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Lโatrium droit
Sur une vue droite du coeur, lโatrium droit (Fig 5) est ouvert en dรฉcoupant et en rรฉclinant en avant sa paroi externe ร la face profonde de laquelle apparaissent des colonnes charnues, les muscles pectinรฉs. Il a grossiรจrement la forme dโun fรปt vertical, et on lui dรฉcrit schรฉmatiquement six parois. Outre la paroi externe rรฉclinรฉe, apparaรฎt la paroi antรฉrieure oรน sโouvre lโorifice atrio- ventriculaire droit ou tricuspide dont on aperรงoit la valve interne ou septale.
Dans le plancher de lโatrium droit, sโouvre le sinus veineux coronaire avec sa valvule de Thebesius et la veine cave infรฉrieure avec sa valvule dโEustachi. La paroi postรฉrieure est situรฉe entre les abouchements des deux veines caves. Au plafond, sโouvre lโorifice de la veine cave supรฉrieure et celui de lโauricule droit en partie obstruรฉ par des colonnes charnues. La paroi interne correspond ร la cloison inter-atriale. On aperรงoit en son centre une dรฉpression ovalaire, la fosse ovale, limitรฉe en haut par un bord plus รฉpais, lโanneau de Vieussens [11].
Ventricule droit
Sur une vue antรฉrieure du coeur (Fig 6), le ventricule droit est ouvert en dรฉcoupant et en rรฉclinant en bas sa paroi antรฉrieure [11]. Il a trois parois: une paroi antรฉrieure ou sterno-costale rรฉclinรฉe, une paroi infรฉrieure ou diaphragmatique et une paroi interne ou septale fortement convexe. Cette paroi est soulevรฉe ร sa partie moyenne par une saillie musculaire, la crรชte supra- ventriculaire (lโรฉperon de Wolf).
Au-dessus de cette derniรจre et de son prolongement antรฉro-infรฉrieur, la bandelette ansiforme, se situe la chambre de chasse du ventricule avec lโinfundibulum qui mรจne ร lโorifice pulmonaire et ร sa valve faite de trois valves sigmoรฏdes. Au-dessous de lโรฉperon, cโest la chambre de remplissage occupรฉe surtout par la valve tricuspide. Celle-ci comporte trois valves, comme les trois parois : interne ou septale, antรฉrieure et infรฉrieure. Sur le bord libre et la face ventriculaire des valves sโattachent les cordages issus de trois piliers: septal, antรฉrieur et infรฉrieur. La pointe du ventricule droit situรฉe ร droite de la pointe du coeur est occupรฉe par de nombreuses colonnes charnues.
Innervation du coeur
Lโinnervation du coeur est double : une innervation spรฉcifique intrinsรจque qui correspond au systรจme cardionecteur ou tissu nodal, et une innervation extrinsรจque sous la dรฉpendance des systรจmes sympathique et parasympathique.
Innervation intrinsรจque : le tissu nodal
Il est chargรฉ de coordonner les contractions des diffรฉrentes cavitรฉs cardiaques. Il est constituรฉ de formations en amas (noeud sinusal et noeud atrio-ventriculaire), de fibres unies en faisceaux (faisceaux atrio-ventriculaire), et leurs branches (fibres sino-atriales et atrio-ventriculaires) (Fig.8)
Le noeud sinusal de Keith et Flack
Cโest une structure sous รฉpicardique situรฉe ร la jonction de la veine cave supรฉrieure, ร la face antรฉrieure de lโoreillette droite.
Le noeud atrio-ventriculaire dโAschoff-Tawara
Il siรจge ร la base de lโatrium droit au niveau du septum inter-atrial, proche de la valve tricuspide. Sa vascularisation est assurรฉe par lโartรจre du noeud atrio-ventriculaire (NAV)
Les voies inter nodales
Elles font la jonction entre le noeud sinusal, les atria et le noeud atrio-ventriculaire. Elles sont constituรฉes par :
๏ญ le faisceau inter nodal antรฉrieur
๏ญ le faisceau de Bachmann
๏ญ le faisceau inter nodal moyen de Wenckebach
๏ญ le faisceau inter nodal postรฉrieur de Thorel
๏ญ les voies accessoires de :
o Mahaim (fibres nodo-ventriculaires)
o James (fibres atrio-nodales)
o Kent (fibres atrio-ventriculaires)
Propriรฉtรฉs รฉlectrophysiologiques du tissu nodal
Le tissu nodal est spรฉcialisรฉ dans lโautomaticitรฉ et la conduction de lโinflux รฉlectrique. Son activitรฉ contractile, ร lโinverse, est trรจs faible. Le potentiel dโaction de la cellule nodale est diffรฉrent de celui de la cellule ventriculaire. Cette diffรฉrence est ร rattacher ร la prรฉsence dans les cellules automatiques de canaux ioniques, absents ou faiblement exprimรฉs dans les cellules non automatiques (Fig.10).
