inondations dans le Fokontany.

Définition d’une carte participative

Une carte participative est une carte élaborée à la main résumant tous les caractéristiques physiques du lieu et des phénomènes lors d’une inondation.
Elle permet d’avoir des visualisations générales des cas d’inondation sur terrain et des phénomènes réels sur place.

L’objectif de la carte

La carte participative permet d’analyser les manifestations de l’inondation et la vision globale des impacts par la population affectée.
Elle consiste à ce que les habitants du Fokontany d’Ankasina décrivent sur un papier leur situation globale lors de l’inondation.
Sur cette carte, on trouve le plan de masse, les divers canaux d’irrigation (et/ou de drainage), les habitations, la surface inondée, etc.

Rappel sur la description du fonctionnement hydraulique à Ankasina

La description du fonctionnement hydraulique à Ankasina a été développée dans le chapitre 4.

Manifestation d’une inondation

Lors d’une averse de grande intensité s’abattant à Antananarivo Renivohitra, les eaux venant du canal C 3 amont et celle du déversoir latéral de la Gare de Soarano se rejoignent dans le canal C3 aval au PM 1 240 pour se déverser dans la zone d’Ankasina.
Arrivée par le canal C3 aval, l’eau passe au dessus des diguettes de faible hauteur au point C. Elle remplie les zones au alentour, reprend de nouveau les drains secondaires et ré inonde toute la zone jusqu’à une hauteur de 1,00 m à 1,50 m.
L’eau sort lentement par les trois exutoires situant au Nord du Fokontany.
La durée du séjour s’étend de 2 à 3 jours voire même une semaine après les pluies.

Les impacts des inondations

L’inondation a affecté beaucoup la vie des habitants d’Ankasina et provoque beaucoup de dégâts. Pour connaître ces effets, voyons les points suivants :
– les problèmes physiques,
– les problèmes sanitaires,
– les problèmes agricoles,
– les problèmes économiques,
– les problèmes sociaux.

Les problèmes physiques

L’inondation récurrente de la zone d’Ankasina provoque beaucoup de contraintes physiques aux populations.
Notons que celles citées ci-dessus sont les plus importantes :
– l’inexistence de voie de communication,
– la destruction des maisons.

L’inexistence de voie de communication

En période sèche, les diguettes entre les parcelles servent de voie de communication entre les habitations et la route principale. Pour aller au travail, ou au marché, ou à l’école, tout le monde prend cette passe.
Cependant, lors des crues, les passages sont submergés. Ainsi, les habitants sont isolés. L’eau coupe totalement cette voie de communication.
Pour se déplacer, la population se sert des pirogues. Mais cela leur coûte très chers car un passage coûte 200 Ariary.

Destruction des maisons

La majorité des maisons dans le Fokontany d’Ankasina est faite à partir des briques de terres non cuites liées avec des latérites rouges (« tany mena »). Ces types de construction sont très fragiles quand ils sont noyés dans de l’eau pendant un moment.
Or, pendant la période d’inondation, les eaux atteignent même les 1 m de la maison.
Les maisons se détériorent et deviennent de plus en plus en mauvais état. En 2007, lors du cyclone Clovis et Gamède, 44 habitations ont été détruites dans l’ensemble du Fokontany.

Les problèmes sanitaires

Les particularités des problèmes sanitaires à Ankasina sont les suivantes :
– une santé et hygiène troublée
– et une mauvaise qualité des eaux

La santé et hygiène troublée

Avant l’an 2000, les maladies courantes dans la zone sont les fièvres et les malnutritions. Cependant, après qu’Ankasina fut devenue une zone tampon, les maladies se sont diversifiées et augmentées. (cf. Infrastructures sanitaire d’Ankasina).
Donc, l’inondation récurrente a perturbé et aggravé la vie sanitaire du Fokontany.

Mauvaise qualité des eaux venant du canal C3

Avant 2000, le canal C3 est un canal de drainage strictement agricole mais au fur et mesure que l’urbanisation s’étend dans la capitale, il fut et devient un drain mixte qui prend en compte les évacuations d’eau pluviale urbaine et agricole c’est-à-dire lors des crues, il soulage le canal d’Andriantany. A partir de ce moment qu’il occupe ce double rôle. Notant que le canal d’Andriantany déversant à l’entrée de la Gare Soarano est un lieu de décharge en apport solide tels que les matières fécales, cadavres d’animaux, pollution chimique,… En effet, en période d’inondation, le canal C3 aval récupère tous ces eaux et les éparpille sur tout l’Ankasina entrainant ainsi les problèmes de qualités d’eau dans la zone.

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Table des matières

PARTIE 1 : Le drainage de la Plaine Urbaine Rive Droite de l’Ikopa
Chapitre 1 : La Plaine Urbaine Rive Droite de l’Ikopa
Chapitre 2 : Aperçu du système de drainage de la Plaine Urbaine d’Antananarivo
PARTIE 2 : L’Analyse des Problématiques de l’Inondation à Ankasina
Chapitre 3 : Le quartier d’ANKASINA
Chapitre 4 : Diagnostic technique rapide du système de drainage
Chapitre 5 : Diagnostic participatif des problèmes d’inondation
PARTIE 3 : Etudes des solutions d’atténuation des problèmes d’inondation
Chapitre 6 : L’approche retenue – Notion de modélisation
Chapitre 7: L’outil de modélisation utilisé
Chapitre 8 : Présentation générale du modèle numérique
Chapitre 9 : Les principaux paramètres du modèle
Chapitre 10: Les principaux résultats de la modélisation
Chapitre 11 : Synthèses de l’étude hydraulique
PARTIE 4 : Caractéristiques de l’aménagement recommandé et l’étude économique du projet
Chapitre 12 : Description et calculs sur les ouvrages à mettre en place
Chapitre 13: Etudes économiques du projet
Conclusion
Références Bibliographiques

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