Du noeud sinusal naรฎt un stimulus qui gรฉnรจre des dรฉcharges spontanรฉes ร la frรฉquence de 60 ร 100 cycles par minute, ce qui le dรฉsigne comme le centre dโautomatisme primaire le plus haut situรฉ du tissu nodal. Le groupe de cellules nodales va se dรฉpolariser rรฉguliรจrement et engendrer la propagation de lโinflux รฉlectrique de proche en proche au reste du myocarde atrial. Le front de dรฉpolarisation, nรฉ du noeud sinusal, se rรฉpand par trois voies prรฉfรฉrentielles ร lโintรฉrieur de lโatrium droit et en direction du toit de lโatrium gauche par le faisceau de Bachmann pour dรฉpolariser spontanรฉment les deux atria. La vitesse de conduction y est lente de lโordre de 0,01 ร 0,05 m/s [57]. Le front de dรฉpolarisation atteint par la suite le noeud atrio-ventriculaire (NAV), seule structure de communication รฉlectrique entre atria et ventricules. La conduction dans le NAV est lente de lโordre de 0,1m/s car les cellules de cette rรฉgion sont sous la dรฉpendance des canaux calciques lents. La conduction y est aussi dรฉcrรฉmentielle (le NAV ralentit lโinflux dโun dixiรจme de seconde), ce qui implique que tous les stimuli rapides parvenant au NAV ne peuvent รชtre conduits aux ventricules. En lโabsence de tachycardie atriale pathologique, le rรดle du NAV est de synchroniser les contractions atriales et ventriculaires [57]. La conduction se poursuit dans le faisceau de His ร grande vitesse de 1 ร 2 m/s, de sorte que lโordre de contraction parvient presque instantanรฉment aux cellules myocardiques ventriculaires. Cette conduction est sous la dรฉpendance des canaux sodiques rapides qui rรฉagissent ร une stimulation selon la loi du tout ou rien. Le faisceau de His est รฉgalement un centre dโautomatisme secondaire, car en plus de propager lโinflux de lโรฉtage atrial ร lโรฉtage ventriculaire, il est capable de dรฉcharger spontanรฉment des impulsions รฉlectriques ร la frรฉquence de 40 ร 60 cycles par minute. La conduction nโy est pas influencรฉe par le systรจme neuro-vรฉgรฉtatif.
Du fait de sa faible sensibilitรฉ aux facteurs extrinsรจques, le systรจme de His est plus souvent siรจge de blocs auriculo-ventriculaires chroniques que transitoires [22].
Les branches du faisceau de His se prolongent par les fibres du rรฉseau de Purkinje qui sโรฉtale ร lโintรฉrieur des ventricules et transmet lโordre dโactivation aux cellules myocardiques. Cโest รฉgalement un centre dโautomatisme tertiaire pouvant dรฉcharger spontanรฉment des impulsions ร la frรฉquence de 20 ร 40/ min. Cette phase se traduit sur lโECG de surface par le complexe QRS qui correspond ร la dรฉpolarisation des ventricules. Aprรจs la dรฉpolarisation survient la repolarisation, dont la seule partie ventriculaire est visible sur lโECG, sous forme de lโonde T [57].
Sens de la conduction dans le tissu nodal
La conduction normale est dite antรฉrograde ; elle va des atria aux ventricules. Cependant la conduction peut se faire dans le sens inverse, ร partir dโune extrasystole ventriculaire par exemple, elle est alors appelรฉe conduction rรฉtrograde. Cette conduction peut รชtre source de complications en stimulation cardiaque. La dรฉpolarisation myocardique sโaccompagne dโune pรฉriode rรฉfractaire comprenant une pรฉriode rรฉfractaire absolue (PRA) et une pรฉriode rรฉfractaire relative (PRR).
La pรฉriode rรฉfractaire
Cโest la pรฉriode pendant laquelle la cellule cardiaque ne peut รชtre stimulรฉe et oรน elle ne permet aucun phรฉnomรจne รฉlectrique ni aucun phรฉnomรจne mรฉcanique [56]. Lโexistence de la pรฉriode rรฉfractaire est une propriรฉtรฉ de la cellule myocardique qui empรชche ainsi le muscle de se tรฉtaniser en physiologie.
La pรฉriode rรฉfractaire se divise en deux parties :
๏ญ La pรฉriode rรฉfractaire absolue (PRA) : pendant laquelle la cellule myocardique est totalement inexcitable quelle que soit lโintensitรฉ du stimulus. Elle commence ร la phase 0 du potentiel dโaction et se termine ร la fin de la phase de plateau (phase 2) ร la fin du segment ST [57].
๏ญ La pรฉriode rรฉfractaire relative (PRR) : elle dรฉbute ร la phase 3 et se termine ร la phase 4 et se termine au sommet de lโonde T. Pendant cette pรฉriode, lโexcitabilitรฉ revient progressivement ร la normale. Le myocarde y est stimulable, mais avec un niveau dโรฉnergie supรฉrieur au niveau dโรฉnergie minimale nรฉcessaire ร la dรฉpolarisation lorsque la stimulation est appliquรฉe en dehors des pรฉriodes rรฉfractaires
Asservissement de frรฉquence
Cโest une adaptation de la frรฉquence cardiaque ร partir des informations fournies par le capteur du pacemaker. Cette adaptation se fait selon les activitรฉs et les besoins mรฉtaboliques du patient contrairement ร un rythme fixe รฉlectro-entrainรฉ. Ainsi, les pacemakers ร frรฉquence asservie sont particuliรจrement utiles pour une bonne adaptation ร lโeffort lorsque le rythme propre du patient est incapable de sโaccรฉlรฉrer (insuffisance chronotrope). Les deux capteurs les plus frรฉquemment utilisรฉs sont : lโaccรฉlรฉromรจtre (capte les accรฉlรฉrations dans le mouvement) et le capteur ventilation-minute (permet dโadapter la frรฉquence de stimulation aux besoins physiologiques du patient).
Fonction anti-tachycardie
Elle a deux rรดles :
๏ Prรฉvention des arythmies
– Effet bรฉnรฉfique sur les dysfonctions sinusales, flutters auriculaires, torsade de pointe;
– Filtre des foyers ectopiques.
๏ Traitement des arythmies installรฉes
– Commutation automatique de mode;
– Modification de frรฉquence ventriculaire maximale (sรฉcuritรฉ);
– Dรฉlivrance de sรฉquences rapides de stimulation : cโest lโoverdrive (fonction anti- tachycardie).
Programmabilitรฉ : les algorithmes
La programmabilitรฉ est la possibilitรฉ de changer les paramรจtres individuels dโun stimulateur de faรงon non invasive grรขce au programmateur. Il existe de nombreux paramรจtres pouvant รชtre modifiรฉs :
๏ Hystรฉrรฉsis de frรฉquence
Il est dรฉfini comme lโintervalle ajoutรฉ ร lโintervalle de stimulation dรฉclenchรฉ sur un รฉvรจnement spontanรฉ. Son intรฉrรชt est de moins stimuler le patient.
๏ Algorithmes anti-tachycardie
Ces algorithmes favorisent la conduction auriculo-ventriculaire spontanรฉe. Il sโagit :
๏ญ Du dรฉlai auriculo-ventriculaire ยซ long ยป et fixe : moyen simple et classique, mais qui favorise les tachycardies par rรฉentrรฉe รฉlectronique et qui diminue รฉgalement la frรฉquence maximale de suivi ;
๏ญ De lโhystรฉrรฉsis du dรฉlai auriculo-ventriculaire (DAV): il recherche une conduction auriculo-ventriculaire spontanรฉe de maniรจre rรฉguliรจre et permet ainsi dโรฉviter une stimulation ventriculaire lorsque le DAV spontanรฉ est proche du DAV programmรฉ. Cโest le cas du mode :
๏ญ DDD/CAM: caractรฉrisรฉ par un DAV variable. Celui-ci va s’allonger progressivement (dans des limites rรฉglables) afin de favoriser la conduction auriculo-ventriculaire spontanรฉe.
๏ญ IRS plus: caractรฉrisรฉ par un allongement du DAV ร 300 ms de maniรจre rรฉguliรจre et programmable.
๏ญ VIP de Saint-Jude : (ventricular intrinsec preference) pour minimiser la stimulation ventriculaire.
๏ Frรฉquence de nuit
Il sโagit dโun paramรจtre programmรฉ pour rรฉduire automatiquement la nuit la frรฉquence de stimulation cardiaque, ceci par programmation ou en corrรฉlation au capteur dโasservissement pour respecter la bradycardie physiologique nocturne.
๏ Pรฉriode rรฉfractaire atriale post-ventriculaire
Cโest lโintervalle ร respecter aprรจs la stimulation ventriculaire pour รฉviter au stimulateur de dรฉtecter un รฉvรจnement atrial comme une onde P rรฉtrograde et dโy synchroniser la stimulation ventriculaire.
๏ Algorithme de prรฉvention de la fibrillation atriale
Stimulation transitoire ร une frรฉquence supรฉrieure ร la frรฉquence de base: technique de lโoverdrive.
๏ Commutation de mode
Encore appelรฉ repli de mode, ce paramรจtre permet au pacemaker de basculer dโun mode de stimulation donnรฉ ร un autre pour รฉviter une stimulation excessive du ventricule droit. Comme exemple le mode :
๏ญ AAI safeR (ELA MEDICAL): le pacemaker fonctionne sur le mode AAI mais peut entraรฎner une stimulation ventriculaire de secours permettant une programmation automatique en mode DDD; le sens inverse est possible ;
๏ญ MVP: Managed Ventricular Pacing (MEDTRONIC): Mรชme principe avec une plateforme AAI offrant la possibilitรฉ de commutation en DDD en cas de perte de la conduction AV spontanรฉe et en mode DDIR en cas de survenue dโune fibrillation atriale.
๏ Algorithme de lissage du rythme
Le lissage a pour but dโรฉviter une chute brutale du rythme ร la frรฉquence de base en cas de troubles paroxystiques. Il permet une dรฉcรฉlรฉration progressive du rythme stimulรฉ jusquโร la frรฉquence de base programmรฉe ou jusquโร la rรฉapparition du rythme spontanรฉ.
TECHNIQUE DโIMPLANTATION DโUN PACEMAKER
Prรฉparation du patient
Le patient doit รชtre informรฉ des รฉtapes de lโintervention et des suites opรฉratoires. Il comprendra ainsi le dรฉroulement de lโintervention ce qui minimisera son anxiรฉtรฉ. Ce dernier devra signer un consentement รฉclairรฉ. Le patient sera ร jeun huit heures avant lโintervention. Les mรฉdicaments anticoagulants et antiagrรฉgants plaquettaires seront arrรชtรฉs la veille.
Un seul opรฉrateur suffit (cardiologue, chirurgien cardiaque, chirurgien interventionnel). Il sera assistรฉ dโun instrumentiste ; mais la sรฉcuritรฉ est pleinement assurรฉe si un anesthรฉsiste ou un aide-anesthรฉsiste est prรฉsent pour veiller aux constantes vitales, au scope, effectuer la sรฉdation ou une anesthรฉsie gรฉnรฉrale au besoin.
Lโimplantation doit sโeffectuer dans des conditions dโasepsie rigoureuse au bloc opรฉratoire ou dans une salle dโรฉlectrophysiologie. Un matรฉriel de rรฉanimation doit รชtre disponible et prรชt ร lโemploi.
Le bilan prรฉopรฉratoire comprendra une numรฉration formule sanguine, un groupage sanguin, un bilan de la crase sanguine, une crรฉatininรฉmie, une glycรฉmie ร jeun, une radiographie du thorax de face. Une voie veineuse est mise en place du cรดtรฉ opposรฉ ร l’implantation, avec rasage des creux axillaires et de la rรฉgion thoracique homolatรฉrale et de la rรฉgion pubienne. Une injection d’antibiotique est effectuรฉe juste avant l’intervention et rรฉpรฉtรฉe une heure plus tard. Une anesthรฉsie locale ร la lidocaรฏne non adrรฉnalinรฉe est suffisante dans la zone d’incision et de la loge du stimulateur. Le matรฉriel devra รชtre prรชt ร lโemploi. Il comprend : les sondes, le stimulateur cardiaque, le matรฉriel de ponction vasculaire ou de dissection, le kit introducteur, le matรฉriel de radioprotection, de rรฉanimation mรฉdicale, lโanalyseur, le programmateur et le dรฉfibrillateur.
Implantation
๏ La voie รฉpicardique
Technique devenue rare, la voie รฉpicardique est utilisรฉe en cas de traitement chirurgical dโune cardiopathie ou dโimpossibilitรฉ dโimplantation par voie endocavitaire. Cโest une intervention qui se fait sous anesthรฉsie gรฉnรฉrale. Les รฉlectrodes sont implantรฉes ร la surface du myocarde aprรจs incision sous xiphoรฏdienne ou aprรจs thoracotomie.
๏ La voie endocavitaire
Il sโagit dโune technique simple et bien codifiรฉe. La sonde est introduite dans le rรฉseau veineux par deux voies dโabord principales, la troisiรจme est dโutilisation rare :
๏ญ la voie cรฉphalique par dรฉnudation puis incision de la veine cรฉphalique abordรฉe dans le sillon delto-pectoral ;
๏ญ la voie sous-claviรจre par ponction directe de la veine sous-claviรจre ;
๏ญ la voie jugulaire par ponction directe de la veine jugulaire interne.
Aprรจs la ponction dโune veine ou sa dรฉnudation, la procรฉdure se poursuit comme suit:
๏ญ la mise en place dโun guide ;
๏ญ lโintroduction dโun Dรฉsilet pelable;
๏ญ la confection de la poche sous-cutanรฉe du stimulateur ;
๏ญ lโintroduction et la progression de la sonde jusquโau fond du ventricule droit et/ou de lโoreillette droite. Les principaux positionnements des sondes sont les suivantes:
๏ญ au niveau auriculaire : auricule droit, paroi latรฉrale, septum atrial droit;
๏ญ au niveau ventriculaire : apex du ventricule droit, septum ventriculaire droit, sinus coronaire en cas de stimulation bi-ventriculaire ;
๏ญ la vรฉrification du bon positionnement sous amplificateur de brillance;
๏ญ la vรฉrification des seuils avec comme critรจre fondamental leur stabilitรฉ
Le seuil de stimulation : dans les normes infรฉrieur ร 1,5 V pour lโoreillette et infรฉrieur ร 0,5 v pour le ventricule ;
๏ญ le seuil de dรฉtection: dans les normes supรฉrieur ร 2 mV pour lโoreillette et infรฉrieur ร 5 mv pour le ventricule ;
๏ญ lโimpรฉdance: entre 400 et 1000 Ohms pour les sondes classiques et 1200 ร 2500 ohms pour les sondes ร haute impรฉdance ;
๏ญ la lรฉsion sous-endocardique.
๏ญ la connexion de la sonde ร la pile;
๏ญ lโintroduction de la pile dans la poche prรฉformรฉe;
๏ญ la fermeture de la poche et le pansement compressif avec bandage du coude au corps.
Suites opรฉratoires
Dรจs la sortie du bloc, il faut remplir la carte de porteur de stimulateur cardiaque. Aprรจs l’implantation, le malade est placรฉ sous monitoring cardiaque pendant quelques heures (24 heures s’il est dรฉpendant de son stimulateur), afin de ne pas manquer une circonstance conduisant ร une inefficacitรฉ de la stimulation cardiaque. Une antibiothรฉrapie par voie orale est ร commencer dans lโimmรฉdiat. La douleur est soulagรฉe par des antalgiques simples. La radiographie du thorax est faite dรจs le retour du bloc et ร 24 heures. Le pansement n’est refait que toutes les 48 heures. Le fil de suture cutanรฉe est retirรฉ aprรจs 8 ร 10 jours.
SURVEILLANCE DโUN PATIENT PORTEUR DE PACEMAKER
Le patient porteur d’un stimulateur cardiaque doit รชtre soumis ร une surveillance rรฉguliรจre auprรจs du mรฉdecin gรฉnรฉraliste et du cardiologue. La surveillance des stimulateurs cardiaques nรฉcessite l’utilisation de programmeurs dรฉdiรฉs, pour s’assurer du fonctionnement optimal de toutes les fonctions et ainsi minimiser les complications.
Les complications per et/ou post-opรฉratoires prรฉcoces
Les complications locales au site dโimplantation
๏ Lโhรฉmatome
Il survient dans les heures ou jours qui suivent une implantation longue et difficile dont lโhรฉmostase nโa pas รฉtรฉ parfaite. Une tumรฉfaction progressivement croissante de la loge, parfois de caractรจre inflammatoire doit รฉvoquer lโhรฉmatome. La ponction รฉvacuatrice peut sโimposer, voire lโรฉvacuation chirurgicale dans des conditions dโasepsie rigoureuse. Chez le patient sous anticoagulant antรฉrieurement, il faut attendre 48 heures pour reprendre le traitement. Un pansement compressif prรฉvient parfois sa progression [53].
๏ La stimulation pectorale
La stimulation pectorale rรฉsulte dโune fuite de courant au niveau de la loge du pacemaker ; elle est souvent favorisรฉe par la prรฉsence de liquide dans la loge, lโimplantation rรฉtro pectorale du boitier ou sa mauvaise position (face รฉlectrique active tournรฉe vers le muscle). Quand la poche redevient sรจche, le phรฉnomรจne disparait en gรฉnรฉral. Parfois, il existe une fuite de courant sur une rupture traumatique peropรฉratoire de lโisolant dโune poche, ou sur les connecteurs, ou sur un รฉventuel adaptateur. Sa rรฉsolution passe par la diminution dโรฉnergie de stimulation ou par la programmation de la configuration bipolaire de stimulation si le matรฉriel implantรฉ lโautorise, mais rarement par la rรฉintervention pour isoler toutes les connexions [53].
๏ Lโinfection
Souvent annoncรฉe par des douleurs locales ou de voisinage (scapulaire), lโinfection peut prendre deux masques principaux :
๏ญ Les signes locaux sont au premier plan (rougeur, augmentation de la chaleur locale, tension cutanรฉe, fluctuation locale, etc.). Un prรฉlรจvement ร visรฉe bactรฉriologique par ponction ร lโaiguille est nรฉcessaire.
๏ญ Le syndrome infectieux est dominant, les signes locaux restent discrets, voire absents. A lโextrรชme, il sโagit dโun tableau de septicรฉmie qui doit faire rechercher une endocardite sur sonde, propagรฉe ou non ร la valve tricuspide. Un bilan รฉchographique complet, incluant la voie transoesophagienne, est indispensable. En prรฉsence dโune infection, lโexplantation de lโensemble du matรฉriel est la rรจgle, associรฉe ร une antibiothรฉrapie gรฉnรฉrale ร visรฉe antistaphylococcique (puis guidรฉe par lโantibiogramme sur un germe isolรฉ ร partir dโun prรฉlรจvement local ou dโhรฉmoculture positive) et associรฉe ร une mise ร plat de la loge. La sonde infectรฉe doit รชtre extraite par traction directe. Lโextrรฉmitรฉ distale de la sonde est mise en culture.
Ne pas oublier que le traitement des infections reste avant tout prรฉventif. Lors de lโimplantation, les prรฉcautions dโasepsie doivent รชtre rigoureuses, celles habituellement prises en chirurgie pour lโintroduction dโune prothรจse. Elles imposent de travailler dans un bloc interdit aux patients infectรฉs [53].
Les complications liรฉes ร la voie dโabord
๏ Lโimplantation dโune sonde dans les cavitรฉs gauches
Cette complication peut rรฉsulter de lโintroduction de la sonde de stimulation par lโartรจre sous- claviรจre aprรจs tentative de ponction veineuse. La couleur du sang est trรจs diffรฉrente de celle du sang veineux, mais cette diffรฉrence nโest pas toujours รฉvidente. La pression est รฉlevรฉe. Le guide a un trajet trรจs mรฉdiothoracique, et surtout il y a aspect de retard droit sur lโECG lorsque le patient est stimulรฉ. Le risque potentiel est la formation dโune thrombose locale ayant pour consรฉquence une embolie pรฉriphรฉrique, voire cรฉrรฉbrale. Elle peut survenir aussi par passage de la sonde ร travers un foramen ovale permรฉable [57].
๏ Le pneumothorax, lโhรฉmothorax et lโhรฉmomรฉdiastin
Le pneumothorax et lโhรฉmothorax rรฉsultent essentiellement dโun traumatisme lors de lโutilisation de la voie sous-claviรจre percutanรฉe. Ils surviennent dโautant plus volontiers que la recherche de la veine sous-claviรจre a รฉtรฉ difficile. Ils surviennent immรฉdiatement ou dans les jours qui suivent lโimplantation. Ils sont en gรฉnรฉral de petit volume et imposent rarement un drainage thoracique. Ils peuvent รชtre accompagnรฉs dโemphysรจme sous-cutanรฉ local. Une radiographie du thorax sera donc systรฉmatique en cas dโutilisation de la voie sous-claviรจre [57]. Lโhรฉmomรฉdiastin est exceptionnel et survient dans les mรชmes circonstances en รฉtant volontiers associรฉes aux deux complications prรฉcรฉdentes.
๏ Lโembolie gazeuse
Elle survient exclusivement au moment de lโimplantation, lors de la veinotomie et de lโintroduction de la sonde, surtout aprรจs ponction percutanรฉe de la veine sous-claviรจre. On peut en minimiser le risque en plaรงant le patient tรชte basse sur la table opรฉratoire, en obturant le Dรฉsilet avant lโintroduction de la sonde et en demandant au patient de respirer ร ce moment. Il existe aussi des Dรฉsilets ร valve, pelables, qui รฉvitent cette complication [9, 57].
๏ La thrombose veineuse
La thrombose survient surtout au niveau des veines par lesquelles la ou les sonde(s) sont introduite(s) (veine cรฉphalique et/ou sous-claviรจre). Le risque croรฎt avec le nombre de sondes en place. Elle passe souvent inaperรงue et nโest diagnostiquรฉe que trรจs tardivement essentiellement ร partir de lโapparition dโune circulation veineuse collatรฉrale au niveau de lโรฉpaule et de la nuque. Elle engendre rarement des signes de phlรฉbite du membre supรฉrieur, avec gros bras douloureux inflammatoire et cyanosรฉ du cรดtรฉ de lโimplantation, avec tachycardie et fiรจvre ร 38ยฐ. Cette thrombose veineuse pรฉriphรฉrique se complique encore plus rarement dโune embolie pulmonaire [31,57].
Une thrombose veineuse fรฉmorale est toujours possible en cas de stimulation temporaire avant lโimplantation, surtout si la sonde a รฉtรฉ laissรฉe en place plusieurs jours.
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
RAPPELS
I. HISTORIQUE
II. ANATOMIE
II.1. Anatomie du coeur
II.1.1. Lโatrium droit
II.1.2. Ventricule droit
II.2. Innervation du coeur
II.2.1. Innervation intrinsรจque : le tissu nodal
II.2.1.1. Le noeud sinusal de Keith et Flack
II.2.1.2. Le noeud atrio-ventriculaire dโAschoff-Tawara
II.2.1.3. Les voies inter nodales
II.2.1.4. Le systรจme His-Purkinje
III. ELECTROPHYSIOLOGIE
III.2. Propriรฉtรฉs รฉlectrophysiologiques du tissu nodal
III.3. Sens de la conduction dans le tissu nodal
III.4. La pรฉriode rรฉfractaire
IV. STRUCTURE ET FONCTIONNEMENT DU PACEMAKER
IV.1. Structure
IV.2. Fonction du pacemaker
IV.2.1. Stimulation
IV.2.2. Dรฉtection
IV.2.3. Asservissement de frรฉquence
IV.2.4. Fonction anti-tachycardie
IV.2.5. Programmabilitรฉ : les algorithmes
IV.2.6. Le programmateur
V. CODE INTERNATIONAL ET MODES DE STIMULATION :
VI. INDICATIONS DE LA STIMULATION CARDIAQUE
VI.2. BI ET TRI-BLOCS
AU CHU ARISTIDE LE DANTEC
VI.3. Dysfonction sinusale
VI.4. LES AUTRES INDICATIONS
VII. TECHNIQUE DโIMPLANTATION DโUN PACEMAKER
VII.1. PRรPARATION DU PATIENT
VII.2. Implantation
VII.3. Suites opรฉratoires
VIII. SURVEILLANCE DโUN PATIENT PORTEUR DE PACEMAKER
VIII.1. Principes de la surveillance
VIII.2. Objectifs de la surveillance
VIII.3. Par qui ?
VIII.4. Oรน doit se faire la surveillance ?
VIII.6. Le suivi en pratique
IX. LES COMPLICATIONS
IX.1. LES COMPLICATIONS PER ET/OU POST-OPERATOIRES PRECOCES
IX.1.1. Les complications locales au site dโimplantation
IX.1.2. Les complications liรฉes ร la voie dโabord
IX.1.3. Les complications cardiaques
IX.1.4. Les complications liรฉes au systรจme de stimulation
IX.2. Les complications tardives
IX.2.1. Les complications locales et loco-rรฉgionales au site dโimplantation
IX.2.2. Les complications liรฉes ร la sonde de stimulation
IX.2.3. Les complications liรฉes au stimulateur ou au mode programmรฉ
X. DEVENIR DU PATIENT STIMULE
METHODOLOGIE
I. CADRE ET METHODE DโETUDE
I.1. Cadre dโรฉtude
I.2. Mรฉthode dโรฉtude
I.2.1. Type et pรฉriode dโรฉtude
I.2.2. Population dโรฉtude
I.2.2.1. Critรจres dโinclusion
I.2.2.2. Critรจres de non inclusion
I.2.2.3. Critรจres dโexclusion
I.2.2.4. Collecte des donnรฉes
I.2.3. Variables รฉtudiรฉes
II. ANALYSE ET TRAITEMENT DES DONNEES
RESULTATS
I. DESCRIPTION DE LA PROCEDURE
I.1. PRรPARATION DU PATIENT
I.2. Implantation
I.3. Suites opรฉratoires
II. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION GENERALE
II.1. Caractรฉristiques socio dรฉmographiques
II.1.1. Age
II.1.2. Sexe
II.1.3. Profil gรฉographique
II.2. CLINIQUE
II.2.1. Le terrain
II.2.2. Les symptoms
II.3. PARACLINIQUE
II.3.1. ECG DโADMISSION
II.3.2. Echographie Trans Thoracique
II.4. Indications
II.4.1. BAV complet
II.4.2. BAV haut degrรฉ
II.4.3. Tri bloc symptomatique
II.4.4. Mobitz II
II.4.5. Dysfonction sinusale
II.5. Stimulation
II.5.1. Contexte
II.5.2. Acte
II.5.3. Site dโimplantation
II.5.4. Voie dโabord (primo-implantation)
II.5.5. Mรฉdicaments
II.5.6. Type de pacemaker et marque du pacemaker
II.5.7. Etat du pacemaker
II.5.9. Position des sondes
II.5.10. Sondes temporaires
II.5.11. Nombre de personne en salle
II.6. Rรฉsultats des tests per procรฉduraux
II.6.1. Impรฉdance et seuil sonde atriale droite
II.6.2. Impรฉdance et seuil sonde ventriculaire droite
II.7. Incidents/accidents per procรฉduraux
II.8. COMPLICATIONS
III. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION AVEC DES COMPLICATIONS
III.1. Caractรฉristiques socio dรฉmographiques suivant la complication
III.1.1. Lโรขge
III.1.2. Le genre
III.1.3. Evolution de la survenue des complications
III.2. ASPECTS CLINIQUES SUIVANT LES COMPLICATIONS
III.3. Paraclinique
III.3.1. Electrocardiogramme
III.3.2. Echographie Trans Thoracique
III.4. Indications
III.5. Stimulation
III.6. Incidents/Accidents
III.7. Mortalitรฉ
DISCUSSION
I. LIMITES DE LโETUDE
II. DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DE LA POPULATION DโETUDE
II.1. La prรฉvalence
II.2. Evolution de la stimulation intra cardiaque :
II.3. Lโรขge
II.4. Le genre
II.5. Clinique
II.6. Les indications
II.7. Le type de pacemaker
III. LES INCIDENTS ET ACCIDENTS
IV. LES COMPLICATIONS GLOBALES
IV.1. Lโรขge
IV.2. Le genre
IV.3. Le niveau socioรฉconomique
V. DONNEES CLINIQUES
VI. DONNEES PARACLINIQUES
VII. DONNEES SUR LA STIMULATION
VII.1. Le nombre de personne en salle
VII.2. Nombre dโimplantation
VII.3. Etat de la pile
VII.4. Voie dโabord
VII.5. Sonde temporaire
VII.6. Le nombre de sondes utilisรฉes
VII.7. Antibioprophylaxie
VII.8. La durรฉe de la procรฉdure et la durรฉe dโhospitalisation
VII.9. Impรฉdance des sondes
VIII. LES COMPLICATIONS SPECIFIQUES
VIII.1. Hรฉmatome de la loge
VIII.2. Complications infectieuses
VIII.3. Extรฉriorisation de boitier
VIII.4. Thrombose veineuse
VIII.5. Pneumothorax
VIII.6. Dรฉplacement de sonde et rupture de sondes
IX. DECES
CONCLUSION
RECOMMANDATIONS:
BIBLIOGRAPHIE
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